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Je me demande...
- Initiateur de la discussion Lemon Juice
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Je me demande pourquoi la raclette (et ses copines gratins et fondues) ont tellement de succès chaque hiver à en manger plusieurs fois par mois au delà du fait que ce soit convivial et pas long à préparer. J’aime bien ça mais même sans manger de viande je trouve ça indigeste et lourd, je sais pas c’est bon, le fromage quand il est de qualité est bon, mais c’est pas incroyable quoi ça a toujours le même goût finalement un peu chiant. On se faisait la réflexion avec ma copine hier (on avait acheté une raclette au piment d’espelette chez le fromager) sur le fait que c’était sympa mais pas à se taper le cul par terre. 
@Marvel Je peux pas parler au nom de tout le peuple raclette, mais j'ai vraiment un truc avec le fromage fondu. C'est vraiment quelque chose que j'adore et dont j'ai envie très régulièrement - pas au point de faire une raclette toutes les 2 semaines, je n'ai pas d'appareil et de toute façon j'aime bien varier (mais justement, même dans le cas d'une raclette tu peux prendre du fromage classique, du fromage parfumé/épicé, du morbier...).
En fait je pense que j'ai le même comportement avec le fromage fondu (du mal à dire non ou à m'arrêter) que d'autres personnes avec les bonbons (qui pour le coup ne m'intéressent pas du tout).
En fait je pense que j'ai le même comportement avec le fromage fondu (du mal à dire non ou à m'arrêter) que d'autres personnes avec les bonbons (qui pour le coup ne m'intéressent pas du tout).
@Pochemuchka-Lilou Mes hommages au peuple raclette 
J’adore aussi le fromage (fondu pas fondu) mais je pense que j’ai pas d’appétence particulière quand ceux-ci sont doux en bouche. J’adore le fromage avec beaucoup de caractère, de ce fait je m’ennuie avec la raclette (la seule que j’aime beaucoup c’est la fumée !)
Autre paramètre non-négligeable : je pense que mon corps stop de lui-même car je digère très mal le lactose et la patate couverte de fromage de trop devient vite une cata qui ne vaut pas trop le coup !
J’adore aussi le fromage (fondu pas fondu) mais je pense que j’ai pas d’appétence particulière quand ceux-ci sont doux en bouche. J’adore le fromage avec beaucoup de caractère, de ce fait je m’ennuie avec la raclette (la seule que j’aime beaucoup c’est la fumée !)
Autre paramètre non-négligeable : je pense que mon corps stop de lui-même car je digère très mal le lactose et la patate couverte de fromage de trop devient vite une cata qui ne vaut pas trop le coup !
@Marvel Je comprends ! Moi ce que j'aime avec la raclette c'est que c'est une des mille manières de manger du fromage (que comme toi j'aime sous toutes ses formes), et que justement, dans le cas de fromages pas très fort, ça permet de leur donner un peu plus de goût.
Tant mieux si ton corps te protège d'ailleurs ; le mien a toujours eu le bon réflexe de me faire détester les fruits de mer, jusqu'à ce que je découvre que de toute façon je ne les digérais pas. Ecoutons nos corps
Tant mieux si ton corps te protège d'ailleurs ; le mien a toujours eu le bon réflexe de me faire détester les fruits de mer, jusqu'à ce que je découvre que de toute façon je ne les digérais pas. Ecoutons nos corps
Si c'est sain que je prenne autant les choses à coeur, même (et surtout) quand ça ne me concerne pas.
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Je me demande si les rédactrices de Mme se sentent journalistes.
Si elles sont contentes d'elles et de leur taff. Fières de dire quand elles rencontrent quelqu'un "je bosse pour Mmz. Ouais, c'est moi qui ai repompé l'article Topito sur les chaussettes les plus drôles de Noël ouais."
Ou est-ce qu'elles sont frustrées de ne pas avoir la possibilité d'écrire de vrais articles? Est-ce qu'elles tentent d'etre journalistes, se font tout le temps retoquer par manque de temps de moyens d'ambitions et donc finissent par se résigner à la médiocrité? Ou est-ce qu'elles pensent être dans l'élite du journalisme féministe?
