Veille Permanente Sexisme

30 Mai 2012
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mamie-caro.tumblr.com
destynova;4463613 a dit :
Non mais je ne les excuse pas, je me mets deux minutes à leur place...

Et c'est tout à fait louable de ta part... sauf que le problème n'est pas une affaire personnelle.

Je comprends ton raisonnement : tu te mets dans la situation de l'une des personnes impliquées (quelqu'un plus ou moins haut dans la hiérarchie de l'école) et tu imagines ta réaction personnelle face à ce genre d'accusation.

Et c'est là que notre entraînement féminin à être des super-championnes de l'empathie se révèle à double-tranchant... :sweatdrop:

Parce que le problème, ce n'est pas Marie-Chantal ou Jean-Pierre ou Germaine. Il ne s'agit pas d'accuser des individus en disant à chacun d'entre eux "vous auriez dû résoudre le problème tout-e seul-e !" Bien sûr que non.

Il s'agit de pointer du doigt un dysfonctionnement du système. Et c'est là que c'est compliqué, parce que d'une certaine façon, tout le monde est responsable mais personne n'est responsable... (Enfin, plus on monte dans la hiérarchie, moins ça devient vrai !)

Or notre empathie nous pousse à prendre le problème en s'imaginant à la place d'un seul acteur de l'histoire, et en se sentant accusée personnellement : on se représente notre réaction qui serait de l'ordre du "ce n'est pas ma faute / je n'avais pas les moyens d'agir / je ne pouvais pas savoir / mes responsables s'en foutaient", etc etc. Or il faut se sortir de ce niveau pour comprendre que ce genre de ligne de défense exploite cette façon qu'on a de réagir et d'avoir de l'empathie pour chaque personne. L'université se présente justement comme une somme d'individus qui étaient démunis chacun à leur niveau dans le but de s'attirer la sympathie du public, et faire oublier qu'ils sont d'énormes organisations, avec d'énormes moyens.

EDIT : D'ailleurs, notons ce témoignage d'une doyenne :

"I think we were reluctant to classify an assault as a sexual assault because it would be accounted in official numbers,” Melinda Manning, a former dean of the University of North Carolina at Chapel Hill, told America Tonight. Manning was dissatisfied with the university’s handling of assault complaints. “We absolutely put much more emphasis on preventing plagiarism than preventing rape. That was reality."

Note le "we". Elle ne dit pas "la hiérarchie", "le directeur", "l'école"... elle dit "nous". Elle a le courage de s'inclure dans le problème.
 
Dernière édition :
17 Juin 2013
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Le commentaire débile sur Facebook du jour !
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:facepalm:

EDIT : Sur la même page, je tombe sur une image qui dit "Les mecs qui sifflent dans la rue ? Sérieux, y'a déjà eu une fille qui a répondu genre <<Waouh, tu siffles trop bien, tiens, voici mon numéro>>?"
Et attention, bonjour les commentaires !

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Non mais sans déconner, on n'est pas sortis de l'auberge.
 
Dernière édition :
30 Mai 2011
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Tours
Un grand classique entendu à l'instant sur i-télé: donc quand deux femmes s'affrontent en campagne pour un poste, en l'occurence ici, Anne Hidalgo et NKM pour la mairie de Paris, c'est encore et toujours du "crêpage de chignon". Elle commence sérieusement à me taper sur les nerfs, cette expression. :goth:
 
10 Mai 2008
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mamiecaro;4463676 a dit :
destynova;4463613 a dit :
Non mais je ne les excuse pas, je me mets deux minutes à leur place...

Et c'est tout à fait louable de ta part... sauf que le problème n'est pas une affaire personnelle.

Je comprends ton raisonnement : tu te mets dans la situation de l'une des personnes impliquées (quelqu'un plus ou moins haut dans la hiérarchie de l'école) et tu imagines ta réaction personnelle face à ce genre d'accusation.

Et c'est là que notre entraînement féminin à être des super-championnes de l'empathie se révèle à double-tranchant... :sweatdrop:

Parce que le problème, ce n'est pas Marie-Chantal ou Jean-Pierre ou Germaine. Il ne s'agit pas d'accuser des individus en disant à chacun d'entre eux "vous auriez dû résoudre le problème tout-e seul-e !" Bien sûr que non.

Il s'agit de pointer du doigt un dysfonctionnement du système. Et c'est là que c'est compliqué, parce que d'une certaine façon, tout le monde est responsable mais personne n'est responsable... (Enfin, plus on monte dans la hiérarchie, moins ça devient vrai !)

Or notre empathie nous pousse à prendre le problème en s'imaginant à la place d'un seul acteur de l'histoire, et en se sentant accusée personnellement : on se représente notre réaction qui serait de l'ordre du "ce n'est pas ma faute / je n'avais pas les moyens d'agir / je ne pouvais pas savoir / mes responsables s'en foutaient", etc etc. Or il faut se sortir de ce niveau pour comprendre que ce genre de ligne de défense exploite cette façon qu'on a de réagir et d'avoir de l'empathie pour chaque personne. L'université se présente justement comme une somme d'individus qui étaient démunis chacun à leur niveau dans le but de s'attirer la sympathie du public, et faire oublier qu'ils sont d'énormes organisations, avec d'énormes moyens.

