Veille Permanente Sexisme

30 Mai 2012
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@kalirhoe : alors déjà un immense big-up sur ta justification. Parce que c'était très juste, très bien dit, et nécessaire.

Ensuite sur la prostitution, je crois qu'on est pas mal à avoir du mal à se faire un avis tranché sur la question. Je l'ai déjà posté, mais un des meilleurs articles que j'ai lus sur les propositions abolitionnistes, si tu ne l'as pas déjà lu, est ici, sur le blog de Crête Georgette : Pourquoi la pénalisation du client de prostituées est une mauvaise idée.

(Toutes les notes du blog sont super, en fait.)

@shinypony : Toujours sur la question du tone policing, en fait il y a une phrase que j'avais trouvé très juste (lue sur tumblr, je ne me souviens plus de la phrase exacte ni de qui l'a dit - si quelqu'un se souvient...) : quand tu commences à t'intéresser au féminisme, au racisme, à toute lutte contre une oppression, il faut accepter l'idée que tu vas souvent être mal à l'aise. Et dans ce malaise, il y a l'idée de réussir à écouter les arguments de quelqu'un qui est en colère - justement, ne pas se fermer face à une situation qui nous gêne, quelqu'un qui poste un truc agressif, quelqu'un qui refuse de répondre à une question parce qu'il-elle y répond 10 fois par jour, quelqu'un qui te fait remarquer que tu as dit quelque chose de problématique alors que tu n'avais pas l'intention de blesser qui que ce soit...

Ces gens-là, il faut quand même les écouter, parce qu'on a toujours à apprendre des personnes opprimées - et surtout beaucoup à comprendre. Et oui, ça veut dire parfois regarder en soi et voir des trucs qu'on refusait de voir, ça veut dire aussi accepter que l'autre se concentre plus sur sa douleur que sur nos intentions - parce que, oui, c'est plus important.

Accepter de traverser le mur de colère de l'autre, pour comprendre ce qu'il y a derrière, c'est souvent nécessaire. On n'a pas la force de le faire tous les jours, évidemment - mais au moins, il faut se retenir de dire à l'autre que ce qu'il y a derrière le mur ne vaut pas le coup qu'on le traverse.

____

EDIT : et sur la notion de gué-guerre, ou de "guerre des sexes" ("genres" serait plus adapté, mais en général, les personnes qui utilisent ce terme frémissent à la seule évocation du mot genre :cretin:), il y a un truc qu'il faut bien comprendre : si guerre il y a, ce ne sont pas les féministes qui l'ont déclarée - ce qu'on leur reproche, c'est de se défendre.
 
28 Janvier 2013
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J'ai une question quand les gens de mon entourage parle des féministes j'ai toujours le droit à l'épisode sur la suppression du terme "mademoiselle" et comme quoi c'est complétement inutile etc.. et à chaque fois je ne sais jamais quoi répondre. A chaque fois on sort l'argument "mais dans les années 60-70 au contraire on luttait pour qu'on nous appelle mademoiselle qui était symbole de liberté ect.."

Et sinon un article sur une soirée étudiante qui fait parler d'elle
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/17/1733410-polemique-autour-d-une-soiree-etudiante-no-limit-a-toulouse.html
 