J'ai vraiment du mal a comprendre.
Si elles sont contentes d'elles et de leur taff. Fières de dire quand elles rencontrent quelqu'un "je bosse pour Mmz. Ouais, c'est moi qui ai repompé l'article Topito sur les chaussettes les plus drôles de Noël ouais."
Ou est-ce qu'elles sont frustrées de ne pas avoir la possibilité d'écrire de vrais articles? Est-ce qu'elles tentent d'etre journalistes, se font tout le temps retoquer par manque de temps de moyens d'ambitions et donc finissent par se résigner à la médiocrité? Ou est-ce qu'elles pensent être dans l'élite du journalisme féministe?
J'ai vraiment du mal a comprendre.
@Lylia-B J'ai l'impression que tu te mets beaucoup la pression, et que tu ne réfléchis pas assez à la responsabilité des personnes "qui racontent" dans ta situation.
Trouver quelqu'un qui nous écoute, nous écoute vraiment, avec attention, en compatissant, etc, c'est vraiment super, parce que c'est très réconfortant. Mais certaines personnes ont tendance à trouver ça tellement super qu'elles considèrent que la personne "écoutante" est à leur disposition. A la fin de la conversation, il se passe quoi ? Eux se sentent mieux, et toi tu te sens mal.
Je ne dis pas qu'ils ont tort de se confier à toi (ils sont peut-être de très bonne foi), je dis qu'ils ont tort de te submerger en continu avec leurs problèmes. Et malheureusement dans ce cas-là, il n'y a que toi qui peut poser les limites.
Tu peux peut-être commencer par leur demander de vérifier avec toi à chaque fois si tu es ok pour les écouter, avant de commencer à déballer ("est-ce que tu es dispo pour que je te parle ?"). Et vois si iels acceptent vraiment un non. Si iels acceptent, alors tu te sentiras plus légitime à poser tes limites et à te dire "là, non, je n'ai pas les épaules pour accueillir cette souffrance" - et donc à être vraiment dispo quand tu le sentiras aussi. Et si iels n'acceptent pas, ben ... ça signifie qu'iels t'utilisent pour se sentir mieux mais qu'iels n'ont aucune considération pour toi. Et dans ce cas, est-ce qu'on a envie de leur consacrer du temps ?
Trouver quelqu'un qui nous écoute, nous écoute vraiment, avec attention, en compatissant, etc, c'est vraiment super, parce que c'est très réconfortant. Mais certaines personnes ont tendance à trouver ça tellement super qu'elles considèrent que la personne "écoutante" est à leur disposition. A la fin de la conversation, il se passe quoi ? Eux se sentent mieux, et toi tu te sens mal.
Je ne dis pas qu'ils ont tort de se confier à toi (ils sont peut-être de très bonne foi), je dis qu'ils ont tort de te submerger en continu avec leurs problèmes. Et malheureusement dans ce cas-là, il n'y a que toi qui peut poser les limites.
Tu peux peut-être commencer par leur demander de vérifier avec toi à chaque fois si tu es ok pour les écouter, avant de commencer à déballer ("est-ce que tu es dispo pour que je te parle ?"). Et vois si iels acceptent vraiment un non. Si iels acceptent, alors tu te sentiras plus légitime à poser tes limites et à te dire "là, non, je n'ai pas les épaules pour accueillir cette souffrance" - et donc à être vraiment dispo quand tu le sentiras aussi. Et si iels n'acceptent pas, ben ... ça signifie qu'iels t'utilisent pour se sentir mieux mais qu'iels n'ont aucune considération pour toi. Et dans ce cas, est-ce qu'on a envie de leur consacrer du temps ?
@Beki il y a quand même des bons articles qui sont publiés, et des redacteur.ices qui font du bon travail ! Mais c'est vrai qu'ils sont noyés dans le contenu publicitaire et les micros articles parlant de tendance tiktok ou autre article à la mode, qui d'ailleurs ne génèrent aucun commentaires la plupart du temps. Je me demande s'ils sont vraiment lus, m'enfin j'imagine que oui s'ils continent d'être publiés.
