Certains fans d’Harry Potter reconsidèrent leur tatouage à cause de J.K. Rowling

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Sadala

Guest
@Olduvaï
Ok là tu délire. Maintenant je tiens "régulièrement des propos transphobe" ? XD Sans preciser quels propos et pourquoi ils seraient transphobe bien sûr...
Je participe à pleins de débats sur des tas de sujets diffèrents. Dont un autre topic sur la transphobie de JK vu l'actualité et... c'est tout de mémoire sur ce thème là.

Cela devient franchement ridicule ces procès d'intentions mais WOW quoi...

Et oui je le répète, là le sujet concerne visiblement tout le monde puisqu'on est jugé sur notre sexualité. En outre, tu n'as aucune légitimité pour déterminer qui a le droit de participer ou non à quels debats.
 
Dernière modification par un modérateur :
22 Juin 2018
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@Arsinoée Alors, au sujet de la personne à barbe non, si je tombe amoureuse de cette personne, sa barbe me gênera toujours. Mais ça ne signifie pas que je ne peux pas en être amoureuse, je vais simplement... éviter de l'embrasser ?
Et ensuite ? Je comprends (du moins, je crois) ce que tu veux dire, mais ce n'est pas toujours aussi "simple". Je suis très sensible à la frustration (de part mon trouble psy) donc je vois peut-être cette composante un peu trop partout mais dans cette conversation je ne peux pas m'empêcher de la voir surgir et de venir bouffer la relation. Attention, je ne nie pas du tout qu'une relation sans s'embrasser (parce que barbe) est vouée à l'échec ou que ça n'existe pas (je le sais d'autant plus que je suis dans le cas où le mélange de bave me dégoûte "physiologiquement", ça me fout la gerbe. Et je suis quand même avec mon compagnon depuis 6 ans, on "fait avec"). Ceci dit, chaque histoire est différente et on ne peut pas passer outre les cas où ces situations d'incompatibilité entraine une frustration de l'un ou de l'autre ou des deux et que ça viennent pourrir la relation. Le problème, c'est que la frustration se construit aussi sur la longueur et venir insidieusement contaminer les autres parties de la vie du couple.

En fait, ce que je remarque surtout c'est qu'il y a de la part de plusieurs personnes une fixation sur les organes sexuels et sur l'acte sexuel alors que ça ne fait absolument pas tout dans une relation. Après, ça bloque certaines personnes bah... Okay ? Tant que vous en parlez avec la personne concernée, je vois pas où est le soucis. Le truc c'est que certains partent très loin et n'hésitent pas à déformer mes propos.
Je suis d'accord avec ce passage à la nuance près que pour beaucoup de gens, que ce soit une construction sociale ou non, l'acte sexuel est un élément important d'une relation et je ne vois pas en quoi ce serait "mal", ce que laisse penser ce type de message. Pour certaines personnes, l'acte sexuel n'a que peu d'importance, voir, ça n'en a pas, et ben voilà, c'est tout, c'est ni bien ni mal, c'est, point. Pour d'autres, c'est important et de même, c'est ni bien ni mal, c'est, point. (j'ai l'impression d'ouvrir des portes ouvertes en disant ça mais ça me semble important quand même de le dire)

Et pour en revenir à cette fameuse déconstruction, c'est toutes les discussions du "ah, les trans femmes ce sont des menaces pour les lesbiennes, c'est devoir se forcer à être pénétré par un pénis" et toute cette vision de menace (parce qu'à la lecture de certains messages c'est exactement ça qui ressort en fait)
Je n'ai pas eu la même lecture des messages. Je n'ai pas eu l'impression a leur lecture que ces messages disaient que les trans obligent les lesbiennes à coucher avec un pénis dans les faits mais relevaient plutôt le discours "théorique" qui est à la limite de l'injonction. J'ai lu ces messages non comme "les trans sont des menaces" mais "le discours tenu ici est borderline et peut amené à des dérives pas glop" (je précise, que je suis diagnostiquée borderline, j'utilise le terme ici non dans son sens psy mais commun).

