@Pantoufle : je crois sincèrement être quelqu'un d'émotionnellement faible. Je veux dire, j'ai beaucoup de démons, de peurs et de problèmes à ce niveau-là (phobie de l'abandon, hyper-attachement à mon copain, etc...). Je suis quelqu'un de très angoissé, et c'est très difficile (voire quasi-impossible parfois) pour moi de relativiser et de me calmer. J'en viens parfois à faire des crises de panique ou d'angoisse. Et je somatise beaucoup. Beaucoup.
Si quelque chose ou quelqu'un titille cette partie sensible de moi, volontairement ou pas, je peux tomber très bas et c'est comme je disais très dur pour moi de reprendre pied. Je ne suis plus capable de rien, tout me fait peur quand je suis comme ça (même aller chercher le pain...). Et ça me fait aussi un peu peur parce que maintenant, j'ai une fille et qu'elle compte sur moi. Je ne peux pas la laisser tomber ! Je ne peux pas rester prostrée dans mon canapé à pleurer pendant des heures. Je ne peux pas rester sans manger pendant des jours, à me tordre de douleur parce que mes angoisses me causent des diarrhées/des migraines/des douleurs abdominales horribles/que sais-je. Je ne PEUX pas et pourtant je sais que dans ces moments-là, je n'ai plus le contrôle. Heureusement, ça n'arrive pas souvent !
Ce qui me rassure beaucoup, c'est que mon copain est très présent, très investi. Il me soulage beaucoup quand il voit que ça ne va pas du tout, il ne minimalise jamais mon état. Il ne comprend pas pourquoi je suis comme ça, mais il respecte. Et il fait ce qu'il peut pour me rassurer et prendre les choses en main en attendant que tout revienne à la normale. Ce qui me fait du bien aussi, c'est ma belle-famille. Hier soir, on était chez mon BP, avec ma BS. J'étais fatiguée et j'appréhendais d'être toute seule pour la première fois avec le bébé toute la journée. Du coup j'ai pleuré un peu. Mon mec m'a consolée, rassurée, fait rire. Et mon BP m'a tout de suite dit : "je bosse à 30 min de chez vous, s'il y a la MOINDRE chose qui ne va pas, tu m'appelles et je viens. Ok ? T'as mon numéro ? A., donne-lui mon numéro. Tu m'appelles, hein, si t'as besoin, s'il y a quelque chose, si ça ne va pas, et je viens...". Je ne le ferai pas, mais je sens soutenue. Ma BS m'a vue quand je n'allais pas bien du tout après la naissance, et elle ne m'a jamais jugée non plus. Elle me rassurait, m'encourageait, compatissait. Et elle nous a proposé son aide aussi, de faire du baby-sitting de temps en temps si on sature, etc. Je ne pense pas non plus qu'on fera beaucoup appel à elle, mais savoir, juste savoir, qu'on est soutenu, écouté, ça fait un bien fou... Et ça calme mes angoisses, moi qui crains si fort de ne pas être comprise, aimée, soutenue, entourée...
Je pense que lorsqu'on se sait fragile parfois, physiquement ou mentalement, prêt à craquer, il faut s'entourer.