Mais pour moi le problème est surtout que la ligne éditoriale est complètement illisibleDes articles engagés (pro féminisme, pro écologie, anti sexisme, défense des droits lgbtqi+, ...) côtoient des articles faisant la promotion de produits allant à l'inverse de ces valeurs. Par ailleurs les thèmes abordés sont tellement divers qu'on a du mal à comprendre quel est le public visé par le mag : je pense par exemple aux quelques lignes qui viennent de sortir sur les trois otages français libérés par le Hamas sous le label "actualités mondiales". Je ne vois pas du tout ce que l'article fait là Enfin globalement j'ai l'impression qu'il y a tellement d'articles publiés qu'on ne s'y retrouve pas, et que les quelques uns plus intéressants (plus longs, plus fouillés, avec un vrai angle lié au positionnement du mag) passent à la trappe. Un truc qui m'a frappé ce samedi : deux articles coup sur coup sont sortis pour inviter à aller manifester contre les violences faites aux femmes... quelques heures avant le début de la manif ! Bien trop tard donc, selon moi : ça me donne l'impression que la rédactrice avait déjà tellement d'articles à publier qu'elle a sorti ceux-là super à la bourre. D'ailleurs, si le nombre d'articles publiés est énorme, leur qualité laisse souvent à désirer : ils sont souvent très courts, peu informatifs, dénués d'analyse et visiblement peu relus (les coquilles, fautes d'orthographe et maladresses syntaxiques sont fréquentes). Tout ça me fait penser que le problème est moins le niveau des redacteur.ices que le modèle économique du mag. Après, comment iels le vivent, je sais pas, mais ce qui est sûr c'est que l'ambiance ne doit plus avoir grand chose à voir avec l'époque du petit webzine indépendant !
Mais pour moi le problème est surtout que la ligne éditoriale est complètement illisible
Des articles engagés (pro féminisme, pro écologie, anti sexisme, défense des droits lgbtqi+, ...) côtoient des articles faisant la promotion de produits allant à l'inverse de ces valeurs. Par ailleurs les thèmes abordés sont tellement divers qu'on a du mal à comprendre quel est le public visé par le mag : je pense par exemple aux quelques lignes qui viennent de sortir sur les trois otages français libérés par le Hamas sous le label "actualités mondiales". Je ne vois pas du tout ce que l'article fait là Enfin globalement j'ai l'impression qu'il y a tellement d'articles publiés qu'on ne s'y retrouve pas, et que les quelques uns plus intéressants (plus longs, plus fouillés, avec un vrai angle lié au positionnement du mag) passent à la trappe. Un truc qui m'a frappé ce samedi : deux articles coup sur coup sont sortis pour inviter à aller manifester contre les violences faites aux femmes... quelques heures avant le début de la manif ! Bien trop tard donc, selon moi : ça me donne l'impression que la rédactrice avait déjà tellement d'articles à publier qu'elle a sorti ceux-là super à la bourre. D'ailleurs, si le nombre d'articles publiés est énorme, leur qualité laisse souvent à désirer : ils sont souvent très courts, peu informatifs, dénués d'analyse et visiblement peu relus (les coquilles, fautes d'orthographe et maladresses syntaxiques sont fréquentes). Tout ça me fait penser que le problème est moins le niveau des redacteur.ices que le modèle économique du mag. Après, comment iels le vivent, je sais pas, mais ce qui est sûr c'est que l'ambiance ne doit plus avoir grand chose à voir avec l'époque du petit webzine indépendant !
@alice-louve Merci pour ton retour
Je n'avais jamais pris la peine de voir les choses sous cet angle.
J'ai plutôt l'impression souvent que je n'arrive pas à "passer à côté" de la peine des personnes qui m'entourent.
Si je vois quelqu'un qui va manifestement mal, et je suis assez sensible aux changements d'humeur des personnes que je côtoie, je vais systématiquement me placer dans la position de "je suis là si ça va pas, n'hésite pas". Mais parfois, je n'ai peut-être pas les épaules pour gérer tout ça émotionnellement.
