@Midnight Rain Coucou
(je suis là, j’accours, j’arrive !)
Je me permets de venir apporter une réponse au sujet des abeilles (merci
@Luthéa du poke
) et nuancer les explications de
@Le Poireau, qui ne sont pas fausses dans leur ensemble.
Je commence déjà par le cas de « tes abeilles » : d’après ce que tu décris de la manière dont meurent ces abeilles, je pense malheureusement à un empoisonnement par des pesticides. Il faut savoir que les agents tueurs contenus dans les pesticide affectent les insectes en direct (lors de l’épandage) mais aussi sur le plus long terme. La terre restant imprégnée par ce qu’on y gicle (d’où le fait qu’un passage au bio nécessite un « nettoyage / repos » des terres), il est fort possible que les abeilles qui viennent mourir aux alentour de chez toi soient contaminées par les poisons contenus dans les fleurs poussant dans ou à proximité des champs traités aux pesticides.
Il faut aussi savoir que malgré l’interdiction des
néonicotinoïdes, ceux-ci demeurent encore très présents car volatiles… et sans créer de panique générale, ces mêmes tueurs d’insectes affectent nos cerveaux (car ils en passent la barrière protectrice, hémato-encéphalique).
Je rejoins maintenant les explications données par
@Le Poireau : il y a en effet une mortalité naturelle chez les abeilles, lesquelles quittent normalement la ruche pour décéder.
En détail : la vie d’une abeille s’étend sur environ une quarantaine de jours. Plus une abeille est âgée, plus elle se dirige vers l’extérieur de la ruche. C’est à dire que les plus jeunes s’occupent des larves, de fabriquer la cire, de nettoyer dans la ruche. Puis, elles se dirigent vers l’extérieur en devenant gardiennes (celles qui restent à l’entrée de la ruche et qui disent « toi tu rentres, toi tu te casses ! »
) et ce sont enfin les plus âgées qui revêtent le rôle de butineuse, lequel est méga physique pour une abeille.
Avant son vol, elle bat très vite des ailes pour faire chauffer ses muscles et monter sa température à 40 degrés afin d’avoir la force nécessaire pour voler sur plusieurs kilomètres (un échauffement drastique quoi.)
Sachant cela (les abeilles vieilles sortent, elles fournissent une grosse quantité d’énergie pour voler), on comprend que les abeilles que l’on voit sont les plus vulnérables. Donc, sensibles et exposées à tous les dangers hors de la ruche.
Lorsqu’une vieille abeille a fait son temps, elle a le réflexe de quitter la ruche pour ne pas contaminer le nid de ses restes. Mais il arrive parfois que les abeilles ne parviennent pas à sortir à temps, et meurent dans la ruche. Elles sont rapidement évacuées par les nettoyeuses. Ce qui est grandement le cas pour les abeilles dites d’hiver, puisque ces insectes robustes qui passent leur vie à chauffer la ruche pour le maintien de la colonie meurent souvent dans la ruche et sont évacuées au printemps lorsque les nettoyeuses peuvent les sortir sans risquer leur propre vie.
D’où la « réjouissance » de l’apicultrice citée, car en effet : si le ménage est fait = il y a de la vie dans la ruche.
MAIS (et là est la différence) : une abeille qui meurt naturellement, le fait seule. Dès le moment où il y a concentration d’abeilles mourantes, c’est qu’il y a un empoisonnement chimiques.
Maintenant, comment les aider ?
Comme beaucoup de choses concernant l’environnement, le gros des décisions radicales doivent être prises par les gouvernements. En tant que citoyen.ne lambda, on ne peut pas agir directement sur les pesticides… sauf en choisissant de consommer du bio, étant boycottant les marques qui continuent à produire avec ces produits, en passant par notre porte-monnaie donc. Et éventuellement en allant voter pour des personnes qui maîtrisent le sujet, autant dire qu’on est loin d’avoir des solutions.
Ce qu’on peut néanmoins faire au quotidien pour aider les abeilles :
Premièrement :
jamais d’eau sucrée ça leur colle un boost énorme et ça les fait totalement disjoncter (
comme nous finalement). Il faut leur proposer éventuellement du miel, mais le mieux c’est de l’eau fraîche.
Deuxièmement : l’urgence actuelle est de leur offrir des surfaces de nectar et de pollen en suffisance. Planter des fleurs mellifères, voire même des arbres. Les prairies fleuries proposent des m2 de ressourcent, un arbre c’est des m3.
Troisièmement : garder espoir (hin hin elle est sympa la Madame aus der Scheune). La prise de conscience se fait de plus en plus globale, il y a des apiculteurices de mon acabit qui ont choisi de se marginaliser et qui n’exploitent plus les abeilles pour les laisser se renforcer génétiquement parlant (et qui luttent contre les envahisseurs type frelons asiatiques avec des moyens techniques non chimiques).
Quatrièmement : Réfléchir à sa consommation de miel. Parce qu’au final, en en mangeant, c’est l’Humain qu’on paie et les abeilles ont droit à rien. Au contraire : dans l’industrie du miel, elles sont traitées avec des acides, privées de leurs réserves, fécondées de force (pour les reines) et tuées à trois ans car plus assez productives (une reine vit cinq ans sans souci mais pond moins dès ses trois ans), sélectionnées pour être non défensive mais donc affaiblies dans leur système immunitaire.
C’était le pavé César apicole de Madame aus der Scheune, et je pourrais en parler encore des heures et des heures, mais je m’arrête là
Ps 1 : je ne me suis pas relue alors pardon pour les horreurs d’orthographe/conjugaison
Ps 2 : j’adore mon boulot
alors en cas de question, je suis dispo !