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@kalirhoé : Merci de ta participation :)
Alors, tout d'abord, j'aimerais faire le point sur ce qu'est vraiment l'abolitionisme, parce que j'ai l'impression que tu le confonds avec le prohibitionisme. C'est une confusion que les gens opèrent souvent car ce sont deux positions  qui visent toutes les deux à la disparition de la prostitution. La différence, ce sont les raisons derrière. Les prohibitionnistes considèrent que la prostitution est moralement répréhensible et que c'est une atteinte aux bonnes moeurs, alors que les abolitionnistes considèrent que c'est une violence faite aux femmes. De fait, le délit de racolage passif est une mesure prohibitionniste, et non abolitionniste (NVB veut d'ailleurs faire retirer cette loi). J'ai souvent entendu dire ça "Vous les abolitionnistes, vous n'écoutez pas la parole des prostituées", et ça m'énerve profondément parce qu'encore une fois, c'est nous confondre avec les prohibitionnistes, qui eux voient les prostituées comme de "mauvaises personnes" et se fichent donc bien de leur sort. J'ai l'impression que nous, au contraire, nous sommes très sensibles à ce qu'elles vivent. Et c'est sûrement pour ça qu'il y a ici beaucoup de Madz féministes et abolitionnistes, je pense que pour beaucoup d'entre nous c'est juste insupportable de se dire qu'il y a des femmes qui sont forcées, ou qui se forcent elles-mêmes en raison de leur détresse financière, à avoir des rapports sexuels avec des hommes qu'elles ne désirent pas et qui bien souvent ne les respectent pas. Mais nous ne portont aucun jugement moral sur elles, ni sur celles qui exercent cette activité et qui le vivent bien. C'est simplement que le sort des premières nous préoccupe beaucoup.
Mais après, tu verras que les avis restent très nuancés ici, parce que c'est un problème très délicat, qui partage beaucoup les féministes.

Pour ce qui est de l'interview de B.L., ce n'est pas tant sa position reglementariste qui me dérange que ses arguments. On sent clairement que ce n'est pas le sort des prostituées qui l'intéresse, mais bien celui des clients, et ses arguments en défaveur du projet de loi sont un ramassis de conneries et de clichés sur les rapports hommes-femmes. D'ailleurs, Crêpe Georgette a une position plutôt reglementariste elle aussi, il n'empêche que même si je ne suis pas toujours d'accord avec, ses arguments m'intéressent beaucoup parce qu'ils sont pertinents et soulèvent de vraies questions.

En fait, je t'avouerai même que je me fiche un peu des moyens (pénalisation des clients, réglementarisation, alignement sur le code du travail), ce qui compte pour moi, c'est la finalité : qu'il n'y ai plus de femmes sous la coupe de réseaux et plus de femmes poussées vers la prostitution en raison de leur détresse financière.
 
K

katnissvsw

Guest
@kalirhoé et @MissMachine je suis plutôt réglementariste aussi .
Je voulais juste paraphraser une phrase de Morgane Merteuil sur twitter que je trouve au final très vrai (dans un échange avec Lise Bouvet) qui disait en  gros, vous (les abolitionnistes) ne parlez que des victimes ,nous on parle des prostituées consentantes et que pénaliser les clients des 2 revient à pénaliser les prostituées consentantes.
Pour moi, si le client est violent, il doit être condamné mais si il ne lui fait rien de mal ,on le laisse tranquille (tout comme dans un rapport non tarifé).
Si les prostituées ne sont pas crues par la police, c'est à ce problème qu'il faut s'attaquer pas au client qui par défaut est considéré comme fautif(d'ailleurs, elle est où la présomption d'innocence?).
 
22 Janvier 2013
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shinypony;4423358 a dit :
J'ai besoin de votre aide, sur un autre forum ya une fille qui est antiféministe parce que "c'est ridicule d'entrer en gué-guerre contre les hommes moi je veux un homme qui plante des clous pendant que je passe l'aspi Mais je m'en fous si ça se passe autrement chez les voisins" (j'ai résumé) (mais elle a bien employé le mot gué-guerre)
Enfin bref, j'arrive à lui expliquer certaines choses. Mais je sais pas comment définir le patriarcat de façon claire et simple à comprendre (j'arrive pas à lui donner une définition exacte et j'ai peur de me planter)

Edit : et si vous connaissez des articles de blogs qui expliquent en général ce qu'est le féminisme de façon claire (et pédagogue) pour les très très très néophytes ? (voir antiféministe) (mais elle est pas entièrement antiféministe en même temps) (et elle est persuadée que je vais l'agresser ><;)
Face à quelqu'un qui est pas du tout sensibilisé au féminisme, pour expliquer ce qu'est le patriarcat, plutôt que d'utiliser des arguments qui vont la faire se braquer ("c'est un système où la femme n'a aucune liberté"-> "ben euh, moi je suis libre, alors j'ai pas envie de fouiller trop où ma liberté est limitée d'abord!"), je préfère utiliser des exemples simples de la vie courante: la notion de "chef de famille" a disparu des textes de lois, on la retrouver quand même encore dans les formulaires, et ça renvoie bien sur au père; le nom de famille est presque toujours celui de père. Et tout ça, c'est la définition même du patriarcat.