J'ai toujours peur de me dire qu'un jour, je serai passée à côté de quelqu'un qui allait vraiment mal, que j'aurai pu l'aider à ma manière, et que je n'ai peut-être pas fait le max. Je vais avoir tendance aussi à faire beaucoup la médiatrice (j'ai ce rôle dans ma famille qui me colle à la peau), quitte parfois à me mettre dans des situations délicates.
Ca m'a fait du bien de te lire en tout cas, je vais réfléchir à tout ça.
Parce que je réalise que j'ai perdu des amitiés qui ont capoté notamment parce que le jour où je me rencentrais sur moi, on m'accusait de ne plus être une bonne amie, de ne plus être présente pour eux quand ils allaient mal, et je trouvais ça terriblement injuste, parce que j'avais l'impression de tout donner et que le jour où juste j'avais envie de me faire passer en 1er, je n'avais pas ce droit-là.
Je n'avais jamais pris la peine de voir les choses sous cet angle.
J'ai plutôt l'impression souvent que je n'arrive pas à "passer à côté" de la peine des personnes qui m'entourent.
Si je vois quelqu'un qui va manifestement mal, et je suis assez sensible aux changements d'humeur des personnes que je côtoie, je vais systématiquement me placer dans la position de "je suis là si ça va pas, n'hésite pas". Mais parfois, je n'ai peut-être pas les épaules pour gérer tout ça émotionnellement.
J'ai toujours peur de me dire qu'un jour, je serai passée à côté de quelqu'un qui allait vraiment mal, que j'aurai pu l'aider à ma manière, et que je n'ai peut-être pas fait le max. Je vais avoir tendance aussi à faire beaucoup la médiatrice (j'ai ce rôle dans ma famille qui me colle à la peau), quitte parfois à me mettre dans des situations délicates.
Ca m'a fait du bien de te lire en tout cas, je vais réfléchir à tout ça.
Parce que je réalise que j'ai perdu des amitiés qui ont capoté notamment parce que le jour où je me rencentrais sur moi, on m'accusait de ne plus être une bonne amie, de ne plus être présente pour eux quand ils allaient mal, et je trouvais ça terriblement injuste, parce que j'avais l'impression de tout donner et que le jour où juste j'avais envie de me faire passer en 1er, je n'avais pas ce droit-là.
Pour rebondir sur ce qui touche à la qualité des articles du mag, j'en avais déjà parlé quelques fois sur d'autres topics mais je bosse dans un domaine lié en partie à ce qui touche à l'éditorial web, et du coup j'ai quelques pistes concernant l'approche de MMZ (et d'autres) sur le sujet.
Il faut savoir que le modèle économique des "journaux" sans abonnement sur internet n'est aujourd'hui viable qu'à condition d'intégrer à la pelle : articles sponsorisés (on paie le mag pour dire du bien d'un produit), titres clickbait, produits affiliés (lien vers un produit sur un site web, si la personne achète, le journal touche un % de son panier final), et plein d'articles racoleurs pour toucher de l'argent via le display (les pubs). Edit : j'oubliais les "ré-up", ou réuploads : on prend un article d'il y a quelques années, on change l'image, on modifie deux trois trucs et hop, ça fait un nouvel article tout neuf.
Enfin, les articles sont planifiés : rédigés à l'avance et postés automatiquement à une heure idéale pour recevoir un pic de visiteurs (comme les articles sur la manif mentionnés plus haut, j'imagine).
Si le journal se limitait à une ligne édito qualitative sur le féminisme, l'écologie, ça ne serait pas rentable, car c'est un sujet trop "niche" pour payer les salaires. Trop peu de gens cliqueront / liront les articles. En fait, quasiment tous les sujets sont "niche" à moins d'être vraiment, vraiment très généralistes. Pour ça qu'on peut se retrouver avec des articles "comment dégivrer votre pare-brise ?" ou "rappel de ce saucisson très dangereux" sur des mags Jeu Vidéo.
La presse Jeux Vidéo en ligne rencontre d'ailleurs le même problème. Les petites boites, si elles ont la qualité à coeur, ne sont pas rentables. Elles se font racheter par des plus grosses boites ayant un souci de rentabilité plus élevé et qui passent à la même recette dégraissage de l'équipe + sponso + clickbait + contenu superficiel pour gagner des sous. Voir ce qui s'est passé avec Gamekult l'été dernier.
