Merci beaucoup
@Z.Woka pour ta réponse détaillée.
@Ghost wind tu me demandais si ça m'aide à mieux comprendre et oui car je vois clairement ce qui pose problème là où c'était plutôt une impression vague en lisant toute seule.
Je me demandais aussi pour les questions de termes à employer si ça pouvait varier selon les mouvements militants ou les régions? Parce qu'en faisant une recherche, j'ai trouvé des articles réunionnais sur des concours de beauté pour personnes travesties et transexuelles et en les lisant, j'ai l'impression que ce qu'ils appellent "travestis", ce sont des personnes transgenres, comme ici par exemple :
http://www.zinfos974.com/Joana-reine-trav-trans-inter-2012-se-devoile_a46365.html
Une gagnante mauricienne de ce concours utilise aussi ce terme de "travestie" dans un journal mauricien :
http://www.lemauricien.com/article/lorna-je-suis-transsexuelle-et-je-l-assume
Et dans un autre article réunionnais que j'ai eu du mal à comprendre à cause de cette fluctuation des termes, des femmes trans parlent de leur travail dans ce concours comme d'un combat "pour les personnes homosexuelles". Je les vois aussi beaucoup utiliser l'idée de 3e genre.
Alors est-ce que c'est "une erreur", "une maladresse" ou est-ce qu'il y a différents "courants" au niveau du vocabulaire? (désolée si les questions sont basiques)
Et
@Ghost wind, pour les journalistes mauriciens, le problème est que beaucoup sont super mal informés sur plein de sujets de société. Le mot "genre" est utilisé à l'Ile Maurice là où en France beaucoup en seraient encore à parler de "sexe" (ex: égalité des sexes) mais ce n'est pas parce qu'ils savent ce qu'est "le genre" par opposition au "sexe", c'est seulement que Maurice est un pays bilingue d'administration anglophone. Donc tous les mots "officiels" sont généralement inspirés de l'anglais qui est une langue où le mot "genre" est bien plus rentré dans l'usage que dans le français. Pour beaucoup de gens ici genre = sexe, rien d'autre.
Je lis souvent des trucs hallucinants dans les journaux. Par exemple, un cliché journalistique récurrent pour parler de "relations sexuelles" c'est de dire "prendre du bon temps". Sauf qu'ils l'utilisent aussi dans des cas de détournement de mineures par exemple...
Bref, souvent les journalistes ne sont pas conservateurs ou intolérants par essence mais ils ne savent juste pas de quoi ils parlent (et pour tout ce qui a trait à la sexualité et au genre, c'est normal car le seul endroit où on dispense des cours d'éducation sexuelle aux mineurs c'est... dans les écoles privées cathos donc vous imaginez le niveau de connaissance sur le sujet!).
C'est pour ça que cette campagne est vraiment importante. Je vais faire passer le texte de Clémence qui est plutôt clair mais j'espère aussi trouver des textes plus proches de nous géographiquement