(mais c'est normal, je suis très "premier degré" comme on dit) (et l'inverse est vrai aussi, les gens comprennent pas mes blagues 
)
Je veux bien concéder le fait que j'ai été dure avec l'article et c'est peut-être parce que j'ai suivi ce site pendant longtemps, où j'y ai trouvé des articles de grande qualité et que celui-ci ne me semble pas à la hauteur de ce qu'elle a pu faire précédemment. Néanmoins je reste convaincue que les hommes s'empareront du problème seulement quand on le leur imposera parce qu'on aura lutté et imposé un rapport de force, c'est ce qu'ont fait tous les mouvement militants qui nous ont précédé, les dominant.es ne commencent à travailler à leur propre déconstruction de dominant.es seulement lorsqu'ils/elles n'ont plus le choix. Si l'on regarde les mouvements anti-racistes en France, ça a changé les mentalités parce qu'un mouvement de masse a eu lieu dans les années 1980/90 et on voit, avec la montée du Front National dans les années 2000/2010, une recrudescence du racisme et une banalisation des propos racistes, ce qui signifie que ce n'est pas acquis, ce qui a été acquis par la lutte à un moment donné peut être malheureusement remis en cause mais également parce que le mouvement anti-raciste s'est affaibli dans les années 2000 : c'est à dire qu'il faut un rapport de force constant. Pareil pour le féminisme, de grandes avancées ont été imposées par les féministes des années 1970 et on retrouve une recrudescence du sexisme lorsque les mouvements s'affaiblissent et notamment une remise en cause du droit à l'avortement par exemple, et ce également parce que le rapport de force est aujourd'hui en notre défaveur. Les dominant.s ne se déconstruiront jamais par leur seule bonne volonté car ils/elles n'ont aucun intérêt à cela.@Janis Harvey Je te trouve un peu dure avec l'article de crepe georgette. Bon après faut dire que j'aime beaucoup ses articles, et que c'est elle qui m'a initiée à pas mal de concepts féministes, donc je ne suis peut être pas objective
Personnellement je suis assez d'accord avec elle quand elle dit si les hommes ne déconstruisent pas leur genre, il y a un moment où on sera bloquées dans nos avancées. Je ne pense pas que les hommes sont indispensables au féminisme militant, mais je pense que le militantisme pourra faire avancer les débats, pourra faire passer des lois, mais que si derrière, les hommes ne s'emparent pas du problème, bah en pratique ça n'avancera pas, ou peu. Enfin honnêtement j'aimerais vraiment que ce soit le cas, et peut être que je me trompe, et d'ailleurs j'espère que je me trompe, ça serait super.
Mais pour reprendre son exemple des tâches ménagères, qui te posait problème. Je pense qu'en effet si on demande aux gens s'ils pensent que c'est aux femmes de faire les tâches ménagères, par essence, la plupart diront non. Mais dans les faits, à la maison, bah ça sera quand même la femme qui le fera. Car si l'homme ne le fait pas, bah forcément il faut bien que quelqu'un le fasse. (On reste dans un schéma hétéronormé mais bon). Je pense que c'est là que vient le "par défaut".
Je sais pas trop si je suis claire j'ai l'impression de dire des banalitésDésolée si je donne un coup d'épée dans l'eau...
OMG ou comment réhabiliter le "devoir conjugal" ....
Je n'ai que très rarement l'occasion de passer sur ce topic, mais j'ai enchaîné les anecdotes déprimantes ces dernières semaines alors je viens partager !
Anecdote 1 : La soirée Tupperware pour femme soumise
J'ai fait une soirée avec des copines (et un pote) il y a peu, avec une intervenante qui venait nous présenter lingerie, cosmétiques et sextoys. J'attendais ça avec impatience, espérant pouvoir partager des trucs en mode coin boudoir et au final y'a que l'intervenante qui a parlé. Et son discours était hyper sexiste et hétérocentré (alors qu'il y avait une lesbienne d'invitée
). C'était toujours : je fais ça pour faire plaisir à mon chéri blablabla. Et là où j'ai bondi sur mon siège, c'est quand elle a abordé le thème de la pénétration anale : "aucune d'entre nous se lève le matin avec la folle envie de se faire défoncer le cul mais je on va le faire pour chéri, en serrant les dents !".
Sérieusement ?!
De 1, je m'étais levée deux jours plus tôt avec la folle envie de me faire défoncer les fesses alors je l'ai un peu pris pour moi (), de deux si t'as pas envie tu te forces pas un point c'est tout, surtout si tu dois serrer les dents (
) et même si c'est le fantasme suprême de "chéri" !
On a eu le droit à un moment en tête-à-tête avec elle pour faire nos achats , je ne me suis pas gênée pour lui faire remarquer ce que je n'avais pas apprécié !
Le pire c'est de savoir que c'est malheureusement répandu comme type de mentalité... 
Je sais que ça peut être délicat de reprendre un-e supérieure, mais là, il ne s'agit pas que d'une opinion sans conséquences si c'est dans le milieu médical, sa bêtise crasse peut avoir des conséquences néfastes sur des patient-es (et pas que psychologiques, ça peut la faire passer à côté de symptômes parce qu'elle s" imaginera " telle ou telle chose sur la personne au lieu d'être objective 
).
Tu en as reparlé avec tes ami-es pour savoir si d'autres que toi avaient tiqué ?
C'est bien que vous ayez été 2 à réagir aux propos problématiques de la démonstratrice, même si malheureusement je ne suis pas sûre qu'elle change quoi que ce soit à son discours lors de ses prochaines démonstrations de produits... Je trouve ça fou d'intégrer à ce point que c'est normal de se forcer !