@kalirhoé : ça m'a fait plaisir de lire ton message parce que je te rejoins sur quasiment tout, et que tu soulèves précisément ce qui m'agace dans ce débat sur la prostitution, et la raison pour laquelle je ne veux pas me choisir un position: on n'entend pas assez de prostituées dans l'histoire.

Et sur l'abolitionnisme/prohibitionnisme, je pense que les deux poussent les prostituées à se cacher; qu'elles craignent elles-mêmes des poursuites judiciaires, ou qu'elles craignent de perdre leur client parce que eux risquent des poursuites judiciaires.
 
1 Août 2013
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@Roppongi : De rien, je suis ravie si ma contribution t'a été utile ! :taquin:

@Launce Andrel : Bah, euh, je sais pas trop quoi te dire, vu que oui, c'est tout à fait ça, les abolitionnistes se préoccupent en premier lieu des victimes ^^'
Après, je pense que abolitionnistes/reglementaristes n'ont pas des points de vue si divergents, les deux veulent voir disparaître une certaine forme de prostitution... C'est juste que vous, les reglementaristes, vous voulez aussi vous assurer qu'en parallèle, les prostituées consentantes ne seront pas lésées dans leur activité.
 
1 Août 2013
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tessy;4423751 a dit :
Et sur l'abolitionnisme/prohibitionnisme, je pense que les deux poussent les prostituées à se cacher; qu'elles craignent elles-mêmes des poursuites judiciaires, ou qu'elles craignent de perdre leur client parce que eux risquent des poursuites judiciaires.

En fait, c'est ça tout le noeud du problème : comment faire disparaître la prostitution forcée (par les réseaux ou économiquement) sans mettre en danger celles qui la pratiquent ?
Et là, j'avoue que j'ai pas réponse idéale...
 
23 Décembre 2012
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schlobi;4423460 a dit :
J'ai une question quand les gens de mon entourage parle des féministes j'ai toujours le droit à l'épisode sur la suppression du terme "mademoiselle" et comme quoi c'est complétement inutile etc.. et à chaque fois je ne sais jamais quoi répondre. A chaque fois on sort l'argument "mais dans les années 60-70 au contraire on luttait pour qu'on nous appelle mademoiselle qui était symbole de liberté ect.."

En quoi ça a été un symbole de liberté que de se faire appeler Mademoiselle? J'ai jamais entendu ça avant... :stare:
A moins que ce que ces gens veulent dire c'est "ne pas se marier et revendiquer le mademoiselle sans avoir peur qu'on nous juge" qui était un symbole de liberté?
Parce que c'est vrai qu'après un certain âge, la Mademoiselle c'était une vieille fille qui fait un peu pitié pour les gens.

Alors le coup du Mademoiselle, moi je trouve ça assez logique en fait. Pourquoi on doit donner son statut marital chaque fois qu'on se présente? C'est ça la question en fait! On s'en rendait ptete plus compte en France parce qu'on est moins préoccupés par le mariage qu'autrefois mais ici à l'Ile Maurice, quand les gens me demandent "Madame ou Mademoiselle?" je sais qu'ils veulent savoir "mariée ou célib?" en gros.

