@i-love-you : au sujet du test de Bechdel.
Je rejoins les explications de Mamiecaro sur le test de bechdel pour la representation médiatique des femmes et j'ajouterai qu’il y a la même pour le Racial Bechdel Test et tiens-toi bien il est encore pluuuuuuuus difficile à réussir que le Bechdel test pour le sexisme !
1-est-ce qu’il y a au moins 2 personnages de couleur
2-est-ce que ces 2 personnages de couleur se parlent ?
3-est-ce que ces 2 personnages de couleur parlent d’autre chose que d’un Blanc.
Allez 90% des films ne passent même pas la 1ere question. (et je suis gentille avec mon 90%)
un petit tumblr y est dédié (mais plus actif depuis 6 mois
).
http://racialbechdel.tumblr.com/
C’est juste un outil à la con les bechdel tests, mais c'est genre le minimum de la base de réflexion sur la représentation en fait... et voir que dans les représentations médiatiques, ils sont même pas fichu de mettre 2 personnes de couleur c’est juste pfiouuuu ultra déprimant.
Et même dans Game of throne où y a plein de personnages de couleur pour le coup… la série ne passe pas la deuxième question pendant 3 saisons, ou plutôt oui mais c'est tellement anecdotique O_o; que je ne m'en souviens pas.
Ce n’est que dans la 4e qu’il passent à la fois la 2e et la 3e avec la seule discussion entre deux perso de couleur de toute la saison , wow ! il a fallu attendre plus d'une trentaine d'épisodes!
Ah bah oui tiens, quand tu commences à imaginer une histoire pour un perso secondaire de couleur tout de suite ça peut marcher.
Certains proposent même une 4e question au bechdel test (à appliquer aux deux tests):
4 – est-ce que cette discussion fait avancer l’intrigue de l’histoire.
(ce que cet épisode de la 4e saison de Got ne passerait pas , en l’occurrence !).
@lady-stardust
Je me permets de reprendre ton message, et te remercier de l'avoir écrit et puisque personne n'a encore rebondi dessus, je vais le faire!
Je vais répondre à quelques interrogations et être relativement d'accord avec ce que tu écris à quelques bémols près, dont un gros.
lady-stardust;4850095 a dit :
Une des choses qui me chiffone un peu dans ce blog, c'est par exemple ce qu'évoque @i-love-you avec "les Américains".
Je trouve ça très bien de faire des posts pour informer sur les Afro-américains, leur situation passée comme actuelle, expliquer les mécanismes d'oppression dans leur pays, etc.
Je suis beaucoup moins fan de voir, à cause d'un certain manque de sources sur le contexte français (tant que ça?)
Oui oui *tant que ça* . Cest le seul vrai bémol que j'ai à faire dans ton commentaire. Et c'est peut-être là que se situe le cœur de mon (notre ?) appétence vers les études américaines.
C’est un des grands problèmes du féminisme à la française et de la question du traitement du racisme en France.
C'est aussi pour cela que pendant longtemps j'ai eu beaucoup de mal à me reconnaître, et toujours aujourd'hui, dans le féminisme officiel.
Tout simplement parce qu'on ne parle pas de moi.
On parle de moi en tant que femme, mais pas de moi en tant que femme de couleur/racisée/personne de couleur/non-blanche (mention à choisir).
Va essayer de trouver des textes sur la négritude autrement que chez Aimé Césaire ou Senghor.
Va trouver d’autres sources créoles que sur France Ô sur la télé française.
Va trouver des représentants intellectuels arabes autre que Tariq ramadan (qu’on adore taper).
Je rappelle que le mouvement Indigène de la République est né après la volonté du gouvernement d’inscrire dans les livres scolaires la valorisation du colonialisme. Oui m’dame, rien que ça. La réhabilitation du vieux mythe du bon civilisateur ! Le petit poème du "Fardeau de l'homme blanc" de Kipling à apprendre dès le CE2 aussi, non pourquoi pas ? Foutre dieu ! On en avait *tellement* besoin !
Alors qu'on ne peut *toujours* pas parler sereinement de la guerre d'Algérie, alors qu'on étudie à peine la décolonisation et *pas du tout* la colonisation, et encore moins l'esclavage... qu'en Espagnol on traite le procès de Valladolid où on traite de la question de l'âme des indiens pour savoir si on pouvait les mettre en esclavage ou non, mais qu'on oublie de parler du même procès pour les esclaves noirs, à qui ont a refusé d'accorder une âme.... Et là , la colonisation on est sensé la faire apprendre pour la première fois en la valorisant ? Mais WTF? Et sinon la valorisation de l'esclavage c'est prévu pour quand ? bande de *bips*
Purée ça fout en rogne.