EDIT : D'ailleurs, notons ce témoignage d'une doyenne :

"I think we were reluctant to classify an assault as a sexual assault because it would be accounted in official numbers,” Melinda Manning, a former dean of the University of North Carolina at Chapel Hill, told America Tonight. Manning was dissatisfied with the university’s handling of assault complaints. “We absolutely put much more emphasis on preventing plagiarism than preventing rape. That was reality."

Note le "we". Elle ne dit pas "la hiérarchie", "le directeur", "l'école"... elle dit "nous". Elle a le courage de s'inclure dans le problème.

La sociologie des organisations ça existe, les entités administratives ont un fonctionnement propre et ce genre de prise de décisions absurde est un objet d'étude assez fréquent dans ce domaine car comme je le disais, plus il y a de personnes/strates/services concernés (contrairement au plagiat, le viol va demander des ressources économiques et juridiques mais aussi sociales, médicales, des infrastructures de sécurité et policières - c'est tout le problème des associations qui luttent contre les violences conjugales par exemple), plus la sensation de responsabilité est divisée et minimisée pour chacun. Donc même si on monte en hiérarchie et qu'il y a juste un mec qui s'occupe de la sécurité, un mec qui s'occupe des questions sociales, un mec qui s'occupe des questions juridiques, chacun va penser que c'est à l'autre de décider, et en cas de conflit ils vont avoir tendance à se renvoyer la balle.

Surtout dans ce genre de cas où on a une loi, mais sans directives précise qui en découle et qui serait connectée à la réalité du terrain.

Avoir des gros moyens c'est bien, mais si personne n'a vraiment connaissance du sujet (et que personne n'a envie de s'y intéresser en plus) alors ça ne garantit pas que les moyens vont être utilisés de façon correcte. On a plein d'exemples dans le milieu de la défense par exemple avec de très gros moyens, des fonctionnements d'organisation carrées, des gens entrainés, et parfois très puissants dans leurs possibilités, qui résultent pourtant en des choix absurdes qui sont voués à l'échec.

C'est très bien que la doyenne reconnaisse ses torts car comme je le disais, tout ça vient AUSSI d'une culture très sexiste qui n'a pas envie de faire face au problème. Mais je pense que s'ils devaient changer du jour au lendemain ça impliquerait un gros remaniement de leurs structure avec probablement la création d'une nouvelle structure transversale à plusieurs services.

Je ne cherche pas à les défendre, c'est justement pour ça que j'ai posté ces différents articles, j'essaie juste d'analyser ce qui est dysfonctionnant et l'équation culture du viol + dysfonctionnement organisationnel me parait être une explication assez probable. Mais c'est pas une "ligne de défense" loi de là.

C'est un peu la même chose pour les policiers, je pense qu'ils sont complètement en tort dans leur façon de recevoir les victimes mais C'EST VRAI AUSSI qu'il y a plein de dysfonctionnements au niveau du dispositif en place qui ne permettent pas de protéger les victimes (le fait par exemple que les victimes peuvent croiser leurs agresseurs dans les couloirs, que les victimes doivent déposer leurs plaintes et raconter des détails sordides au milieu de la foule, le fait qu'il faille les envoyer parfois assez loin pour faire des prélèvements, le fait que certaines se font renvoyer des urgences parce que ce n'est pas leur vocation de faire ce genre de prélèvements etc). En disant ça je n'essaye pas de minimiser la responsabilité des policiers mais de montrer qu'il n'y a pas déjà une vraie dynamique juridique/médicale/ etc dédiée au problème des victimes de viol. En conséquence de quoi les policiers tout en bas de l'échelle et leurs supérieurs vont D'AUTANT PLUS (mais je dis bien "en plus" de leurs considérations sexistes qui existent bel et bien) considérer le viol comme un "problème" plutôt que comme un cas comme un autre à traiter et vont certainement essayer de renvoyer la balle à d'autres.

Mais comme je le disais ce n'est pas pour autant que je cautionne l'inertie de tous ces services, j'essaie juste de voir comment ça fonctionne et donc, où apporter des améliorations
 
3 Septembre 2011
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Paris
Je tombe un peu comme un cheveu sur la soupe au milieu du débat, mais voici la conversation en cours sur le groupe facebook de mon école de commerce :

Tout commence par cette image (il s'agit de la promotion d'une des assos de l'école qui veut qu'on vote pour elle dans le cadre d'un concours des meilleures assos étudiantes) :

mini_515646Capturedcran20131113233843.png


Du coup, j'ai réagit, et voici la suite de la conversation :

- A : Votez pour cette asso qui est bien plus qu'une asso !

- Moi : L'image me donne plutôt envie de voter contre.

- A :  Why ?

- B : C'est sexiste et ca donne une image dégradante de la femme.

- Moi : Exact, pour cette raison : sexisme.

- C : #humour

- Moi : Oui, l'humour justifie les pires crasses, c'est bien connu ! Très original d'ailleurs.

- D : à (nom de l'école en question où j'étudie) on ne fait ni dans la finesse, ni dans l'originalité, ni dans le politiquement correct. 
Mais à (nom de mon ancienne école qui apparaît sur mon profil) l'herbe est sans doute plus verte...

