- Il y a certaines choses que je ne fais pas parce que je suis seule et je n'ose pas (certaines activités/voyages/visites etc). Et mes amis ne sont pas toujours dispo ou ont envie de le faire avec moi.
- Parfois tout gérer seule n'est pas facile surtout quand on a des m***** qui nous tombent dessus (et à répétition aussi). Bien sûr être en couple ne garantit pas l'aide adéquate.
Je suis curieuse de savoir comment vous gérez ces deux types de situation? Si vous avez des conseils par exemple
. Après dans mon cas vu que je fais de l'anxiété, certaines choses me semblent insurmontables alors que peut-être pour vous cela ne l'est pas.
Team anxiété ici aussi ! Je réponds à ce message dix mille ans après mais :
- clairement le fait de trouver de l'aide pour gérer les m*** et les trucs logistiques en général, c'est le truc auquel j'ai mis le plus de temps à m'adapter en célibat. Finalement : plus ça va, plus je m'entoure de personnes qui partagent ma vision de l'indépendance (et pour qui l'entraide amicale est un truc important)... mais ça demande quand même plus d'organisation, d'anticipation etc, c'est clair que c'est relou (d'autant que les gens en couple se rendent pas forcément compte que tu peux avoir besoin d'aide je trouve, tellement c'est intégré chez eux d'être la plupart du temps
au moins deux!)
- et les activités en solo par contre, c'est une conquête dont je suis hyper fière !! J'ai randonné seule sur plusieurs jours cet été pour la première fois, en allant jusqu'à passer une nuit de bivouac seule - ça faisait plusieurs années que j'en avais envie, j'étais hyper fière d'en arriver là - mais c'est un chemin qui a été très progressif ! En partant d'abord sur des durées plus courtes, en augmentant petit à petit le degré d'autonomie une fois que j'étais sûre de pouvoir gérer. Clairement cet été, être seule sur un itinéraire pas très fréquenté, à la merci des éléments et sans personne pour partager les contraintes du type trouver de l'eau / acheter à manger => j'ai eu peur quelque fois, mais je m'en suis sortie parce que je savais ce qu'il fallait anticiper. Et globalement, les gens sont la plupart du temps hyper aidants (par exemple : une dame qui m'a spontanément proposé de m'abriter pendant un orage, un couple qui a fait un détour en voiture pour me permettre de retrouver le bon chemin en m'évitant une heure de marche supplémentaire après une erreur d'embranchement, une vendeuse de traiteur qui s'est creusé la tête un bon quart d'heure pour m'aider à trouver le repas le plus adapté à transporter dans mon sac et m'a recommandée à des amis à elle pour me faire héberger si besoin à ma prochaine étape...) J'en ai tiré deux conclusions :
- ce serait faux de dire que j'ai jamais été inquiète, mais c'est une forme d'inquiétude logistique qui n'a rien à voir avec l'anxiété latente que je peux avoir au quotidien, au travail etc. De toute mes vacances c'est la seule semaine où j'ai pas eu d'angoisse forte (et le reste était beaucoup plus chill, et j'étais entourée par des gens proches !)
- ensuite : c'est de la micro aventure mais globalement, ces marques de gentillesse "comme ça en passant" ça fait vraiment un bien fou et ça contribue à apaiser mes rapports avec les autres qui sont pas toujours hyper sereins.
Il y a un moment par exemple dans le dernier camping où j'ai dormi où je me suis sentie assez seule dans cet environnement de gens en groupe et j'osais pas trop trop aller vers les autres, j'étais fatiguée, plus trop sûre de ce que je faisais là - je me suis forcée à aller emprunter du sel et je suis tombée sur une femme, la cinquantaine, qui était ravie que je vienne la voir et m'a dit qu'elle avait envie de venir me parler parce qu'elle admirait trop que je voyage toute seule, que c'était un truc qu'elle avait toujours voulu faire. Elle m'a posé plein de questions et c'était une rencontre géniale et complètement inattendue, qui m'a complètement reboostée. Elle avait pas de sel et après que je sois retournée à ma tente, elle est allée en emprunter pour moi à la caravane voisine pour me l'apporter - c'est tout con, mais ça a fait ma soirée !
Du coup mes conseils pour la rando solo :
- y aller petit à petit, en s'écoutant
- prendre des conseils, plein, sur des forums ou en discutant avec les gens, sur l'équipement, les trucs auxquels il faut penser...
- choisir au début des itinéraires bien balisés - par exemple, sur le chemin de St Jacques, ya plein plein de femmes qui randonnent seules et des gîtes d'étape où se reposer le soir et partager un repas avec du monde dans une ambiance vraiment chouette.
Avant de me mettre à faire ça, j'ai passé des années en couple à avoir envie de faire de l'itinérance à pied et à vélo avec un mec qui aimait pas trop trop ça, et surtout à râler d'avoir la charge mentale d'organiser toutes nos vacances, et j'avais jamais sauté le pas de faire les vacances dont j'avais envie de mon côté. Après qu'on se soit séparés j'ai plus eu trop le choix - ben c'est le truc le plus empouvoirant de la vie solo, ça m'apporte tellement !
mais je souhaitais nuancer un peu le débat. Car en vivant en coloc et en ayant personne à gâter - je fais jamais de cadeaux à ma famille ou amis-, en étant flexible pour mes sorties (je peux choisir les dates que je veux pour telle ou telle activité quand je fais mes activités en solo et donc parfois les tarifs sont moins élevés, par ex si je vais au cinéma à telle heure), je suis pas sûre que ma vie me revienne plus cher que si j'étais/habitais en couple.
je préfère payer un beau cadeau à mon copain et que tous un loyer à mois toute seule en terme de dépenses ça reste moindre..
C’est si bête !
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