mais c'est aussi des trucs tout cons du genre "savoir qu'une personne trans est attirée par moi m'ennuie, pourquoi ?" "est-ce que le sexe (l'organe et l'acte en lui même) est si important pour moi ? Pourquoi ?" (et de toute évidence, pour certaines personnes oui, c'est très important pour eux alors que pour d'autres non). Après, je ne pourrais pas te donner beaucoup plus de pistes de réflexions parce que je ne suis pas concernée en tant que personne trans. J'ai été la partenaire par contre et du coup, je comprends totalement cette crainte de la part des trans face à un premier rdv, face à un nouveau partenaire.
Je n'ai pas eu l'impression de lire des messages portant sur cette question de se savoir crushé par un.e trans qui serait mal vécu. C'est une question plus large du pourquoi savoir quel tel personne qu'on aime pas/qui nous attire pas du tout nous mets mal à l'aise. Cette question, pour moi, dépasse le carde de la transidentité, elle vaut aussi en cas d'attirance non attendue/désirée par un.e homo ou par une personne du sexe convoité mais pas du tout dans nos critère (j'ai lu mout message sur ce forum de madz dégouté par l'attirance qu'elle suscitaient de la part d'homme qu'elles n'envisageaient en rien comme potentiel amant/amoureux).
Je comprends la crainte également même si je ne suis pas exactement dans la situation (je ne me défini pas comme trans mais comme "pas très cis") et ayant un schema d'abandon, je sais le dilemne que ça représente de devoir faire une "révélation" sur un sujet sensible pour soi et aussi porteur de préjugés sociaux.

En fait, j'aurais du dire dans mes messages précédents que certaines pensées sont transphobes plutôt que de dire "c'est transphobe" parce qu'apparemment, ce qui a été retenu c'est que je disais "puisque vous dites/faites cela, vous êtes transphobe" et de toutes évidences il y a un blocage qui a été créé.
Personnellement, je pense que ça fait peu de différence puisqu'on est pas draccord sur le qualificatif de transphobie, notamment parce que le point discuté dépasse la question des personnes trans. Comme d'autres l'ont dit avant moi, se pose le même problème dans le cadre d'une personne hétérosexuelle qui refuse une relation sexuelle avec une personne homosexuelle alors qu'elles s'entendent bien etc.

Edit: Ah oui, @Olduvaï vient de me le rappeler: ce qu'il faut aussi et surtout c'est déconstruire l'idée que si une personne à l'apparence masculine (et donc qu'on avait considéré comme étant "homme") se révèle être trans, ne pas se dire "Ah, je viens d'être trompé.e par cette personne. Comment a-t-elle osé me cacher la vérité" alors que... En fait, la personne trans n'a rien caché du tout:dunno:
Bah là encore, pas totalement d'accord mais c'est tellement situation dépend que généralisée me parait un chouilla délicat.

@ArsinoéePour moi, le refus de principe (que je perçois en gros quand des personnes disent qu'elles ne pourraient pas envisager une relation amoureuse/sexuelle avec des personnes trans à cause des organes génitaux) est à déconstruire tout simplement parce qu'il dénote :
- d'une fantasme sur nos corps et nos manières de les utiliser, qui ne sont pas du tout juste définis par le sexe. C'est juste beaucoup de méconnaissance de la part de personne cis qui ne fréquentent pas de personne trans et voient en gros un mec à vulve/une meuf a pénis. Sauf que non.
Même chose quand on parle de trans opéré/pas opéré. Nos corps sont trans. Ça se voit dans tous les cas.

Ce refus de principe il est totalement déconnecté de la réalité dans le sens où la plupart des gens intéressés par des personnes trans sont cis et hétéro en fait. Le rejet vient plus tard, au moment où le corps est ''decouvert'' ou le sujet évoqué. Donc en fait souvent les gens disent ça, et se convainquent de ça, alors qu'ils n'ont aucune idée de comment iels reagiraient après être tombé sous le charme de quelqu'un qui s'avère être trans.
Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas avoir de préférence. Ni de conviction s là dessus. Ni qu'il faut forcément en changer. Mais est ce que c'est vraiment utile d'aborder le sujet aussi régulièrement entre personnes cis en charriant autant de préjugés qui sont écoutés et repris ?
Difficile de répondre parce que je ne suis pas totalement d'accord avec ton premier paragraphe tout en étant quand même d'accord avec, et je suis idem, globalement d'accord avec ton 2ème paragraphe.
Je ne suis pas d'accord sur la partie fanstame du corps de l'autre et de comment les utiliser dans le sens où j'ai plus l'impression a la lecture des message que ce n'était pas ce que pouvait faire la personne trans dans le cardre d'une relation sexuelle qui coince que ce qu'on (personne cis, je m'inclu dedans même si c'est pas totalement le cas mais bon, c'est déjà assez compliqué comme ça) va faire nous avec l'aurte et notamment son sexe dans le cadre d'une relation sexuelle.

