@Tu as raison je ne comprends pas ton post. Tu veux dire quoi par "blancs comme racisé·es" ?
@Tu as raison nan du tout. J'avais pas compris, j'ai demandé une explication, tu me l'as donnée et je t'en remercie.
[quand un truc problématique m'est adressé, je le relève en général,
]
[quand un truc problématique m'est adressé, je le relève en général,
]
M
Membre supprimé 44459
Guest
[LONG PAVE] Je m'excuse d'éventuel propos maladroits et de certaines visons "différentes" que j'ai par rapport à ce sujet....
Etant une habituée d'ici, les commentaires et débats précédent englobant la cause d'être métisse me parlent énormément...
Je suis dans "le cas" d'une métisse née d'une mère et d'un père blanc, aux yeux des autres majoritairement, je suis identifiée comme étant "noire" hors depuis toute petite je m'identifie comme métisse et "neutre" vis à vis de mes origines (ma maman est née et à vécu en Guadeloupe...avant de venir en métropole pour avoir un travail et de rencontrer mon père...).
Quand j'allais en vacances là-bas dans ma jeunesse, je n'aimais pas, je n'étais pas du attachée à la famille de ma mère puis je me sentais vraiment comme une étrangère....(mentalité, culture totalement différente...) et aussi ça ne m'a jamais tenté d'apprendre le kréyol....Je me disais "pourquoi me forcer si c'est une culture qui ne m'attire pas, on ne choisi pas ses origines" et j'estimais ne rien faire de mal tant que j'avais conscience (tout de même) de l'histoire de l'île, du passé sur la colonisation....
En grandissant, c'était plutôt le mal être de n'être fille qui a dominé en moi jusqu'à mes 18/19 ans (et un peu encore aujourd'hui), je m'identifie comme une demi-girl...(être qu'à moitié femme même si je suis "biologiquement") et aussi bon, il y a eu le désamour capillaire dans une société dominé par les critères de beauté(e)s blanc(he)s...Ironie de l'histoire, j'ai de l'admiration pour les coiffures afro puis le mouvement "nappy" mais sur moi (mise à part la tentation des box braids aux tresses de couleurs), je n'aime pas, je me préfère avec les cheveux lisses (complexant depuis très longtemps sur mon visage aussi...).
Accessoirement, même si aux States, les personnes issues de couples mixtes sont identifiées comme noires même avec un grand white passing (le fameux one drop rule) je ne suis pas d'accord avec cela personnellement....(d'où le fait que je n'avais pas envie de me forcer à m'identifier juste comme "noire" à cause de la vision des autres et les gros ras le bol des "pff métis/ses et noir/es c'est pareil" heu non stop le mépris des différences, c'est limite aussi bête que le fameux "chinois, japonais c'est pareil" sachant que l'on ne s'identifie pas tous/tes pareil/les).
Pour en revenir à ma vision de la neutralité, c'est un espèce d'agacement de se sentir obligé d'être proche selon l'origine ethnique se voyant le plus "sur notre tronche"....
(je n'ai pas encore totalement vider mon sac mais c'est déjà pas mal, *piouf*)
Etant une habituée d'ici, les commentaires et débats précédent englobant la cause d'être métisse me parlent énormément...
Je suis dans "le cas" d'une métisse née d'une mère et d'un père blanc, aux yeux des autres majoritairement, je suis identifiée comme étant "noire" hors depuis toute petite je m'identifie comme métisse et "neutre" vis à vis de mes origines (ma maman est née et à vécu en Guadeloupe...avant de venir en métropole pour avoir un travail et de rencontrer mon père...).
Quand j'allais en vacances là-bas dans ma jeunesse, je n'aimais pas, je n'étais pas du attachée à la famille de ma mère puis je me sentais vraiment comme une étrangère....(mentalité, culture totalement différente...) et aussi ça ne m'a jamais tenté d'apprendre le kréyol....Je me disais "pourquoi me forcer si c'est une culture qui ne m'attire pas, on ne choisi pas ses origines" et j'estimais ne rien faire de mal tant que j'avais conscience (tout de même) de l'histoire de l'île, du passé sur la colonisation....