Mais à part ça tout va bien, on est vachement à l’aise pour étudier le racisme en France.
On est tellement à l'aise que des féministes participe activement à la médiatisation de lois islamophobes, enfonçant davantage *d'autres* femmes qu'elles, que des féministes se réclamant d'une justice pour toutes les femmes du monde, nous rabâchent les oreilles avec des sentiments néo-colonialistes paternalistes et ignorant TOUT des réalités économiques que *nous* faisons peser sur ces pays et ça je l'entends depuis que je suis *gamine* et je continue de l'entendre à quasi 35 ans ... Sans compter que les féministes les plus médiatisées de ces deux dernières années, les Femen, sont juste officiellement islamophobe et raciste et que ça gène pas les médias de les ériger en icone féministe et avant-gardiste.
Oui , j'ai carrément du mal à me reconnaître dans le féminisme officiel quand la seule réponse qu'il me donne est la même que les nationalistes et les néo-colonialistes les plus graves que la France ait porté.
Donc ouais des sources purement françaises il en manque. *Sérieusement*.
Par contre des sources anglo-saxonnes et des études françaises calquées sur les anglo-saxonnes oui il y en a, car c'est apparemment le seul moyen pour pouvoir en parler en France, ou se faire écouter au niveau universitaire ou se faire publier...
Ensuite j’ai vu passer une remarque sur la francisation potentielle des mots, oui évidemment c’est une idée, encore faut-il se mettre d’accord sur la transposable du mot en Français.
très vite ici j'ai vu de discussions sur l'utilisation des mots blancs/non blancs, racisé, poc, et aucun consensus parmi nous n'a été trouvé... parce que déjà à la base, il n'y a même pas de terme officiel pour nous, les gens issu des minorités. à part celui de "minorité visibles", juste dégouttant en lui-même.
Lady, tu crois encore qu'on a assez de source sur le racisme , quand officiellement on ne sait même pas comment nous nommer?
Vu qu’on est sur la VPR, je vais parler du mot « Race » en anglais/américain qui désigne spécifiquement la race en tant que construct social… et bien en France, c’est mort, on n’arrive pas à l’utiliser parce qu’il y a une hypocrisie sans nom sur la question de l’étude du racisme en France.
On ne *veut* même pas entendre parler d’un construct social de race.
Quand on parle de racisme en France, on reste au niveau lambda de la discussion à savoir le racisme sur la couleur de peau, et au racisme inter-personnel basé sur la couleur de peau et jamais on ne veut parler discuter de racisme systémique.
En france on continue de penser que raciste = seulement celui qui croit à la hierarchisation des races/ qui croit à l'existence d'une race biologique.
Hello, ça c'est la version de l'analyse du 19e siècle ! On a un peu évolué entre temps! Genre on a inventé la sociologie, par exemple !
#mode sarcasme on :
-Non non, nous on veut parler d’universalisme et d’humanisme, pas de racisme ! C’est pas bien d’en parler, chut chut.
-De toute façon on est tous le raciste de quelqu'un donc c'est pas bien grave! Et y a du racisme anti-blanc aussi et nous *on ne plaint pas*.
-Ah la la , ces minorités sont tellement dans la victimisation! Toujours à jouer sur l'émotion! Ben oui, nous dominants, est-ce qu'on se victimise hein? c'est bien la preuve que c'est nous qui sommes objectifs et les seuls aptes à juger, parler et décider de quoi que ce soit.
-Le racisme, c'est qu'une question d'ignorance! Une personne éduqué ne peut pas être raciste, à l'école on nous apprend que le racisme c'est maaaaal. L'esclavage et la Shoah , ça serait plus possible maintenant!
-Nous on veut vous assimilez de toute façon, à la fin vous serez comme nous, donc bon les problèmes de discriminations que vous avez entre temps, ok c'est moche, mais ça serait pas un peu de de votre faute aussi ? Vous n’êtes sûrement pas assez assimilé !
-Et de toute façon, en France c’est le pays de la méritocratie, vous savez, donc ni votre couleur de peau ni votre sexe ni votre classe sociale ne sont vraiment un obstacle à la réussite économique!
...
Oui oui bien sûr, et sinon d’autres couleuvres me faire gober ?
#mode sarcasme off
Voilà, je l'écris en mode sarcastique mais ce sont de *vraies* objections que j'ai eu à subir en *essayant* de discuter de la question du racisme.
C'est super compliqué de parler de racisme en France.