Quelque part, j'ai l'impression depuis des pages qu'il y a surtout un très gros malentendu parce qu'on parle de la même chose sans parler de la même chose ou alors à des niveaux différents.
Ce qui rend la discussion encore plus difficile c'est que oui, évidemment, "dans la vraie vie vrai" c'est beaucoup plus complexe que ça et qu'une relation avec quelqu'un quelque soit son genre ou son sexe c'est pas que du sexe, quand bien même le sexe serait important dans une relation pour ceuce pour qui c'est le cas.

Je suis de celles qui disent que je n'aurait pas/je n'ai pas envie/je ne suis pas attiré par une relation sexuelle avec une vulve (quelque soit la personne qui la porte) pas parce que j'aurai "peur" ou je ne sais comment dire de ce que pourrait faire la personne a vulve mais parce que moi, je sais pas quoi en faire, je ne peux pas investir une vulve sexuellement, je suis comme une poule devant un couteau (et oui, je sais, c'est bizarre vu que j'en ai une et que je m'en sers). Et je n'envisage pas une relation sexuelle en sens unique "je reçois sans rien donner", hors, je suis incapable de donner (et comme en plus, les bisous, c'est pas mon truc, ça limite quand même vachement les trucs à faire) a une vulve. Il y a aussi le paramètre que je personnellement, dans ma pratique du sexe, le pénis de mon compagnon est très très investit par moi-même, nos rapports se concentrent sur la pénétration + stimulation du clito par vibro parce que c'est la seule façon pour moi d'avoir un rapport satisfaisant (les préliminaire m'emmerdent profondément). Je pense que je suis loin d'être la seule qui soit dans ce cas et c'est aussi, ce qui peut expliquer que a priori, ça nous parait très improbable d'avoir une relation avec quelqu'un qui n'a pas "le bon sexe".
Je suis toutefois, totalement d'accord avec le fait que dans la "vraie vie vraie", une rencontre peut faire que tout change et que tout devient facile. C'est une possibilité et c'est nécessaire de le dire. Il me semble tout aussi nécessaire de dire que ça peut aussi ne pas être le cas et que ça ne fait de personne "le méchant de l'histoire".

PS : ce message est très long, je l'ai écrit en essayant au maximum de structurer ma pensée mais le résultat n'est peut-être pas à la hauteur de mes espérance, donc si un point chiffonne, demandez-moi de reformuler/préciser.
 
S

Sadala

Guest
@Arsinoée
Merci pour ton message, je partage beaucoup de tes opinions et tu exprimes mieux que moi ce que je voulais dire, parce que quand je lis certaines réactions à mes messages (cf plus haut) j'ai l'impression d'être dans une autre dimension.
 
13 Janvier 2011
4 351
39 775
5 664
toute cette vision de menace (parce qu'à la lecture de certains messages c'est exactement ça qui ressort en fait)
Cette sensation de menace est largement alimentée par tes posts et ceux du même genre, en fait.

En tordant la vision du consentement sexuel pour y poser soit des conditions (si...) soit des conséquences négatives. Et c'est pas en écrivant 10 fois "personne n'est forcé à rien" que ça change ça : les gens savent lire, si on dit ça mais que 3 phrases plus loin on implique que "refuser c'est transphobe", alors on met une conséquence au refus et on sort du "non c'est non, point", oui, ça met au mieux mal à l'aise (c'est mon cas), au pire ça peut faire franchement peur.

C'était sensé être un acquis du féminisme, le consentement, si ce n'est pas dans la société entière, au moins au sein des cercles féministes. Mais en fait sur ce fil les lesbiennes ont droit à une petite étoile sur le tract "non c'est non" visiblement.

Alors il est pas du tout dit "forcez-vous" ni "on va vous forcez", c'est pas du tout ça le propos, bien sûr (et personne n'a dit ça) mais il y a insidieusement l'idée que refuser c'est mal, parce que c'est transphobe. En plus de transformer le refus à des relations sexuelles en valeur morale (c'est transphobe = tu es une mauvaise personne) ça s'accompagne d'une culpabilisation insidieuse car refuser = c'est transphobe = la transphobie tue.

La question du consentement des principales concernées est évacuée tellement vite avec de fausses affirmations (qu'importe le caps lock) que ça interroge, surtout quand je lis ça :
Si en fait, le sujet c'est les préjugés envers les personnes trans.
On parle d'une catégorie (des lesbiennes) et de la question de leur refus à avoir des relations sexuelles lorsque telle ou telle partie de l'anatomie est impliquée (un pénis).
Et donc les concernés c'est... les personnes trans et c'est tout? Sérieusement?

