Je ne comprends pas

[Endless]

En général je dis aux recruteurs qui m'accostent que je suis mineure... Et que je n'ai pas de CB .

Mais bon la denière fois le mec a pigé le truc (j'ai vieilli quand même ), je sortais du boulot, il me barrait vraiment le passage (j'avais déjà dit TROIS FOIS que non, je ne donnerai pas, non même pas une petite somme blabla). Il m'a demandé ce que je faisais dans la vie et j'ai dit "technicienne de surface" avec le ton le plus blasé et saracastique que j'ai pu prendre . Il a lâché l'affaire direct (il a du voir dans mon regard "j'ai un salaire pourri et je récure des chiottes, alors mon petit, le moindre centime récolté je me le garde ").

(C'était vraiment mon boulot à l'époque, c'est pour ça que j'avais envie de lui hurler dessus )

 

[Patatelalex]

Au final je généralise peut-être aussi avec mes expériences positives...

je n'exclue pas la possibilité de faire ça un été, du coup il faut que je me souvienne de vos poste et  que je n'oublie pas d'être gentille, pas trop relou et compréhensive
(mais je risque de e pas faire long feu du coup )


@Trigger pour le fait de convaincre des gens, ça prends son sens quand l'action à surtout du sens quand elle est collective. Un exemple tout bête :
" je n'achète pas tel marque car je sais qu'elle exploite des ouvriers dans des immeubles insalubres pour un salaire de misère au Soufrancistan".
Si tu es seul à boycotter cette marque, des gens continue de mourir pour des vêtements sans aucune amélioration, du coup il faut essayer de convaincre d'autres personnes.

Je dis ça, mais je continue d'acheter mes vêtements pas cher à des marques dont j'ai entendu des choses pas terrible... (on va dire que c'est temporaire en attendant de pouvoir me permettre mieux) 


Edit : Mon post n'a plus rien à voir avec grand chose en fait. 

 

[Kiha]

Je ne suis pas tres fan de ces recruteurs aussi mais je n'ai jamais vecu ce que vous disiez. Je dis juste "non" et on me laisse tranquille. C'est comme ca que ca doit se passer. Ma meilleure amie a travaille dans ce genre de truc un ete et elle m'a dit que si on te dit 'non', tu ne dois pas insister ~ Apres j'imagine qu'avec la pression qu'ils ont, certains depassent les bornes malheuresement.

C'est pas pour les defendre, je les fuis comme la peste 
Mais apres oui, il y a des techniques pour appater les gens, une autre pote faisait ce boulot pour WWF et elle utilisait une technique "mignonne" pour attirer les gens et ca marchait du tonnerre  (genre elle avait un serre-tete avec des oreilles d'animaux et parlait des pandas trop mignons  ). Elle etait imbattable, genre 10 bulletins par jour !

 

[Pinceau_]

Moi aussi j'ai fait ce job de recruteur donateur, j'ai tenu 3 semaines !  

Mais c'est abusé celui dont tu as parlé @songi-songi , nous on nous avait dit clairement qu'il ne fallait surtout pas faire du "chantage" genre "c'est à peine un paquet de clopes". 

Non mais c'est vraiment pas un job facile, moi je sais que je leur ai fait perdre des sous (je n'ai clairement pas rempli assez de bulletin  c'est entre autres pour ça que j'ai démissionné d'ailleurs ).

Mais c'est sur qu'on a quand même pas mal de pression pour faire un certain nombre de bulletins par jour, et c'est d'autant plus frustrant quand les collègues y arrivent et pas toi.

Moi maintenant quand je me fais aborder, je leur dit "oh là là j'ai fait ce job, je te souhaite beaucoup de courage je sais que c'est pas facile mais je veux pas discuter avec toi car je vais te faire perdre du temps pour rien vu que j'ai un salaire de misère allez byebye "

(J'avoue que quand on croise un "nuage" de recruteurs, c'est un peu flippant )

 

[maw maw]

Mon premier job consistait à proposer des abonnements presse dans les facs et chez les professionnels genre coiffeurs etc... Horrible dans le genre impression d'emmerder les gens et d'être poussée à les manipuler, surtout que là c'était même pas pour la bonne cause  (maintenant je rachète mes péchés et je sers l'interet général en bossant à l'hopital )
Et pendant la journée de formation ils nous avaient dit qu'ils ne fallaient pas lacher avant que la personne nous ait dit 3 FOIS NON ! Et ça parait rien dit comme ça mais c'était assez difficile pour moi d'attendre le 3° "non" tellement j'avais l'impression de venir emmerder les gens, surtout quand c'était chez les professionnel quoi, on trouvait moyen de rigoler un peu avec ceux qui se faisaient chier à attendre le client et étaient contents d'avoir une visite mais parfois je me sentais mal de les déranger en plein travail.
Donc je me dis que cette règle des "3 nons" vaut peut-être aussi pour certains recruteurs de donateurs, d'où leur insistance.