Difficile aussi de vendre des sponsos si on a une approche trop critique sur l'écologie (et donc anti consommation, par définition), donc les mags mettent de l'eau dans leur vin ou se contredisent. La thématique, la ligne éditoriale, devient un décor, un prétexte, mais le gros des articles ne pourra pas tourner autour de ça.
Du coup, tous les magasines publient à peu près le même contenu, avec quelques machins en plus jetés en pâture aux lecteurs histoire de dire "on est un média féministe/gamer/expert en choux de bruxelles", mais c'est seulement un maquillage qui rend bien sur la carte de visite
Et enfin, concernant la qualité des articles : quand on fait un truc "trop long", trop creusé, pour entrer en détail dans un sujet :
1) ça n'intéresse pas 95% des gens, ils ont la flemme, du coup les articles ne sont pas lus (edit : les gens, ce ne sont pas uniquement les lecteurices de MMZ, le mag compte surtout sur des lecteurices externes au site)
2) ça coûte cher à écrire (car c'est long, et il faut mobiliser un humain sur le sujet pour enquêter, se renseigner, rédiger)
Donc ces articles-là passent à la trappe.
Aussi, ne vous faites pas d'illusion, énormément d'articles sur les mags web gratuits aujourd'hui sont écrits par des IA - avant les IA les sites de ce genre avaient recours à des "pigistes" (par exemple de Madagascar) payés au lance-pierres selon nos critères (mais bien payés par rapport au niveau de vie de chez eux). Mais la qualité s'en ressentait déjà. Aujourd'hui, je trouve que le recours à l'IA se ressent surtout dans la vacuité des contenus. J'ai toujours l'impression de lire une introduction qui se traîne en longueur et d'arriver à la fin de l'article avant même d'avoir lu la moindre substance.
S'ajoutent à tout ça toutes les considérations SEO (référencement google, apparition dans les résultats de Google Discover) qui dictent totalement les règles d'écriture d'un article (nombre de mots idéal, structure, racolage, mots-clefs inutiles pour un humain etc).
Mélangez tout ça, et vous avez la recette de 99% des magazines web gratuits, dont MMZ.
Personnellement, je ne lis plus le mag, sauf quand il y a plein de commentaires au sujet d'un article sur le forum.
Les articles ne sont pas faits pour vous, ils sont faits pour les annonceurs. Quand ces derniers achètent un lien au mag (ils payent le mag en échange d'intégrer un lien hypertexte dans un article), tout l'article n'est qu'un prétexte, un enrobage, une tonne de papier bulle autour d'absolument rien (lien sur les autoroutes, les cornichons ou que sais-je). Et vous, naïvement, vous perdrez votre temps à lire de A à Z du vide généré par une IA pour vous rendre compte seulement à la fin qu'on vous a bien eu.e.
Un peu en rapport, je recommande aussi cet article qui parle de l'utilisation de pigistes sur le web pour influencer l'opinion publique, c'est encore plus déprimant.
Il faut savoir que le modèle économique des "journaux" sans abonnement sur internet n'est aujourd'hui viable qu'à condition d'intégrer à la pelle : articles sponsorisés (on paie le mag pour dire du bien d'un produit), titres clickbait, produits affiliés (lien vers un produit sur un site web, si la personne achète, le journal touche un % de son panier final), et plein d'articles racoleurs pour toucher de l'argent via le display (les pubs). Edit : j'oubliais les "ré-up", ou réuploads : on prend un article d'il y a quelques années, on change l'image, on modifie deux trois trucs et hop, ça fait un nouvel article tout neuf.
Enfin, les articles sont planifiés : rédigés à l'avance et postés automatiquement à une heure idéale pour recevoir un pic de visiteurs (comme les articles sur la manif mentionnés plus haut, j'imagine).
