@MorganeGirly pas de soucis et je comprends que ce soit assez compliqué. Je suis assez peu informée sur le racisme de manière général, en tout cas j'ai vraiment le sentiment de connaître peu de choses sur cette question :/
Ok, si personne de la Veille Permanente Racisme ne passe par ici, je copierai peut-être nos messages là-bas pour avoir plus d'infos si ça ne te dérange pas@MorganeGirly pas de soucis et je comprends que ce soit assez compliqué. Je suis assez peu informée sur le racisme de manière général, en tout cas j'ai vraiment le sentiment de connaître peu de choses sur cette question :/
M'ouais...
En faites, je comprends et j'adhère pas trop à ce genre d'humour. Que ce soit de la part d'hommes, ou là, de la part de femmes.
Désolée, si je trouve, si on mets ça dans une situation de cours de récré (car c'est de l'humour de cours de récré), désolée si je trouve par exemple scandaleux que vous souteniez donc le fait:
-Qu'un gamin (de genre masculin, mais ça peut très bien être un garçon hétéro/gay/bi à ce stade ou une fille) soit insulté-rabaissé-tabassé par une bande de filles et que c'est accepté car, je cite l'article, c'est un "chouineur sans aucun sens de l'humour, fragile, qui manque de confiance en eux et avec un gros complexe victimaire". En gros, une victime de s’être fait humilier par des filles et ce sera normal, car les filles sont faibles et lui il a pas sorti sa "masculinité" pour les contrés, donc c'est de sa faute si il pleure comme une fillette. C'est pas de son droit d’être faible car "c'est un garçon".
-Alors qu'une fille tabassé par un garçon ,ça sera considéré comme un scandale, "qu'il ne faut pas tabasser une fille même avec une fleur", et dans ce cas on reprochera pas à la victime d’être une fille, d’être faible ou de pas n'avoir prouvé sa force.
Désolée, mais je trouve ça complètement idiot de jouer le "trouduc" quand le but du féminisme est justement d'éliminer cette société de "trouduc" et d'inégalité. Inégalité pour les femmes, mais aussi pour les hommes, et/ou en tout cas pour les petits garçons et les jeunes ados qui en souffrent.
Aucune femme, aucun homme devrait avoir ce genre de rabaissement, et c'est pas juste quand vous savez que "Ah? Il est Gay? Ah il est féministe? Ah, c'était une femme avant? Ah, c'est un gamin?" qui faut changer le discours car "c'est mignon" ou "ah, il est plus proche de nous, c'est une minorité", c'est idiot. Justement, ça met les femmes (féministes) dans une case.
C'est pas en léchant grossièrement le derrière des minorités et en rabaissant le reste qu'on changera les choses. Car, si on appuie encore plus le truc, que vaut une femme blanche cis-hetero aisé vivant dans les grandes communes de Paris face à une femme arabe cis-hetero vivant dans les banlieues ? (tant qu'à enfoncer les clichés) Cette femme arabe aurait le droit de vous rabaisser si vous montrez une once de faiblesse, si on suit votre logique, car vous êtes mieux qu'elle aux yeux de la société ?
Je comprends pas trop, car niveau minorité, y'a pas que femme-homme-gay, y'a aussi les minorités financiers, les minorités de beautés, les minorités d'études, les minorités de qui a la plus belle et la plus moche déco' intérieur... L'un aurait le droit de rabaisser l'autre suivant sa position sociale, de son sexe, de ces origines, de son age, etc... ?
A ce que je sache, ce ne sont pas les hommes cis-hetero actuel qui ont créé le paternalisme, mais des hommes (surement très très riche et influençable) il y a des dizaines de siècles. Et c'était certainement encouragé par les femmes, jusqu'à aujourd'hui encore (où les femmes demandent à respectez leurs faiblesses (comme sur France Inter là), de faire de la galanterie, etc...). Vous blâmez les hommes comme vous blâmez des allemands né en 1990 pour des faits des années 14-18 et 39-45.
Ça peut vous paraître choquant la comparaison, mais personnellement, j'en pense pas moins après avoir vue cela :
The Talk, une émission familiale (comparable au Grand 8 ici), 100% féminine (chroniqueuses et le public).
Rigolant, pendant plus de 6 min à l'antenne d'une mutilation de corps, devant 2 millions (en moyenne) de téléspectateurs américains, devant des femmes, des gosses (garçon ou fille).
Imaginez pendant plus de 10 min voir quelqu'un rire d'une personne parce que il a été mutilé intentionnellement de la tête, de bras, de jambes, d'oreilles dans la nuit par sa compagne, ce serait complètement chelou, huh?
Sauf que là, c'était un HOMME qui a vu s’être fait mutilé son SEXE (son penis quoi...) dans la nuit après avoir demandé le divorce, donc là, c'est totalement drôle. Aucun scandale, l'hilarité dans la salle, l'info en elle-même a même été peu relié (à part dans les catégories "Insolites") et voilà, ça passe... Lol "Man Tiers, il a perdu sa pauvre fierté, ouin ouin, lool"...
