L’appropriation culturelle Japon/France :
Déjà faut rappeler que le japon c’est la 3e puissance mondiale, donc va falloir faire attention à ça quand même en parlant d’appropriation culturelle…. et déjà rien que ça, ça devrait vous mettre la puce à l’oreille…
vous pouvez directement sauter à la conclusion : y en a pas , mais il faut bien détailler pourquoi et c'est un peu long.
En Europe, au 19e-20e, les asiatiques étaient classé racialement comme "Jaune" dans le système raciste. donc non ils n’étaient pas considérés blancs, et à l’heure d’aujourd’hui, ils sont classés dans le groupe indéfini des Asiatiques, au même titre que les Africains.
EX : une des filles l'a rappelé ici, quand on connait la culture pop jap arrivé en France, on est plus à l'aise (et moins raciste) avec un japonais (même si ça passe par l'intégration de biais ethnocentré lié à la consommation particulière et aux échanges de cultures), mais une personne qui n'a pas baigné dedans, oula vous verrez vite les relents racistes revenir "ils sont bizarres, pas comme nous, ils se ressemblent tous etc.
-Ensuite il y a plusieurs axes de dominations,
on peut être dominant sur un axe et dominé sur l'autre.On est jamais toujours un super-dominant sur tout! ( sauf peut-être les hsbc de classe supérieure
)
Ex 2 de
@Sharon Stone :
-Le japonais classe sup qui s'installe aux Champs Elysées pour kiffer c'est un dominant de classe et de sexe et un dominé de race.
-La prostituée chinoise de Pigalle, elle, elle est dominé de classe, de sexe, et de race (et en plus victime de putophobie, à rentrer dans le sexe-classe).
-Ceci établi, je reviens sur le
concept d'AC (Appropiation Culturelle pour simplifier l'écriture) :
Il faut vraiment différencier appropriation culturelle et d'échange culturel égalitaire.
Une AC c’est un échange culturel non égalitaire au niveau supra, au niveau des cultures et des pays, et c'est ça qui fait le lien avec le niveau individuel.
On parle d'AC quand il y a des rapports de domination et de "vol" /"réappropriation illégitime"/"changement et transformation" qui mettent mal la culture en question de la même manière que le vecteur de domination le fait aussi. L'AC est contextualisée à chaque pays et culture.
Ce qui est de l'AC aux EU, ne l'est pas forcément en Chine, ni au Burkina Faso.
Donc non,
on ne prend pas ce qui se dit aux EU et on ne l’applique pas à la France sans réfléchir à notre propre contexte.
-Parlons maintenant du Japon :
1)
Japon est une puissance économique, dans le top 3 et top 10 .
Vous ne *pouvez PAS* ignorer ça !
Le Japon, en tant que pays, a une politique économique et culturelle de propagation de sa propre culture et elle en retire largement la plupart des bénéfices. Leurs interventions dans les liens commerciaux dédiés à ces faisceaux économiques restent avantageuses pour eux et oui c'est un dominant très clair dans la zone pacifique et dans une moindre mesure sur le plan économique mondial, même s'il l'est moins que d'autres... mais ça se joue à peu hein, Le japon est la 3e puissance mondiale en terme de PIB… ( en 2014 : 1er = EU, 2e = Chine, 3e = Japon, 4e Allemagne, 5e RU, 6e= France , 7e= brésil, 8e inde 9e = Italie , 10e= Russie).
Le Japon, numéro 3 mondial montré comme un pays dominé mondialement euuuuh non quoi.
2)
Le japon propage lui-même sa propre culture selon ses conditions.
Il faut déjà prendre en considération que le Japon lui-même a une politique d'exportation de sa culture à l'étranger très forte, depuis de nombreuses années, une trentaine je dirais.
Il focalise principalement sur l'exportation de sa culture dans le bassin asiatique en direction des pays de la Chine, de la Corée, de Taïwan et HK. Mais il le fait aussi de manière générale dans le monde occidental.
