Je me demande...

[pikalovescoke]

@Cavanagh Ha mais c'est sûr et certains que c'est, si non génétique, fort lié à la physiologie de chacun: comment son corps gère la chaleur dépend de pleins de zones du cerveau + du métabolisme (quelqu'un qui a un métabolisme élevé a un corps qui utilise beaucoup de calories pour fonctionner, ce qui produit de la chaleur par la thermogénèse. Alors quelqu'un avec un métabolisme au ras des paquerette va fonctionner avec beaucoup moins de réactions énergétiques et donc moins de thermogénèse).

 

[Kaylie]

@Orfath : Je pense que c'est logique que les personnes NA ne vivent pas leur genre de la même manière que celles qui ne le sont pas. Pour moi ça fait sens (et ça fait d'autant plus sens que l'article précise bien que ce n'est pas systématique).
Après, est-ce qu'il y a vraiment besoin d'autant d'étiquettes, aussi pointues, aussi précises, aussi peu connues du grand public (et même, à mon avis, des personnes concernées ?). A titre personnel je ne suis pas sûre, mais c'est finalement l'éternelle question des étiquettes qui va bien au-delà de l'article. A quel point est-ce qu'elles sont utiles, ou pas, est-ce qu'elle enferment ou est-ce qu'elles libèrent... On n'est pas près de trancher cette question !

 

[Horion]

@Orfath
Je suis bipolaire. Et honnêtement c'est quelque chose que j'ai déjà vu sur Twitter mais je n'adhère pas du tout.
Ma NA ne définit pas qui je suis. Certes elle fait partie de moi, de mes expériences, de mes souffrances mais j'existais avant elle et j'existe en dehors d'elle.

J'avoue que je ne suis pas favorable à se définir à travers le prisme d'un trouble ou d'une pathologie (car la bipolarité en est une). Pour vivre avec et aller mieux, il faut aussi s'épanouir en dehors d'elle. J'ai été dans une période où je vivais à travers mes handicaps (parce que j'en ai aussi physique) et c'est les périodes où j'ai eu le plus mal. J'en vois certains qui disent que dès que tu as mal, il faut oser utiliser un fauteuil, etc. Bien sûr qu'il faut démocratiser pour mieux le vivre. Mais la maladie (au sens général, je vais pas répéter trouble, NA à chaque fois) est déjà pernicieuse. Il faut apprendre à écouter son corps, le comprendre et le ménager mais éviter aussi de trop s'y enfoncer (c'est un jeu d'équilibriste). Car c'est comme ça aussi qu'on perd en autonomie.
Ma NA et mon handicap m'ont fait rester chez moi pendant plus de deux ans où je sortais presque plus. Je me suis laissée aller, j'ai arrêter de faire mes papiers, j'ai accumulé des dettes. Et à cause de ça j'arrivais plus à sortir de chez moi car justement j'y avais créé une bulle safe dont je ne voulais plus sortir. Et aujourd'hui c'est encore plus difficile de me réhabituer à la vie sociale et quotidienne. Moi mes communauté handis j'aime toujours autant mais je fais attention car elles m'ont faîtes plongée plus bas. C'est important de s'écouter mais aussi important de faire quelque efforts (que j'aime pas ce mot) pour garder en autonomie aussi. C'est clairement pas simple et il faut être accompagné bien sûr mais c'est important.

Et aussi j'en ai un peu marre de multiplier les étiquettes. J'ai l'impression que depuis quelques temps les gens ont besoin de les cumuler. Alors c'est bien pour se reconnaître, libérer la parole, mais est-ce nécessaire de créer des nouveaux mots à tout va comme sur l'article ? Est-ce que neurogenre n'aurait pas suffit pour les personnes qui s'y reconnaissent (car elles y ont le droit, c'est pas parce que ça ne me convient pas que ça peut pas aider d'autres personnes) ?

 

[Lady Stardust]

Je me demande ce que vous pensez de cet article ? Notamment les personnes neuroatypiques (même si apparemment je serais inclue dedans selon cet article, ayant été dépressive une longue période de ma vie) ?

