Je pense que le problème est là. Je ne suis absolument pas d'accord pour dire que TOUT ce qui parle du corps des femmes est politique.Par contre quant à la tokophobie... Non, vraiment pas d'accord. Le corps des femmes est une question politique, c'est pas juste une question de choix, de dégoût personnel (non influencé par la société) ou autre.
Déjà, toute personne enceinte n'est pas une femme, même si c'est très minoritaire. Ensuite, c'est bien ça le truc : ce n'est pas le corps des *femmes* enceintes qui me perturbe, mais le concept de grossesse en lui-même. Comme je le disais sur un précédent post, ça me paraît étrange, comme quelque chose d'ancien qui surgit dans un monde où pourtant on a beaucoup robotisé/délégué le travail. C'est personnel, mais ce n'est pas une attaque envers les femmes enceintes, et je ne comprends pas qu'on puisse le voir comme tel
Petite, je suis tombée sur des photos de ma mère enceinte en maillot de bain 2 pièces, enceinte de jumeaux en plus donc ventre imposant...je n'avais jamais vu de femme enceinte avant, et oui, ça m'avait paru vraiment étrange, très différent de ma mère "habituelle". Et cette impression n'est jamais vraiment partie, en fait. En quoi c'est grave de dire ça ?
Je n'ai rien revendiqué, à ma connaissance. Et jamais parlé de dégoût.Et revendiquer un dégoût du corps des femmes enceintes, je suis désolée mais oui c'est problématique et anti féministe,
J'imagine que je ne réfléchis pas, alorsje vois pas en quoi c'est de la condescendance de ma part quand on réfléchit deux secondes à la signification profonde que ça a.
Je pense personnellement que tu y accordes une signification qui extrapole complètement mon ressenti et mes propos.
Mais justement hein. Je ne vilipende personne, et je ne vais pas voir dans la rue des femmes enceintes pour leur dire que leur ventre me met mal à l'aise !Mais qu'on soit d'accord, l'essentiel c'est de s'en rendre compte et de chercher à prendre un peu de recul au lieu de brandir ça comme un étendard (ce que j'ai vu parfois).
De même que moi j'aime pas forcément les poils sur mon corps de femme (ou celui des autres), ça me dérange, mais je sais très bien aussi que c'est un enjeu féministe d'accepter nos corps tels qu'ils sont et d'essayer de m'y habituer. Ou tout du moins, de ne pas vilipender les corps de celles qui font le choix de ne pas s'épiler, c'est juste le minimum.
Par ailleurs la comparaison avec les poils me paraît assez légère...une grossesse c'est très particulier comme truc, ça change plein de trucs dans et sur le corps, on peut en mourir, bref, c'est vraiment quelque chose de plus spécial que des poils. Ça me semble normal de ne pas forcément considérer ça comme anodin.
Question de point de vue. Moi aussi, je trouve que certaines choses ne sont pas entendables pour vous ici alors qu'elles sont parfaitement logiques pour moi, et ça m'interpelle aussi.Mais on dirait que sur ce sujet-là c'est pas entendable et ça m'interpelle
Nouveau round pour l'argument de la mauvaise féministe.@Alpha ça te dérange peut être pas qu'on exclue des femmes du tribunal sans raison (le bébé ne faisait pas de bruit)) parce que ça ne te concerne pas.
Je lirais le reste plus en détail demain mais franchement, ça fait mal au cul de lire ça sur un forum féministe.
Encore une fois, le problème n'est pas la mère mais le bébé. Oui, ça peut exclure la mère. Ça peut exclure le père, l'oncle, ou la grand-mère, aussi.
Je trouve ça dingue de ne pas pouvoir dire qu'il y a des endroits inappropriés pour les bébés, et donc que oui, si mère et bébé sont indissociables, ça veut dire que la mère doit s'en passer quelques temps...
Vous vous focalisez sur la mère parce que c'est l'exemple de l'article (et je répète au cas où, on est TOUTES d'accord pour dire que si le tribunal a accepté le bébé, il aurait dû accepter l'allaitement), mais ça inclut en réalité tout adulte qui a la charge du bébé, et je trouve ça incroyable comme effet tunnel.
