Je ne sais pas si ça a déjà été partagé, mais dans
cette émission l'historien Mamadou Diouf compare un peu la situation entre la France et les USA (il vit aux USA et a fait sa thèse en France) à propos de l'identité (il ne parle pas que de ça, le reste de son discours est très intéressant aussi, même si c'est parfois difficile à suivre (parce que je n'ai pas toutes ses références littéraires et philosophiques en particulier)).
Il dit à un moment un truc qui m'a vachement parlé, sur le fait qu'aux USA on peut être américain ET autre chose (noir.e, juif.ve, religieux.se, trans*, homo.e, etc) et qu'on peut mettre ces identités sur le même plan, alors qu'en France, être français c'est un truc quasi monolithique (qui suppose être blanc, catholique ou athée, etc. ou du moins vivre dans une totale colorblindness (ça il ne le dit pas, c'est moi qui ajoute)) censé représenter la même chose pour tout le monde, et qui ne permet pas de considérer les autres aspects de l'identité comme équivalents (j'essaie de retranscrire ce que j'en ai tiré, mais c’est peut-être trop résumé ou erroné, j'espère pas
).
Pour résumer, il n'y aurait qu'une unique manière d'être français.e, et l'identité nationale n'accepte pas la différence (cf la résistance au terrorisme passe par l'affirmation des valeurs françaises qui nécessitent de boire du vin et manger du saucisson en terrasse, finalement on n'est pas
vraiment français.e si on ne boit pas d'alcool ou si on ne mange pas de viande).
Il explique également que notre refus du communautarisme est d'autant plus néfaste pour les minorités que c'est en s'organisant en communauté qu'on conquiert des droits (pareil je raccourcis peut-être, mais c'est ce que j'ai compris de son discours).
Du coup je te poke
@alita99 parce que ton post m'y a fait penser, je ne sais pas si ça peut t'aider.
J'enfonce un peu des portes ouvertes, je pense que tout le monde sur cette veille sait ça, mais j'étais contente d'entendre cette pensée formulée hier.
(Si j'ai dit des trucs tâches ou carrément oppressifs, dites-moi je me corrigerais)