Super ! Que répondre à ça ?!
En gros, leur affiche est censée représenter l'école entière et ceux qui ne partagent pas ce type d'humour ne partagent pas les valeurs de l'école... :facepalm: Et sinon, bah y a qu'à retourner dans son ancienne école !
Et encore cette évocation du politiquement correct à toutes les sauces, pour qui chacun à sa définition, mais qui veut finalement dire : "tais-toi !".
Vous répondriez quoi à ma place ?
 
13 Janvier 2011
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destynova;4463613 a dit :
Mais j'imagine en France ce qui se passerait si le sujet venait sur la table, les administrations ne sauraient pas à qui s'adresser, qui employer, avec quel budget etc.

Coucou, je me rajoute dans le débat :)

Si j'ai bien compris, on parle du sujet du viol: en France, ça me semble pourtant assez clair de "à qui s'adresser", car le viol est un crime, et pour un crime on s'adresse à la police (bon ok après la police est pas toujours efficace...). La personne qui a eu vent du crime (que de soit de la part de la victime, de témoin(s), etc, ou qui en tout cas est en possession de preuves) devrait aller à la police ou orienter la victime/les témoins vers la police.
Je n'ai pas du coup l'impression qu'il faudrait forcément que l'université s'engage: on parle de personnes, l'orientation de la victime/des témoins, le dépôt de plainte, etc, peut être fait à titre individuel par le membre de l'université qui en a eu vent (je me demande si ne pas aller à la police quand on est mis au courant d'un crime (que l'on sache ou non si les allégations sont vraies ou fausses) est passible de quelque chose, j'ai un doute...)
Derrière "les administrations" se cachent des gens, je ne vois pas donc pourquoi la personne qui a eu vent d'un crime devrait se cacher derrière cette entité pour évacuer ses responsabilités (orienter vers la police).

Du coup l'idée même, qu'en France, ce soit à l'université de s'en occuper (et donc de donner des santions?) me parait un peu bizarre... Dans le cas d'un crime, c'est à la police d’enquêter et  à la justice de juger, pas un conseil universitaire, comme il a été déjà dit.

Et même dans le cas des USA ça me semble chelou, mais après, si y'a un article de loi spécial pour ça qui prévoit les modalités comme ça a justement l'air d'être le cas de l'article, pourquoi pas... mais ça ne doit en aucun cas se substituer à la justice et à la police).

Bien sûr, il y a des tas de raisons qui font qu'une victime va peut-être plus se tourner vers son université que vers la police, mais il me semble que l'université devrait alors la diriger tout de même vers eux (ça me semble être la seule obligation que devrait avoir une université... en plus bien sûr des obligations "normales": en France, il me semble que "couvrir" des criminels est interdit aussi
 
10 Mai 2008
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lady-stardust-2;4464755 a dit :
destynova;4463613 a dit :
Mais j'imagine en France ce qui se passerait si le sujet venait sur la table, les administrations ne sauraient pas à qui s'adresser, qui employer, avec quel budget etc.

Coucou, je me rajoute dans le débat :)

Si j'ai bien compris, on parle du sujet du viol: en France, ça me semble pourtant assez clair de "à qui s'adresser", car le viol est un crime, et pour un crime on s'adresse à la police (bon ok après la police est pas toujours efficace...). La personne qui a eu vent du crime (que de soit de la part de la victime, de témoin(s), etc, ou qui en tout cas est en possession de preuves) devrait aller à la police ou orienter la victime/les témoins vers la police.
Je n'ai pas du coup l'impression qu'il faudrait forcément que l'université s'engage: on parle de personnes, l'orientation de la victime/des témoins, le dépôt de plainte, etc, peut être fait à titre individuel par le membre de l'université qui en a eu vent (je me demande si ne pas aller à la police quand on est mis au courant d'un crime (que l'on sache ou non si les allégations sont vraies ou fausses) est passible de quelque chose, j'ai un doute...)
Derrière "les administrations" se cachent des gens, je ne vois pas donc pourquoi la personne qui a eu vent d'un crime devrait se cacher derrière cette entité pour évacuer ses responsabilités (orienter vers la police).

Du coup l'idée même, qu'en France, ce soit à l'université de s'en occuper (et donc de donner des santions?) me parait un peu bizarre... Dans le cas d'un crime, c'est à la police d’enquêter et  à la justice de juger, pas un conseil universitaire, comme il a été déjà dit.

Et même dans le cas des USA ça me semble chelou, mais après, si y'a un article de loi spécial pour ça qui prévoit les modalités comme ça a justement l'air d'être le cas de l'article, pourquoi pas... mais ça ne doit en aucun cas se substituer à la justice et à la police).

Bien sûr, il y a des tas de raisons qui font qu'une victime va peut-être plus se tourner vers son université que vers la police, mais il me semble que l'université devrait alors la diriger tout de même vers eux (ça me semble être la seule obligation que devrait avoir une université... en plus bien sûr des obligations "normales": en France, il me semble que "couvrir" des criminels est interdit aussi

Oui mais ducoup d'un côté tu commences par dire que c'est un crime et que donc l'université ne peut pas se cacher et devrait le dénoncer, et d'un autre côté tu dis que ce n'est pas à l'université de s'en charger...
C'est un peu toute la problématique du truc (en plus du déni ambiant dans une société qui baigne dans la culture du viol) : tout le monde sait que c'est grave mais en même temps c'est le boulot de personne de s'en charger.