La première introduction s'est faite via la littérature, et les exportations culturelles les plus agressives commercialement sont sur le plan musical, J pop, et cinématographiques ( films et J-drama) et sur le plan évidemment des dessins animés et mangas et les jeux vidéo et plus généralement tout ce qui concerne l'électronique et les nouvelles technologies.
Cette exportation culturelle volontaire va de pair avec une volonté de contrôle de son image mais aussi la création et le maintien d'un marché économique important, ça leur rapporte des billiards de dollars.
C'est aussi une des armes, la culture, que le japon a utilisé pour rattraper le retard technologique qu'ils avaient sur les autres pays, en particulier les EU.
(Ce n'est pas la seule "arme", puisque le modèle japonais du travail est assez particulier : peu de différence de salaire, promotion et augmentation des salaires liés à l'ancienneté, travail à vie, peu de chômage et peu d'immigration sur leur territoire.)
Cette expansion de l'image japonaise a aussi été critiqué par des militants issu de ces pays asiatiques anciennement dominé par le Japon, car ces pays ont subi la colonisation japonaise, et pour certains l'esclavage et la déportation sexuelle et humaine sur place ou vers le Japon. A ce moment-là , le Japon n'est pas vu comme dominé mais comme un (ex-) dominant. Ainsi pour eux, ils vivent ça plus comme une tentative d'hégémonie japonaise de la part d'un ancien colon.
Mais chez nous, en France, ce n'est pas du tout le cas, et on ne voit pas le japon comme un ex-dominant, on l'a vu comme un concurrent surtout et un objet de fétichisation et d'exotisme/exotisation ce qui n'est pas la même chose.
Mais la fétichisation et l'exotisation ne suffisent pas pour parler d'appropriation culturelle, puisqu'on parle d'échange de culture sur un pied d'égalité, qu'il y ait fétichisation ou non.
En France, quand on voit arriver la culture japonaise, on la met au même niveau que la notre, comme une culture qu'il faut connaître, estimée et respectée... Cela se voit par exemple dans la haute estime que tiennent les chefs cuisiniers à la cuisine japonaise, dont ils estiment qu'elle est aussi sophistiquée que la nôtre.
Au détriment par exemple de la cuisine chinoise, qui s'il est elle millénaire et a influencé grandement tout le bassin asiatique, dont la cuisine japonaise, du point de vue français, elle n'est pas considérée comme une cuisine "artistique", sophistiquée etc. De même dans la littérature, il y a bien plus d'auteurs japonais traduits que d'auteurs chinois, vietnamiens, kmers ou du sud -est asiatique.
Les japonais nous fétichisent nous autant quand ils prennent des éléments de la culture française, ils ne font pas non plus d’AC dans ce cas-là, car nous-même nous faisons *tout* pour exporter la culture française (colonisation et hégémonie blanche occidentale je crie ton nom)
A noter également qu'en parallèle , la Corée a décidé de suivre la même tactique que les japonais pour s'ouvrir des marchés mondiaux en promouvant l'exportation de la culture coréenne , et comme pour le Japon, les efforts sont principalement axé sur le bassin asiatique du nord-est et que cela s'étend ensuite vers les occidentaux , et ce depuis une dizaine d'année.
3)
les Japonaises immigrés et descendant de japonais immigrés n'ont pas la même situation partout dans le monde.
C'est particulièrement notable aux EU où les japonais, suite à la seconde guerre mondiale, ont subi des discriminations sur place très grave, surtout dans l'Ouest des EU mais aussi au canada, lieu de leur émigration principale, avec notamment la création de camp d'internement, mais aussi une tradition de division raciale du travail.
Les deux poches d'immigration des japonais au début du 20e sont les Eu-canada et le Brésil.
