Après par rapport aux mains courantes, je vous le dit en général, pas par rapport à cette affaire, mais s'il vous arrive quelque chose de "grave" (c'est triste de devoir hiérarchiser...) et que vous hésitez à porter plainte, la plainte est quand même parfois "mieux". En fait le problème avec les mains courantes, c'est qu'il n'y a aucune enquête, donc en fait, elles n'ont (quasiment) aucune valeur.
Ça montre juste votre bonne foi, ou le fait que vous vous êtes bougées dans le passé. Mais dans l'absolu je pourrait tout à fait aller demain poser une main courante contre un voisin qui ne m'a rien fait puisqu'il suffit de faire une déposition, mais qu'aucune action n'est engagée après ça. Je ne dis pas que des femmes le font (et les fausses accusations sont généralement assez vite démontées), mais c'est le genre de discours auquel on peut être confronté quand on veut transformer une main courante en plainte plus tard.
Je ne sais plus dans quel cadre les procédures de mains courantes ont été créées mais le résultat c'est, entre autres, que ça "allège" le travail de la police (qui a légèrement tendance à vouloir vous décourager de porter plainte parce que c'est beaucoup de travail pour peu de résultats pour eux, ou qui perd carrément votre plainte, ou vous demande de revenir plusieurs fois juste pour voir si vous êtes "vraiment motivée", etc etc etc), qui laisse une trace de votre passage, mais n'a pas besoin de travailler sur des suites (ça risque de niquer leurs quotas vous comprenez). Là ils prennent juste une déposition, donc ça leur boucle un quota, et il n'y a plus de travail à fournir une fois que le rapport est rangé dans un dossier. Sauf que quand une victime veut utiliser la main courante et la transformer en plainte, elle se retrouve à nouveau dans une situation "sa parole contre celle des autres" vu que quand elle a déposé la main courante, personne n'a vérifié quoi que ce soit, et que donc ça n'atteste de rien du tout au final.
Donc parfois tant qu'à faire autant déposer une plainte (mais je reconnais que la main courante a aussi d'autres "bénéfices", comme l'impression de ne pas se laisser faire, sans se lancer dans une procédure judiciaire qui peut s'avérer longue et pénible).
Enfin voilà je ne veux pas vous dissuader, ça reste un dispositif intéressant, et parfois c'est quand même pris en compte par la justice, mais je voulais juste que vous sachiez bien tout, au cas où.
@Oh ça m'énerve cette hypocrisie. Déjà pour commencer il a avoué certains faits donc paye ta présomption d'innocence, il le dit lui même qu'il les a droguées pour avoir des rapports (donc c'est un viol, mais bon on ne va pas demander à un violeur de parler du consentement). Si on ne s'en tient qu'au fait qu'il n'a pas été condamné alors il y a zéro violeurs dans la nature. Des femmes ont porté plainte, mais la justice n'a jamais voulu les écouter. D'autres veulent le poursuivre, mais elles ne remplissent jamais les conditions (j'imagine qu'elles devraient s'excuser d'avoir été violées dans les années 60, moment où on écoutait encore moins les victimes, même mineures visiblement).
Donc bon il a bon dos l'argument de "il a pas été jugé", comme beaucoup de violeur, même s'il a avoué, il ne le sera jamais.
Ça montre juste votre bonne foi, ou le fait que vous vous êtes bougées dans le passé. Mais dans l'absolu je pourrait tout à fait aller demain poser une main courante contre un voisin qui ne m'a rien fait puisqu'il suffit de faire une déposition, mais qu'aucune action n'est engagée après ça. Je ne dis pas que des femmes le font (et les fausses accusations sont généralement assez vite démontées), mais c'est le genre de discours auquel on peut être confronté quand on veut transformer une main courante en plainte plus tard.
Je ne sais plus dans quel cadre les procédures de mains courantes ont été créées mais le résultat c'est, entre autres, que ça "allège" le travail de la police (qui a légèrement tendance à vouloir vous décourager de porter plainte parce que c'est beaucoup de travail pour peu de résultats pour eux, ou qui perd carrément votre plainte, ou vous demande de revenir plusieurs fois juste pour voir si vous êtes "vraiment motivée", etc etc etc), qui laisse une trace de votre passage, mais n'a pas besoin de travailler sur des suites (ça risque de niquer leurs quotas vous comprenez). Là ils prennent juste une déposition, donc ça leur boucle un quota, et il n'y a plus de travail à fournir une fois que le rapport est rangé dans un dossier. Sauf que quand une victime veut utiliser la main courante et la transformer en plainte, elle se retrouve à nouveau dans une situation "sa parole contre celle des autres" vu que quand elle a déposé la main courante, personne n'a vérifié quoi que ce soit, et que donc ça n'atteste de rien du tout au final.
Donc parfois tant qu'à faire autant déposer une plainte (mais je reconnais que la main courante a aussi d'autres "bénéfices", comme l'impression de ne pas se laisser faire, sans se lancer dans une procédure judiciaire qui peut s'avérer longue et pénible).
Enfin voilà je ne veux pas vous dissuader, ça reste un dispositif intéressant, et parfois c'est quand même pris en compte par la justice, mais je voulais juste que vous sachiez bien tout, au cas où.
@Oh ça m'énerve cette hypocrisie. Déjà pour commencer il a avoué certains faits donc paye ta présomption d'innocence, il le dit lui même qu'il les a droguées pour avoir des rapports (donc c'est un viol, mais bon on ne va pas demander à un violeur de parler du consentement). Si on ne s'en tient qu'au fait qu'il n'a pas été condamné alors il y a zéro violeurs dans la nature. Des femmes ont porté plainte, mais la justice n'a jamais voulu les écouter. D'autres veulent le poursuivre, mais elles ne remplissent jamais les conditions (j'imagine qu'elles devraient s'excuser d'avoir été violées dans les années 60, moment où on écoutait encore moins les victimes, même mineures visiblement).
Donc bon il a bon dos l'argument de "il a pas été jugé", comme beaucoup de violeur, même s'il a avoué, il ne le sera jamais.