Après "pousser les plus anciennes" vers la sortie
La manière dont c'est expliqué ne me choque pas plus que cela dans le monde du travail, (je dis bien la manière dont c'est expliqué, pas la manière dont l'interprète la journaliste qui a écrit l'article)
Pour moi ça correspond au principe économique de pas mal de startups (et d'entreprises en général) qui consiste à utiliser des stagiaires pour faire le travail d'employé-e-s, en faisant miroiter l'expérience, la formation, pour justifier les faibles salaires et le peu d'avantages sociaux. Puis, lorsque certain-e-s employé-e-s ont atteint une certaine ancienneté dans la boîte, on les pousse vers la sortie (de façon plus ou moins brutale, là d'après l'article ça a l'air d'être fait de façon soft, mais est-ce vraiment le cas ...), ce qui évite d'avoir 1. à gérer d'éventuelles évolutions salariales/de compétences, 2. à risquer la formation de groupes de salarié-e-s, voire de syndicat, qui pourraient être un contrepouvoir et exiger une revalorisation des salaires. Donc on est pour moi complètement dans un contexte de rentabilité et d'exploitation salariale, et a fortiori dans un contexte où on aurait un patron homme (cis) qui détient le capital, et des salarié-e-s et stagiaires femmes ou non-homme-cis, d'exploitation sexiste.
Je ne dis pas que c'est ce qui se passe à Madmoizelle, j'ai aucun moyen de le savoir, mais en tous cas c'est ce à quoi me fait penser cet article et ce passage sur la gestion des salarié-e-s, à partir de mon expérience du monde du travail.