@CaraNougat @Little Moi-Même , tout le monde en fait.
Je suis d'accord avec tout le monde. Comme pour Cara, ce sentiment est illisible mdr.
Je pense que j'intériorise beaucoup le privilège de la peau claire et de la petite bourgeoise française pour me permettre de juger des hommes noirs de classes populaires et/ou étrangers. Je veux pas m'aventurer là dedans.
Le matin et le soir quand je sors du boulot, je croise toujours une quinzaine d'hommes noirs, je les identifie comme nigérians, ils parlent anglais, ils traînent devant la gare... Je suppose qu'ils attendent devant l'agence d'intérim. J'ai pas regardé avec attention mais ce ne sont pas tout le temps les mêmes. Je les vois tout le temps me regarder passer.
Ce soir j'ai pensé à nos échanges et j'ai pris l'escalator et pas les escaliers. Prendre les escaliers, il y a en énormément, c'est très fatigant quand on sort du boulot. Mais prendre l'escalator ça demande de passer entre les hommes et même parfois qu'ils s'écartent. Mais je me suis dit que j'avais pas de raison de les éviter. Et ils m'ont donné raison. Ils ne m'ont pas donné de raison de les éviter.
Ça m'a fait du bien.
Ensuite j'ai vu une jeune fille blanche faire demi-tour en les voyant. Ben je sais pas ce que j'en pense. Enfin si, j'en pense plein de choses contradictoires.
____
oh la la cette histoire de sentiment illisible me fait penser à ce que disait l'autre sur l'autre topic. Que nos histoires et nos revendications ont des contours flous et tutti quanti. Mais en fait, dans mon cas en tout cas, je m'autorise pas à penser autrement que dans le flou sur ces questions. Parce que je suis racisée, je suis une femme, mais j'ai aussi ma part de privilèges. Comment je suis censée trancher sur des questions qui portent sur l'humanité des autres ? Décider de qui a raison et qui a tort ? L'identité ça fluctue, mais il faudrait que je sois sure de tout, tout le temps, et que je puisse le présenter de façon claire à quiconque m'interpelle à tout moment de la journée ?
Je suis d'accord avec tout le monde. Comme pour Cara, ce sentiment est illisible mdr.
Je pense que j'intériorise beaucoup le privilège de la peau claire et de la petite bourgeoise française pour me permettre de juger des hommes noirs de classes populaires et/ou étrangers. Je veux pas m'aventurer là dedans.
Le matin et le soir quand je sors du boulot, je croise toujours une quinzaine d'hommes noirs, je les identifie comme nigérians, ils parlent anglais, ils traînent devant la gare... Je suppose qu'ils attendent devant l'agence d'intérim. J'ai pas regardé avec attention mais ce ne sont pas tout le temps les mêmes. Je les vois tout le temps me regarder passer.
Ce soir j'ai pensé à nos échanges et j'ai pris l'escalator et pas les escaliers. Prendre les escaliers, il y a en énormément, c'est très fatigant quand on sort du boulot. Mais prendre l'escalator ça demande de passer entre les hommes et même parfois qu'ils s'écartent. Mais je me suis dit que j'avais pas de raison de les éviter. Et ils m'ont donné raison. Ils ne m'ont pas donné de raison de les éviter.
Ça m'a fait du bien.
Ensuite j'ai vu une jeune fille blanche faire demi-tour en les voyant. Ben je sais pas ce que j'en pense. Enfin si, j'en pense plein de choses contradictoires.
____
oh la la cette histoire de sentiment illisible me fait penser à ce que disait l'autre sur l'autre topic. Que nos histoires et nos revendications ont des contours flous et tutti quanti. Mais en fait, dans mon cas en tout cas, je m'autorise pas à penser autrement que dans le flou sur ces questions. Parce que je suis racisée, je suis une femme, mais j'ai aussi ma part de privilèges. Comment je suis censée trancher sur des questions qui portent sur l'humanité des autres ? Décider de qui a raison et qui a tort ? L'identité ça fluctue, mais il faudrait que je sois sure de tout, tout le temps, et que je puisse le présenter de façon claire à quiconque m'interpelle à tout moment de la journée ?

