Ça me perturbe...

[Horion]

Je vais avoir 29 ans et je ne me sens toujours pas DU TOUT adulte. Bon faut dire que j'étais plus mature à 20 ans que maintenant aussi. Je suis partie pour la première fois de la maison à 18 ans, je savais ce que je voulais, j'étais responsable, déterminée, et surtout dynamique. Puis je suis revenue une première fois à la maison à 20 ans pour mes études et suite à une rupture. Je me suis sentie revenir au lycée, j'étais encore jeune alors ma mère avait la même attitude que si j'étais encore une ado. Au bout de deux ans, c'est pour ça que j'ai de nouveau fuis de la maison, mais avec un connard (je le savais pas encore). Trois ans de galère, etc (bon j'en ai déjà parlé plusieurs fois alors je détaille pas) et puis re-belotte, rupture, re chez maman. Je commençais à être pas mal détruite psychologiquement, j'avais plus du tout confiance en moi, j'avais pris beaucoup de poids. Ca n'allait pas du tout, je commençais à avoir super mal aux articulations mais personne me prenaient au sérieux.
Puis je suis repartie (encore), 4 ans, où j'ai plongé totalement (mais pas à cause de mon compagnon cette fois). Disons que ma maladie (le lupus) s'est développé en force, j'ai du arrêté mon emploi. Puis psychologiquement j'étais détruite et l'échec supplémentaire de mon arrêt d'emploi m'a perdu.

Et là j'ai 29 ans presque, et je suis (encore) de retours chez maman pour me soigner, me remettre sur pieds financièrement (deux ans sans faire aucun papier, je vous laisse imaginer le carnage et les dettes alors que j'avais droit à des sous que je vais touchais d'un coup d'ailleurs). J'ai la chance de pouvoir voir un super médecin aussi qui va me refaire un bilan complet sur mon état physique. Bon je sais que je repars dans quelques mois car finalement on a pas rompu avec mon mec (il est content que ma famille m'aide enfin, il a assumé pendant des années et là il a craqué, et il veut surtout que je me remette sur pied parce que me voir dépérir dans le lit, il en pouvait plus). Donc j'ai grave l'impression de revenir à l'adolescence là...et c'est super désagréable.

J'espère que cette fois-ci je vais vraiment réussir à me reconstruire correctement pour reprendre le train de ma vie. J'ai l'impression que depuis 4-5 ans, je suis descendue dans une gare perdue et je regardais les gens prendre le train alors que je faisais du sur-place. Et là j'ai très envie de le reprendre ce train et de continuer mes projets.

 

[skippy01]

@Khyra Je vais parler pour moi-même.

Je sais que le sarcasme passe très mal à l'écrit, et j'ai déjà eu la blague d'avoir des trucs censés être sarcastiques être pris au sérieux. Et comme la justification "cédelumour" faite à posteriori est très mal vue -et je peux tout à fait le comprendre- , la trollface est pour moi un moyen d'assurer mes arrières pour bien montrer en qmont que je ne parle pas sérieusement, parce que j'estime que ce serait mieux pris qu'une excuse à postriori qui passerait pour une vulgaire tentative de sauver la face.

Et accessoirement, ça me permet de limiter les dégâts d'un potentiel fail de communication. #VisMaVieDAspie

 

[Valentina-]

@Poacée

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[skippy01]

ça me perturbe que je ressente une angoisse quand je reçois un MP. Quand j'en recevais par le passé dans d'autres forums, c'était rarement annonciateur d'une bonne nouvelle, c'est comme si j'avais développé un réflexe pavlovien par rapport à ça.

Mais je ne dis pas ça pour que vous arrêtiez de m'en envoyer.

 

[Etp]

@Khyra Je rejoins @skippy01. Je ne suis pas sur le spectre autistique mais j’ai énormément de mal à saisir l’ironie, c’est valable sur Internet et c’est valable IRL (sauf si vraiment la personne en face prend un ton hyper forcé !). Je sais que d’autres personnes sont dans ce cas, et si je fais du sarcasme, je préfère le rajouter quelque part afin de lever les soupçons, parce que je sais que c’est chiant de relire vingt fois le message pour en déchiffrer le sens puis se retrouver à stalker la personne pour lire ses autres messages afin d’essayer de comprendre si elle était sérieuse ou non. Mettre une indication de sarcasme, ça m’évite de perdre du temps à faire une « enquête » avant de pouvoir réagir à une discussion (et qu’on me reproche ensuite ma non-compréhension via un « mais c’était de l’humouuuur »/« non mais c’était sarcastique »). J’en sais rien, je te connais pas :/
Et non, c’est pas tant acquis que ça, il y a des membres du forum, récurrent-es ou non, qui ont pour de vrai des idées anti-féministes ou se revendiquent même le droit à ne pas être féministes (??).

Par ailleurs je comprends mal ce que tu veux dire comme « si c’est bien fait ». J’ai l’impression que ça sous-entend un « si c’est mal fait, ne faites pas de sarcasme », et ça soulève en moi quelques interrogations. Qui est juge de si c’est bien fait ou non ? Je pense que personne, en écrivant son message, ne se dit que « ah, voilà du sarcasme mal amené prêt à être publié ! ». Est-ce que du mauvais sarcasme c’est du sarcasme pas compréhensible comme tel par tout le monde ? Par la majorité de personne ? Par 1 personne ? Comment le savoir à l’avance ? Le sarcasme c’est une forme d’humour qui me fait rire quand je suis en mesure de la détecter, et cette mesure de détection augmente de 100% quand on me met quelque part un smiley troll.