Ce qui est demandé via l'association Know your IX ce n'est pas de faire justice à la place de la justice mais, entre autre, d'être resté sans réaction alors qu'ils avaient eu connaissances des viols (certaines jeunes filles ont découvert que leur violeur avait déjà été accusé sans qu'aucune mesure ne soit prise), d'avoir protégé les accusés (voire les avoir aidé à planquer les preuves dans le cas de Steubennville par exemple), à l'inverse de n'avoir rien proposé du tout pour protéger les victimes (une victime s'est plainte de harcèlement suite à son agression, on lui a dit de porter un chapeau pour que les gens ne la reconnaissent pas), mais aussi de ne disposer d'aucune structure qui permette aux victimes de s'exprimer, ni de faire de prévention.

Traiter le problème du viol, ce n'est pas juste le rapporter à la police (et puis qui fait ça? Dans quelle mesure la police va-t-elle se déplacer si madame X qui a tel poste administratif va dénoncer une accusation faite par une élève?). Ça demande une vraie écoute et prise en charge des victime pour les rediriger vers qqun qui va prendre leur plainte officiellement et une communication avec des services de police, des services juridiques, mais aussi des services médicaux (si le viol a lieu sur le campus, il serait pas mal que les services médicaux soient formés à faire des prélèvements, à un début de prise en charge des victimes, à être habilité à les rediriger vers des structures de prise en charge adaptée, etc).
Donc ça sous entend vraiment une démarche coopérative entre différents services

Pour ce qui concerne l'Angleterre et les US, je pense vraiment que l'université a une responsabilité dans la prise en charge de ces viols, car le nombre de cas recensés sur les campus est assez important. Pourtant l'autre jour j'étais venue ici pour partager un article qui disait que le nombre de violeurs était surement faible mais que les coupables étaient des récidivistes. Les universités ferment les yeux là dessus mais je pense qu'ils ne peuvent pas ignorer ce qui se passe dans leur propre enceinte. D'ailleurs c'est le propos de l'amendement auquel fait référence l'association : d'après la loi on ne peut pas ignorer un crime, on doit le rapporter et investiguer dessus (et il est illégal de cacher un tel crime). Ils auraient tout intérêt à faire de la prévention, à faire savoir qu'ils ont des dispositifs de prise en charge et d'écoute des victimes, sans quoi le crime reste silencieux et la victime isolée. A lors que ça a l'air d'être plus culturel (voire institutionnel vu ce qu'il se passe) c'est pas juste telle fille qui a manqué de chance.
Par exemple, j'ai une copine qui est aux états unis, son copain était dans une fraterie, ben lui il avait l'air de trouver ça normal mais les mecs devaient réaliser certains objectifs pour être intégrés. Ces objectifs c'était du genre faire boire et se taper tant de filles de telle sororité, alors après c'est une question de point de vue mais moi je trouvais que ça avait l'air d'un viol institutionnalisé. Oui je pense que l'Université devrait mettre son nez là dedans car encore une fois c'est un crime, et les frateries sont directement rattachées aux universités donc oui il y a une responsabilité.
 
7 Novembre 2012
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saphiah;4464748 a dit :
- D : à (nom de l'école en question où j'étudie) on ne fait ni dans la finesse, ni dans l'originalité, ni dans le politiquement correct. 
Je crois que je mettrais cette phrase en gras et que je dirais simplement "ah ok, je comprend mieux :) Très réussi alors cette affiche, mais je ne voterais pas, je préfère l'originalité, la créativité et l'intelligence intellectuelle" (c'est peut être pas le bon mot d'ailleurs? =/ )

Honnêtement je vois pas trop quoi répondre à quelqu'un qui assume vouloir faire du réchauffé sans réflexion, qui pense que le manque d'originalité et d'investissement intellectuelle peut être une valeur dans un école. :dunno: J'espère au moins que ça réponse pourra dégouter des gens qui à la base ne voyait pas le mal dans l'affiche, perso dans n'importe quel débat, quelqu'un qui me sort un truc comme ça me fait bondir de rage.
 
3 Septembre 2011
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Paris
titien;4465027 a dit :
saphiah;4464748 a dit :
- D : à (nom de l'école en question où j'étudie) on ne fait ni dans la finesse, ni dans l'originalité, ni dans le politiquement correct. 
Je crois que je mettrais cette phrase en gras et que je dirais simplement "ah ok, je comprend mieux :) Très réussi alors cette affiche, mais je ne voterais pas, je préfère l'originalité, la créativité et l'intelligence intellectuelle" (c'est peut être pas le bon mot d'ailleurs? =/ )

Honnêtement je vois pas trop quoi répondre à quelqu'un qui assume vouloir faire du réchauffé sans réflexion, qui pense que le manque d'originalité et d'investissement intellectuelle peut être une valeur dans un école. :dunno: J'espère au moins que ça réponse pourra dégouter des gens qui à la base ne voyait pas le mal dans l'affiche, perso dans n'importe quel débat, quelqu'un qui me sort un truc comme ça me fait bondir de rage.
Malheureusement, la conversation a continué (j'ai répondu) et pas dans le bon sens...
Voici la suite, I need help ! :fleur:

La photo : 
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- A :Votez pour cette asso qui est bien plus qu'une asso !

