@kalirhoe : alors déjà un immense big-up sur ta justification. Parce que c'était très juste, très bien dit, et nécessaire.
Ensuite sur la prostitution, je crois qu'on est pas mal à avoir du mal à se faire un avis tranché sur la question. Je l'ai déjà posté, mais un des meilleurs articles que j'ai lus sur les propositions abolitionnistes, si tu ne l'as pas déjà lu, est ici, sur le blog de Crête Georgette : Pourquoi la pénalisation du client de prostituées est une mauvaise idée.
(Toutes les notes du blog sont super, en fait.)
@shinypony : Toujours sur la question du tone policing, en fait il y a une phrase que j'avais trouvé très juste (lue sur tumblr, je ne me souviens plus de la phrase exacte ni de qui l'a dit - si quelqu'un se souvient...) : quand tu commences à t'intéresser au féminisme, au racisme, à toute lutte contre une oppression, il faut accepter l'idée que tu vas souvent être mal à l'aise. Et dans ce malaise, il y a l'idée de réussir à écouter les arguments de quelqu'un qui est en colère - justement, ne pas se fermer face à une situation qui nous gêne, quelqu'un qui poste un truc agressif, quelqu'un qui refuse de répondre à une question parce qu'il-elle y répond 10 fois par jour, quelqu'un qui te fait remarquer que tu as dit quelque chose de problématique alors que tu n'avais pas l'intention de blesser qui que ce soit...
Ces gens-là, il faut quand même les écouter, parce qu'on a toujours à apprendre des personnes opprimées - et surtout beaucoup à comprendre. Et oui, ça veut dire parfois regarder en soi et voir des trucs qu'on refusait de voir, ça veut dire aussi accepter que l'autre se concentre plus sur sa douleur que sur nos intentions - parce que, oui, c'est plus important.
Accepter de traverser le mur de colère de l'autre, pour comprendre ce qu'il y a derrière, c'est souvent nécessaire. On n'a pas la force de le faire tous les jours, évidemment - mais au moins, il faut se retenir de dire à l'autre que ce qu'il y a derrière le mur ne vaut pas le coup qu'on le traverse.
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EDIT : et sur la notion de gué-guerre, ou de "guerre des sexes" ("genres" serait plus adapté, mais en général, les personnes qui utilisent ce terme frémissent à la seule évocation du mot genre
), il y a un truc qu'il faut bien comprendre : si guerre il y a, ce ne sont pas les féministes qui l'ont déclarée - ce qu'on leur reproche, c'est de se défendre.
Ensuite sur la prostitution, je crois qu'on est pas mal à avoir du mal à se faire un avis tranché sur la question. Je l'ai déjà posté, mais un des meilleurs articles que j'ai lus sur les propositions abolitionnistes, si tu ne l'as pas déjà lu, est ici, sur le blog de Crête Georgette : Pourquoi la pénalisation du client de prostituées est une mauvaise idée.
(Toutes les notes du blog sont super, en fait.)
@shinypony : Toujours sur la question du tone policing, en fait il y a une phrase que j'avais trouvé très juste (lue sur tumblr, je ne me souviens plus de la phrase exacte ni de qui l'a dit - si quelqu'un se souvient...) : quand tu commences à t'intéresser au féminisme, au racisme, à toute lutte contre une oppression, il faut accepter l'idée que tu vas souvent être mal à l'aise. Et dans ce malaise, il y a l'idée de réussir à écouter les arguments de quelqu'un qui est en colère - justement, ne pas se fermer face à une situation qui nous gêne, quelqu'un qui poste un truc agressif, quelqu'un qui refuse de répondre à une question parce qu'il-elle y répond 10 fois par jour, quelqu'un qui te fait remarquer que tu as dit quelque chose de problématique alors que tu n'avais pas l'intention de blesser qui que ce soit...
Ces gens-là, il faut quand même les écouter, parce qu'on a toujours à apprendre des personnes opprimées - et surtout beaucoup à comprendre. Et oui, ça veut dire parfois regarder en soi et voir des trucs qu'on refusait de voir, ça veut dire aussi accepter que l'autre se concentre plus sur sa douleur que sur nos intentions - parce que, oui, c'est plus important.
Accepter de traverser le mur de colère de l'autre, pour comprendre ce qu'il y a derrière, c'est souvent nécessaire. On n'a pas la force de le faire tous les jours, évidemment - mais au moins, il faut se retenir de dire à l'autre que ce qu'il y a derrière le mur ne vaut pas le coup qu'on le traverse.
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EDIT : et sur la notion de gué-guerre, ou de "guerre des sexes" ("genres" serait plus adapté, mais en général, les personnes qui utilisent ce terme frémissent à la seule évocation du mot genre