L'immigration japonaise actuelle dans le monde n'est pas très forte ni équilibrée, ils vont particulièrement aux EU (384 k) , puis la Chine ( 127 k), et dans les autres pays il y a moins de 100k de résidents de nationalité japonaise :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Diaspora_japonaise
Les japonais de nationalité américaine (0.4% de la pop) et brésilienne (0.7 - 1 % de la pop) ne sont donc déjà plus dans la même situation que les japonais au Japon et Leurs descendants non plus.
Ainsi un Japonais-Américain ( un descendant d'immigré de nationalité américaine) peut éventuellement crier à l'appropriation culturelle dans son pays, les EU, au vu des discriminations passées et en cours… mais c'est sans compter que le gouvernement japonais est lui-même volontaire pour répandre sa culture. Donc pour eux la situation est délicate mais viable tout de même politiquement.
De nombreux scientifiques américains d’origine japonaise , dont des féministes , se penchent et étudie cette question avec soin et leurs travaux nous sont parvenus.
Donc ça c'est aux personnes américaines d'ascendance japonaise d'éventuellement le revendiquer, mais cela n'est pas exportable partout puisque ces camps d'internement n'ont concerné que l'Amérique du nord et la discrimination raciale et sexiste n'a pas eu cours partout... parfois ça a été l'inverse, dans les pays qu'ils ont colonisés.
Pareil pour un brésilien, la diaspora japonaise est apparemment situé principalement à Sao Paulo, et je ne sais pas si elle revendique des appropriations culturelles. Il faudrait lire des féministes ou antiracistes brésiliennes pour en savoir plus. En ce qui concerne le Brésil, on connait plus les revendications de la diaspora noire et métissée issu de l’esclavage qui subissent toujours une ségregation raciale et sexuelle et de classe, ainsi que les revendications des amérindiens indigènes issu de la colonisation et des ethnocides. Il y a peut-être des livres, études, de brésilien.es d’origine japonaise mais je n’en ai jamais entendu parler.
Et en ce qui concerne la France maintenant : A priori je n'ai jamais lu non plus de revendications de féministes françaises d'origine japonaise sur ce sujet. Et les féministes japonaises du Japon ne s'orientent pas sur cette question là non plus (vis-à-vis de la France).
Malgré ce manque de revendication, et de textes scientfiques, qu'en est-il des liens entre la France et le japon et ses immigrés japonais?
On ne sait pas grand-chose. C'est comme une histoire occultée.
J'ai trouvé cet extrait qui témoigne d'ancien lien lié à la colonisation , au début de l'industrie minière, et qui explique pourquoi une partie de la diaspora japonaise se trouve en Australie .
http://www.worldcat.org/search?q=no:490862145
"Depuis 1892, le Japon est un partenaire économique privilégié́ en Nouvelle-Calédonie. En premier lieu, I'immigration de travailleurs japonais pour les mines de nickel, de chrome et de fer, a permis Jusqu'en 1919, I ‘installation, à l'issue de leur contrat, d'une communauté́ disséminée sur tout le Territoire. Néanmoins, la difficulté de faire venir leurs conjointes, n'a pas permis une implantation massive et durable dans le pays d'accueil, à l'instar d'Hawaï. D’autre part, des sociétés japonaises vont investir des capitaux dans les secteurs minier et métallurgique. Les exportations de minerais vers le Japon représentent une recette budgétaire importante pour la Nouvelle-Calédonie. Le 8 décembre 1941, l'entrée en guerre de la France Libre aux côtés des Américains est le signal pour arrêter et transférer la quasi-totalité de la communauté Japonaise en Australie. Les Français d'origine japonaise sont déchus de leur nationalité. Leurs biens sous séquestre sont vendus aux enchères après le traité de Paris, signé avec le Japon en 1951. Les descendants de ces travailleurs ont refoulé dans leur inconscient collectif cet épisode douloureux. La reprise des liens économiques intervient dès 1952 à travers les allées et venues de minéraliers et de techniciens."
Je n'ai pas accès à la thèse pour en savoir plus.
