disons que pour reprendre le parallèle entre les deux : les éducateurices n'ont pas à être violents envers les enfants dont ielles sont responsable, pas plus que les parents. Mais dans les deux cas, le craquage, ou le moment où il y a de la violence malgré tout, existe.
C'est ce que j'ai écrit dans mes autres messages
Tous les exemples que j'ai cité (pour ma part) ont été dénoncés mais sans conséquences pour les éducateurices concernées (mais on est d'accord, c'était une autre époque). Le cas de la proffe giflant un élève n'a pas eu de conséquence pour la proffe. Pour la nounou, je ne sais pas, on était dans un parc où il y avait beaucoup d'enfants. La seule réaction notable, ça a été des jeunes femmes qui ont trouvé ça drôle, et une maman qui a dit un truc du genre "ils sont impossibles à cet âge" à la nounou en question.
Et ce n'est pas normal malheureusement
Je ne serai pas aussi catégorique sur la plus faible tolérance de la violence de la part des professionnels de l'éducation.
Là je ne suis pas trop d'accord :
si un professionnel agit violemment envers un enfant, il y aura + souvent quelqu'un pour agir contre lui que si il s'agit d'un parent :
- Si un.e nounou ou un.e prof agit violemment, il y a quand même + de chances que l'enfant (ou un de ses camarades etc...) en parle à ses parents et que ces derniers agissent en conséquence.
Alors qu'il y a moins de chance qu'un enfant parle de la violence parentale dont iel est victime, parce qu'iel a peur, parce qu'iel pense que c'est normal vu qu'iel est éduqué comme ça etc....
- Non seulement ça mais en plus, si un professionnel fesse ou claque un enfant, ses parents vont + souvent réagir contre que si c'est l'inverse :
parce que les parents ont cet instinct que personne d'autre ne peut toucher leur enfant, qu'iel est à eux, qu'iel faut le protéger ect.... un professionnel pensera pareil, et donc, si il apprend qu'un parent a fessé ou claqué son enfant, il risque juste de se dire que ce n'est pas son enfant, qu'il n'a pas à se mêler de son éducation, que les parents ont le droit de faire ce qu'ils veulent ect...
- Un autre point, les professionnels ne sont pas formés
(ou alors ce sont des erreurs de la part du mentor) pour punir physiquement les enfants. Lors de leurs formations, on n'apprend pas aux profs ni aux nounous qu'il est ok de gifler, taper, fesser etc.... les enfants si iel ne fait pas quelque chose, ou si iel fait quelque chose de dangereux, ou si iel fait quelque chose qu'il ne faut pas etc....
Alors que les parents ne recevant aucune formation parentale obligatoire, et ayant pour seules notions soit ce qu'iels ont appris dans les livres, internet ect... et/ou soit par leurs familles, peuvent avoir + tendance à reproduire un schéma négatif d'éducation.
Ce qui montre bien qu'il est dans l'idée populaire qu'un professionnel ne doit pas fessé/claqué ect.... un enfant alors que rien n'est prévu pour apprendre aux parents qu'il existe d'autres alternatives.
- et encore une fois, si il y a plainte, il y a + de chance qu'un professionnel soit puni légalement (et/ou + sévèrement) pour avoir fessé/claqué un enfant sous sa garde qu'un parent.
Donc oui je pense qu'il y a une plus faible tolérance de la violence de la part des professionnels de l'éducation, mais je comprends aussi qu'on puisse ne pas le penser
A titre perso, je l'ai déjà écrit, je suis favorable à une loi qui prévoirait des sanctions (et non une condamnation symbolique).
On n'est d'accord là dessus