Lady de Nantes;3577693 a dit :A-t-il été démontré que les hormones n'ont pas un pouvoir si grand ? Je trouve que dans l'interview sur Rue 89, elle ne donne pas vraiment de réponse à cette question.
J'ai l'impression qu'on pourra toujours rétorquer que pendant ses règles ou pendant qu'elle est enceinte, une femme subit des bouleversements hormonaux qui peuvent faire beaucoup varier son humeur et que ça prouve donc qu'on y est tous soumis.
Je trouve que les deux articles de Slate apportent des éléments de réponse intéressants à ta question. Mais sinon qui est ton interlocuteur? Il fait des études dans ce domaine (hormones, système nerveux...?) Parce qu'il faut faire attention à certaines études "anti-théorie des genres" commandées par des lobbies religieux par exemple.
Cette question des hormones elle commence à devenir lassante.
J'aimerais bien voir ce que ça donnerait si au lieu de diviser l'humanité entre deux sexes on la divisait entre taux d'hormones. Est-ce-qu'on retrouverait une séparation nette entre les sexes? Et quand bien même ça serait le cas, je ne verrais pas trop ce qui autoriserait à discriminer les gens sur cette base-là. On a tous des mouvements d'humeurs, peu importe la cause (hormonale, environnementale, psychologique...), et peu importe le sexe, alors pourquoi chercher ce qui tiendrait spécifiquement du masculin et du féminin? Ce qui fait la différence c'est la façon de les relativiser et de les réfrener, et dire à une femme qu'elle est chiante parce qu'elle a ses règles, ou dire à un homme que c'est normal qu'il soit bagarreur parce qu'il est bourré de testostérone, c'est ça qui perpétue les comportements hyper genrés. Une femme peut être chiante pour plein de raisons, mais pas parce qu'elle est une femme, et un homme peut être bagarreur parce qu'il est un gros con, mais pas parce qu'il est un homme "hormonalement parlant".
Et puis les variations d'hormones ça ne forge pas les gouts ou la personnalité. Je suis peut-être "hormonalement" féminine, ça ne m'empêche pas d'être allergique aux bébés, d'avoir pratiqué des "sports de mec" et d'adorer l'heroïc fantasy. Donc, personnellement je ne me considère pas déterminée par mes taux d'hormones, quand bien même ils seraient commun à la moitié de l'humanité.