Donc il y a eu des liens effectivement entre la France administratrice coloniale et les immigrés japonais ... mais en Nouvelle-Calédonie ! De plus l'auteur parle d'une occultation ou d'un déni de cette histoire des japonais-descendants de Nouvelle-Calédonie et du Japon eux-mêmes, ce qui semble faire penser qu’il n’y a pas eu transmission traumatique de ces épisodes… d’où peut-être le manque de revendications et de transmission mémorielle.
Votre exemples ( de
@daffy duck )
-Katy Perry a été taxée d'appropriation culturelle par des américain.es descendantes de japonais, et pas par des Japonais du Japon ! Ce n’est pas la même chose *du tout*.
En effet, les américains d'origine japonaise ont été dominé racialement, sexuellement et par la classe, sur le sol américain par les blancs américains, il y a eu une ségrégation raciale et sexuelle du travail au même titre que pour les Noirs et les Chicanas, sur le sol américain, sauf qu'il n'y a eu que les Noirs qui ont subi une ségrégation raciale officielle et législative.
Donc oui il y a des revendications d'américains- japonais descendants à ce que les dominants blancs de leur pays ne fassent pas n'importe quoi avec leur culture d'origine car en faisant cela ils peuvent continuer à maintenir des discriminations qu'ils subissent toujours dans leur pays commun, les EU.
En plus les Japonais eux-mêmes ont longtemps été sous la coupe militaire américaine sur le sol japonais lui-même, et pendant la guerre il y a eu des atrocités commises par les américains sur leur sols dont la bombe nucléaire qui est la plus connue, dont les immigrés post WW2 se souviennent encore en arrivant aux EU.
Donc oui il y a un gros passifs entre les « blancs » américains et « asian japanease » les japonais américains, mais aussi envers les asiatiques du NE américains en général. Les Chinois, Vietnamien et Taiwanais ont subi la même ségrégation du travail que les japonais aux EU.
En France il n'y a pas eu de telles choses avec les ressortissants japonais : pas de passé colonial direct, pas de domination française sur le sol japonais, pas d'intrusion politique dans leur pays … si ce n’est ce seul exemple que j’ai trouvé en lien avec la Nouvelle-Calédonie, et qui concerneraient surtout des calédoniens d’origine japonaise, ou des migrants japonais retournés au pays ou allé ailleurs .
Le nombre de ressortissant japonais en France (immigrés INSEE, donc des japonais et des enfants de japonais, même de nationalité française) se monte péniblement à 30 000, sachant que leur population a doublé ces 15 dernières années. En 1990 il n'était que 15 000. Cette immigration japonaise est particulière , non seulement par a faiblesse démographique, (ce qui en soi n'est pas un critère pour l'évacuer , cf les Rroms) mais aussi par sa nature : car ce n'est pas une immigration de travail ni une immigration d'exil politique, mais une immigration de choix positif par rapport à la France, souvent liées au études et souvent uniquement de transit.
Je crois que c'est important de préciser aussi que la plupart des immigrés japonais en France le sont actuellement pour les études ou pour les mariages internationaux ou simplement pour changer de lieu de vie, parce qu'ils ne veulent plus vivre au japon et/ou sont attirés par la France.
(ex perso : tous les gens d’origine japonaise que j'ai croisés étaient des migrants là pour des études et comptait retourner au japon et deux d'entre elles étaient des enfants adoptés donc n’ont même pas la qualification insee d’immigré. Après je reconnais que ce n’est pas forcément representatif car c’étaient des gens de mon âge, à l’époque entre 20 et 30 ans.)
Il ne s'agit pas d'une immigration économique de travail (volontaire ou demandée par la France) , ni politique (exil) , et non relié à des liens colonisateur -colonisé .
Je pense que c'est aussi cette différence de "type" d'immigration qui fait qu'on ne peut pas vraiment parler d'appropriation culturelle en France dans le cas des Japonais.