En grandissant, c'était plutôt le mal être de n'être fille qui a dominé en moi jusqu'à mes 18/19 ans (et un peu encore aujourd'hui), je m'identifie comme une demi-girl...(être qu'à moitié femme même si je suis "biologiquement") et aussi bon, il y a eu le désamour capillaire dans une société dominé par les critères de beauté(e)s blanc(he)s...Ironie de l'histoire, j'ai de l'admiration pour les coiffures afro puis le mouvement "nappy" mais sur moi (mise à part la tentation des box braids aux tresses de couleurs), je n'aime pas, je me préfère avec les cheveux lisses (complexant depuis très longtemps sur mon visage aussi...).
Accessoirement, même si aux States, les personnes issues de couples mixtes sont identifiées comme noires même avec un grand white passing (le fameux one drop rule) je ne suis pas d'accord avec cela personnellement....(d'où le fait que je n'avais pas envie de me forcer à m'identifier juste comme "noire" à cause de la vision des autres et les gros ras le bol des "pff métis/ses et noir/es c'est pareil" heu non stop le mépris des différences, c'est limite aussi bête que le fameux "chinois, japonais c'est pareil" sachant que l'on ne s'identifie pas tous/tes pareil/les).
Pour en revenir à ma vision de la neutralité, c'est un espèce d'agacement de se sentir obligé d'être proche selon l'origine ethnique se voyant le plus "sur notre tronche"....
(je n'ai pas encore totalement vider mon sac mais c'est déjà pas mal, *piouf*)
@Kand'x si tu ne veux pas t'identifier comme "noire" libre à toi (du moment que tu sais qu'après tu ne peux pas réclamer un droit d'accès aux espaces et événements non-mixtes noirs (genre #blackout ou certaines associations afroféministes par exemple). Aussi, à partir du moment où ton genre c'est femme, t'es biologiquement une femme, je pense que tu voulais dire que t'as été assignée fille à la naissance (=afab) ? [du coup, tes pronoms c'est quoi d'ailleurs ?]
Je suis également d'accord avec @Kopses sur le fait que ta comparaison est inappropriée. Et je rappelle que c'est pas parce que t'as l'air plus X alors que tes origines incluent aussi Y que tu ne peux pas dire que t'es Y.
Je suis également d'accord avec @Kopses sur le fait que ta comparaison est inappropriée. Et je rappelle que c'est pas parce que t'as l'air plus X alors que tes origines incluent aussi Y que tu ne peux pas dire que t'es Y.
M
Membre supprimé 44459
Guest
"comparaison est inappropriée" cela reste ton point de vue mais pour ma part (certes mal dit), par rapport à mon vécu et mon impression bah c'est comme regrouper les noir(e)s et les métis(se)s dans un seul et même bloc alors que bin par exemple, j'ai subis le double rejet (aussi bien de la part des blanc(che)s que des noir(e)s et c'est aussi pour ça que je n'ai pas envie de m'affiler aux noir(e)s "spécialement" (il y a des thématiques dans la communauté noire où je ne suis pas non plus d'accord par exemple...). On a des oppressions en commun (le racisme, la misogynie, l’hyper-sexualisation) mais je veux aussi "dénoncer" le rejet interne du fait que j'ai une vision de ma propre identité "différente" et que c'est mon droit!
Je veux dire que j'ai bien conscience d'être une "afro-descendante" de par ma mère mais mon identité ne s'est pas faite sur ça....Je suis née et j'ai toujours été ainsi mais sans pour autant ignorer les discriminations que l'on subis car je me reconnais en tant qu'assimilé femme racisée , je ne peux pas me prétende blanche vu que je n'ai pas de white passing (logique...).
Par rapport à mon genre, jusqu'à mes 18/19 ans, je me détestais en tant que "femme" .....même si j'ai appris à mieux m'accepter avec le temps, je ne me reconnais pas dans l'image de "lâfâme" prôné par la société et aussi les hommes cis....voilà
(avec toujours une envie et une hésitation à changer de sexe quelque part....)
Je veux dire que j'ai bien conscience d'être une "afro-descendante" de par ma mère mais mon identité ne s'est pas faite sur ça....Je suis née et j'ai toujours été ainsi mais sans pour autant ignorer les discriminations que l'on subis car je me reconnais en tant qu'assimilé femme racisée , je ne peux pas me prétende blanche vu que je n'ai pas de white passing (logique...).