Sinon j'avoue que moi c'était pas ma préoccupation numéro 1 parce que j'ai vécu dans des pays dont la langue s'adresse aux gens différemment en fonction de leur âge. Par exemple, on va avoir un mot pour "fillette", un pour "garçonnet", "jeune fille", "jeune homme", "femme adulte", "homme adulte", "femme plus âgée que moi", "homme plus âgé que moi", "vieille femme", "vieil homme" etc.
J'ai une copine féministe qui essayait d'expliquer la suppression du Mademoiselle à un Russophone et malgré toute son ouverture d'esprit c'était dur pour lui de piger le truc parce qu'en russe, justement, ya un mot pour dire "jeune fille" et un pour dire "jeune homme". Tu ne dis pas Mademoiselle ou Monsieur, tu dis "jeune fille" ou "jeune homme".
Donc je percevais le Mademoiselle un peu comme ça, on t'appelle Mademoiselle quand t'as 17 ans parce que t'es jeune et je ne vois pas le problème en soi. Sauf qu'il n'y a pas d'équivalent pour les hommes et c'est ça qui me parait gênant : un homme atteint son statut final dès l'adolescence alors qu'une femme reste dans un statut temporaire jusqu'à ce qu'elle se marie ou soit trop vieille pour se faire appeler Mademoiselle.

Depuis que le Madame est devenu officiel, je suis aussi plus consciente de l'attitude des gens. Quand je me présente comme Madame, on ne me juge pas comme une jeune étudiante sans expérience ou une fille qui a tout à apprendre. C'est plus neutre, je suis une adulte de plein droit, je suis mature et responsable, je n'attends pas le moment où je vais grandir en me mariant ou en prenant de l'âge.
Inconsciemment avec ce système du Mademoiselle, les gens font donc la différence entre les femmes jeunes et les femmes plus âgées quand ils s'adressent à elles, ce qui peut sembler pertinent dans certains cas mais qui pose problème parce qu'il n'y aucune différence de faite pour les hommes.
Quand je réponds aux gens (à l'Ile Maurice ou en France) en disant "Madame", il y a une sorte de distance respectueuse plus nette : je suis une consommatrice autonome, je suis une professionnelle responsable, je ne suis pas une jeune fille en fleur que les hommes peuvent cueillir à leur guise.
Et finalement, même moi je me sens plus légitime face aux gens lorsque je me fais appeler Madame parce que je n'ai plus l'impression de devoir leur dévoiler que je ne suis que dans une phase temporaire de ma vie, celle du Mademoiselle, et qu'un jour je serai plus que ça. C'est peut-être un peu bête mais me présenter comme Madame me donne confiance en moi.

Alors effectivement, ça peut sembler être un détail mais ça change quand même des petites attitudes : ça détourne les gens de ta situation sentimentale, de ton âge, ça limite les attitudes paternalistes.
Et pour moi, avant le changement, ce qui me gênait c'était ce déséquilibre entre hommes et femmes. On est déjà assez infantilisées en tant que femme, pas la peine d'en rajouter.
Comme je l'ai dit, si ça avait été pareil pour les hommes et les femmes, ça ne m'aurait pas vraiment gênée en fait. D'ailleurs, je laisse les personnes âgées m'appeler Mademoiselle car je considère que dans leur cas, c'est plus pour marquer notre importante différence de génération qu'autre chose.

pink-bubble;4423821 a dit :
Tout à l'heure, un ami a publié ceci sur facebook ce qui m'a immédiatement blasée. J'ai commenté avec un "vive les clichéés :facepalm: " et vous vous doutez évidemment de sa réponse ("humouuuur").

J'étais donc un peu énervée et puis il a publié ça avec comme commentaire "un peu de parité ;) (p.s: je suis gay ^^)".

Alors c'est toujours autant clichés mais je sais pas pourquoi, ça m'a fait "plaisir" que pour une fois l'humour foireux ne concerne pas que les nanas. Au moins là on est tous concernés et égaux face à cette blague. Suis-je claire? :shifty:
Je trouve ces deux très trucs très ambigus en fait. Pour moi, c'est limite de l'ironie en mode "regardez les conneries que les gens peuvent penser parfois, la manière dont ils nous mettent dans des cases" (du style : "fille chaude/sympa = fille facile ; beau garçon/gentil garçon = con") mais ya d'autres trucs un peu plus en mode "ahah c'est trop vrai!", du coup, je sais pas trop :stare:
Et je comprends que tu sois contente de la réaction de ton pote, parce que ça montre qu'il a été un minimum sensible à ta protestation ;)
 
2 Août 2013
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Bonjour bonjour,

Je viens juste de lire cet article (en anglais, désolée pour celles qui ne le lisent pas) sur la loi anti-avortement au Salvador, qui fait que toutes les femmes qui perdent un fœtus sont accusés de meurtre.

