Hey,
@Sweet_cookie , je t'envoie de la bonne vibe !
Pour revenir sur le sujet du rapport à la maternité, je n'ai jamais vraiment eu de désir d'enfant.
Je pense même avoir été child free (sans poser de nom dessus en fait) pendant des années.
Il y a quatre ans, j'ai rencontré un homme qui m'a fait comprendre pour la première fois de ma vie que je pouvais être en couple avec une personne bienveillante, et qui ne me ferait pas de mal.
Deux ans plus tard, l'envie est née, je ne sais plus vraiment comment, mais en plaisantant sur le sujet, en en parlant de temps en temps, puis cette envie s'est ancrée petit à petit dans nos têtes.
Je ne me suis jamais sentie prête pour avoir un enfant. Jamais.
Mon avis, c'est qu'on est jamais prêt à être parent, que c'est quelque chose qui s'apprend une fois dedans.
Je pense aussi qu'à partir du moment où on commence à se poser des questions, se demander si c'est le bon moment, si on va pouvoir accueillir un nouvel être humain dans de bonnes conditions, dans quel ordre faire les choses, etc, c'est qu'on est une personne responsable et capable de se remettre en question DONC de s'améliorer, et rien que ça me donne envie de vous dire : les meufs, selon moi vous me paraissez être de chouettes personnes, donc votre enfant, il aura de la chance :-)
Il y a trois ans, j'ai fait une fausse couche. Et ça a été la claque la plus grosse de ma vie, parce que j'ai été extrêmement mal entourée par le milieu médical, et aussi par mes proches qui m'ont dit "Hé, la machine fonctionne au moins !" "ça arrive à toutes les femmes", "Oh ben dans un mois tu seras de nouveau enceinte !", bref, tout ce qu'on ne veut pas entendre.
Suite à ça, j'ai fait une série de choix de vie pour me réapproprier mon corps, ma tête, tout.
Je me suis séparée un an plus tard de mon conjoint, on avait pris des chemins trop différents même s'il y avait beaucoup d'amour entre nous.
J'ai commencé une formation dans un milieu qui m'avait toujours attiré, j'ai voyagé, bref, j'ai fait ma vie, et plus jamais je n'ai eu de désir d'enfant.
Je sentais que ça n'était pas fait pour moi en fait, et je vivais ça de manière tout à fait sereine, pas amère, juste, je sentais que ce n'était pas pour moi, qu'il y avait déjà trop de monde sur Terre (je me disais que j'adopterais éventuellement plus tard, vers les 40 ans).
Et puis j'ai rencontré un barbu, une belle personne, un bel humain, humaniste, altruiste, généreux, qui, comme moi, n'avait pas de désir enfant et trouvait qu'on était trop nombreux sur notre jolie planète.
Et après quelques mois de relation seulement (je dis seulement parce que je suis la première étonnée que ma vision des choses - j'ai presque envie de dire "mes convictions" ait été tellement bouleversée en si peu de temps), en apprenant à nous connaître, à nous faire confiance, et parce qu'on a tous les deux les mêmes valeurs, les mêmes visions de la vie, on a eu très envie de mettre un enfant au monde pour pouvoir l'élever dans les mêmes valeurs, et faire fleurir le beau et le bon (parce que ça manque dans notre monde).
On a commencé à se dire que si on faisait un enfant qui deviendrait quelqu'un de bien, il aurait une bonne influence sur son entourage. Il ferait peut être un jour des enfants avec quelqu'un.e qui deviendraient de belles personnes. Et ainsi de suite.
On abandonne pas non plus l'idée d'adopter un enfant, parce que ça nous paraît être un acte d'amour ET un acte responsable.
Mais on a aussi envie d'essayer d'avoir un enfant de manière "naturelle", une sorte de mix entre lui et moi, quoi.
Tout ça pour dire que je m'imagine aussi être maman d'un enfant, pas d'un bébé, en fait (c'est chelou dit comme ça, ahah), mais je me vois déjà avoir des discussions avec lui, parler de la vie, de l'école, de l'amour, des animaux, de la nature, du partage, de ce qui rend la vie jolie.
Je décide de faire un enfant pour en faire une belle personne (tenter, en tous cas), pas pour combler un désir de maternité (qui n'existe pas vraiment).
V'voyez ? :-)
Des bisous à vous toutes !