Concernant les sources (et sur le sujet de la philo, pas sur la géopolitique

) : à partir de quel moment on peut tenter une pensée "originale", donc non sourcée ? (c'est là où se tourner vers l'art me semble une voie possible, la "philosophie" une autre voix puisqu'on reste dans le domaine de la réflexion..)
Je pense que si tu as l'impression qu'une question n'a pas (ou mal) été abordée, et que tu es convaincue du bien fondé du questionnement ou de sa logique, tu peux tenter.
J'ai parfois un peu la même attitude que toi sur la manière d'aborder certaines questions : si je ressens un certain malaise quand survient un événement/une question, je vais essayer de rechercher pourquoi je ressens ce malaise, et effectivement ça peut amener certaines questions qui parfois n'ont pas été abordées suffisamment, y compris par des spécialistes.
(rapide exemple imaginaire : une statistique vous dit que vous avez X% de gens qui ne font pas complètement leur travail. Vous pourriez être tenté•e•s de penser que tous parmi ces X% ne sont pas sérieux, mais en fait vous ne savez pas pourquoi ils ne le font pas -- quelle est le % de glandeurs, de malades, de retards à cause d'une surcharge de travail imprévue ?
Mettre tout le monde dans le même sac avec une statistique globale est dangereux à partir du moment où on ne cherche pas à savoir pourquoi on obtient un résultat, et s'il n'y aurait pas plusieurs situations différentes qui amèneraient malgré tout à la même conclusion).
Donc même des sources officielles peuvent laisser des vides qu'on peut utiliser et questionner (à condition qu'on les trouve).
Donc le fait d'identifier et de questionner ces vides, se poser la question "pourquoi"/"comment" à des choses notamment qui ne semblent pas (trop) remises en question, peut aussi amener des pensées "originales".
e mon côté je me sens frustrée par le fait de résumer au max mon propos (et donc de faire face à des réactions telles que "tu fais des raccourcis énormes" ou "mais ça n'a aucun rapport!"). Et si je développe, c'est trop long (et je suis d'accord avec vous, c'est beaucoup trop long

).
Effectivement, développer est toujours nécessaire (répondre à la question "pourquoi on dit/pense cela"), mais on peut essayer d'aller aux points qui nous semblent importants.
On peut donner un exemple (donc une situation avec certains détails - qui quoi quand où combien...), mais suffisamment court et clair. Un exemple suffit, en général.
Pour les spoilers de partout, je peux comprendre, car on a l'impression dans le fil de pensée que tout est lié et que donc les digressions sont obligatoires.
En fait c'est pas forcément vrai.
A chaque spoiler, on peut se demander "est-ce que c'est vraiment absolument nécessaire, sachant que les personnes qui me lisent ne veulent pas trop lire non plus?" // "est-ce que les personnes vont quand-même comprendre le fond de mon message si je mets pas ce spoiler?". Si la réponse est "oui", alors pas de spoiler/digression.
Moi, ce qui m'a aidée, c'est d'apprendre à écrire avec des paragraphes (en sautant une ligne, etc...) car avant j'écrivais tout le temps de gros blocs, et un jour on m'a fait la remarque que c'était super dur à lire. Du coup j'ai fait des efforts de ce côté.
Un paragraphe = 1 seule idée (deux idées grand max si elles sont très liées).
Autre idée = voir comment on fait des résumés de textes (pour faire la différence entre ce qui est indispensable à la compréhension d'une idée [cad si on enlève, on peut pas comprendre], et les détails qui sont superflus pour la compréhension de l'idée de fond [cad si on les enlève, on comprend toujours le fond de l'idée]).
Dans un résumé, en général, on considère qu'il faut entre 20 et 25% du texte original.
ma question sur "la justesse de nos actions",
Je dirais "rester fidèle à ses valeurs". Après, la "justesse" est une valeur morale, donc c'est difficile à mesurer. Ce qui semble juste pour une personne peut ne pas l'être pour une autre.