Par rapport à mon genre, jusqu'à mes 18/19 ans, je me détestais en tant que "femme" .....même si j'ai appris à mieux m'accepter avec le temps, je ne me reconnais pas dans l'image de "lâfâme" prôné par la société et aussi les hommes cis....voilà
(avec toujours une envie et une hésitation à changer de sexe quelque part....)
M
Membre supprimé 44459
Guest
J'ai nullement l'impression de fuire la partie de ma culture ni tout ce qui est liée à la noirceur sachant que j'ai bien expliqué que je n'ai jamais été attiré ni proche de cette culture donc pourquoi me forcer surtout que c'est pour que je suis plus dans une case de "cohérence identitaire" aux yeux des autres alors que tout au fond de moi je n'ai jamais été attirée par cette culture
"Mais j'ai connu pas mal de métis se dire métis justement, d'autres se disent fièrement "mûlatre" , rejettent une partie de leur héritage (c'est un droit), avoir une perception du Noir (qu'ils sont à moitié ou à d'autres degrés) similaire à celle d'un blanc / raciste."
J'en ai plus connu qui se revendiquait plus du côté "noir" et jamais j'ai critiqué cette vison voir même je le comprend parfaitement! C'est juste que moi, je suis née "différemment" et j'aimerai qu'on me comprenne aussi....parce que j'en ai pris la gueule des propos style "erreur de la nature", "complexée"....sans aucune gêne hein, autant chez les blancs que chez les noirs....
"des mouvements de rassemblement et tout ce qui est lié à la Noirceur qu'il.elle fuit est elle sincère ? Parce que moi je compare ça aux Blancs qui veulent absolument être Noirs sans l'être.
Ce n'est pas un déguisement ; il n'y a pas de touche ON ou OFF."
J'ai pas totalement bien compris cette partie mais par contre les propos à la fin je trouve cela quelque peu "violent". Ce n'est pas parce que t'es tombé sur tes personnes métisses rejetant plus ou moins clairement une partie de leurs origines qu'il faut limite me mettre dans ce cas de figure faut réducteur.....
pour ma part c'est pas comparable et un peu "déplacé".....dans le cas d'être née d'un métissage, les choses sont plus complexes dont aussi l'insupportable "l'injonction à collé absolument aux stéréotypes/cliché, être "ça" car sinon t'es pas une vraie noir(e), etc (les gens m'identifiant plus comme étant noire, je le rappelle, j'en ai aussi des propos comme ça à la pelle!!!"
"Mais j'ai connu pas mal de métis se dire métis justement, d'autres se disent fièrement "mûlatre" , rejettent une partie de leur héritage (c'est un droit), avoir une perception du Noir (qu'ils sont à moitié ou à d'autres degrés) similaire à celle d'un blanc / raciste."
J'en ai plus connu qui se revendiquait plus du côté "noir" et jamais j'ai critiqué cette vison voir même je le comprend parfaitement! C'est juste que moi, je suis née "différemment" et j'aimerai qu'on me comprenne aussi....parce que j'en ai pris la gueule des propos style "erreur de la nature", "complexée"....sans aucune gêne hein, autant chez les blancs que chez les noirs....
"des mouvements de rassemblement et tout ce qui est lié à la Noirceur qu'il.elle fuit est elle sincère ? Parce que moi je compare ça aux Blancs qui veulent absolument être Noirs sans l'être.
Ce n'est pas un déguisement ; il n'y a pas de touche ON ou OFF."
J'ai pas totalement bien compris cette partie mais par contre les propos à la fin je trouve cela quelque peu "violent". Ce n'est pas parce que t'es tombé sur tes personnes métisses rejetant plus ou moins clairement une partie de leurs origines qu'il faut limite me mettre dans ce cas de figure faut réducteur.....
pour ma part c'est pas comparable et un peu "déplacé".....dans le cas d'être née d'un métissage, les choses sont plus complexes dont aussi l'insupportable "l'injonction à collé absolument aux stéréotypes/cliché, être "ça" car sinon t'es pas une vraie noir(e), etc (les gens m'identifiant plus comme étant noire, je le rappelle, j'en ai aussi des propos comme ça à la pelle!!!"
