@Emenulis Je crois que nous ne devrions pas nous limiter dans les sujets abordés ici par peur de ne pas tout savoir et il faut être bien naïve pour croire à un quelconque safe space. L'important c'est que la discussion soit bienveillante et sans préjugés.
Sur cette histoire de sexisme des "arabes" je tiens juste à ce qu'une chose soit claire, quand cette question est abordée par des blancs et/ou de manière exclusive (sans la remettre dans un contexte global de société patriarcale) je veux pas en parler. Je ne dis pas "N'en parlons pas" ou "Les cathos sont pires" juste que si tu veux parler sexisme je suis la, si tu veux accuser les "arabes" de tous les maux (et ce reportage est vraiment de mauvaise foi à ce sujet parce que l'usage de l'espace public en France par les femmes est une problématique globale à laquelle aucune ville en France n'échappe et les rapports à ce sujet sont trop nombreux pour qu'on l'ignore) j'ai mieux à faire que t'écouter. Il y a deja un relent raciste à aborder le sexisme uniquement via celui des "arabes".
Je peux par exemple utiliser ce temps pour travailler les exercices que me donnent ma psy. Je la conseille pas à quelqu'un qui a pas déjà suivi une thérapie, elle est chelou mais j'ai pas le temps d'en trouver une autre, ici il y a une liste de psys supposes inclusifs et safe. Avec ce qu'il se passe à Alep et l'affaire Adama Traoré (liste non exhaustive) je suis de nouveau sur la crête, je sens que je peux passer du côté dépression de la force en un claquement de doigts. Pour la première fois de ma vie j'ai réclamé des anti dépresseurs pour pouvoir affronter la vraie vie. Il n'y a que l'opportunité de quitter le pays et les chouettes projets qui se mettent en place de l'autre côté qui me maintiennent la tête hors de l'eau. Je vois bien que mes copines racisees sont pas au top non plus, tout ça est usant mais il faut pas rester seule face à ca. Je suis le pire exemple de self care que tu puisses trouver, je refuse d'être une victime mais je suis un soldat très fatigué. J'ai la chance d'être très bien entourée et aussi d'être vieille, je sais ce que je vaux et ce que je veux. Je crois que je suis definitivement sortie du regard blanc (et du regard masculin) et ça fait beaucoup de bien dans le fond mais je vis encore très mal les agressions quotidiennes et la mauvaise foi du système. J'ai envie d'enfoncer la vérité dans le crâne de mes compatriotes à coup de massue et j'aimerais me débarrasser définitivement de ces pics de violence pour enfin connaître la paix.
Et puis c'est pas comme si être "arabe" en France était mon seul problème. Malheureusement la vie a l'indécence de me casser les couilles même quand je suis deja au fond du gouffre.
Mais j'ai décidé de me mettre en vacances prolongées au Canada. J'abandonne, j'ai plus la force. J'avais deja toute une liste de militants canadiens que je voulais rencontrer mais je le ferais pas, à la place je vais faire des randonnées, passer mes vacances en Argentine et passer mon permis. Je lirais des magazines féminins plutôt que Kamerun! et on fera semblant que la vie est belle. J'ai compris que je changerai rien, ce combat est trop grand pour moi, si tout se passe bien je filerai de l'argent à celles qui sont assez fortes pour le faire.
(C'était l'introspection du jour, merci de ne pas citer et de ne pas non plus utiliser ça contre moi)
Sur cette histoire de sexisme des "arabes" je tiens juste à ce qu'une chose soit claire, quand cette question est abordée par des blancs et/ou de manière exclusive (sans la remettre dans un contexte global de société patriarcale) je veux pas en parler. Je ne dis pas "N'en parlons pas" ou "Les cathos sont pires" juste que si tu veux parler sexisme je suis la, si tu veux accuser les "arabes" de tous les maux (et ce reportage est vraiment de mauvaise foi à ce sujet parce que l'usage de l'espace public en France par les femmes est une problématique globale à laquelle aucune ville en France n'échappe et les rapports à ce sujet sont trop nombreux pour qu'on l'ignore) j'ai mieux à faire que t'écouter. Il y a deja un relent raciste à aborder le sexisme uniquement via celui des "arabes".
Je peux par exemple utiliser ce temps pour travailler les exercices que me donnent ma psy. Je la conseille pas à quelqu'un qui a pas déjà suivi une thérapie, elle est chelou mais j'ai pas le temps d'en trouver une autre, ici il y a une liste de psys supposes inclusifs et safe. Avec ce qu'il se passe à Alep et l'affaire Adama Traoré (liste non exhaustive) je suis de nouveau sur la crête, je sens que je peux passer du côté dépression de la force en un claquement de doigts. Pour la première fois de ma vie j'ai réclamé des anti dépresseurs pour pouvoir affronter la vraie vie. Il n'y a que l'opportunité de quitter le pays et les chouettes projets qui se mettent en place de l'autre côté qui me maintiennent la tête hors de l'eau. Je vois bien que mes copines racisees sont pas au top non plus, tout ça est usant mais il faut pas rester seule face à ca. Je suis le pire exemple de self care que tu puisses trouver, je refuse d'être une victime mais je suis un soldat très fatigué. J'ai la chance d'être très bien entourée et aussi d'être vieille, je sais ce que je vaux et ce que je veux. Je crois que je suis definitivement sortie du regard blanc (et du regard masculin) et ça fait beaucoup de bien dans le fond mais je vis encore très mal les agressions quotidiennes et la mauvaise foi du système. J'ai envie d'enfoncer la vérité dans le crâne de mes compatriotes à coup de massue et j'aimerais me débarrasser définitivement de ces pics de violence pour enfin connaître la paix.
Et puis c'est pas comme si être "arabe" en France était mon seul problème. Malheureusement la vie a l'indécence de me casser les couilles même quand je suis deja au fond du gouffre.
Mais j'ai décidé de me mettre en vacances prolongées au Canada. J'abandonne, j'ai plus la force. J'avais deja toute une liste de militants canadiens que je voulais rencontrer mais je le ferais pas, à la place je vais faire des randonnées, passer mes vacances en Argentine et passer mon permis. Je lirais des magazines féminins plutôt que Kamerun! et on fera semblant que la vie est belle. J'ai compris que je changerai rien, ce combat est trop grand pour moi, si tout se passe bien je filerai de l'argent à celles qui sont assez fortes pour le faire.
(C'était l'introspection du jour, merci de ne pas citer et de ne pas non plus utiliser ça contre moi)