Ce qui est quand même fort de café, et ça vaut pour toi comme pour @just_in_case, c'est que je n'ai jamais employé le mot "dégoût". Dans mon post d'hier où je parle du fait que la grossesse me met très mal à l'aise, je dis...exactement ça. Que ça me met très mal à l'aise. J'ai délibérément évité d'utiliser le mot "dégoût", déjà parce que ce n'est pas ce que je ressens, mais aussi parce que c'est un mot fort, et ce n'est pas agréable pour les personnes enceintes de lire ça.@Alpha Je suis pas du tout d'accord avec cette idée de "chacun ses goûts", on parle du corps des autres, là, pas de si on préfère les yaourts au chocolat ou à la vanille. On ne contrôle pas ce qu'on ressent mais en revanche ce qu'on choisit d'exprimer c'est à 100% de notre responsabilité. Prendre une posture individualiste là-dessus c'est vraiment esquiver une grosse partie du sujet. Et oui, une réaction de dégoût, ça se travaille et ça peut se déconstruire.
J'ai justement fait l'effort de prendre des pincettes, parce que c'est normal de le faire. Je te signale que c'est @Kettricken qui a parlé d'être "révulsée", hein, pas moi. Et c'est vous qui parlez de tokophobie, je n'ai jamais dit que je l'étais. Je n'ai pas peur, je ne suis pas dégoûtée : je suis mal à l'aise.
Ce serait bien d'arrêter de me faire dire ce que je n'ai pas dit, aussi.
Et sinon petit aparté, mais si, on a tous et toutes des préférences sur le corps des autres. "J'aime les yeux bleus", "j'adore les bruns"...que ça puisse te choquer aussi d'entendre ça, je comprends, mais c'est un fait, la majorité des gens ont des préférences physiques. Ça ne veut pas dire qu'on exclut d'office les autres, ça veut dire qu'on remarque des choses chez les gens, oui, et qu'on en fait une appréciation bonne ou mauvaise.
En vrai ça peut toujours être un trouble, il suffit qu'il y ait une urgence et que tout le monde s'agite. Après je comprends ton point de vue hein, c'est juste que ça me paraît plus simple. Surtout que dans la majorité des hôpitaux où je suis passée, ce sont des chambres doubles...la galère. Au cas où, on met la même règle partout...@Alpha Je comprends ton opinion mais je continue de penser qu'on devrait classer les services en deux catégories, ceux où les enfants peuvent représenter un trouble et ceux où ça ne changerait rien.
On en revient toujours à la même chose : un enfant calme ne dérange personne. Mais tu ne vas pas me dire que tous les enfants sont calmes ? Que tous les enfants sont prévisibles ?Franchement, je comprends pas du tout l'idée d'exclure les enfants des visites q l'hôpital
Je répète ça que j'ai dit plus haut : au cas où, la règle est la même pour tout le monde.
Idem.c'est toi qui n'est pas objective en pensant qu'un bébé va forcément déranger l'audience.
Mais nom de Dieu, il faut que je le répète combien de fois ???quant au fait que la place du bébé n'était pas au tribunal, le tribunal n'était manifestement pas de ton avis. Le soucis ici était l'allaitement.
Si on accepte la présence d'un bébé, on doit accepter l'allaitement, c'est logique.
Une fois que ça c'est dit, est-ce que j'ai le droit de faire une réflexion plus globale sur les lieux où on accepte la présence d'un bébé ? Qu'on soit d'accord ou pas sur ce sujet, est-ce qu'on peut acter qu'on est d'accord sur cette histoire de mère sortie du tribunal uniquement pour allaitement, et discuter plus large ?
Mon Dieu mais bien sûr que je ne suis pas sérieuse...le concept ridicule des hormones de grossesse qui noieraient le cerveau des femmes, ça tu vois pour moi, c'est féministe et politique.DP mais alors là... Déso ta "blagounette" de fin ne passe pas du tout @Alpha , et j'espère que tu n'es pas sérieuse
Mais comme tu as cru bon de préciser que tu pouvais faire deux choses à la fois en allaitant, un peu comme si en n'étant pas d'accord avec toi, on se transformait en sales mascus misogynes, j'ai choisi de considérer que tu faisais de l'ironie, et de faire pareil.
