Extraits d'un article de Mediapart au sujet d'une affaire de harcèlement sexuel dans la gendarmerie (Attention propos de mecs même pas dignes d'être des porcs) :
"Est-ce que vous parlez du cul du capitaine ? Est-ce que vous lui faites un bisou tous les matins ? Pourquoi vous embrassez le personnel féminin ?
- Ça fait 17 ans que j’exerce, 17 ans que je fais la bise aux femmes, répond Ludo, qui aurait tenté de transformer la bise en baiser sur la bouche.
- Mais est-ce que vous faites la bise aux femmes supérieures hiérarchiques ?
- Ah non, là on serre la main."
"Vous avez vraiment dit : « Dans la gendarmerie, y a pas que le boulot, il y aussi la famille et le sexe » ?
- Et le sport.
- Ah. Pour vos comportements, on parle d’actions répétées dans le temps. Vous êtes OPJ (officier de police judiciaire). Vous avez déjà ouvert un code pénal. Vous avez lu la définition du harcèlement sexuel ? Est-ce que ça correspond à votre comportement ?
- Oui.
- Vous reconnaissez donc le harcèlement sexuel ?
- Je le reconnais."
"Sa première plainte, un gradé de gendarmerie a tenté de la dissuader de la déposer. Puis on a voulu la réduire au minimum. Pendant l’enquête, les principaux accusés ont eu accès au dossier : ils ont pu dire à leurs camarades d’ajuster les témoignages. Rien n’a été simple"
"D’autant que le second prévenu, Julien, adjudant (grade plus élevé dans la hiérarchie), ne conteste pas non plus une grande partie des propos qui lui sont imputés entre octobre 2012 et novembre 2013. « Je t’ai entendu baiser avec ton copain. Il faut que tu me montres, que tu me prouves », « Les Réunionnaises sont chaudes du cul, elles sont bonnes, elles aiment le cul ». Un autre jour, Mélanie entre dans son bureau et lui demande s'il a besoin d’aide : « Oui, fais-moi une pipe. » À la barre, il plaide le« dérapage ». Selon lui, « c’était une plaisanterie de mauvais goût. Il n’y avait pas de volonté d’obtenir quoi que ce soit ».
Je vous passe les "Je vais te mettre mon flingue dans la chatte", la proposition de plans à trois avec une autre gendarme, le fait d'avoir pointer leurs armes sur cette gendarme, le "Oui mais le délit de harcèlement sexuel est large alors forcément je rentre dedans"... Le jugement devrait tomber le 5 avril. La procureure a requis un an de prison avec sursis chacun et une interdiction d'exercer à vie pour l'un et de 5 ans pour l'autre.