Quelque chose qui me perturbe depuis un long moment. Je lis souvent que si on est raciste/homophobe/transphobe on ne peut pas être féministe. Alors sans débattre de cette affirmation en particulier j'ai l'impression qu'on exige que du féminisme l'intersectionalité.
Je me rappelle pas avoir vu dans les milieux militants LGBT ou anti-raciste cette même exigeance du genre "si t'es raciste t'es pas un vrai militant anti-homophobie", "si t'es sexiste tu peux pas te proclamer anti-raciste", etc.
Je me demande si c'est pas lié aux attentes qui pèsent différemment sur les femmes, qui seraient plus éduquées dans le care.
Je me rappelle avoir lu dans une histoire du féminisme en France que les féministes françaises s'étaient mise en retrait au niveau des luttes féministes pour peser dans les luttes sociales. Quand il y a finalement eu des grandes mesures sociales en 1936 par exemple est-ce que les hommes sont ensuite venus soutenir les femmes dans leurs combats? Non. Alors on pourra me dire que dans ce cas les hommes ne sont pas directement "concernés" par le sexisme quand les femmes l'étaient par la lutte des classes mais quand même...
J'ai pas l'impression qu'on retrouve une "pureté" de la lutte partout et plutôt qu'elle est très spécifique au féminisme
Bon après je suis pas vraiment convaincue par la convergence des luttes, je trouve que c'est un bel idéal mais pour moi ça reste une utopie donc ça biaise probablement mon jugement