Autant aux Etats-Unis, le débat est farouche et passionné voire virulent et peut-être borderline, autant en France il est juste très cloisonné et on est très vite placardé au sol.
En France, nous restons dans une tradition d’analyse marxiste orthodoxe qui consiste à dire que *tout* s’explique par l’organisation économique, par la domination économique, de classe prolétaire vs bourgeoise, de l’Occident sur le reste du Monde, de l’homme sur la femme et que *tous* les problèmes découlent de cela et que rien d’autre n’est valable comme argumentaire à part l’argumentaire économique. Et bien sûr la seule lutte valable est l’anti-capitalisme.
Bizarrement seule la lutte anti-homophobie échappe à cette règle, car il est difficile de mettre les oppressions que subissent les LGBTQIA+ sur le compte de la seule domination économique!
Mais qu’à cela ne tienne, l’exception confirme la règle parait-il !
La nouvelle mode c'est de se déclarer humaniste aussi, quand on n'adhère pas aux outils marxistes ou qu'on est libéral et pas anti-capitaliste!
Ben oui quand t'es un humaniste, tu est anti-raciste, antisexiste et anti-discriminations sexuelles ! C'est un joli tampon fourre-tout qui te permet d'avoir un cookie à n'importe quelle soirée! Et ça permet surtout de ne surtout rien analyser en détail, pasque t'as vu, je suis un good guy, je suis humaniste.
Fin bref., résumé : ouais pour moi ça manque cruellement d'étude et de sources françaises ... du coup on peut avoir tendance à aller piocher où il y en a déjà eu... genre chez les Américains.
Après ça nous dispense pas de réfléchir deux minutes à l'importation d'un concept hein ^^;;
lady-stardust;4850095 a dit :
Voir des concepts et des idées pertinentes au sujet des afro-américains, développés par certains d'entre eux, "plaqués", de manière parfois non pertinente, sur des sujets qui traitent de populations noires, avec "seulement" la couleur de peau comme ressemblance.
Bah faut voir les concepts en question, par exemple le colorblind, l’aveuglement/l’indifférence à la couleur de peau ça se base uniquement sur la couleur de peau, donc ça c’est bien transposable un peu partout dans le monde.
Sinon y a surement des concept non transposables, mais là je n'en ai pas qui me viennent en tête.
lady-stardust;4850095 a dit :
Bien sûr qu'on peut, sur certains sujets, faire des analyses qui seraient pertinentes pour toutes les populations de partout, pour tous les contextes. Mais (et c'est une impression personnelle), j'ai l'impression que les différences entre la culture / l'histoire / etc des Afro-américains, des Afropéens (comme j'ai lu) et des Africains noirs tendent parfois à être un peu laissées de côté face aux ressemblances (sans compter que l'Afrique noire n'est pas non plus un bloc uniforme, et que les Noirs aux Etats-Unis ne sont pas tous afro-américains (dans le sens, descendants d'esclaves déportés).
Ca c’est clair, c’est une base à rappeler mais je pense que Mrs Roots et les autres le savent quand même.
Enfin je ne vois peut-être pas de à quel concept tu penses précisément, à moins que tu ne fasses une précaution de réflexion d’usage plutôt générale, pour laquelle je suis d'accord.
Une analyse n'est valable que dans un contexte donné pour une culture donnée, il faut vraiment bien étudier ou connaître une autre culture/societé pour savoir si cette même analyse y est transposable.
Et parfois (souvent?) elle ne l'est pas.
J'en parle dans mon dernier post sur la VPS également.
Cela reste un objectif d'analyse dans l'intersectionnalité, mais de manière générale cela doit/devrait être un objectif dans toute tentative d'analyse.
lady-stardust;4850095 a dit :
Du coup j'ai un peu tiqué sur le fait que l'auteur parle du fait que, d'après elle, il n'y ait pas une littérature similaire à la littérature afro-américaine traditionelle en France aussi forte que celle aux Etats-Unis. Mais, c'est quoi, une littérature similaire?
Elle parle de volume, de quantité et d’auteur : c’est-à-dire écrit par des personnes de couleur.
Clairement les situations ne sont pas similaires.
Pour moi l’intersectionnalité représentent un outil d’analyse tout à fait intéressant et presque salvateur pour mon féminisme car il s’axe sur les liens entre les différents types d’oppressions, comment ils s’entretiennent et comment ils interagissent.
C’est effectivement un mouvement issu du Black Feminism américain, et ce n’est pas un mouvement né en France. Et comme je l’avais dit, dans le post avec Songi Songi, entre le moment où ce mouvement est né 1970 et le moment où il apparaît sur le net dans les années 2010, il a eu le temps de changer, d’être intégré par les élites universitaires françaises, régurgité et resucée à la française avant d’être lu par nous, lectrice des années 2010.