Avec pour "double effet kiss-cool" le fait que celles qui font des fausses couches non voulues sont aussi condamnées pour meurtre.

Entre autres.

Tellement super. :caca:

L'article en question.
 
24 Mai 2012
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launce-andrel;4420300 a dit :
Pour revenir sur cette histoire de jambes écartées , il y a une fille qui était dans ma classe en 2° qui avait l'expérience de s'asseoir "comme un mec" au départ, juste pour voir si c'était plus agréable .
Les réactions ne se sont pas faits attendre:elle a eu droit à du slutshaming  en pleine gueule (ça allait à "ferme tes jambes, salope" à "ça ne m'étonnera pas si on apprend qu'elle se fait violer").
Bon après, ça ne prouve rien mais ça en dit long sur la mentalité de certain(e)s.

Moi dans le tram/métro mnt j'essaie un nouveau truc ... J'utilise les postures masculines :surprised:
Et bien du coup les gens ne viennent même plus sur les sièges à côté de moi :yawn: Non j'exagère mais clairement s'il y a des places plus loin, ils vont s'éloigner de la filles jambes bien écartées, qui fixe les gens sans détourner le regard et qui te regarde de manière dédaigneuse quand tu l'emmerdes ':yawn:



rosenrot_;4420460 a dit :
catapult;4420005 a dit :
"Très bon article !

Quant à ce Tumblr, il est profondément ridicule... Au cas où certaines l'auraient oublié nous avons entre les jambes une paires de testicules... Des bourses qui dans la majorité des cas gênent énormément,ce qui occasionne une assise les jambes écartées pour beaucoup d'hommes... Et encore plus quand les testicules ont une taille conséquente...

De plus, et cela est une question de santé publique, [...]"
Ce genre d'argument est répété à CHAQUE fois qu'on aborde le sujet et je sais pas si je dois rire ou pleurer. Non mais le mec il croit que ses boules sont tellement énormes, mais LOL. :cretin: Et puis, ma chatte aussi elle a envie de respirer, hein, il croit que c'est agréable pour mes lady parts d'avoir les jambes serrées ou croisées en permanence ? Et surtout, je n'ai pas envie que mes genoux/coudes soient en contact avec des inconnus incapable d'être civilisés. Bordel, à chaque fois que je prends les transports en commun, je me dis qu'il devrait y avoir des petites affichettes pour rappeler un certain nombre de règles de politesses et "ne pas empiéter sur l'espace de son voisin en écartant les jambes" en fait partie.

Réponse possible : au cas où certains l'auraient oublié, nous avons entre nos jambes un vagin, une cavité humide. Or, bien entendu lorsque les jambes sont croisées, la température entre celles-ci augmente (bien évidemment :happy:) favorisant le développement de bactéries (ou encore du champignon) et de mauvaises odeurs. Pourtant chers Messieurs, nous ne somme pas sans prendre en considération vos "besoins sexuels", besoins que vous ne voudrez surement pas satisfaire avec un vagin trop odorant ou une jeune fille souffrant de mycose vaginale. Alors, pour VOS besoins, pour VOUS Messieurs, laissez-nous écarter nos jambes dans les transports en commun.
Ps : vous qui vous plaignez de la possibilité que nous, femmes, avons de vous faire des enfants dans le dos (afin d'obtenir un soutien financier de votre part, bien entendu), une perte de fertilité, voire la stérilité ne serait-elle pas une option envisageable ?