- Moi : L'image me donne plutôt envie de voter contre.

- A :  Why ?

- B : C'est sexiste et ca donne une image dégradante de la femme.

- Moi : Exact, pour cette raison : sexisme.

- C : #humour

- Moi : Oui, l'humour justifie les pires crasses, c'est bien connu ! Très original d'ailleurs.

- D : à (nom de l'école en question où j'étudie) on ne fait ni dans la finesse, ni dans l'originalité, ni dans le politiquement correct.
Mais à (nom de mon ancienne école de Droit qui apparaît sur mon profil) l'herbe est sans doute plus verte…

- Moi : Qui est "on" ? Depuis quand l'(école en question) est supposé être si homogène et n'accepter qu'un type d'humour, qui ne ferait "ni dans la finesse, ni dans l'originalité, ni dans le politiquement correct" et rejeter tous les étudiants qui ne partagent pas ce type d'humour ?
Quant à (mon ancienne école), je ne vois pas le rapport et ce que cette université vient faire ici.
Je rappelle qu'il n'est pas ici question d'une étude sociologique sur l'humour (dans notre école) mais de la critique de l'humour sexiste utilisé sur une affiche.

Pas d'inquiétude concernant le caractère politiquement incorrect de cette affiche ! Vu l'acceptation sociale du sexisme, elle est terriblement politiquement correct et comme tu le dis, pas du tout originale.
A moins que par "politiquement correct", tu veux dire "traiter les gens avec respect et sans discriminations".

- E : Je crois que le problème vient du fait que cette photo communique sur le mode dit décalé et donc fait du second degré. Le risque avec le second degré, c'est que certains (ici, et certaines surtout) risquent de le prendre pour argent comptant.
Mais Saphiaah, si on avait fait la même photo avec cette fois une femme entourée d'éphèbes, aurais-tu réagi de la même manière ? Car pour te donner un exemple, je viens de voir à l'instant un comparatif Taiwan / Hong Kong au sujet des conducteurs de camions :
Je suis tout à fait en mesure moi aussi de râler : quelle est cette instrumentalisation du corps masculin ? Les femmes rêvent-elles d'hommes-objets ? Si je n'ai pas un physique idéal, suis-je déconsidéré par la société ? … Bref, on risque de ne pas s'en sortir.
Par ailleurs, je ne crois pas vraiment qu'il s'agisse de sexisme dans la photo contre laquelle tu t'insurges mais plutôt de séduction, ce qui est un thème légèrement différent. Il ne faut pas se tromper de bataille.

mini_189191Capturedcran20131114132053.png


- Moi : Il ne s'agit pas de second degré : le second degré suppose de modifier le sens premier d'une proposition pour lui donner un second sens. C'est de ce type de décalage qu'il s'agit. Ce n'est pas le cas ici.
Dans l'alternative que tu décris - " une femme entourée d'éphèbes -, ce ne serait pas le sexisme qui constituerait l'humour douteux, mais l'humiliation. Il est ici question de sexisme parce que ce type de représentation renforce une oppression - au sens sociologique - qui existe déjà dans la société entière et qui en l'occurrence vise les femmes.

- E : Saphiaah, tu es gentille, et je suis sûr que tu vises à avoir une discussion construite plutôt que troller cette discussion, mais il va falloir m'expliquer simplement les choses car je suis peut-être un peu limité quant à ma compréhension des concepts que tu emploies.
1. Je ne retrouve pas ta définition du second degré. Je trouve surtout qu'il s'agit dans cette photo d'exagération du statut de mâle alpha avec toutes ses implications en termes de séduction. La même photo aurait pu être appliquée avec une femme entourée d'éphèbes, là aussi le résultat aurait été drôle.
2. Tu manques de répondre à mes arguments sur la photo que j'ai attachée à ma réponse précédente.
3. Tu emploies beaucoup de grands mots, mais je ne vois pas les liens cognitifs entre eux. Comment passes-tu dans l'alternative décrite à l'humiliation ? Où as-tu vu de l'humiliation ? Dans la photo ou l'alternative décrite ? Il me semblait que les juristes savaient s'exprimer, en tout cas le verbe est ton métier à l'origine, alors un petit effort s'il te plaît, et simplifie car je t'ai dit déjà que je préfères les explications claires aux concepts.
Qu'est-ce qu'une oppression au sens sociologique ? En quoi diffère-t-elle d'une oppression tout court ? Pourquoi la société entière et quelle société pour commencer ? Je croyais qu'en sociologie justement on se rendait vite compte qu'une société comme la société française était loin d'être homogène. D'ailleurs, cela rejoint ton premier argument quant à (notre école) qui n'est pas homogène.