A la limite si on se revendique directement du black feminism des années 70, oui on pourrait dire qu’on pompe sur la culture américaine sans en comprendre les tenants et les aboutissants, c’est-à-dire se revendiquer de ce mouvement précis quand on vit dans un autre pays, à une autre époque et sans être une afro-américaine.
Pour l’intersectionnalité, je pense que ça a déjà mis 40 ans avant d’arriver jusqu’à nous, la régurgitation à la française a déjà eu lieu. En fait.
Par contre cela ne se passe pas de critique et d’adaptation continue à notre société.
Je ne suis pas là pour défendre bec et ongle le concept d'intersectionnalité et ses utilisateurs non plus, cela ne fait pas si longtemps que je l'ai découvert et j'ai l'impression que , sur le net du moins, il commence déjà à dévier de ce que les universitaires en font.
Pourtant à l'heure actuelle, il me semble le seul mouvement féministe à peu près valable et cohérent. Ceci étant une opinion tout à fait personnelle.
lady-stardust;4850095 a dit :
De part leur histoire et leur cultures, leur conception de la race, de l'intégration, de l'assimilation, etc,
Justement il n’y a pas assimilation chez eux, mais communautarisme. Mais j’entends ce que tu veux dire.
lady-stardust;4850095 a dit :
les Etats-Unis n'ont pas la même culture que nous, il y a des ressemblances, certes, mais aussi des grosses différences. Parler de littérature similaire, je ne comprends donc pas trop.
Comme dis plus haut, c’est pas en terme de contenu qu’elle parle parle mais de quantité et d’auteur.
Ce manque de parole des opprimés du racisme et des oppressions croisées n’aide pas à une analyse réelle des phénomènes, et c’est ce qui est décrit dans l’intersectionnalité.
lady-stardust;4850095 a dit :
Idem pour l'hommage à Maya Angelou dont je n'ai pas compris le sens: rien sur la dame ou ce qu'elle a écrit, mais plutôt un hommage vague aux femmes noires.
Ça m'a un peu fait bizarre car je sors tout juste de "Tant que je serais noire" de Maya Angelou, où on voit bien sûr son engagement dans la lutte des droits civiques et ses reflexions et son arrivée en Afrique pour aider aux différentes luttes (avec une dimension "pan-noire", désolé je ne sais pas comment on dit, je ne me souviens plus), mais aussi les limites à cette dimension de la couleur de peau "rassembleuse" des luttes, qu'elle montre bien, notamment en raisons des différences historiques.
Je n’ai lu ni le livre ni l’hommage donc je ne pourrais pas t’en parler ^^ ;;
--> je suis allée voir la page : bah c'est un poème en prose, hommage effectivement, mais c'est peut-être juste ça, un hommage aux femmes noires .
Moi je le comprends comme un préambule qu'aurait pu écrire une femme noire avant d'écrire un livre militant, comme l'a fait Maya Angelou, ou qu'on pourrait trouver en préambule poétique à un livre militant sur la condition des femmes noires.
Enfin c'est une explication comme une autre ^^;
lady-stardust;4850095 a dit :
Je précise que je trouve ça très bien que le contexte afro-américain puisse amener des reflexions pertinentes sur la situation française, et, au niveau personnel, amener des Français / des non Américains à se poser des questions, à éveiller sa conscience, etc.
Mais ça me fait toujours bizarre de voir la place énorme que prennent finalement les réflexions afro-américaines dans un cadre français, surtout quand ces références y sont mélangés pêle-mêle avec des réflexions tirées du contexte français. Comme si, au lieu de faire un travail (difficile j'en conviens) de tri des références, de mise en contexte, on préférait prendre des réflexions déjà toutes faites à rentrer, plus ou moins heureusement, dans des problématiques historiquement, socialement et culturellement plus ou moins éloignées.
Ça c’est bien vrai, mais après je ne connais pas le cursus de Mrs Roots ni des autres blogueurs, pour ma part je n’ai pas le bagage universitaire adéquat, (je ne suis pas sociologue^^) du coup prendre une vulgarisation sociologique qui peut-être issue d’études américaines peut quand même m’apporter un éclairage intéressant dans ma compréhension des dits phénomènes.
Après oui tu as raison sur le principe : calquer "bêtement" est inapproprié.
Mais je ne pense sincèrement pas qu'il s'agit d'un décalcage basique, je n'en ai pas trouvé la trace chez mrs Roots, mrs dreydfull, Negreinverti ou Cases rebelles.