(Désolée je me suis laissée allée à dire des anneries :yawn:)


  @tardigrade
La pire c'est la première qui lui dit clairement"non" mais (comme c'est rigolo :stare:) il tourne la tête au dernier moment... Elle te dit "non" t'as pas entendu, blaireau ?
Au moins pour les autres filles elles ont l'air plus consentante déjà :erf:
 
23 Avril 2010
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Je suis désolée de débarquer comme ça sans débattre avec vous mais je n'ai pas eu le temps de tout lire. J'ai entendu beaucoup trop de remarques sexistes, cette semaine. Comme ça, au détour d'une conversation qui, a priori, ne traitait pas du tout de ce thème. Je pense que ça me déchargerait d'un poids d'en parler.

- "Je fais comme les filles, je me fais désirer." a dit mon prof d'histo aujourd'hui. J'ai pas envie de commenter. Je n'ai rien à dire dessus, ça me blase. C'est juste du gros sexisme bien lourd. Et mon cri de désapprobation s'est, je crois, fondu dans le rire général qui a retenti dans l'amphi. Frustration x1000. J'espère vraiment que je n'étais pas la seule à n'avoir pas ri.

- "Ah, moi c'est une femme alors forcément... c'est pas la même chose, hein." en réponse à une amie qui disait que son prof de musique était drôle. Effectivement, j'avais oublié que le vagin était un organe directement lié à la région encéphalique responsable du sens de l'humour. Ca explique pourquoi les femmes sont tellement plus chiantes.

/!\ Celle-ci est hors-compet pour le facepalm award, les réactions qu'elle engendre peuvent se manifester par une giflite aigue (mais la violence, c'est mal), une hyper-sudation causée par implosion de haine (ou une explosion, si vous n'avez pas peur de passer pour une folle dans le train) et des pustules d'indignation.

"Non mais comment on peut s'habiller comme ça, sérieux, elle veut se faire violer." en parlant du style vestimentaire d'une prof (certes, assez particulier je ne le nie pas. :lol:) J'ai eu le réflexe de gueuler un truc d'indignée qui a fait sursauter tout le monde en premier lieu mais qui a finalement été accueilli par des éclats de rire. Avec le recul, j'aurais du lui demander en quoi le fait que je sois choquée par ce genre de conneries justifie son vieux rire de crécelle. Mais j'ai été prise au dépourvu.

C'est fou quand même. Le racisme est automatiquement intégré comme quelque chose de mauvais et de nuisible. On crie au racisme alors même que c'est hors-propos. En revanche, le sexisme, c'est juste une excuse des féministes pour faire chier le monde.

Je veux dire, ce qui m'insupporte le plus dans cette histoire, c'est que je ne sais jamais trop comment réagir. Justement parce que ce genre de remarques n'est pas perçu par les gens comme quelque chose de mal. Pour eux, le sexisme, c'est l'extrême. Ce sont les femmes qui ne peuvent pas voter, les femmes qui se font battre. (Pour continuer la comparaison avec le racisme, qui oserait se pointer à SOS racisme en balançant "Stop, les gars, vous abusez hein. L’apartheid c'est fini, vous exagérez." )
J'ai l'impression que s'ils n'entreprennent pas les recherches par eux-même, on ne pourra pas les sensibiliser avec nos paroles. Je perds en crédibilité quand je tiens des discours anti-sexistes. Les gens se disent "encore une reloue de féministe qui n'a aucun 2d degré". Du coup, je garde toute l'animosité qui m'habite pour moi. Pas parce que je n'ose pas parler mais parce que je ne sais plus comment réagir, je ne sais pas comment être prise au sérieux et c'est putain de frustrant.

(Je précise que ce que je dis provient d'expériences personnelles même si je donne l'impression de faire des généralités.)


Désolé pour le roman. Surtout que ça n'apporte pas grand chose à la discussion. :shifty:
 
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30 Mai 2012
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rosenrot_;4424619 a dit :
Est-ce que vous savez si il existe une asso française qui luttle contre le harcèlement de rue ? Pas contre le harcèlement sexuel ni la culture du viol, mais bien contre le harcèlement de rue.