A l'heure actuelle, les japonais forme une population non-blanche en France, mais n'ont pas *du tout* les mêmes discriminations que d'autres populations non-blanches.
Donc déjà la situation d'un japonais descendants en France et aux EU n'est *absolument* pas la même en terme de passif et de condition matérielle actuelle.
Donc il ne faut certainement pas utiliser les arguments des américaines japonaises pour les adopter chez nous sans contextualiser.
Néanmoins, il y a de la xénophobie, du racisme, et des préjugés sur les Japonais, certains sont néfastes comme la fétichisation et l'hypersexualisation/féminisation des femmes d'origine japonaise, le préjugé sur la docilité des japonais.es, et certains s'avèrent positifs comme le fait d'être plus travailleurs ce qui leur permet de bénéficier d'un meilleur jugement face à un recrutement par rapport à un autre non-blanc, mais pas forcément par rapport à un blanc, (il n'y a pas eu d'études face à un blanc / « français du groupe majoritaire »).
Cela va peut-être vous choquer mais on parle de préjugé positif au recrutement dans ce cas-là.
Par contre cela ne montre rien du plafond de verre potentiel post-recrutement, car on le voit bien dans les cadres et dirigeants d'entreprises, il n'y a pas de non-blanc et pas plus de gens d'origine japonaise que d'autres nationalités... donc ce préjugé positif semble se limiter au recrutement face à d'autres non-blancs, voire d'autres asiatiques (mais cela n'a pas été étudié non plus, entre asiatiques).
En ce qui concerne l'AC de la culture japonaise en France... Personnellement je tendrais à dire qu’il n’y en a pas.
Comme
@Ghost wind, j'aurais tendance à dire qu'il s'agit de dominant entre eux qui récupèrent chacun des parties des cultures de l'autre et le remixe à sa sauce, afin d'en tirer ou non des bénéfices perso, mais que l'un dans l'autre cette récupération elle-même profite aux deux.
Avec tous ces points, je pense qu'il n'y a pas lieu de parler d'appropriation culturelle en France en ce qui concerne le port du kimono, la lecture des mangas, des Jv, de la littérature asiatique etc.
-De même en ce qui concerne la plupart de ces objets , économiquement, c'est bien des sociétés japonaises qui récupère les bénéfices monétaires, donc il n'y a pas de récupération commerciale non plus... et si des sociétés françaises profite du "phénomène Japon" cela contribue également à l'expansion de la culture japonaise. D'autant plus que dans le domaine de l'édition de livre et la distribution vidéo, les japonais sont très à cran sur les droits de diffusion et de propriété et ont la main haute dans les échanges.
-De même il me semble bel et bien qu'il y a actuellement en France, une neutralité de perception entre un.e japonais.e qui porte un kimono et un non-japonais qui porte un kimono. Ce n'est pas mal vu dans aucun des cas, et on ne critiquera pas un japonais pour le port du kimono.
L’essentialiser c’est une chose, le critiquer et avoir un jugement négatif s’en est une autre.
Je ne suis pas persuadé qu’un blanc français émet le même jugement sur une camerounaise en boubou , une marocaine en djellaba , une indienne en sari et sur une japonaise en kimono. Il va certainement les essentialiser toutes les quatre, mais la réaction ne sera pas bien la même puisqu'il y a des spécificité à chaque racisme et essentialisation. Cette question est également valable quand c’est un non-blanc qui regarde ces 4 femmes habilllées traditionnellement, son regard n’est pas le même non plus.
Pour toutes ces raisons historique et sociale, politique exportatrice du japon , récupération financière et de double-perception, je dirais qu'en France on ne peut pas parler d'appropriation culturelle en ce qui concerne la culture japonaise.
Voilà, pour *mon* avis perso en tant que non-japonaise, mais si jamais il y avait des personnes française (ou non, mais qui vivent en France) d'origine japonaises qui voudraient nous renseigner sur leurs ressenti, ça serait bien cool!