L'histoire racontée juste au-dessus me rappelle un truc…
J'ai été amie il y a quelques années en arrière avec une fille qui racontait autour d'elle que l'un de ses exs l'avait fait boire elle et une autre fille pour pouvoir les violer. Ce même mec s'était intéressé à moi et à cause de ce récit qui me faisait froid dans le dos je l'ai repoussé, alors qu'il me plaisait bien en soi. Puis un jour le mec s'est remis en couple avec l'autre fille. J'ai trouvé ça étrange mais je n'ai pas fait de cas, je faisais confiance à ma pote.
J'ai appris plusieurs mois plus tard que c'était un mensonge, une vengeance qu'elle avait faite pour pourrir la vie du gars. Je ne lui ai plus jamais parlée quand j'ai appris ça.
Il faut toujours prendre au sérieux une plainte pour viol, je n'en démordrai pas. Le slut-shaming et les accusations comme quoi elle tente de lui voler son argent c'est juste répugnant. Mais depuis l'histoire de mon ancienne amie bah…Accuser la victime de mentir c'est grave. Accuser quelqu'un de viol alors que c'est faux ça l'est aussi. Ce n'est jamais simple de démêler le vrai du faux, donc être un minimum respectueux ça ferait pas de mal. :/
Dans le cas de ton ex amie qui accuse à tort son ex de viol, je te fais confiance. Elle a menti pour lui nuire et c'est mal.
Je comprends tout-à-fait ce que tu veux dire, la validité de la présomption d'innocence en droit pénal, qu'avant qu'une personne soit reconnue coupable il/elle est supposé(e) innocent(e), pour un viol comme pour d'autres crimes et/ou délits.
En principe ça marche. Sauf qu'en réalité, les fausses accusations de viol sont très rares. Les vraies accusations sont beaucoup plus nombreuses et ça me paraît logique. On sait comme les viols sont banals (75000 par an en France) comme il est difficile de porter plainte après un viol, d'avoir un procès, de voir un violeur condamné, de résister au slut-shaming, au victim-blaming, donc qui le ferait pour le plaisir??? Qui prendrait ces risques? Ca me dépasse.
http://rue89.nouvelobs.com/2013/06/30/pourquoi-97-declarations-viols-terminent-jamais-assises-243827
Selon les différentes enquêtes statistiques, c'est entre 1% , 8% et 15% des accusations de viol qui sont fausses. C'est très peu! (Je ne prends pas en compte l'enquête de Kanin car elle me semble complètement biaisée, pour lui les taux de fausses accusations sont entre 25 et 85% !!!!).
http://www.planetoscope.com/Criminalite/1497-viols-en-france.html
http://www.crepegeorgette.com/2014/10/13/fausses-allegations-viol/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Viol
Je te mets le passage sur les vraies/fausses accusations de viol pour ne pas chercher car la page est supeeeeeeert longue.
Statistiques
D'une façon générale, peu de données statistiques sur cette criminalité qui n'est étudiée que depuis quelques dizaines d'années sont disponibles. Les pays qui poursuivent avec le plus de succès les criminels sexuels semblent avoir le plus fort taux de violeurs, tandis que les pays où le viol est généralement ignoré par la société ne tiennent aucun compte de cette criminalité. De même, les chiffres sur les fausses accusations de viols varient beaucoup selon les sources. Le FBI Uniform Crime Reports (UCR), 1996, montre que 8 % des accusations de viol se révèlent fausses, mais cela n'inclut pas les situations où les plaignantes refusent de coopérer avec la police75.
Une enquête controversée de 1994 aux États-Unis menée par Eugene J. Kanin aurait abouti, après 9 ans (1978-1987), à un chiffre de 41 % (avec des variations de 25 % à 85 % selon la date). Ce chiffre n'inclurait que les accusations reconnues fausses par les plaignantes elles-mêmes, ce qui donne à penser que le véritable chiffre pourrait être plus élevé.
Cependant, cette étude a été critiquée. Des organisations qui travaillent avec les victimes de violences sexuelles ont accusé la police dans la petite ville où Kanin a fait son enquête d'utiliser le polygraphe pour intimider les victimes et refuser d'enquêter sur certaines réclamations76. Selon David Lisak, cette étude n'en est pas réellement une, puisqu'elle ne fait que relater les opinions des policiers en adoptant leur propre méthodologie. Selon l'étude de Lisak publiée en 2010 dans Violence Against Women le taux de fausses accusations serait plus proche de 5,9 %77.
Une proportion élevée de viols n'est jamais comptabilisée dans les statistiques puisque non juridiquement reconnue comme crime dans le pays, et aussi très souvent parce qu'il est difficile pour les victimes de porter l'accusation.[réf. nécessaire]
Personnellement, ayant toujours vécu dans une société et une famille où il y a une culture du viol, où très souvent on excuse, minimise, méconnaît le viol, il est normal que jusqu'à l'adolescence, je suivais le mouvement et pensais souvent que les femmes accusaient de viol pour rien, par médisance, par méchanceté, par volonté de nuir.
Et puis, jeune adulte, j'ai été violée, j'ai connu plein d'autres femmes qui ont été violées (malheureusement, beaucoup trop), et j'ai eu une prise de conscience. Non, les femmes ne mentent pas, ou tellement peu que c'est négligeable. C'est très très rare. La plupart, l'immense majorité des femmes qui accusent de viol disent la vérité. Donc maintenant, par défaut, dès qu'une femme accuse de viol, je la crois, jusqu'à preuve du contraire, et par l'inverse comme avant. Je n'ai pas envie de jouer comme mon camp en justifiant des choses injustifiables. Je veux être solidaire.