L'absence systématique de vision de la catégorie de personnes soumises à des conséquences si elles REFUSENT des relations sexuelles comme personnes "concernées" est assez révélatrice : hop, sous le tapis.

Donc non seulement le consentement est clairement à géographie variable pour certaines catégories de la population (les lesbiennes) mais en plus on sort de l'idée que sur la question des relations sexuelles, quand il y a un refus, les personnes concernées ne sont pas... les personnes (les lesbiennes) qui aimeraient refuser sans conditions ni conséquences impliquant que le refus soit une mauvaise chose :dunno: Les implications de ça sont pas sensées un peu "faire peur" à certaines? (et faire peur de manière général sur le concept de consentement).

J'ai pas l'impression que vous vous rendez compte de quel message vous envoyer au niveau du sujet du consentement et du refus en matière de relations sexuelles: s'étonner que ça soit pris comme "une menace" ou que des personnes puissent "avoir peur" (en l’occurrence des lesbiennes, puisque c'est le cas ici) alors que vous donnez des billes pour alimenter cette menace en expliquant à longueur de posts en quoi oui, leur consentement n'est pas comme celui des autres, en quoi leur refus est négatif avec des conséquences négatives, tout en les invisibilisant tout du long et en leur déniant une place de concernées, ça me laisse (au mieux) perplexe (et je pense que c'est le nœud de la discussion).
 

Zamo

I don't believe in humans (l'ECM compte pas !)
24 Mai 2019
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677
804
Bonjour ! Petite intervention rapide, je n'ai pas l'intention de participer au débat, je veux juste donner mon point de vue de personne concernée :)
Premièrement, petite remarque : je suis quand même étonné que les commentaires sur un sujet parlant de tatouages, de pop culture et des problématiques liées à une auteure, dérivent à ce point. Vous en êtes quand même arrivé.e.s à parler des parties intimes et de la vie sexuelle des personnes trans hein :lunette:

Et ensuite, je suis extrêmement mal à l'aise avec ma sexualité, précisément à cause de tous les principes qu'on nous répète. Quelles sont les caractéristiques d'un rapport sexuel, qu'il soit hétéro ou homo, quelles caractéristiques génitales correspondent à quel genre etc. C'est très difficile pour moi de déconstruire tout cela pour pouvoir ensuite vivre sereinement ma vie, dans un corps que la société attribue au genre opposé. Alors quand je vois ce genre de messages, disant que la déconstruction est inutile et toxique, rappelant tous les principes contre lesquels je lutte au quotidien, c'est très difficile. Je comprends très bien qu'au premier abord certaines choses puissent nous rebuter ou nous refroidir, c'est mon cas aussi. Mais je ne perds pas non plus de vue que ces choses-là me rebutent parce que je n'ai pas d'expérience à leur contact, et que si j'y suis de nouveau confronté dans un cadre différent (avec des sentiments forts par exemple) cela pourra très bien évoluer, et que dans le cas contraire il me faudra faire en sorte d'expliquer calmement à la personne en face de moi que ce n'est nullement de sa faute. Et que rien ne m'empêche de remettre ce rejet en question, aussi longtemps qu'il est nécessaire.

Edit : j'espère ne pas avoir été maladroit, je voulais juste partager mon point de vue, nullement blesser personne.
 
Dernière édition :

Kestrel

It always ends. That's what gives it value.
1 Octobre 2014
549
6 765
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34
Poudlard, tour ouest
Y'a un truc qui me met franchement mal à l'aise dans la tournure que prend le débat depuis déjà pas mal de pages... je vais essayer de mettre des mots dessus, j'espère ne pas être maladroite. :fleur:

Je trouve très intéressant d'interroger nos rapports au genre et au "corps sexuel" (je ne sais pas trop comment le formuler, mais je veux parler du fait d'avoir une attirance ou non pour certains attributs sexuels) et d'essayer de déconstruire tout ça pour aller vers plus d'acceptation des différences (et je parle bien d'acceptation, dans le sens d'avoir une réflexion sur la question et un discours inclusif, pas dans cette idée étrange qu'on devrait se "forcer" comme certain.e.s s'obstinent à le penser). Cependant, est-ce vraiment l'endroit pour le faire ? Une telle réflexion devrait se faire dans une discussion générale, pas en focalisant sur les personnes trans (@Olduvaï l'a bien dit, ça concerne finalement notre rapport aux corps en général, pas uniquement aux corps des personnes trans). Et encore moins lorsque la discussion se fait entre personne cisgenre. Il n'y a pas de dialogue là... vous ne trouvez pas ça un peu déshumanisant de discuter comme ça, entre personnes cisgenre, de votre rapport au corps de personnes trans qui, pour les rares qui essaient de s'insérer dans le débat, ne sont pas écouté.e.s et voient leurs propos déformés car lus sous le prisme d'une vision cis ?
De plus, nous sommes sur un topic qui parle de transphobie, dans lequel, en tant que personnes cis, nous devrions nous exprimer en tant qu'allié.e.s des personnes trans. Pas avoir une discussion sur les personnes trans...
Je pense que sur un topic dédié à la question du rapport aux corps, avec des bases claires (et surtout safe), la discussion pourrait être très intéressante. Là, elle me met juste mal à l'aise. Et finalement, pour moi on n'est pas loin des gars qui viennent faire du "not all men" sur des sujets qui ne les concernent pas. C'est humain de vouloir donner son avis sur la question en partant de soi, mais il faut faire attention sur certains sujets, car cette façon de vouloir donner son avis qu'on pense "neutre" revient souvent à tirer la couverture à soi et invisibiliser les personnes concernées...

Mon but n'est pas de m'en prendre à qui que ce soit, j'ai lu plusieurs messages intéressants et je comprends certaines craintes, mais je m'interroge vraiment sur la pertinence d'avoir cette discussion ici, et presque uniquement entre personnes cis...
 
M

Membre supprimé 350151

Guest
Alors quand je vois ce genre de messages, disant que la déconstruction est inutile et toxique

Je n'ai pas vu de tel message... Sauf si tu parles de message comme le mien qui précise que réclamer une justification à un refus est à la limite du toxique, auquel cas ce n'est pas du tout ce que je disais - et ce que d'autres disaient.

Se déconstruire n'est ni inutile ni toxique.

Réclamer des autres qu'ils le fassent quand ils refusent de faire du sexe (puisqu'il était question de ça), oui, pour ma part je trouve "toxique" de dire "vous pouvez refuser MAIS".

Je suis d'accord pour dire qu'il y a des idées à déconstruire sur les corps des gens, et sur l'idée qu'on associe le genre et les organes génitaux. Je ne suis pas d'accord quand on juge les gens à partir de leurs préférences alors que ça ne regarde qu'eux.
 
12 Juin 2018
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26
Et du coup, maintenant qu'on a convenu que c'était un malentendu, on peut arrêter de se reprocher des trucs qui ne voulaient pas être dits ?

Par ailleurs ça m'intrigue un peu qu'on associé à tout va transphobe = mauvaise personne. La plupart des gens sont transphobes, ma famille l'est, certains de mes collègues aussi et... ben on vit ensemble, on s'aime, on d'estime mutuellement pour tout un tas de raisons et je ne pense pas que ce sont de ''mauvaises personnes''. Transphobe n'est pas une insulte en fait. Je qualifie de transphobe les actes et propos qui, selon moi et selon ma communauté, nous portent préjudice au quotidien et font de nous des individus dans les droits ont moins de valeur et sont moins défendus que ceux des autres.

Quand je parle à des gens je suppose toujours qu'iels sont comme moi à la recherche de plus d'égalité pour tout le monde, et ce que je défend c'est un discours qui nous aiderait à atteindre la valeur standard que mérite toute personne dans tous les aspects de sa vie.

Il est possible que des gens ne souhaitent pas cette égalité, ou que leur méconnaissance du vécu des personnes discriminée s les empêche de comprendre en quoi iels participent à ces discriminations. Ça n'en fait pas de mauvaises personnes en soi et je ne l'ai jamais dit.
Du coup j'ai du mal à comprendre pourquoi ce racourci est fait sans arrêt ?

En tant que blanc je tiens sans doute parfois des propos tout à fait déplacés qui ont pour origine un racisme généralisé. Ça me paraîtrait extrêmement hors de propos de m'indigner qu'on me dise que je suis raciste/ai des propos racistes. Que je sois d'accord ou pas, l'essentiel est que je me pose la question, pas que je prétende apprendre aux personnes racisés ce qui leur fait sentir être des citoyens de seconde zone.


Et il me semble que des tas de sujet ont été évoqués depuis, qu'on a apporté beaucoup de nuances et de précisions, donc je comprend vraiment toujours pas pourquoi ça bloque sur ''refuser une relation sexuelle avec une personne trans c'est transphobes''
Si peu qu'il ait fallu des excuses, on en est plus à là en fait ?
 