- F :et si le second degré résidait tout simplement dans le fait que (nom de l'homme sur la photo) N'EST PAS le sex symbol qu'il prétend être sur cette photo dont le seul but est d'attirer l’œil et donc les votes? arrêtons de s'insurger de tout ou plutôt, arrêtons de s'insurger pour si peu, Saphiaah, cette photo est la pour montrer l’autodérision qui caractérise si bien cette asso, pas pour communiquer un message; pour se moquer des versions sérieuses de cette pause, et non pas pour exposer la prétendue supériorité d'un sexe sur l'autre. Et puis, soyons honnêtes, si vous avez des grandes théories a déballer ou a défendre, n’hésitez pas a le faire dans un contexte plus approprié: dénoncer le sexisme de cette photo c'est comme accuser le racisme d'OSS117, ou emmener son enfant manifester: vide de sens.
 
30 Mai 2012
1 557
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saphiah;4465183 a dit :
- E : Saphiaah, tu es gentille, et je suis sûr que tu vises à avoir une discussion construite plutôt que troller cette discussion, mais il va falloir m'expliquer simplement les choses car je suis peut-être un peu limité quant à ma compréhension des concepts que tu emploies.
1. Je ne retrouve pas ta définition du second degré. Je trouve surtout qu'il s'agit dans cette photo d'exagération du statut de mâle alpha avec toutes ses implications en termes de séduction. La même photo aurait pu être appliquée avec une femme entourée d'éphèbes, là aussi le résultat aurait été drôle.
2. Tu manques de répondre à mes arguments sur la photo que j'ai attachée à ma réponse précédente.
3. Tu emploies beaucoup de grands mots, mais je ne vois pas les liens cognitifs entre eux. Comment passes-tu dans l'alternative décrite à l'humiliation ? Où as-tu vu de l'humiliation ? Dans la photo ou l'alternative décrite ? Il me semblait que les juristes savaient s'exprimer, en tout cas le verbe est ton métier à l'origine, alors un petit effort s'il te plaît, et simplifie car je t'ai dit déjà que je préfères les explications claires aux concepts.
Qu'est-ce qu'une oppression au sens sociologique ? En quoi diffère-t-elle d'une oppression tout court ? Pourquoi la société entière et quelle société pour commencer ? Je croyais qu'en sociologie justement on se rendait vite compte qu'une société comme la société française était loin d'être homogène. D'ailleurs, cela rejoint ton premier argument quant à (notre école) qui n'est pas homogène.

E : Premièrement, j'apprécierais que tu évites de me parler avec condescendance pour la seule raison que je ne suis pas d'accord avec toi.

Ensuite, si d'un côté, tu veux que je te fasse un cours sur l'oppression, la sociologie et le sexisme dans la société française en 2013, mais que de l'autre, tu veux que je "simplifie" et que je t'explique tout en 3 phrases, tu vois bien que ça ne va pas être possible.

Si tu trouves ça pas sympa de ma part de ne pas t'expliquer tout ça, sache qu'il y a plein de gens qui répondent à toutes ces questions, avec beaucoup d'humour et d'éloquence.

Sur l'humour et le second degré, y a ceci :
http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/08/lhumour-est-une-chose-trop-serieuse.html
http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/08/pour-etre-laissee-des-rigolos.html

Et sur ce qui fait qu'une image est sexiste et pourquoi inverser les rôles homme/femme n'est pas équivalent :
http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/06/quest-ce-qui-fait-quune-image-est.html
http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/06/le-sexisme-explique-ceux-qui-ny-croient.html

Tu verras, c'est très bien expliqué.

(Je précise que je dis ce que je répondrais - c'est pour ça que j'ai utilisé le je et le tu.)

EDIT : oui, tu noteras que je n'expliquerais rien moi-même, parce que je sais très bien comment ça se passerait : tu avancerais de très bons arguments, qu'il ignorerait et se focaliserait sur des contre-exemple de merde et des fausses équivalences façon "mais les hommes aussi blablabla".

Ce n'est pas à toi de lui réexpliquer calmement toutes les bases du féminisme pendant qu'il te parle comme à une conne. Tu as tout à fait le droit de quitter le débat et de consacrer ton précieux temps à autre chose qu'à te faire rabrouer par des mecs sexistes et suffisants, et qui de toute façon ne t'écouteront jamais vraiment.

S'il est vraiment intéressé par le sujet, il lira les liens. Mais honnêtement, j'en doute. Par contre, si quelqu'un dans la conversation est intéressé par ce que tu dis, il-elle ira peut-être jeter un œil... Ce serait toujours ça de gagné ! ;)
 
Dernière édition :
22 Janvier 2013
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saphiah;4465183 a dit :
1. Je ne retrouve pas ta définition du second degré. Je trouve surtout qu'il s'agit dans cette photo d'exagération du statut de mâle alpha avec toutes ses implications en termes de séduction.

Là, il avoue lui-même qu'il s'agit d'une exagération d'une situation existante; que ceci correspond réellement à l'image qu'il se fait des relations homme/femme. Depuis quand le second degré sert-il à représenter la réalité?
 
13 Janvier 2011
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destynova;4464849 a dit :
lady-stardust-2;4464755 a dit :
destynova;4463613 a dit :
Mais j'imagine en France ce qui se passerait si le sujet venait sur la table, les administrations ne sauraient pas à qui s'adresser, qui employer, avec quel budget etc.