Si le journal se limitait à une ligne édito qualitative sur le féminisme, l'écologie, ça ne serait pas rentable, car c'est un sujet trop "niche" pour payer les salaires. Trop peu de gens cliqueront / liront les articles. En fait, quasiment tous les sujets sont "niche" à moins d'être vraiment, vraiment très généralistes. Pour ça qu'on peut se retrouver avec des articles "comment dégivrer votre pare-brise ?" ou "rappel de ce saucisson très dangereux" sur des mags Jeu Vidéo.
La presse Jeux Vidéo en ligne rencontre d'ailleurs le même problème. Les petites boites, si elles ont la qualité à coeur, ne sont pas rentables. Elles se font racheter par des plus grosses boites ayant un souci de rentabilité plus élevé et qui passent à la même recette dégraissage de l'équipe + sponso + clickbait + contenu superficiel pour gagner des sous. Voir ce qui s'est passé avec Gamekult l'été dernier.
Difficile aussi de vendre des sponsos si on a une approche trop critique sur l'écologie (et donc anti consommation, par définition), donc les mags mettent de l'eau dans leur vin ou se contredisent. La thématique, la ligne éditoriale, devient un décor, un prétexte, mais le gros des articles ne pourra pas tourner autour de ça.
Du coup, tous les magasines publient à peu près le même contenu, avec quelques machins en plus jetés en pâture aux lecteurs histoire de dire "on est un média féministe/gamer/expert en choux de bruxelles", mais c'est seulement un maquillage qui rend bien sur la carte de visite
Et enfin, concernant la qualité des articles : quand on fait un truc "trop long", trop creusé, pour entrer en détail dans un sujet :
1) ça n'intéresse pas 95% des gens, ils ont la flemme, du coup les articles ne sont pas lus (edit : les gens, ce ne sont pas uniquement les lecteurices de MMZ, le mag compte surtout sur des lecteurices externes au site)
2) ça coûte cher à écrire (car c'est long, et il faut mobiliser un humain sur le sujet pour enquêter, se renseigner, rédiger)
Donc ces articles-là passent à la trappe.
Aussi, ne vous faites pas d'illusion, énormément d'articles sur les mags web gratuits aujourd'hui sont écrits par des IA - avant les IA les sites de ce genre avaient recours à des "pigistes" (par exemple de Madagascar) payés au lance-pierres selon nos critères (mais bien payés par rapport au niveau de vie de chez eux). Mais la qualité s'en ressentait déjà. Aujourd'hui, je trouve que le recours à l'IA se ressent surtout dans la vacuité des contenus. J'ai toujours l'impression de lire une introduction qui se traîne en longueur et d'arriver à la fin de l'article avant même d'avoir lu la moindre substance.
S'ajoutent à tout ça toutes les considérations SEO (référencement google, apparition dans les résultats de Google Discover) qui dictent totalement les règles d'écriture d'un article (nombre de mots idéal, structure, racolage, mots-clefs inutiles pour un humain etc).
Mélangez tout ça, et vous avez la recette de 99% des magazines web gratuits, dont MMZ.
Personnellement, je ne lis plus le mag, sauf quand il y a plein de commentaires au sujet d'un article sur le forum.
Les articles ne sont pas faits pour vous, ils sont faits pour les annonceurs. Quand ces derniers achètent un lien au mag (ils payent le mag en échange d'intégrer un lien hypertexte dans un article), tout l'article n'est qu'un prétexte, un enrobage, une tonne de papier bulle autour d'absolument rien (lien sur les autoroutes, les cornichons ou que sais-je). Et vous, naïvement, vous perdrez votre temps à lire de A à Z du vide généré par une IA pour vous rendre compte seulement à la fin qu'on vous a bien eu.e.
Un peu en rapport, je recommande aussi cet article qui parle de l'utilisation de pigistes sur le web pour influencer l'opinion publique, c'est encore plus déprimant.
Dernière édition :
Le bilan spotify 2023 est sorti, et dans le top 5 des artistes écouté en France, il n'y a que des hommes... Je me demande pourquoi? Et d'ailleurs, je crois que c'est beaucoup moins le cas aux USA (j'ai pas les chiffres, mais je connais quand même pas mal de nom d'artistes-femmes)
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