américanisation :
j'entends, de la part d'amis et sur des commentaires facebook, que l'américanisation de la société est dangereuse. parce qu'il y aurait une forme de militantisme proprement américain, qui créerait des tensions raciales (ou féministes mais c'st pas notre sujet) en jouant sur une idée de séparatisme entre les noirs et les blancs.
je caricature, sinon on va y passer des heures.
le fait qu la pensée antiraciste politique se base sur des auteures comme Audre Lorde ou Angela Davis dérange. Il y a une partie de la population qui pense que cette américanisation du discours vient du fait qu'on aimerait tous vivre dans un film américain, et qu'on applique des schémas de pensée qui ne s'appliquent pas en france (par exemple on cite black lives matter comme l'exemple que les étazuni sont une société tissée d'inégalités raciales, qui n'existent pas en france. et pourtant : Adama Traoré, Théo Luhaka etc.)
les états-unis sont vus comme encore ségrégationnistes, du fait des noirs américains qui créent la division en créant des partis, des groupes politiques ou de pression, des lobbies... ou des quartiers chinois, mexicain et j'en passe.
si on écoute ces gens-là, il faudrait aussi privilégier "nos" sociologues, les bons français. malheureusement, ils sont plutôt d'accord avec les notions de racisme d'état ou de violences policières (cf didier et eric fassin, michel foucault, pierre bourdieu,...). donc il convient de rejeter le principe de sociologie tout entier.
mon point de vue là-dessus, c'st que si on s'appuie autant sur les écrits de femmes noires américaines dans nos argumentaires (et là je parle afro féminisme), c'est parce qu'il n'y a pas eu ce type de recherche faite en france depuis quelques décennies, que ces écrits nous parlent, que ces femmes ont vécu des situations analogues aux notres et qu'on adhère à leurs théories (qui pour beaucoup sont marxistes, en particulier pour angela davis qui refuse l'idée qu'on puisse se dire intersectionnelle et non marxiste (c'est à débattre évidemment et si je pense à aller chercher une citation je le ferai mais c'est trouvable facilement))
ce marxisme qui est si profondément ancré dans nos cultures européennes est aussi la base sur laquelle de nombreus.e.s militant.e.s intersec pensent le monde. dire que c'est américain est un non sens.
dire que ce sont les noirs d'amérique qui créent la division raciale aux états-unis, c'est une insulte. ce sont des personnes qui sont tenues à l'écart par tous les moyens d'une quelconque évolution sociale (redlining, war on drugs, charter schools... wiki devrait faire l'affaire). et c'est quelque chose qu'on peut dire ici en france, aussi.
qu'est-ce que tu as bien pu voir aux états unis qui t'a tant choquée ? des quartiers où il n'y avait que des noirs ? est-ce que c'est dû au "communautarisme" ?
et là :
j'entends, de la part d'amis et sur des commentaires facebook, que l'américanisation de la société est dangereuse. parce qu'il y aurait une forme de militantisme proprement américain, qui créerait des tensions raciales (ou féministes mais c'st pas notre sujet) en jouant sur une idée de séparatisme entre les noirs et les blancs.
je caricature, sinon on va y passer des heures.
le fait qu la pensée antiraciste politique se base sur des auteures comme Audre Lorde ou Angela Davis dérange. Il y a une partie de la population qui pense que cette américanisation du discours vient du fait qu'on aimerait tous vivre dans un film américain, et qu'on applique des schémas de pensée qui ne s'appliquent pas en france (par exemple on cite black lives matter comme l'exemple que les étazuni sont une société tissée d'inégalités raciales, qui n'existent pas en france. et pourtant : Adama Traoré, Théo Luhaka etc.)
les états-unis sont vus comme encore ségrégationnistes, du fait des noirs américains qui créent la division en créant des partis, des groupes politiques ou de pression, des lobbies... ou des quartiers chinois, mexicain et j'en passe.
si on écoute ces gens-là, il faudrait aussi privilégier "nos" sociologues, les bons français. malheureusement, ils sont plutôt d'accord avec les notions de racisme d'état ou de violences policières (cf didier et eric fassin, michel foucault, pierre bourdieu,...). donc il convient de rejeter le principe de sociologie tout entier.
mon point de vue là-dessus, c'st que si on s'appuie autant sur les écrits de femmes noires américaines dans nos argumentaires (et là je parle afro féminisme), c'est parce qu'il n'y a pas eu ce type de recherche faite en france depuis quelques décennies, que ces écrits nous parlent, que ces femmes ont vécu des situations analogues aux notres et qu'on adhère à leurs théories (qui pour beaucoup sont marxistes, en particulier pour angela davis qui refuse l'idée qu'on puisse se dire intersectionnelle et non marxiste (c'est à débattre évidemment et si je pense à aller chercher une citation je le ferai mais c'est trouvable facilement))
ce marxisme qui est si profondément ancré dans nos cultures européennes est aussi la base sur laquelle de nombreus.e.s militant.e.s intersec pensent le monde. dire que c'est américain est un non sens.
dire que ce sont les noirs d'amérique qui créent la division raciale aux états-unis, c'est une insulte. ce sont des personnes qui sont tenues à l'écart par tous les moyens d'une quelconque évolution sociale (redlining, war on drugs, charter schools... wiki devrait faire l'affaire). et c'est quelque chose qu'on peut dire ici en france, aussi.
qu'est-ce que tu as bien pu voir aux états unis qui t'a tant choquée ? des quartiers où il n'y avait que des noirs ? est-ce que c'est dû au "communautarisme" ?
et là :
si j'ai bien compris, tu parles de méleanchon, celui qui est fier que la france soit "sur tous les continents" et "universaliste". J'ai voté pour lui et je vois dans les insoumis un beau progrès, mais n'allons pas dire que son élection aurait fait cesser le racisme ou la françafrique.on se retrouve pendant les grands rdv politique à voter contre le FN au lieu de voter contre des personnes qui pourrait changer certaines choses à la racine (comme par exemple la mise sous tutelle de l’Afrique,