Coucou, je me rajoute dans le débat :)

Si j'ai bien compris, on parle du sujet du viol: en France, ça me semble pourtant assez clair de "à qui s'adresser", car le viol est un crime, et pour un crime on s'adresse à la police (bon ok après la police est pas toujours efficace...). La personne qui a eu vent du crime (que de soit de la part de la victime, de témoin(s), etc, ou qui en tout cas est en possession de preuves) devrait aller à la police ou orienter la victime/les témoins vers la police.
Je n'ai pas du coup l'impression qu'il faudrait forcément que l'université s'engage: on parle de personnes, l'orientation de la victime/des témoins, le dépôt de plainte, etc, peut être fait à titre individuel par le membre de l'université qui en a eu vent (je me demande si ne pas aller à la police quand on est mis au courant d'un crime (que l'on sache ou non si les allégations sont vraies ou fausses) est passible de quelque chose, j'ai un doute...)
Derrière "les administrations" se cachent des gens, je ne vois pas donc pourquoi la personne qui a eu vent d'un crime devrait se cacher derrière cette entité pour évacuer ses responsabilités (orienter vers la police).

Du coup l'idée même, qu'en France, ce soit à l'université de s'en occuper (et donc de donner des santions?) me parait un peu bizarre... Dans le cas d'un crime, c'est à la police d’enquêter et  à la justice de juger, pas un conseil universitaire, comme il a été déjà dit.

Et même dans le cas des USA ça me semble chelou, mais après, si y'a un article de loi spécial pour ça qui prévoit les modalités comme ça a justement l'air d'être le cas de l'article, pourquoi pas... mais ça ne doit en aucun cas se substituer à la justice et à la police).

Bien sûr, il y a des tas de raisons qui font qu'une victime va peut-être plus se tourner vers son université que vers la police, mais il me semble que l'université devrait alors la diriger tout de même vers eux (ça me semble être la seule obligation que devrait avoir une université... en plus bien sûr des obligations "normales": en France, il me semble que "couvrir" des criminels est interdit aussi

Oui mais ducoup d'un côté tu commences par dire que c'est un crime et que donc l'université ne peut pas se cacher et devrait le dénoncer, et d'un autre côté tu dis que ce n'est pas à l'université de s'en charger...
C'est un peu toute la problématique du truc (en plus du déni ambiant dans une société qui baigne dans la culture du viol) : tout le monde sait que c'est grave mais en même temps c'est le boulot de personne de s'en charger.

Ce qui est demandé via l'association Know your IX ce n'est pas de faire justice à la place de la justice mais, entre autre, d'être resté sans réaction alors qu'ils avaient eu connaissances des viols (certaines jeunes filles ont découvert que leur violeur avait déjà été accusé sans qu'aucune mesure ne soit prise), d'avoir protégé les accusés (voire les avoir aidé à planquer les preuves dans le cas de Steubennville par exemple), à l'inverse de n'avoir rien proposé du tout pour protéger les victimes (une victime s'est plainte de harcèlement suite à son agression, on lui a dit de porter un chapeau pour que les gens ne la reconnaissent pas), mais aussi de ne disposer d'aucune structure qui permette aux victimes de s'exprimer, ni de faire de prévention.

Traiter le problème du viol, ce n'est pas juste le rapporter à la police (et puis qui fait ça? Dans quelle mesure la police va-t-elle se déplacer si madame X qui a tel poste administratif va dénoncer une accusation faite par une élève?). Ça demande une vraie écoute et prise en charge des victime pour les rediriger vers qqun qui va prendre leur plainte officiellement et une communication avec des services de police, des services juridiques, mais aussi des services médicaux (si le viol a lieu sur le campus, il serait pas mal que les services médicaux soient formés à faire des prélèvements, à un début de prise en charge des victimes, à être habilité à les rediriger vers des structures de prise en charge adaptée, etc).
Donc ça sous entend vraiment une démarche coopérative entre différents services

Pour ce qui concerne l'Angleterre et les US, je pense vraiment que l'université a une responsabilité dans la prise en charge de ces viols, car le nombre de cas recensés sur les campus est assez important. Pourtant l'autre jour j'étais venue ici pour partager un article qui disait que le nombre de violeurs était surement faible mais que les coupables étaient des récidivistes. Les universités ferment les yeux là dessus mais je pense qu'ils ne peuvent pas ignorer ce qui se passe dans leur propre enceinte. D'ailleurs c'est le propos de l'amendement auquel fait référence l'association : d'après la loi on ne peut pas ignorer un crime, on doit le rapporter et investiguer dessus (et il est illégal de cacher un tel crime). Ils auraient tout intérêt à faire de la prévention, à faire savoir qu'ils ont des dispositifs de prise en charge et d'écoute des victimes, sans quoi le crime reste silencieux et la victime isolée. A lors que ça a l'air d'être plus culturel (voire institutionnel vu ce qu'il se passe) c'est pas juste telle fille qui a manqué de chance.
Par exemple, j'ai une copine qui est aux états unis, son copain était dans une fraterie, ben lui il avait l'air de trouver ça normal mais les mecs devaient réaliser certains objectifs pour être intégrés. Ces objectifs c'était du genre faire boire et se taper tant de filles de telle sororité, alors après c'est une question de point de vue mais moi je trouvais que ça avait l'air d'un viol institutionnalisé. Oui je pense que l'Université devrait mettre son nez là dedans car encore une fois c'est un crime, et les frateries sont directement rattachées aux universités donc oui il y a une responsabilité.

