Lol quoi, bien rares sont les personnes qui font du retour à la nature un danger charlataniste, faut pas déconner.
Je n'aime pas du tout le ton de l'article mais je suis plutôt dubitative sur le fait que "bien rares" sont les personnes qui tombent dans les discours pseudo-scientifiques de "retour à la nature". S'il ne me semblent pas majoritaires, les discours comme quoi "le naturel c'est bien vs la médecine / la chimie c'est UN POISON QUI NOUS TUE" ne sont pas spécialement rares... dans tous les domaines, corps des femmes y compris du coup.
J'ai lu / entendu tout un tas de trucs qui diabolisent la pilule, voir même en font un instrument du patriarcat contre les femmes (!).
Là où je rejoins les auteurs de l'article c'est que certains appels au "retour à la nature" n'ont pas forcément que des effets bénéfiques
(je pense la culpabilisation : la fâme doit connaitre son corps et ne saurait l'empoisonner avec du chimique, quitte à culpabiliser à grosses louches, c'était pas sur le site des Cheveux de Mini qu'on y parlait des femmes qui mettaient des protections hygiéniques (par opposition au flux instinctif libre) comme d'incontinentes?).
Les critiques sur les "greluches" trop "superficielles" pour ne pas vouloir "s'embêter" avec leur biologie (faut voir les discours sur les meufs qui prennent la pilule en continu pour ne pas avoir de règles), qui "prennent la pilule du lendemain" au lieu de "fermer leurs cuisses" je ne les ai pas entendu qu'une fois : vouloir se libérer de ses contraintes biologiques à l'aide d'outils modernes (médicamenteux notamment) qui imposent peu de contraintes, c'est pas encore hyper bien vu je trouve, comme s'il fallait absolument être obligée de ne pas choisir la voix de la facilité (tiens, ça me fait penser à la charge mentale).
Plus globalement, passer de "un bébé si je veux quand je veux" à la "contraception naturelle" je comprends que ça soit vu comme un recul si c'est fait pour de mauvaises raisons (la peur, les intox) : pour moi le point central de la critique des auteurs de l'article se trouve ici :
Est-ce un hasard que ce retour à la nature ? Ne faut-il pas voir là aussi la peur que toutes les religions et toutes les sociétés ont eue de la libéralisation, fût-elle relative, des contraintes biologiques, très spécifiques, des femmes ?
Le contrôle par les femmes (via la légalisation de la contraception symbolisée par la pilule) de leur fertilité a été LE truc d'émancipation le plus important du XXème siècle je dirais.
Le fait que tout ce qui a permis une plus grande liberté des femmes (pilule, tampons, traitements pour les effets de la ménopause, etc) est rejeté d'un bloc par certains discours au nom de la nature et / ou du danger (les deux étant souvent opposés) pose pour moi le problème de l'instrumentalisation de ces discours, au delà de la dangerosité réelle ou supposée de tel ou tel truc.
Du coup je ne comprends pas pourquoi ici ça parle serviettes périodiques et et praticité du DIU concernant les ordonnances puisque ça n'est pas le sujet de l'article : je ne pense absolument pas que ça soit ça qui est dénoncé (plutôt n'importe comment
et dans un article hypra fourre-tout) par les auteurs, ce qui est en ligne de mire c'est pas le libre choix de sa contraception par les femmes (parcours qui reste trop souvent semé d'embûches), c'est l'instrumentalisation des mouvements de "retour au naturel" à des fins sexistes : renvoyer les femmes dans leur cuisine en les renvoyant à leur biologie "naturelle".
(mais je suis d'accord que l'article est mal écrit et au final rate sa cible, ils auraient dû directement parler de ça plutôt que de le mettre en filigranne
)