Je sais pas ou poster ça, mais j'écris un roman depuis 2ans et j'ai commencé a me demander si le perso principale était trop clichée.
L'histoire narre la vie quotidienne d'un couple hors-normes et de leurs amis plus ou moins gratinés dans un New-York surréaliste (ou les gens font l'amour dans des "Love Automatiques", boivent de l'eau lacrymale (faite a base de larmes, oui.) et adoptent des dalmatiens multicolores et des tulipes carnivores. ), le tout enrobé d'un fantastique plus drôle et touchant qu'effrayant (les Surnaturels ont récemment révélé leur présence aux humains, ce qui va entrainer quelque petits soucis
(ce point de départ n'a rien de nouveau, mais je constate avec tristesse qu'il sert plus souvent de prétextes a montrer du gore et du sexe (<= je m'y connait que très peu, mais pour le peu que j'ai regardé..), alors qu'il pourrait ouvrir une réflexion douce-amère sur la discrimination ordinaire et toutes ces petites choses du quotidien.( ce que j'essaie (sans doute très maladroitement) de mettre en place) .
Lui (Steve) est un raté en amour
(quoi de plus normal quand une sorcière vous a prédit, alors que vous n'avez que 7ans, que la seule jeune fille qui vous aimera d'amour pur sera morte?), né "dépressif précoce", fantasme sur Brigitte Bardot depuis ses 5ans (la jeune, pas la vielle !
), et souffre d'allergies diverses et d'
hématophobie .
Elle (Becky) a 16ans (en apparence seulement!), ne porte que des couleurs pastels,raffole des trucs mignons en tout genre, rêve d'une romance semblable aux comédies musical de Brodway et .... a un faible pour le sang des amoureux transis ("au goût de marshmallow cramé." (sic!). En bref, une vampire (vous les voyez venir, les gags avec la phobie du copain, hein?).
Et comme vous l'avez constaté,elle se veut très loin des clichés habituels: depuis sa mort tragique a la fin des années 50 (percutée par une voiture le soir de son bal de promo), la pauvre petite s'est ''réveillée'' miraculeusement 40ans plus tard (dans les années 80: HOURRA!) grâce a la goutte de sang ''magique'' et au tendre mot d'amour d'un gamin qui passait par là ( qui se révèlera être... NOOON PAS DE SPOILER! ("C'est du Magical Girl revisité par Burton, ton truc? -Un peu, oui."). Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est complètement paumée, tant dans sa nouvelle condition (son amour pour les Beatles et le rose pastel ainsi que sa candeur désarmante la font passer pour une "freak" aux yeux de Mme de Tigrelong
(<= celles qui ont lues Rice comprendront ce jeu de mot très fin (ahem). ), la patronne des vampires new-yorkais) que dans le monde moderne.
Bons nombres de comédies (ou des films plus tragiques ( "Edward Scissorhands" !
) de mon enfance (ou plus récents) mettaient souvent en scène des pauvres quidams venant d'une autre époque ou d'une autre dimension (la jungle, un conte de fée Disney, le Moyen-Âge, l'espace, etc...) tentant tant bien que mal de s'adapter a notre monde qui les dépassent, ce qui donnait généralement des scènes assez cocasses. J'ai en quelques sorte voulu leur rendre hommage, tout en appuyant sur une critique social d'une période idéalisée par le cinéma et les médias ( Aaaah, les milk-shakes avec Brad au diner sur fond de rock'n'roll !), mais qui recélait beaucoup de sexisme ( Becky a son copain: " Je vais cirer tes chaussures. Ma mère m'a dit qu'il faut toujours cirer les chaussures de son mari quand il part au travail!"), de puritanisme (regardant la photo d'une fille nue : "Vous ne pensez pas qu'elle manque de dignité ?") et de préjugées ( l'église de sa banlieue veillait a inculquer aux jeunes filles de ne jamais tomber amoureuse d'un motard. Résultat devant le livreur de pizza : "On m'a qu'ils font de très mauvais maris!"). Et puis, même si elle est mal vu par le reste de sa communauté (a part sa marraine et son parrain (hippies peintres depuis 1756) et le G.F.M.M.R (Gang des Fantômes Morts de Morts Ridicules ), ça ne l'empêche pas de vouloir un petit ami humain et de faire l’impossible pour en trouver un (même si parfois, il finit en plat de résistance... mais personne n'est parfait!)!
Tout ce gros pavé (écrit comme une patate au four) pour dire..... vous trouvez ça sexiste ou pas?
Ce n'est pas une nana badass adepte du flingue (<= ceci est un gros cliché à ne surtout pas prendre au sérieux! x] ), mais elle est courageuse, optimiste et laisse peu a peu tomber ses aprioris pour s''ouvrir a de nouveaux horizons.