Je m'explique : Je passer régulièrement devant un établissement scolaire qui accueille des "jeunes en difficultés". Donc les élèves sont, sans surprise, quasi-exclusivement des mecs, et pas les plus respectueux envers la gent féminine. ça commence à me gonfler sévère de me prendre des réflexions de gosses qui ont parfois l'air d'avoir même pas 12 ans (!!!). Ce matin c'était le cas. Deux ados qui marchaient devant moi sont passées devant un groupe de gamins qui les ont interpellées :
"Salut, t'es bonne !
-Ta gueule.
-Oh, t'as vu son gros cul, à cette salope ?"
Peu après, je passe devant eux. "Bonjour madame !" et je les ai incendiés avant qu'ils continuent. Je ne suis pas sûre qu'ils comprendront le message (d'autant plus que je ne suis pas capable quand on m'agresse/s'apprête à m'agresser de garder mon calme et de discuter diplomatiquement... je les ai quand même copieusement insultés et je sais que c'est la dernière chose dont ils ont besoin) et j'en ai marre de me sentir impuissante et de devoir continuer à subir ça quasi quotidiennement. Voilà, J'EN AI GROS.
Donc je pense envoyer un mail au directeur de l'établissement pour l'alerter sur ce problème, en insistant sur le fait que sensibiliser ces jeunes au harcèlement sexuel peut contribuer à en faire de bons citoyens (puisque le rôle de cet établissement est de "leur permettre de s'insérer dans la société en adultes libres et responsables"). J'aimerais aussi envoyer un mail à la mairie parce qu'il y a d'autres établissements scolaires dans ma ville où le même problème persiste, et c'est évidemment encore pire dans ou à proximité des lycées professionnels qui proposent des formations traditionnellement masculines (et puis aussi parce que si la mairie est au courant, ça peut peut-être inciter le directeur de l'établissement devant lequel je passe à prendre des mesures...).
Donc j'aimerais leur suggérer des assos qui pourraient assurer des interventions de sensibilisation dans les collèges/lycées ou au moins les renseigner. Je vais envoyer un mail au tumblr Slutwalk et à l'asso OLF de ma ville pour savoir si elles peuvent me renseigner (je n'ai pas l'impression qu'elles traitent du harcèlement de rue, mais elles pourront peut-être me rediriger vers une asso qui le fait), mais si vous connaissez déjà une asso qui s'en occupe, ce serait parfait.

Et puis tout simplement, j'ai peur que ce soit une idée stupide et inutile, sachant que j'agis seule. :sweatdrop: Mais je n'ai pas l'envie d'organiser quelque chose, de rechercher des témoignages ou quoi que ce soit. Je sais que le problème existe, et il suffit de poser la question à n'importe quelle collégienne ou lycéenne de ma ville pour le confirmer.

Essaye de contacter Hollaback ? Je ne sais pas s'ils organisent ce type d'action, mais ça vaut le coup d'essayer !

http://www.ihollaback.org/take-action/

@tardigrade : j'ai signalé aussi. C'est du harcèlement et de l'agression pure et simple.
Pour celles qui pensent que certaines ont l'air "consentantes", écoutez ce qu'elles disent avant :

1. "Comment ça, là, devant les gens ?!"

2. "Ah carrément, comme ça ?"

3. "Parce que, j't'embrasse pas, t'es fou, toi, tu t'es pris pour qui ?!"

4. "Mais c'est trop bizarre... Mais non, y a des gens, tout le monde me connaît, c'est mon quartier, tu comprends pas..."

5. "J'ai du labello."

En fait, elles disent toutes soit clairement "non" (3 et 4), soit elles trouvent des excuses (5), soit elles sont tellement surprises qu'elles n'ont pas le temps de réagir (1 et 2). (Je rappelle que parmi les circonstances qui font qu'il y a viol, outre la force et la menace, il y a la surprise : quelqu'un qui n'a pas le temps de décider comment il-elle souhait réagir ne consent pas.)

kheena;4424850 a dit :
Le racisme est automatiquement intégré comme quelque chose de mauvais et de nuisible. On crie au racisme alors même que c'est hors-propos.

[...]