Ce genre de listes me fait poser un "je me demande" : je me demande comment est généralement comprise la notion de genre, en fait ?
Je sais qu'il y a des définitions plus ou moins larges en sciences sociales (pour exemple, la page wiki est un joyeux bordel) mais du coup l'existence de multitudes de définitions parfois très éloignées, parfois très vagues, de ce qu'est le genre, me laisse parfois un peu perplexe dans certains cas quand c'est difficilement compréhensible

 

[Cornélie]

@Orfath Personnellement, les noms de genre cités en eux-mêmes ne m'apportent rien, mais je trouve vraiment super les descriptions qui en sont fournies. J'utiliserais jamais le terme hyper-précis en lui-même, d'ailleurs, je me souviens déjà pas de la plupart, mais l'explication d'un raisonnement et/ou d'un ressenti lié au genre, c'est super utile, je trouve. Déjà parce que c'est intéressant comme sujet, je trouve, la variété des ressentis des gens, mais aussi parce que ça permet de constater que d'autres gens peuvent avoir le même raisonnement/ressenti que soi et de donner une piste d'explication à un ressenti, une voie pour l'explorer de plus près.
Clairement, mon autisme influence totalement ma perception de mon genre, de façon diverse et variée, et quelques unes des pistes suggérées dans cette liste pourraient tout à fait expliquer certains de mes ressentis. Pas pour dire "je suis truc-genre", mais plus "tiens, quand je ressens ça, ça pourrait être parce que je ressens mon genre comme lié à tel truc/tel truc a une influence dessus". Y'a d'ailleurs des trucs que je n'aurais jamais réussi à formuler comme ça, que je range par habitude dans "ma tête est très confuse, rien de nouveau", mais qui en fait correspondent plutôt à ce que je peux ressentir parfois et qui me font réfléchir.
Pour moi, c'est plus un outil de réflexion, d'introspection et d'expression que vraiment d'identification. Après sans doute que d'autres gens en ont une autre utilité. Mais c'est vrai que je vois souvent ça moqué alors que cela peut servir à certains à mieux se comprendre, c'est clairement pas complètement inutile.

 

[Ada or ardor]

Moi: je vois souvent cité le blog de La vie en queer sur twitter pour dire que c'est n'imp, si on veut résumer (oui, je sais, twitter, l'autre antre du mal après tumblr et les blogs). Enfin pas forcément ses articles d'analyse mais les sous-sous-sous catégories de genre ou d'orientation, c'est un peu une caricature.

 

[skippy01]

@Orfath Perso, ça ne me parle pas du tout. J'arrive pas à faire le lien entre la perception de mon genre et ma NA.

 

[Etp]

@Ada or ardor La vie en Queer au contraire c'est très bien, c'est une super référence d'analyse, qui offre de nombreuses pistes et réflexions jamais dogmatiques... et c'est littéralement son job, la personne qui le tient est doctorant-e en études de genre

 

[Philomuse]

Je me demande d'où vient cette sensation de bien-être, voir de légère euphorie, qui survient quand je ne m'alimente ou ne dors pas assez. Ça serait limite un peu addictif ce truc, mais ça n'a pas de sens : mon corps n'est pas sensé se mettre en circuit fermé jusqu'à l'épuisement... Pourquoi il m'envoie pas un signal d'alerte au lieu d'un signal positif ? C'est pour me consoler le temps de trouver une solution peut-être ?

 

[Lady Stardust]

et c'est littéralement son job, la personne qui le tient est doctorant-e en études de genre

Ça empêche visiblement pas de dire parfois n'importe quoi...
Je suis tombé la semaine dernière sur l'article "les revendications politiques des aromantiques", et oula y'a des trucs dedans... (je voulais commenter mais j'avais pas de compte wordpress donc je me suis abstenue).

Du type :
"Il est tant que les personnes qui entendent exclure les personnes aro de la communauté LGBT+ arrêtent de croire (ou de vouloir croire) qu’une personne aromantique c’est comme une personne hétéro avec juste l’attirance romantique « en moins ». Les personnes aromantiques ne s’intéressent pas au genre opposé, et cela est suffisant pour la société hétéronormative pour les marginaliser. Les femmes aromantiques ne s’intéressent pas romantiquement aux hommes, comme les lesbiennes, et sont donc souvent mises dans le même paquet. Les hommes aromantiques ne s’intéressent pas romantiquement aux femmes, et idem sont souvent mis dans le même paquet que les gays. "
On est vraiment en train de dire au calme que des hommes, par exemple hétérosexuels (sens uniquement sexuels) et aromantiques sont "mis dans le même paquet que les gays"?
Pardon mais c'est juste inepte comme affirmation (idem pour les femmes hétérosexuelles aromantiques)