M

Membre supprimé 350151

Guest
Je qualifie de transphobe les actes et propos qui, selon moi et selon ma communauté, nous portent préjudice au quotidien et font de nous des individus dans les droits ont moins de valeur et sont moins défendus que ceux des autres.

[...]

Il est possible que des gens ne souhaitent pas cette égalité, ou que leur méconnaissance du vécu des personnes discriminée s les empêche de comprendre en quoi iels participent à ces discriminations.


C'est "marrant" que tu parles de malentendu et que tu en rajoutes une couche derrière. On parlait de l'idée que "refuser du sexe en fonction des organes génitaux = transphobe".

Puisque tu es parti si loin, est-ce que tu peux continuer et m'expliquer en quoi des préférences personnelles vous portent spécifiquement préjudice, à vous et pas à d'autres qui peuvent se prendre des refus pour d'autres raisons ?

En quoi un refus de sexer est une discrimination ?

Je suis curieuse d'entendre la suite puisque tu as continué sur ça.
 
  • Big up !
Réactions : Cerna et Calinoursonne
16 Février 2009
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J'ai lu attentivement les messages. Et je suis extrêmement mal à l'aise.
La notion de double injonction évoquée par @Lady Stardust transparait dans tous les messages. Et c'est intéressant, car ce n'est pas les concerné.e.s qui l'évoquent (les interventions des concerné.e.s sont beaucoup plus nuancées), mais des allié.e.s..
Je partage intégralement l'avis de @Lady Stardust . Effectivement la conversation dévie et il n'est pas seulement questions des personnes trans , on parle de consentement, d'intimité et d'injonctions. Je suis vraiment désolée qu'on heurte les personnes concerné.e.s car au fond, ce qui intervient dans les derniers messages dépasse le sujet initial. C'est bien beau de prendre la parole en tant qu'allié.e.s, mais parler à la place des concerné.e.s en affirmant en plus que refuser un acte sexuel est transphobe (car OUI, c'est ce qui intervient plusieurs fois dans vos messages), cela ne peut pas rester sans réponse...


Merci de relever ça, parce que ça fait un moment que ça me démange... Comme je le dis dans mon post précédent, sur le fond je comprends les arguments, mais par moment ils sont amenés de façon tellement maladroite que ça brouille complètement le message et ça donne l'impression d'un mur infranchissable entre les différents points de vue. Je suis pourtant persuadée qu'au départ, tout le monde ici peut s'accorder sur le fait que la sexualité des personnes trans n'a pas à susciter plus de débats que celle de n'importe qui d'autre, et que tout le monde doit être libre de naviguer selon son bon vouloir dans les rapports de séduction*.

Franchement, que ces clivages soient alimentés (de façon involontaire, j'en suis sûre) par des personnes qui se présentent comme "alliées" je trouve que ça pose question effectivement*.

*edit
 
Dernière édition :

Querencia

ael - terminaison neutre (é-e)
24 Mai 2019
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Puisque tu es parti si loin, est-ce que tu peux continuer et m'expliquer en quoi des préférences personnelles vous portent spécifiquement préjudice, à vous et pas à d'autres qui peuvent se prendre des refus pour d'autres raisons ?

En quoi un refus de sexer est une discrimination ?

A ta demande encore de débat alors que ça a déjà été expliqué à plusieurs reprise :

De plus, nous sommes sur un topic qui parle de transphobie, dans lequel, en tant que personnes cis, nous devrions nous exprimer en tant qu'allié.e.s des personnes trans. Pas avoir une discussion sur les personnes trans...
Je pense que sur un topic dédié à la question du rapport aux corps, avec des bases claires (et surtout safe), la discussion pourrait être très intéressante. Là, elle me met juste mal à l'aise. Et finalement, pour moi on n'est pas loin des gars qui viennent faire du "not all men" sur des sujets qui ne les concernent pas. C'est humain de vouloir donner son avis sur la question en partant de soi, mais il faut faire attention sur certains sujets, car cette façon de vouloir donner son avis qu'on pense "neutre" revient souvent à tirer la couverture à soi et invisibiliser les personnes concernées...

Premièrement, petite remarque : je suis quand même étonné que les commentaires sur un sujet parlant de tatouages, de pop culture et des problématiques liées à une auteure, dérivent à ce point. Vous en êtes quand même arrivé.e.s à parler des parties intimes et de la vie sexuelle des personnes trans hein :lunette:

Rien que sur la dernière page.
 
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