Ah mince, j'avais l'impression d'être claire mais je crois que je me suis embrouiller: est-ce que orienter vers la police la victime/les témoins c'est vraiment "s'en charger"? Je crois qu'on ne met pas sous les mots "s'en charger" et "dénoncer" les mêmes choses en fait.
Si les personnes en question (victimes, témoins), ne veulent tout de même pas aller à la police, il me semble alors que la personne de l'université peut y aller d'elle-même.
Je garde en tête en fait l'idée qu'une dénonciation de viol se fait à quelqu'un en particulier et pas à "l'administration" en général, même un courrier adressé à l'université en général me semble donné à un représentant de la dite-université dont c'est le job de représenter non? En France en tout cas, dans les universités, il existe un médiateur (plus pour des questions de refus d'inscription, de contestation d'une note, etc), c'est le recteur d'académie il me semble. Pour les Etats-Unis, on parle en général d'universités privées, mais ça m'étonnerait qu'il n'ait pas aussi un médiateur spécialisé pour ces cas, qui du coup pourrait très bien être envisager comme représentant de l'administration si il n'y a pas nommément de personnels de l'université pour rediriger vers la police / aller voir la police soi-même.

Je suis tout à faire d'accord avec toi en fait, sur l'idée que les université sont coupables "d'être resté sans réaction alors qu'ils avaient eu connaissances des viols , d'avoir protégé les accusés et à l'inverse de n'avoir rien proposé du tout pour protéger les victimes", mais pour le coup là c'est plus que de la non-redirection vers les services de police. Je parlais du non-engagement de l'université (à part bien sûr la redirection vers la police) en ayant en tête que son personnel ne couvrait pas les auteurs, etc.

En fait, dans ma tête, je faisais le parallèle avec d'autres situations, hors de l'université: si un(e) élève confie avoir été violé(e) à un de ses profs de primaire, collège ou lycée, faut-il qu'il y ait aussi dans ces établissements une prise en charge spécifique (du parler du traitement du viol de manière générale)? En gros, doit-on rajouter des qualifications aux personnels en plus?
Je me dis que ce n'est vraiment pas leurs compétences...
Même si, au niveau des services médicaux de l'université, être formé "en général" comme tout personnel médical, à la prise en charge et à la réorientation, devrait, si ce ne l'est pas déjà, être obligatoire (mais ça ne devrait pas être spécifique au personnel médical de l'université, mais à tout type de personnel médical en général selon moi, peut-être est-ce déjà un peu le cas en France d'ailleurs?).
Cependant faut-il se substituer aux légistes (en France c'est eux qui font les constats médicaux pour tout types de violence et d'accidents) pour la constatation des preuves du viol, etc? Il faudrait alors du personnel qualifié ET habilité, ça me semble moyen possible, et surtout... redondant, quand il existe à côté (dans des hôpitaux) des gens là spécialement pour ça.
D'autant plus que ce qui est valable pour des universités (privées dans le cas des USA) pourrait être aussi dit aux entreprises, etc.

Je suis d'accord en fait sur l'idée qu'il serait bien qu'il existe un service de ce genre dans les facs (prévention, écoute et redirection) mais je me demande en quoi les universités auraient un devoir à cela.
Si elles veulent mettre de l'argent là dedans, super (bon faut pas rêver, ce serait plus pour y gagner en termes d'image après les scandales), mais sinon... ça reste un choix de l'université il me semble (sauf si on est dans le cas d'universités publiques comme en France, qui devrait appliquer une campagne du ministère)
Si elles enfreignent sciemment les règles en ne dénoncant pas un crime, bien sûr qu'il faut qu'elles soient sanctionnées, idem si l'alcool n'est pas autorisé, etc. Le viol n'est pas autorisé, donc s'ils en ont vent, je retombe sur l'idée du dépôt de plainte à la police, mais là pour le coup, pareil, c'est des personnes physiques qui ont vent d'une agression, non? Pour les fraternités, il n'y a pas un responsable administratif ou un truc du genre?
Mais tant qu'il n'y a pas d'histoires de mensonges pour couvrir des coupables, de non-dénonciation de crime et d'incitation au viol, je ne vois pas trop comment on peut les poursuivre, d'autant plus qu'en gros ça rentre déjà dans le cadre de l'amendement tout ça. Elles ont déjà une responsabilité (qui me semble pas si particulière que ça, ignorer un crime, aux yeux de la loi en général, ça ne m'a pas l'air très légal).
La problématique de la couverture des criminels, de la non-dénonciation de crimes, etc, me semble dépasser la problématique des seules universités en fait, ces choses là ne sont déjà à la base pas légales, donc ça concerne la police et la justice (du coup c'est complètement normal que ces universités soient attaquées en justice).
 

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