M
Membre supprimé 44459
Guest
@Tu as raison merci beaucoup! tu as tout dit!
(j'en suis à être dégouté/e de débattre, comme si on avait besoin de se tirer dans les pattes entre personnes racisées juste pour une généralisation bête sur certain(e)s métis/ses, super.....)
Pour ma part je ne peux faire ça et j'ai ni jamais "joué" à être proche de mes origines quand ça m'arrange (bah je suis assimilée comme noire aux yeux des autres hein)...mais bon je ne vais pas perdre mon temps à répéter ma vision des choses précédement raconté, tellement que c'est fatiguant d'être mal comprise et de limite se sentir être mise comme avec les "mauvais alliés blancs"....
(j'en suis à être dégouté/e de débattre, comme si on avait besoin de se tirer dans les pattes entre personnes racisées juste pour une généralisation bête sur certain(e)s métis/ses, super.....)
Pour ma part je ne peux faire ça et j'ai ni jamais "joué" à être proche de mes origines quand ça m'arrange (bah je suis assimilée comme noire aux yeux des autres hein)...mais bon je ne vais pas perdre mon temps à répéter ma vision des choses précédement raconté, tellement que c'est fatiguant d'être mal comprise et de limite se sentir être mise comme avec les "mauvais alliés blancs"....
Le message parfaitement colonialiste de macron, complètement passé inaperçu : http://www.palais-portedoree.fr/fr/emmanuel-macron-souhaite-un-bon-anniversaire-au-musee
Je vous remets pas celui de Mélenchon, vous avez dû déjà le voir... (De toute façon ça disait pareil en 140 signes)
(J'ai pas été jusqu'au bout de la lecture, ain't nobody got time for this)
Je vous remets pas celui de Mélenchon, vous avez dû déjà le voir... (De toute façon ça disait pareil en 140 signes)
(J'ai pas été jusqu'au bout de la lecture, ain't nobody got time for this)
franchement, j'ai l'impression qu'on nous demande l'exil là... changer de topic...
je suis désolée parce que je réagis à chaud après ma lecture de toute la conversation, mais je suis tout autant blessée que plusieurs autres collègues métisses du topic.
ce qui nous réunit ici c'est notre expérience du racisme systémique, pas notre appartenance à une communauté noire ou quelle qu'elle soit. je suis franchement déçue par ce que j'ai lu (et pas envie de remonter pour identifier qui ou quelle phrase).
ce rejet de ne pas être assez racisé.e.s pour les "vrais", on l'a vécu toute notre vie mais on en est pas moins victimes de racisme (et ça compte pour le white passing qui je suppose, est témoin de scènes où des blancs moquent ses origines devant lui sans savoir), on est considéré.e.s comme des intrus, j'accepterai pas d'être exclue de la lutte anti raciste comme une blanche (passez moi l'expression, vous avez compris, la LICRA merci de lire le topic avant de m'assigner en justice).
j'ai été victime de racisme venu de toutes parts, de noir.e.s aussi, et jamais je n'oserais me placer en position de hauteur en voulant "screener" les personnes noires qui peuvent entrer en mon contact. ouais, avant le racisme intégré avait fait son effet et j'avais peur des hommes noirs et de leur vision sur moi et mon corps et tout plein d'autres choses. je me remets en question putain et j'ai pas pour vision du monde d'exclure de ma vie quelqu'un basé sur sa couleur de peau parce que certains sont décevants. noirs, blancs, métisses ou autres.
moi non plus je me suis pas sentie noire pendant longtemps. je me sens toujours pas partie d'une communauté noire, ni celle de mon pays d'origine ni celle de là où j'ai grandi etc. c'est notre lot de métisses, et on n'est pas corps avec les communautés blanches donc complètement désincarné.e.s mais ok...
mais je me sentais faire partie de la communauté noire des femmes qui cherchent à se fédérer et à se battre contre tout ce qui rend nos vies plus difficiles ici, aujourd'hui. une communauté d'expériences aussi.