Et on n'est pas d'accord. Et ça ne fait pas de moi une mauvaise féministe ou toi une meilleure.Glissons un peu de politique là-dedans, parce que visiblement c'est le cœur du problème et ça tape là où ça fait mal (et là où ça manque) : on est présentement en train de débattre (sur un forum féministe) de si les femmes allaitantes peuvent être présentes dans un tribunal.
Je suis une femme allaitante, je suis donc concernée, et je ne trouve pas ça ok.
Et on n'est pas d'accord. Et ça ne fait pas de moi une mauvaise féministe ou toi une meilleure.On débat aussi de si on peut tranquillement se revendiquer tokophobe et féministe (c'est-à-dire, entre autres, tenir des propos comme quoi le corps des femmes enceintes / allaitantes est dégoûtant). Je suis concernée, c'est mon corps aussi, et je ne trouve pas ça ok.
Et au passage, encore une fois, en ce qui me concerne, je n'ai pas dit ni que ça me dégoûtait, ni que j'étais tokophobe.
Et si tu parlais au sens large des femmes qui le sont : puisque tu évoques le féminisme, je pense qu'on ne peut pas exclure le fait que justement, être considérées par la société comme des utérus sur pattes, ça peut faire partie de l'origine de ce dégoût. Qu'être abreuvée d'histoires de violences obstétricales, de mortalité en couches, ça ne doit pas aider non plus. Que Moutot et Stern ont littéralement lancé un mouvement appelé "femellistes", histoire de bien rappeler aux femmes qu'à la base, on est définies par notre capacité à enfanter, et que le déclenchement d'une réaction inverse extrême peut se comprendre.
Est-ce que tu n'es pas en train de faire pareil avec moi du coup ?D'ailleurs ça s'appelle du tone policing, au passage.
Donc la condescendance et la posture de supériorité, merci mais non merci.Ça vous interpelle un peu, vous voyez le parallèle avec d'autres problématiques féministes ou toujours pas ?
Je comprends ce que tu veux dire, mais je trouve que tu vas trop loin. Les transports, c'est vital.En fait dans un monde où la parentalité ne reposerait pas uniquement sur les mères et où c'est plus facile pour les gens qui ont de l'argent, cela poserait peut être moins de problèmes de restreindre des lieux à des enfants. Sauf que ce n'est pas le cas et si tu fais ça aujourd'hui tu empêches un certains nombre de femme d'accéder à des lieux publics ce qui est problématique. Par exemple va dire à une mère de ne pas prendre le bus avec sa poussette alors qu'elle n'a pas les moyens d'avoir une voiture etc ... Empêcher des gens d'aller à un endroit par principe parce qu'ils ont des enfants c'est de la discrimination.
Mais il y a des endroits où ça vous paraîtrait normal de ne pas emmener un enfant, non ? Interdire l'accès aux films d'horreur aux mineurs de moins de 16 ans, ce n'est pas de la discrimination, si ? Pourtant on leur interdit l'entrée par principe juste sur une question d'âge, alors que certains enfants voient des films d'horreur bien plus jeunes sans broncher. Mais ça va parce que c'est pour leur bien, par principe, alors ?
Du coup pourquoi le bien de l'enfant est une raison valable, et pas le bien de l'accusé ou la victime au tribunal ? On débat sans fin sur cette histoire de tribunal, moi je trouve ça dingue. Le tribunal quoi, les enjeux sont potentiellement énormes ! J'ai suivi tout un procès d'assises pour valider un DIU, une histoire de meurtre, j'aurais trouvé ça déplacé d'entendre un bébé pleurer en plein milieu de cette ambiance pour le moins gravissime où un homme a fini par être condamné à 20 ans de prison...
Après si c'était le bébé d'une partie civile, ou de proches de l'accusé, je comprends le dilemme hein, mais bon, il n'y a pas de solution idéale là...