 

[Foxy*]

@Khyra

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[Foxy*]

@Apollinaïs @seapunk
Je pense qu'il y a aussi une volonté de se démarquer un peu plus forte qu'avant, puisqu'avec Internet, on apprend qu'en fait... ben on est pas si originales/naux que ça, et même si de base ce n'est pas grave, on a tellement grandit avec des oeuvres qui tournaient autour d'une personnalité "unique" et "pas comme les autres" qu'on a fini par idéaliser les personnes qui vont à contre-courant, et développer une aversion pour le "banal" et la norme. On le voyait notamment à l'adolescence, avec les filles et les garçons (plus marqué chez les filles pour des raisons déjà évoquées dans les articles de Madz et commentaires) qui se voulaient "pas comme les autres" et donc "cool", et là j'ai l'impression que comme on s'est rendu compte que ce n'était pas un schéma sain, on l'a transféré sur les "adultes". Personnellement, je me sens adulte depuis que j'ai quitté le lycée, parce que chez moi, passer à l'âge adulte c'était franchir le cap des 18 ans, point barre. Après, on peut se sentir en décalage avec son entourage, mais c'est le cas de tout le monde en fait ! On se sent tou.te.s décalé.e.s par rapport à quelqu'un, même moi qui suis "dans les normes" de ma tranche d'âge niveau "étapes de vie" (à défaut d'un meilleur terme ) ben je me sens en décalage avec d'autres, pour diverses raisons. Avant, je crois qu'on n'avait pas trop de choix, on suivait un chemin bien définit, mais aujourd'hui (même si je pense que ça a aussi été le cas dans des époques antérieures) on est plus libre, et du coup, on a l'impression de ne pas correspondre à la définition transmise par la plupart de nos parents... qui eux-mêmes devaient se sentir paumés par rapport aux leurs, et ça peut être très perturbant. J'aime bien les memes "bad at adulting" parce qu'ils sont pour moi la marque du changement inter-générationnel, mais j'ai du mal avec les remarques "eux adultes, moi encore jeune dans ma tête" parce que justement, adulte ne veut rien dire en soi à part "a dépassé un certain âge décidé par la société". Je me sens adulte, alors que je joue aux jeux vidéo, que je regarde des dessins animé, que mon bureau est constitué d'une lampe en forme de panda et de figurines pop, et que je déteste les papiers.

Cela dit, je pense aussi qu'il y a une forme de défense effectivement, quand on ne se sent pas à la hauteur des attentes d'autrui (ou de nous mêmes) ou qu'on envie des personnes autour de nous, ça peut être un refuge, il est plus valorisant de se voir comme dans l'air du temps et moderne que d'admettre qu'on s'est trompé.e de voie ou alors simplement qu'on est déçu.e de ne pas avoir fait quelque chose. (Parce que ça peut être très dur à admettre aussi!)

 

[-Loreleï-]

@Lord Griffith Je vois ce que tu veux dire pour le chat, mais c'est vrai que je ne le ressens pas comme ça pour le mien. Je l'ai pris à 20 ans quand j'ai emménagé seule et j'avoue que je crois que je n'ai pas réfléchi sur le coup à ce que ça allait impliquer niveau organisation d'avoir un chat en appart Bon après zéro regrets, et comme j'ai toujours eu des chats je ne me voyais pas m'en passer.

Edit : du coup vu tous les témoignages, je me demande si c'est grave de ne pas se sentir "adulte". Par exemple quand on me dit "tu es une femme", je tique, je me sens plus "fille" que "femme" et ça me fait pareil avec le mot "adulte". Peut-être qu'un jour je le sentirai autrement, peut-être pas, mais vu que ça n'a pas de réalité concrète, ça ne me paraît finalement pas très important !

 

[MaryJAnna]

Personnellement je me sens parfaitement adulte depuis que je me prends en charge à 100% seule, donc depuis mes 22/23 ans. Et je ne trouve pas ça nul et chiant, être adulte c'est aussi la liberté de choix. On a souvent des contraintes (travail, papier à remplir etc ...) mais c'était le cas enfant aussi (école, devoir, corvée etc ...) sauf qu'une fois ces contraintes accomplies on est totalement libre de vivre selon nos propres règles contrairement à l'enfance. Je mange ce que je veux à l'heure que veux, je me couche et me lève quand je le désire, je range ou je ne range pas selon mes envies, je m'achète ce que je veux etc ... Et je n'ai de compte à rendre à personne là dessus. Je construit la vie que je veux selon mes désirs à moi et je trouve toujours ça fou toute cette liberté, il n'y a rien de chiant à ça pour moi. Je vois pas pourquoi l'âge adulte est tellement diabolisé. J'ai beau détester gérer les papiers et avoir des responsabilités, le gain de liberté le compense largement à mes yeux.

 

[Etp]

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[Etp]

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[Rosenrot_]

@MaryJAnna Je plussoie pour la liberté ! Je préfère mille fois les contraintes de la vie d'adulte, même si elles me causent beaucoup d'anxiété. En contrepartie, je peux vivre selon mes propres règles et ne plus devoir ronger mon frein à me plier aux choix de mes parents qui ne me conviennent pas, en attendant le jour où j'en serai affranchie. Pour moi, l'adultisme est beaucoup plus lié à ce sentiment de liberté qu'à l'hypothétique (et extrêmement improbable) instant où je serai super responsable dans tous les aspects de ma vie et où faire ma paperasse sera comme une seconde nature. J'ai même envie de dire que le summum de l'adultisme à mes yeux, c'est de pouvoir manger des doritos au petit-déjeuner et passer des heures à jouer aux JV sans personne pour m'emmerder.