Bilan de Septembre, Octobre !
Bon alors, je n'ai quasi rien vu en Septembre ... (Bon ok j'ai relaté Esprits criminels, c'est mon plaisir coupable) et entre la rentrée des classes et au taf, en plus de mes week end photo, j'ai pas franchement pu aller au ciné ou regarder des films.
Gros coups de coeur :

Petit bijou :
Mais j'ai tout de même avancé !
C'est ti-par, voici mon récap !
6. Un film avec un monstre
Thor Ragnarok 
Puisque Ragnarök détruit Asgard, je pense que ça colle pas mal non?
Bon, a noté quand même que j'avais un peu peur en y allant et j'ai été agréablement surprise. Ils ont enfin cassé la fine pellicule de perfection qui était autour de Thor et qui rendant le personnage profondément... Lisse et ennuyeux. Il reste toujours prévisible, mais lui comme Banner (Hulk) et Loki sont un peu plus drôles et moins sérieux. Marvel a décidé de mettre un peu d'humour dans chacun des personnages. Ca relève le tout, même si l'histoire n'est pas transcendante. On notera une chouette apparition de Dr Strange (qui met à mal Thor et ça fait du bien hahaha). Petite déception aussi quant au costume de bataille de leur nouvelle méchante à combattre
. Son costume m'a un peu trop fait penser au costume de Maléfique... Ca faisait un peu recyclé...

Même si je sais que c'est adapté du comics, j'ai pas pu m'empêcher d'y penser !
22. Un court métrage
Children, Paul Mas
Il était tard et je regardais ARTE chez ma mère et je suis tombée sur une émission (circuit court) qui diffusait plein de court métrage super intéressant. Il y en a un qui m'a vraiment marqué. Il était fait en animation de pâte à modeler. C'est généralement pas un esthétisme qui me plait, mais là, je sais pas, ça collait très bien avec le récit et les personnages.

C'est l'histoire d'un jeune garçon que vient voir une assistante sociale dans une pièce fermée. On comprend rapidement qu'il est coupable de quelque chose, mais pas vraiment quoi, même si on sent l'étau se resserrer. Et puis on sent ce jeune homme ne pas comprendre ce qu'il s'est passé, ne pas comprendre comment il a pu être violent, même s'il sait expliqué pourquoi il l'a été. Et puis ce temps en off où l'assistante sociale sort se fumer une clope (dans mon souvenir) et recevoir un coup de fil, un coup de fil qui change la donne du tout au tout. C'est le couperet qui tombe.
C'est une histoire extrêmement inhabituellement traitée, au cinéma plus mais en court métrage, je ne l'avais jamais vu. L'animation me fait penser à celle de ma vie de courgette, mais dans de tout autre coloris. Le personnage est à la fois adorable et attachant et détestable et incompréhensible. Il est aussi complexe que certains des patients que j'ai pu traiter en HP et c'est vraiment là où je lui accorde toute mon affection : il n'essaye pas de faire dans la simplicité, mais dans le réel.

Big up au plans aussi qui sont magnifiques !
24. Un film dont l’action se déroule sur 24 heures ou moins
Le sens de la fête
Je l'ai vu il y a quelques jours, et j'ai trouvé que c'était une bonne comédie. Quelques clichés et facilités de scénarios (l'amourette/ liaison entre le patron et l'employée, les deux perso qui se détestaient qui finissent par s'aimer, le photographe qui malmène son stagiaire etc), mais il y avait quelque chose de touchant dans la manière dont étaient dépend certains personnages et surtout la fatigue, la fatigue énorme du personnage principal. Bon le happy end m'a un peu saoulé. Mais la scène du mariage improvisé est très belle, les plans sont hyper beaux. Une jolie histoire à regarder un soir terne pour se redonner du punch.
26. Un film catastrophe
D’après une histoire vraie
Adapté du livre de Delphine de Vigan, je n'avais aucune attente et ... C'était tant mieux. Le film m'a paru fade et sans rythme. Plein de choses sont inintelligibles pour le spectateur : cette femme qui vient s'insinuer dans la vie de l'écrivaine, les scènes à huit clos dans la maison de campagne - rêve ou réalité? Ne rêve t-elle pas cette femme que personne ne rencontre pour se dédouaner de toutes ces choses qu'elle ne souhaite plus faire ?

Le film m'a paru sans vraiment commencer, et il m'a paru ne pas vraiment finir. Une parenthèse incompréhensible qui aurait pu être un film catastrophe, presque un thriller angoissant sur l'appropriation et la manipulation d'une autre personne. Mais non, c'était juste un film où je n'aurai pas dû aller.
Bon tant pis !
30. Un film dont l'acteur est aussi chanteur -
ici -
Sweeney Todd
Bon, je ne l'ai pas découvert, mais plutôt redécouvert ce soir, puisque je ne l'avais pas revu depuis sa sortie en 2008.
J'avais oublié à quel point il est sinistre et triste, (sanglant je m'en souvenait). J'ai redécouvert la superbe utilisation des couleurs par Tim Burton et ses costumiers qui ont fait un travail de FI-FOU. Elles - les couleurs- sont tellement représentatives de l'état d'esprit, l'âge ou le milieu social de chaque personnage du film. C'est effrayant et sombre. Il est parfait ce film. J'avais aussi oublié les litres de milkshake à la framboise qui se déverse tout au long du film en guise de faux sang, surtout dans la scène finale avec le couple de réuni. Mais là aussi, le directeur de photographe a fait un putain de boulot titanesque et superbe. On se croirait régulièrement dans un tableau.
Bref, j'avais oublié, mais il était bien beau ce film. Hein
@Léona B. ? Il me semble qu'à l'époque on avait été le voir ensemble au ciné !
J'en sui pour un moment à chanter "But there no place like London... "
50. Fais-toi plaiz, choisis le critère !
Catastrophique :
Il a déjà tes yeux
Je vous renvoie à la critique de
@Léona B. avec qui j'ai été le voir et dont je partage l'avis !
75. Un film sur un anti-héros
Au revoir là haut (aussi poétique)
J'ai bien failli le mettre en numéro 50 avec le titre poétique !
Sans aucun doute l'une de mes pépites de l'année !