Et sinon quand on fait signer des pétitions avec Amnesty je commence souvent par dire au gens "ne vous inquiétez pas, je vais pas vous demander d'argent" parce qu'on nous confond facilement avec des recruteurs de donateurs.

 

[Pinceau_]

N'empêche, je comprends pas pourquoi tous ces jobs continuent à être proposés. Enfin oui je vois bien la dimension commerciale blabla, mais ça ou les téléprospecteurs qui appellent 10 fois par jour pour vendre des fenêtres mais..  

Ce n'est pas épanouissant pour les gens qui font le job, ça fait chier les "potentiels clients", le taux de réussite est ultra faible (genre pour les téléop, c'est de l'ordre de 5% : 5 clients qui disent oui pour 100 appels passés ) et en plus parfois c'est limite immoral (surtout quand ils appellent des personnes âgées qui ne savent pas refuser et se font avoir... ). Et les salaires sont franchement pas attractifs quand on considère la pression subie.

En fait ça me révolte assez tous ces jobs, les gens qui travaillent pour ça ont rarement le choix de faire autre chose et subissent ça quitte à tomber en dépression voire devenir alcooliques (rigolez pas, là où j'habite en tant que PED francophone ce type de service pullule de partout, et ceux qui bossaient sur les chats (oui, vous savez, ces gens qui répondent à des mecs en manque de cul... et qui doivent faire tenir la conversation longtemps et tout... ) m'ont dit que soit les employés démissionnaient ultra vite, soit ceux qui restaient picolaient pour "tenir"....... Genre celui qui bossait depuis 4 ans là-dedans était carrément devenu alcoolique.

 

[Djinn]

Je ne comprends pas les réactions de certaines personnes face aux comportements des autres, plus spécialement quand ces autres vivent leur vie sans empièter sur la liberté de ces personnes qui les critiquent : ce matin, un homme, chauve, dans sa voiture décapotée. Ben ça n'a pas loupé, j'ai des collègues qui ont tout de suite commencé à juger : "il est sept heure du matin, il ne fait pas encore assez chaud pour rouler en décapotable", "il n'a même pas de cheveux, je ne vois pas l'intérêt", "dans le genre crâneur (mention spéciale pour cette collègue et son jeu de mots  ), y en a qui ne savent plus comment s'y prendre pour montrer qu'ils ont du pognon", etc.

Et si cet homme gare sa voiture dans son garage le soir, décapotée (parce qu'il a fait beau hier), la conduit comme ça le matin pour le court trajet entre son domicile et son travail (il ne pleut pas, il fait beau, pourquoi pas ?) et apprécie l'air frais sur sa peau (non, on n'a pas tous envie de se croire à chaque instant dans une pub pour du shampoing) ? Et s'il a du pognon, ou pas, et qu'il s'est fait plaisir en achetant une belle voiture, et décapotable, et parce qu'il a un complexe, ou pas, et parce qu'il a une certaine position et que c'est un véhicule de fonction (je vis dans un pays où la voiture est considérée comme une extansion de la maison mais aussi de l'entreprise : c'est un signe extérieur de richesse/réussite sociale pour le foyer comme pour le patron du conducteur), ou que cette voiture est un rêve de gosse devenu réalité, etc. ?

Je ne comprends pas ce besoin de dévaloriser les petits bonheurs du quotidien des autres. Le pire, c'est que je n'ai même pas l'impression que ce n'est QUE de la jalousie : j'ai l'impression que c'est une sorte de paranoïa, de "regarder celui-là qui m'agresse avec sa réussite ou sa joie pour me rabaisser un peu plus et me rappeler que ma vie est nulle". C'est trop dur de penser que les autres font des choses juste pour leur plaisir égoïste et pas pour humilier ceux qui les croisent ? J'en ai vraiment marre de ce genre de réactions, je les trouve malsaines (du coup, je n'ose plus montrer mes manucures réussies, ou mes nouvelles boucles d'oreilles, ou le nom de l'hôtel où je suis descendue pour mes vacances, etc. Mes petites fiertés et joies restent privées parce que je ne veux pas entendre ensuite les gens en discuter (méchamment) dans mon dos alors que ce serait plus sympa de les partager - je précise que si j'ai envie de montrer mon vernis à ongles, c'est pour parler d'autre chose que de la météo, pas pour me faire mousser à la pause café parce que je suis douée du pinceau ; et que je ne snobe pas mes collègues quand elles me montrent trente-cinq photos de leur chien sur leur smartphone dernière génération).