Je dis pas que y'a pas de clichés négatifs sur les aromantiques "sexuels" (et ils ne seront pas les mêmes pour les hommes et pour les femmes), pr exemple un homme hétérosexuel et aromantique sera pas forcément très bien considéré dans certaines sphères et aura droit à son lot de clichés négatifs en mode "c'est un connard égoïste", mais y'aura pas gay dedans, hein (on vit vraiment pas dans le même monde pour faire des affirmations aussi wtf je pense )

Bref pour moi lire ce genre d'ineptie sous forme d'affirmations jamais justifiées ça me donne pas de manière générale une "bonne" opinion de ce blog, même s'il y a certains articles qui sont intéressants.


De même, c'est bien de médiatiser le fait qu'on fasse subir des thérapies de conversions aux aromantiques, mais c'est soutenu par quelles statistiques et témoignages? "les témoignages s'accumulent", du coup où sont-ils? On est quand même en train de parler de gens psychiatrisant le fait de ne pas tomber amoureux en mettant des gens sous médication, c'est un sujet grave, ça serait à creuser non?
Idem pour les viols correctifs de personnes "sexuelles" pour "supprimer leur aromantisme", on parle d'un crime grave basé sur un motif spécifique, le sujet vaudrait mieux que des affirmations péremptoires, non?

C'est un peu le problème d'un certain nombre d'articles sur ce blog, visiblement la méthodo d'avoir des sources se marie pas bien avec un certain nombre d'articles... (quand aux listes, on parle de citer des genres basés sur des posts de gens sur tumblr, alors je trouve ça très bien dans une optique de témoignages vis à vis de son genre, c'est enrichissant et ça peut baucoup aider, mais quand ça sort du témoignage pour se transformer en "liste de genres" d'après moi c'est questionnable).

Et c'est dommage parce que le sujet des revendications politiques des aromantiques est intéressant dans le fond, l'aromantisme reste trop peu connu. Dommage que ça donne juste une impression de n'importe quoi à la lecture...

 

[MedusaQueen]

Mais d'abord j'entortille mes cheveux dans une serviette pour éviter que les gouttes froides coulent et humidifient encore plus le peignoir et essuie mes jambes car les courants d'air (avec une porte et une fenêtre fermée oui oui) sur les jambes humides ça me fait grelotter dès la sortie de la douche.

Mais ouiiiii je fais exactement ça! Enfin quelqu'un qui comprend le pb des courants d'air sur les jambes
(bon moi je mouille la tête le moins possible, mais c'est toutafé ça, je m'entortille également les cheveux quand je le fais )

 

[Horion]

@seapunk
On a jamais dit que ça n'existait pas. Dans la plupart des messages (dont le mien), je vois juste que ça nous ne correspond pas, et j'ai même rajouté que tant que des personnes s'y retrouvaient tant mieux.

Après j'ai aussi le droit de me questionner sur ce sujet parce que je trouve que ça catégorise beaucoup et j'aime pas trop quand il y a trop de cases. Ça ne remet pas en cause l'existence de ceux qui s'y retrouvent. Je suis une chaîne YouTube et un Twitter d'un mec trans qui est sur le spectre de l'autisme qui s'y reconnaît et en a parlé plusieurs fois.
On dirait qu'on a plus le droit de s'interroger sur ces sujets qui sont complexes à comprendre quand on est pas concerné. Se poser des questions c'est pas remettre en question et enlever la légitimité aux personnes qui s'y retrouvent.

D'ailleurs j'ai du mal à définir le genre donc pourquoi pas. Mais je pense qu'il est aussi important de se définir en dehors de sa NA, enfin pour moi ma NA c'est pas toute ma vie. Elle influe énormément, change mes rapport sociaux, ma manière de vivre au quotidien, m'empêche d'avoir le parcours professionnel que je souhaite. Mais je sais que si j'explique toutes mes difficultés à travers elle, c'est aussi cacher certains comportements derrière. Alors comme je disais c'est un sujet complexe car je supporte pas non plus qu'on ne reconnaisse pas qu'elle m'entraîne pleins de difficultés que je ne maîtrise pas. Mais moi-même j'ai le droit de critiquer ma NA et de tenter de voir au-delà d'elle.

J'ai l'impression aussi que toutes les théories autours du genre existent à cause du patriarcat et de la difficulté à s'en émanciper. Moi-même je me questionne sur mon genre parfois.