Si les chroniqueuses étaient des hommes et qu'ils rigolaient d'une mutilation criminelle des seins d'une femme suite à une demande de divorce de sa part, ils auraient déjà eu toutes les organisations, voir la police au trousse ,un scandale pendant des semaines. Mais comme ce sont des femmes, c'est autorisé et on laisse ça à l'antenne, sans gêne, sans aucun respect. Car, comme j'ai lu dans les commentaires de la vidéo, une femme c'est con ? Ce n'est pas responsable ? C'est égoïste ? Donc ça passe ? Personnellement, je pense pas être conne, ni irresponsable, ni égoiste, ni irrespectueuse envers tel ou tel. Et je n'applaudit pas ce truc juste parce que je suis une femme.
Et si vous comprenez bien l'anglais, une des chroniqueuses remballent un peu tout le monde et répliquent en disant en gros "C'est un tout petit peu sexiste que si une femme a ces seins coupés, on ne rirerai pas, c'est... pas bien de rire sur ça" avec un but de faire redescendre sur Terre l'assemblé. Et elles se fait couper direct par une autre chroniqueuse qui lui dit "Non, mais c'est différent ma chérie" avec l'hilarité dans le public toujours.
N'est-ce pas du sexisme ? De la misandrie ? Un manque aux respect droits des hommes (le genre et de l’être humain en général) ? Une influence énorme dans leurs éducations paternalistes envers les hommes ? (un homme ça doit etre fort, un homme ça doit etre ça, ça ne doit pas... sinon, c'est pas un homme, il est pas respectable, etc...). En quoi ce genre d'humour aide au féminisme ? A l'égalité ? A l'évolution des mœurs, de la situation de vie des hommes et des femmes ? Personnellement, je comprends pas cet humour de "Man Tiers", car ça partira toujours dans les extrêmes et la cruauté, et demandez qu'on vous excuse "car vous êtes des femmes opprimés" ne fera qu'enfoncer l'image du féminisme envers le grand public...
Ce mec, au sujet de la vidéo, dit bien mieux les choses que moi, et je suis tout à fait d'accord avec lui :
De ce que j'en ai compris, ce n'est pas de ne pas utiliser le terme (je me doute que c'est un raccourci ) mais de ne pas se décrire comme intersectionnelle. Parce qu'être intersectionnelle signifie se trouver (au minimum) à l'intersection du racisme et du sexisme, donc en tant que blanche on ne peut pas être intersectionnelle. Par contre tu peux toujours dire que tu t'intéresses à l'intersectionnalité, que tu cherches à rendre ton féminisme intersectionnel, etc. De même qu'une personne hétéro cisgenre peut s'intéresser au féminisme queer mais pas être féministe queer.@MorganeGirly tout ce que je disais c'est que j'ai déjà lu des débats à ce propos et les principales intéressées, à savoir les féministes noires, avaient l'air de dire qu'il vaut mieux de pas utiliser ce terme si on est blanche.
Juste là dessus, si les pères ont moins la garde des enfants que les mères c'est parce qu'ils la réclament moins, et généralement, lorsqu'ils ne l'obtiennent pas alors qu'ils l'ont demandée, c'est pour cause de violences au sein du foyer, cf cet article de Slate. http://www.slate.fr/france/68475/sos-papa-peres-grues-pourquoi-enfants-garde-mere-divorce
(poke @Maia Chawwah qui l'avait linké dans le topic des infos à suggérer)
Aaaah ok, je crois que je comprends. Je ne suis pas trop sûre de la manière dont les féministes non-noires que j'entends parler de féminisme intersectionnel le présentent mais en gros, sur la veille on peut dire "le féminisme qu'on pratique est intersectionnel" (dans ce cas-là ce serait le féminisme qui prendrait en compte toutes les discriminations) mais pas "je suis une féministe intersectionnelle"? (là ce serait moi qui serais aux intersections donc victimes de ces discriminations)?De ce que j'en ai compris, ce n'est pas de ne pas utiliser le terme (je me doute que c'est un raccourci ) mais de ne pas se décrire comme intersectionnelle. Parce qu'être intersectionnelle signifie se trouver (au minimum) à l'intersection du racisme et du sexisme, donc en tant que blanche on ne peut pas être intersectionnelle. Par contre tu peux toujours dire que tu t'intéresses à l'intersectionnalité, que tu cherches à rendre ton féminisme intersectionnel, etc. De même qu'une personne hétéro cisgenre peut s'intéresser au féminisme queer mais pas être féministe queer.
Finalement, c'est le même débat que "les hommes peuvent-ils se qualifier de féministes ?" où beaucoup préfèrent le terme "pro-féministe". Donc on peut tout à fait envisager d'utiliser le terme de "féministe pro-intersectionnalité", par exemple.
J'ai pas entendu le début, mais il y a une intervenante qui est à fond dans l'essentialisme et la complémentarité des sexes et qui dit qu'on devrait garder les différences fondamentales entre les hommes et les femmes . Et du coup il faut des parents des 2 sexes pour élever des enfants (les couples homo sont forcément incomplets du coup ?!), un homme qui fait des choses de femmes n'est pas sexy... Elle dit aussi qu'à son avis le féminisme n'a plus de raison d'être et plus de combats à mener, elle pense que "les rapports entre les sexes sont apaisés maintenant et qu'il faut garder le jeu de séduction entre les sexes".
Les autres intervenants sont plus intéressants heureusement