ça fait des mois que je lis des choses horribles sur le fait d'être un vrai noir, d'être légitime à s'exprimer dans les luttes anti racistes, d'être un traitre à la cause noire et tout ça parce qu'on a un parent blanc. être le bouc émissaire ça va 2 minutes.
franchement on s'étonne que les métis se sentent pas noirs (je parle de ce que je connais et je m'excuse auprès des métis.se.s qui ne sont pas afro-desc), on reçoit le rejet et la suspicion à chaque interaction.
on a un devoir les uns envers les autres, et si on n'est pas mis sur terre pour éduquer les blancs je pense qu'on est quand même censé s'éduquer ensemble sur les problématiques de racisme, et la moindre des choses quand on rencontre un métis qui refuse d'être noir, c'est peut être de questionner ses raisons, et par ailleurs de ne pas s'imaginer que les métis sont un corps homogène d'opinions et de positions, tain franchement c'est quoi la différence avec n'importe quel groupe social sérieux.
peace out.
[edit : j'ai utilisé le mot femme. je parlais d'afro féminisme donc évidemment ça prend en compte les cis, les femmes trans et les hommes trans qui sont victimes de sexisme, c'était une méprise de dire simplement "femme"]
je suis désolée parce que je réagis à chaud après ma lecture de toute la conversation, mais je suis tout autant blessée que plusieurs autres collègues métisses du topic.
ce qui nous réunit ici c'est notre expérience du racisme systémique, pas notre appartenance à une communauté noire ou quelle qu'elle soit. je suis franchement déçue par ce que j'ai lu (et pas envie de remonter pour identifier qui ou quelle phrase).
ce rejet de ne pas être assez racisé.e.s pour les "vrais", on l'a vécu toute notre vie mais on en est pas moins victimes de racisme (et ça compte pour le white passing qui je suppose, est témoin de scènes où des blancs moquent ses origines devant lui sans savoir), on est considéré.e.s comme des intrus, j'accepterai pas d'être exclue de la lutte anti raciste comme une blanche (passez moi l'expression, vous avez compris, la LICRA merci de lire le topic avant de m'assigner en justice).
j'ai été victime de racisme venu de toutes parts, de noir.e.s aussi, et jamais je n'oserais me placer en position de hauteur en voulant "screener" les personnes noires qui peuvent entrer en mon contact. ouais, avant le racisme intégré avait fait son effet et j'avais peur des hommes noirs et de leur vision sur moi et mon corps et tout plein d'autres choses. je me remets en question putain et j'ai pas pour vision du monde d'exclure de ma vie quelqu'un basé sur sa couleur de peau parce que certains sont décevants. noirs, blancs, métisses ou autres.
moi non plus je me suis pas sentie noire pendant longtemps. je me sens toujours pas partie d'une communauté noire, ni celle de mon pays d'origine ni celle de là où j'ai grandi etc. c'est notre lot de métisses, et on n'est pas corps avec les communautés blanches donc complètement désincarné.e.s mais ok...
mais je me sentais faire partie de la communauté noire des femmes qui cherchent à se fédérer et à se battre contre tout ce qui rend nos vies plus difficiles ici, aujourd'hui. une communauté d'expériences aussi.
ça fait des mois que je lis des choses horribles sur le fait d'être un vrai noir, d'être légitime à s'exprimer dans les luttes anti racistes, d'être un traitre à la cause noire et tout ça parce qu'on a un parent blanc. être le bouc émissaire ça va 2 minutes.
franchement on s'étonne que les métis se sentent pas noirs (je parle de ce que je connais et je m'excuse auprès des métis.se.s qui ne sont pas afro-desc), on reçoit le rejet et la suspicion à chaque interaction.
on a un devoir les uns envers les autres, et si on n'est pas mis sur terre pour éduquer les blancs je pense qu'on est quand même censé s'éduquer ensemble sur les problématiques de racisme, et la moindre des choses quand on rencontre un métis qui refuse d'être noir, c'est peut être de questionner ses raisons, et par ailleurs de ne pas s'imaginer que les métis sont un corps homogène d'opinions et de positions, tain franchement c'est quoi la différence avec n'importe quel groupe social sérieux.
peace out.
[edit : j'ai utilisé le mot femme. je parlais d'afro féminisme donc évidemment ça prend en compte les cis, les femmes trans et les hommes trans qui sont victimes de sexisme, c'était une méprise de dire simplement "femme"]
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