Au revoir là haut est un film vrai, touchant, terrible, drôle, magique, magnifique, dur et déroutant.
On se trouve ici avec un vrai anti héro : il n'est pas séduisant : c'est une gueule cassée au retour de la guerre (pourtant la délicatesse de Dupontel est dans le fait que jamais cela n'est montré mais que suggéré dans 2 scènes, dont une d'une puissance magistrale); il est amoral : il fait payer les villes en vendant sous un faux nom des bâtiments aux morts pour la guerre... qui ne seront jamais livré; il n'est pas sain : drogué, légèrement fou et complètement hors réalité.
Ce personnage d'Edouard est fantasque. Artiste dessinateur avant de partir au front, il devient drogué à la morphine à son retour de la guerre, la gueule en vrac. Il décide au bout d'un moment de dessiner sa vie au travers de masque qui lui permettent de camoufler son vrai visage. Ils sont tous aussi beaux, qu'impressionnants, poétiques ou tristes. Comme ce masque qu'il fait sourire ou badder selon l'humeur. Alors ils créent des spectacles démesurés où ils accusent en grande beauté les profiteurs de la guerre, continuant de faire vivre l'horreur à laquelle il a été confronté et qu'il récuse. Et puis ces deux masques; ces masques qui veulent tous dire. Celui de sa propre identité, comme s'il récupérait qui il était, jadis, et celui du final, celui qui lui permet de faire le grand saut..
Non, ce film est une beauté. Courrez y !

Il faut le voir dans une salle sombre de cinéma, sans quoi, il perd de sens.
82. Un film où le titre est une phrase avec sujet verbe et complément
Ce qui nous lie
Mais quel bonheur ce film ! J'avais pourtant peur du sujet : l'héritage après le décès d'un parent et l'idée de savoir ce qui lie chaque frères et soeur suite à ça. Si on en vient à comprendre rapidement ce qui lie chaque personnage à un autre (malgré les zones d'ombres au fur et à mesure qui se révèlent délicatement, donnant un nouveau prisme de lecture) on ne voit aucune grosse ficelle se tirer. Le monde du vignoble, loin d'être facile, me parait francs, avec comme dans chaque milieu son lot de mesquinerie et de petites réflexions mal placées, notamment auprès d'une femme qui se positionne dans un milieu masculin. Les personnages sont complexes et fins, sont amené avec délicatesse, et Klapich fait des miracles de cadrage, de plans, plus photographique les uns que les autres.
Un petit bijou.
86. Un film avec des fantômes
Your name
Pour la petite histoire; ca faisait des semaiiiiines que mes collègues (des geeks entre Marvel & Animes, comme quoi je suis bien tombée ^^) de boulot m'en parlaient à chaque fois. "Ca va te plaire, c'est tout à fait ton genre. Il est vraiment beau en plus!" Soit. Le truc, c'est que plus on me pousse vers quelque chose, moins j'ai envie d'y aller !

Je me suis faite violence et ... ils me connaissent bien !
L'histoire est belle et le dessin fluide et agréable. Jusqu'à la moitié du film, je me suis dis qu'on avait typiquement les histoires de drama coréens (type
Secret Garden, que je regardai ado) où les personnages masculins et féminins se retrouvaient à échanger physiquement de corps de manière récurrente- avec tout se que ça implique. J'avoue que j'ai trouvé ça facile, mais vu que c'était joliment réalisé, je me suis laissée porter par l'histoire.
Et non ! Il y a un gros switch de scénario à la moitié du film dont j'aurai jamais pu me douter !
Bon ensuite la fin m'a un peu fait penser au très bon film "
La traversée du temps" ... Mais je n'en dirai pas plus !
En bref, un très beau animé avec de beaux retournements de situation jusqu'à la fin avec des thèmes souvent récurrents dans les animés/films/dramas asiatiques. Ca reste très bien traité, et ça tient en haleine, le tout avec une joli animation et BO
90. Un huis-clos
Les proies
Alors, Sofia Coppola, je l'aime beaucoup. J'avais vu Vingin Suicide il y a des années, et ça restait ma consécration en ce qui concerne son boulot, alors je suis allée voir Les Proies après plusieurs visionnage de la bande annonce, en me disant qu'elle s'était réinventée mais en gardant son amour pour des femmes en huit clos, en partant dans une dimension film à suspense et à la limite de l'horreur pour certaines scènes...
Et bien je suis retombée comme un soufflée : très vite. Au bout d'une trentaine de minutes, je me suis demandée combien de temps durait le film, ce qui avouons le, est plutôt mauvais signe.

Alors on traite bien des thématiques déjà abordées dans Virgin Suicide : l'ennui, les femmes, le huit clos, le cloisonnement avec le monde des hommes, la transgression... Mais tout dans le même rythme lent que dans le premier film !

Les quelques scènes "gores" qui ne le sont pas, soyons francs, sont très vite passées pour retourner dans la lenteur monotone de leur quotidien... Même perturbé par cet homme.
Donc globalement déçue pour deux raisons : une BA qui ne rendait pas DU TOUT l'ambiance du film, et une Sofia Coppola qui ne se réinvente pas. Sinon c'est globalement un bon film, mais un peu long tout de même.
J'arrive à 42 films sur 100... C'est très mal barré pour atteindre les 100 aha !
