Je comprend que ça puisse être rassurant de se retrouver avec des gens en qui "on se reconnaît", mais moi j'ai du mal à intégrer que l'on ne se reconnaisse qu'à partir d'une couleur de peau similaire ou d'une origine similaire. C'est comme si dans une classe tous les blonds se rassemblaient, ça n'a pas de sens, pour moi.
Ce qui lie les uns aux autres c'est une histoire similaire, un milieu similaire, un parcours proche, plus que des caractéristiques physiques.
Entre la nana bien née, vivant dans la haute société kényanne, et la nana malgache immigrée en France obligée de faire un boulot alimentaire pour survivre, à part la couleur, qu'ont-elles en commun?
Pour ton exemple de classe, j'avoue que je suis surprise, et j'ose croire que les classes ne se divisent pas en français/non français la plupart du temps.
Moi qui ai passé beaucoup de temps en fac, je n'ai jamais vu de tels contrastes. Je constate plutot une diversité sociale et ethnique plus grande, et c'est heureux.
En fait, ton point de vue sur le cosmopolitisme est interessant, car jamais je ne l'aurais associé à une "dilution" de ses origines, mais davantage à un ajout. Je rajoute à mon origine malgache ma culture littéraire franco-anglaise par exemple, ma culture culinaire indienne, ma culture "médicale" asiatique, etc, etc, je ne comprend pas que l'on puisse voire la dedans une négation de son origine en fait. Si tu peux m'éclairer sur ça, je serai contente.