Je ne lis pas que les sources françaises, je lis en Anglais aussi, même si je ne comprends pas forcément toutes les subtilités ou les références, mais je vois quand même des différences entre les mouvements américains et français.
Je nous trouve encore vraiment timide en France.
Mais je trouve aussi que beaucoup de ce qu'ils disent trouve un écho fort chez moi, et certains textes m'ont profondément retourné.
Après, j'ai déjà fait quelques confessions ici, la question du racisme me touche plus profondément qu'aucune autre cause. C'est ancien et douloureux à de nombreux égards.
Je suis surement toujours trop dans l'émotion et la colère pour ce sujet là et pourtant c'est cette même émotion et cette colère qui guide ma réflexion et mon combat.
lady-stardust;4850095 a dit :
C'est d'ailleurs en ça que je disais que ça me rappelait parfois la VPS et la VPR: certains concepts et mots anglais venus tout droit d'un contexte (explicable) américain, parfois très pertinents et tout à fait transposables, et parfois… non.
Ben faut pas hésiter à en parler pour en discuter hein ^^ Parce là du coup je ne sais pas trop à quoi tu fais allusion.
Franchement, ça m'aiderait moi-même dans mes réflexions ce genre de critique.
Je t'invite donc cordialement à le faire
lady-stardust;4850095 a dit :
Idem pour certaines situations: les formes d'oppression racistes et sexistes ne s'expriment pas pareilles partout, et n'ont pas toutes les mêmes causes. La discussion précédente sur les Amérindiennes du Canada et Ciudad Juarez m'avaient par exemple beaucoup fait tiquer, car ça se posait un peu là en terme de plaquage de situations en mode "oppression raciste" (surtout sans être très renseigné…). Ce n'est pas parce que les Mexicaines sont vues, du point de vue français, comme des non-blanches, que des assassinats de travailleuses pauvres des maquiladoras dans leur pays rentrent obligatoirement dans la case "crime raciste"…
J'adore lire les différentes veilles sur les forums Madmoizelle mais parfois j'y lis des affirmations complètement non renseignées, qui analysent des situations à partir de la situation française… sans que ce soit du coup toujours très pertinent (ou vrai). On ne peut pas plaquer partout de manière uniforme ses petits schémas d'oppression. Sans m'étaler trop sur Ciudad Juarez, je me souviens avoir déjà tiquer, à propos du sexisme, sur des plaquages de situations / d'oppressions / d'explications de la France sur la Russie ou l'Egypte peu pertinentes car partant d'une méconnaissance des contextes précis de ces pays là sur les sujets dont il était question.
Dans le même domaine "plaquage d'une forme d'oppression" qui amène des réactions indignées sans un chouïa de compréhension du contexte pour nuancer un peu, je pourrais citer le topic sur Mr Q et le don du sang, qui a amené par exemple une foule de commentaires criant à l'homophobie et balançant des affirmations fausses à tour de bras.
Ah oui je me souviens de ça, c’était assez délirant au bout d’un moment effectivement.
Pour la discussion du Mexique, vous en avez déjà parlé, et éclairci les mésentantes, je n’ai rien à rajouter ^^ ;
pour la situation en France = Russie= Egypte , euh ouais c'est sûr, que niveau analyse ça a des chances d'être pas très efficace, c'est sur ...
lady-stardust;4850095 a dit :
Après, je ne dis pas, il y doit y avoir dans mes posts des trucs pas du tout renseignés aussi (même si j'évite certains sujets que je ne connais pas, donc que je juge casse-gueule, et préfère me renseigner dessus).
Ce post est sponsorisé par le mot pertinent
En écrivant ces critiques, je me dis du coup que ce n'est pas tant certains articles / certaines affirmations du blog de Mrs Roots qui me dérangent, qu'une tendance, que je lis parfois ici et sur d'autres endroits des internets à un espèce d'applanissement des différences locales / nationales / etc pour pouvoir mieux y caser ses analyses américaines, sans les expliquer, recontextualiser, ni parfois même mentionnées comme telles…
Non, mais là je te suis bien ^^
Le besoin de théorie globalisante au détriment des spécificités culturelles émane autant de la paresse intellectuelle qu’au refus de prendre en compte la spécificité des oppressions … c’est la méthode idéale pour se fourvoyer dans ses analyses et contribuer au déni de réalité.
Donc oui , que le mot pertinent sponsorise plus nos réfléxions et nos post ^^::
(en espérant que le mien l'a été... *est prise d'un doute affreux*
! )
lady-stardust;4850095 a dit :
Bisous aussi