Après, je pourrais proposer qu'une manière de mesurer la justesse d'une action est de voir quel effet ça produit autour de nous, est-ce que ça produit plus de mal que de bien, etc...
Je saurais pas trop quoi dire de plus, hormis le fait que je suis d'accord avec le post de la page précédente de Camility Jane, car ça rentre pleinement dans ma conception de ce qui est "juste", il faut rester ouverte d'esprit et accepter que certaines personnes puissent être touchées par certaines choses/certains sujets qui nous semblent pourtant anodines.
Même si on ne pourra pas savoir ce que ça fait au quotidien, je pense qu'à partir du moment où on prend connaissance de ce genre d'informations chez quelqu'un, c'est à nous de nous adapter si on veut avoir une discussion apaisée (parce qu'une personne émotionnellement touchée par quelque chose sera beaucoup moins en capacité de prendre sur elle, qu'une personne non-touchée émotionnellement, donc de mon point de vue, c'est à la personne la moins touchée de s'adapter).
Se dire "ok, je comprends pas trop pourquoi cette personne est touchée, mais je vais quand-même intégrer cette information et adapter mon discours (et si possible je vais essayer de comprendre pourquoi ça la fait réagir aussi vivement - car si je comprends pas pourquoi ça lui fait ça, moi je pourrai pas adapter mon discours ou savoir quoi dire et ne pas dire)".
Parfois ça marchera pas car la personne en question sera trop sensible et ne pourra pas accepter certaines nuances dans le discours. Tant pis, c'est comme ça, et dans ce genre de situation, mieux vaut ne pas insister et se recentrer sur un autre point qui fait moins mal. On peut pas forcément discuter de tout, de n'importe quelle manière, avec tout le monde. Tout le monde a une ligne rouge.
C'est aussi quelque chose à respecter, car c'est très désagréable pour tout le monde d'avoir peur de la réaction de quelqu'un, et donc d'avoir peur de s'exprimer par anticipation à cause de ça. (je connais ça très bien, moi aussi, et je pense qu'on est beaucoup à avoir ressenti ça - si ce n'est tout le monde).
Un exemple d'acte "juste"/"pas juste" : "je fais ça pour ton bien", ça peut se produire dans plein de situations, où on doit juger si les conséquences finales seront positives et respectueuses des autres, ou non.
- Si on le fait à un enfant qui veut manger que des steak frites tous les jours, tant pis si l'enfant l'accueille mal, on est obligé•e en tant que parent à bien nourrir ses enfants car ils ne sont pas suffisamment autonomes et conscients de l'importance de l'équilibre alimentaire. Donner à des enfants uniquement ce qu'ils veulent manger, c'est malheureusement une forme (indirecte) de négligence (même si je sais à quel point c'est dur parfois de faire accepter quelque chose à des enfants).
Ca peut sembler injuste pour l'enfant sur le coup, mais sur le long terme, ça sera une décision juste.
- Si on dit "je fais ça pour ton bien" à une personne bourrée à qui on prend les clés de voiture, c'est aussi parce que la personne n'est plus en capacité de décider clairement.
- Par contre, si ça concerne une personne qui est consciente de ce qu'elle fait et de ce qu'elle veut, "je fais ça pour ton bien" se transforme bien souvent en "je fais ça pour MON bien" et devient un acte égocentrique. (exemple : empêcher une personne de faire les études ou le travail qu'il/elle veut). On aura l'impression que la décision est juste, mais la personne à qui on aura fait ça risque fort de nous en vouloir pendant longtemps car nos actes étaient plus marqués par une motivation uniquement personnelle, sans tenir compte des sentiments et des aspirations de l'autre alors qu'elle était en pleine capacité de ses moyens.
Bon comme à mon habitude, moi aussi j'écris des pavés, j'espère que j'aurais pas été trop vague et que j'ai répondu aux bonnes questions.