 

[Polly Maggoo]

Cette discussion me chiffonne un peu vu que ... je suis recruteuse de donateurs pour une big ONG  Bon, je démissionne bientôt mais j'admire mes collègues qui font ce boulot depuis un, deux voire plusieurs années. Ma job c'est de faire du porte-à-porte, donc c'est différent du DD (= dialogue direct ; on aborde les gens dans la rue). Il faut quand même savoir que ça ne fait plaisir à PERSONNE de faire ça :
-ni aux gens qui se font accoster dans la rue / toquer à leur porte, qui sont dans leur vie et qui n'aiment pas être dérangés et se permettent de t'envoyer carrément chier (j'ai tellement de belles anecdotes à ce sujet sur les gens impolis qui oublient qu'on est aussi des êtres humains, allô. et ça c'est pas quelques exceptions, genre sur une soixantaine de portes y a au moins une bonne vingtaine qui peuvent être impolis/discourtois/violents)
-ni aux recruteurs, qui font ce boulot généralement car ils croient profondément en l'ONG et que la discussion de vive voix (porte à porte ou dans la rue), ben c'est juste la meilleure façon de rejoindre les gens. Sérieusement, très très peu de monde se lève un matin en se disant "WAHOU je veux être membre de Greenpeace/Amnesty International/WWF RIGHT NOW". Or ce sont les membres qui permettent à un organisme de vivre en lui apportant leur poids politique ET financier, c'est pour ça qu'on est spécifiquement payé à recruter. Et c'est très exigeant, j'ai une moyenne de deux membres par jour à faire, ce qui est énorme, et si tu les fais pas ben tu fais juste perdre de l'argent à ton organisme et t'es pas rentable = ton boulot est précaire.

 Peut-être que j'ai mal lu la conversation, que j'extrapole (j'ai une journée de boulot dans les pattes + une petite soirée) mais pour être de l'autre côté de la bannière, dans le camp des recruteuses, je trouve ça vraiment dommage. Rien ne vous empêche de dire avec le sourire "non merci, je ne suis pas intéressée" ou va pas vous faire chier non plus. Mais s'arrêter et nous écouter, nous ça donne l'impression ben que t'es juste intéressée donc on va te parler, te sensibiliser voire essayer de te faire adhérer à notre cause. Et souvent oui, on nous dit d'insister même après un ou deux refus, tout simplement car ce sont des refus de désintérêt, alors on essaie de capter ton attention pour voir si réellement tu as du désintérêt pour l'organisme/la cause, ou alors tu serais intéressée mais tu veux juste tracer ta route et faire ta life seule.
 Mais la majorité des gens sont tellement pris dans leur petite vie qu'ils n'accordent même pas un 3min à un recruteur (3 min étant grosso modo la moyenne d'un discours que l'on fait à l'autre, ce discours se terminant par "alors, ça t'intéresses-tu d'être membre?").

A chaque fois que j'ai pris quelques minutes de ma petite vie pour échanger avec un recruteur d'une asso dans la rue, je me suis retrouvée face à un discours commercial. C'est à dire étudié pour forcer la main et faire craquer le prospect, pensé en termes d'objectifs de recrutement, et très pénible voire irrespectueux pour la personne qui est en face. Le dialogue est effectivement un très bon moyen de recrutement, tout simplement parce que la personne est directement et individuellement ciblée, et ça vaut pour tous les domaines. Je comprends que les ONG aient besoin d'utiliser les outils de recrutement les plus efficaces. Mais ce qu'on critique c'est que les ONG soient allées jusqu'au bout d'un processus mise en place pour les grosses entreprises qui ne recherchent que le profit et les résultats : mettre du budget dans des commerciaux qui fonctionnent à la performance et dont les méthodes ne sont franchement morales. Quand un prospect dit "non" et que le recruteur te sort ses réponses types étudiées pour te faire craquer, quand tu veux raccrocher/fermer ta porte/partir et qu'on arrive à te coincer voire à te faire culpabiliser, que ce soit SFR ou Médecins sans frontières, je ne veux pas donner ne serait ce que quelques minutes de ma petite vie pour me faire harceler.
Ta réponse me donne l'impression que ton ONG ne t'a pas formé comme ça et que tes méthodes de recrutement ne sont pas agressives; tant mieux mais ce n'est malheureusement pas du tout le cas des personnes qui m'accostent dans la rue 