(Pour continuer la comparaison avec le racisme, qui oserait se pointer à SOS racisme en balançant "Stop, les gars, vous abusez hein. L’apartheid c'est fini, vous exagérez." )

Je rappelle que le féminisme n'a de valeur que s'il est intersectionnel, et que les personnes qui luttent contre le racisme se prennent aussi des remarques sur le fait que le racisme n'est plus un problème et qu'ils-elles pinaillent sur des détails. Toi-même tu dis "on crie au racisme alors même que c'est hors-propos" : comment peux-tu dire à la fois "des fois, moi femme blanche [car je suppose que tu l'es ?], je trouve que certaines choses ne relèvent pas du racisme" et d'un autre côté "ça me fait enrager quand on me dit que certaines choses ne sont pas du sexisme" ? Réfléchis-y bien : et si parfois tu n'étais pas assez sensibilisée à la question pour reconnaître le racisme, de la même façon que les lourdauds dans ton entourage ne sont pas assez sensibilisés pour reconnaître la culture du viol, le slut-shaming et autres joyeusetés ? Sans compter que sexisme et racisme peuvent s'entrelacer, et que, quand cela vise une fille non-blanche, ce que tu verras comme du slut-shaming, elle prendra cela aussi comme du racisme - et vous aurez probablement toutes les deux raison...

Pour en revenir à ton message, je pense qu'il faut que tu choisisses les moments où tu te sens le courage et l'énergie de répondre. Ce choix doit vraiment venir de toi, que tu te dises intérieurement "là tout de suite, je choisis de ne rien dire, mais j'enregistre", ou bien "là tout de suite, je choisis de ne pas laisser passer un truc pareil". L'important est de ne pas te sentir frustrée parce que tu voulais réagir et que tu ne l'as pas fait (il y a déjà assez de frustration dans le fait d'entendre des gens dire de la merde pour en plus se rajouter de la frustration sur nos propres actions !)

Tu as l'air de réagir assez souvent, et c'est cool : quand tu le fais, fais la distinction entre deux types de réaction : la réaction pour toi, et la réaction pour les autres.

- Quand tu réagis "pour toi", c'est quand tu sais que la personne en face de toi est un mur et refusera d'entendre ou de prendre en compte ta parole - mais tu parles quand même parce que tu as besoin que ça sorte, tu le fais pour ne pas laisser une grosse boule de colère dans ton ventre. Tu dois la laisser sortir, au moins en partie. Dans ces cas-là, c'est une intervention "pour toi" avant toute chose : peut-être qu'elle atteindra la personne visée (on a parfois des surprises !) ou bien les personnes autour qui n'osaient rien dire mais enregistreront ta réponse et y réfléchiront peut-être de leur côté.

- Quand tu réagis "pour les autres", c'est quand tu as en face de toi avec qui tu sais que tu peux parler - un-e proche, un-e ami-e, une personne de ta famille, dont tu sais qu'il-elle ne se rendait pas compte que ses paroles ou actions étaient sexistes. Dans ces moments-là, tu essayes d'ouvrir les yeux de la personne, tu peux essayer d'utiliser la pédagogie, que ça marche ou pas, que tu trouves les bons mots ou pas...

Dans les deux cas, si tu sens que les personnes visées et spectatrices ne réagissent pas, ou bien se retournent encore plus contre toi, l'important est d'être préparée à ces réactions et à ne pas les laisser t'atteindre. Quand tu sais au fond de toi que tu as raison, et quand tu sens au fond de toi que tu as eu raison de parler parce que ça t'a libérée, alors apprends à ne pas laisser leurs remarques ("ça va, y a pas mort d'homme !", "c'était pour rire, arrête de tout prendre au pied de la lettre !", "ah, les féministes, aucun humour !") t'atteindre. Tu passeras parfois pour une fille chiante et sans humour - et ils-elles penseront que cette simple mention t'effraiera et que tu voudras rentrer gentiment dans le rang pour éviter qu'on te juge.

Prouve-leur qu'ils ont tort.

@shinypony : HAHA, j'ai eu super peur en cliquant, j'ai cru que ça allait être un truc sexiste débile ! Merci pour le lien ! ;)
 
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