 

[adita]

Cette discussion me chiffonne un peu vu que ... je suis recruteuse de donateurs pour une big ONG  Bon, je démissionne bientôt mais j'admire mes collègues qui font ce boulot depuis un, deux voire plusieurs années. Ma job c'est de faire du porte-à-porte, donc c'est différent du DD (= dialogue direct ; on aborde les gens dans la rue). Il faut quand même savoir que ça ne fait plaisir à PERSONNE de faire ça :
-ni aux gens qui se font accoster dans la rue / toquer à leur porte, qui sont dans leur vie et qui n'aiment pas être dérangés et se permettent de t'envoyer carrément chier (j'ai tellement de belles anecdotes à ce sujet sur les gens impolis qui oublient qu'on est aussi des êtres humains, allô. et ça c'est pas quelques exceptions, genre sur une soixantaine de portes y a au moins une bonne vingtaine qui peuvent être impolis/discourtois/violents)
-ni aux recruteurs, qui font ce boulot généralement car ils croient profondément en l'ONG et que la discussion de vive voix (porte à porte ou dans la rue), ben c'est juste la meilleure façon de rejoindre les gens. Sérieusement, très très peu de monde se lève un matin en se disant "WAHOU je veux être membre de Greenpeace/Amnesty International/WWF RIGHT NOW". Or ce sont les membres qui permettent à un organisme de vivre en lui apportant leur poids politique ET financier, c'est pour ça qu'on est spécifiquement payé à recruter. Et c'est très exigeant, j'ai une moyenne de deux membres par jour à faire, ce qui est énorme, et si tu les fais pas ben tu fais juste perdre de l'argent à ton organisme et t'es pas rentable = ton boulot est précaire.

 Peut-être que j'ai mal lu la conversation, que j'extrapole (j'ai une journée de boulot dans les pattes + une petite soirée) mais pour être de l'autre côté de la bannière, dans le camp des recruteuses, je trouve ça vraiment dommage. Rien ne vous empêche de dire avec le sourire "non merci, je ne suis pas intéressée" ou va pas vous faire chier non plus. Mais s'arrêter et nous écouter, nous ça donne l'impression ben que t'es juste intéressée donc on va te parler, te sensibiliser voire essayer de te faire adhérer à notre cause. Et souvent oui, on nous dit d'insister même après un ou deux refus, tout simplement car ce sont des refus de désintérêt, alors on essaie de capter ton attention pour voir si réellement tu as du désintérêt pour l'organisme/la cause, ou alors tu serais intéressée mais tu veux juste tracer ta route et faire ta life seule.
 Mais la majorité des gens sont tellement pris dans leur petite vie qu'ils n'accordent même pas un 3min à un recruteur (3 min étant grosso modo la moyenne d'un discours que l'on fait à l'autre, ce discours se terminant par "alors, ça t'intéresses-tu d'être membre?").

A chaque fois que j'ai pris quelques minutes de ma petite vie pour échanger avec un recruteur d'une asso dans la rue, je me suis retrouvée face à un discours commercial. C'est à dire étudié pour forcer la main et faire craquer le prospect, pensé en termes d'objectifs de recrutement, et très pénible voire irrespectueux pour la personne qui est en face. Le dialogue est effectivement un très bon moyen de recrutement, tout simplement parce que la personne est directement et individuellement ciblée, et ça vaut pour tous les domaines.

Ce qui me gêne le plus dans les méthodes de recrutement (hors le fait qu'en tant que fille je me fait toujours aborder par un mec qui va me la jouer charmeur, et inversement), c'est que le discours que tiennent ces personnes n'a parfois aucun sens...
A partir du moment où ils sont lancés c'est dur de les arrêter, et depuis une fois où un mec m'a sorti des tissus de conneries j'ai du mal à les prendre au sérieux.

Un mec de AIDS m'avait abordé dans la rue (je donne déjà à cette asso mais ponctuellement), et il commence à me débiter tout son discours... sauf qu'au bout d'un moment j'ai bugué, il parlait de la sécurité sociale, des différents "régimes d'affiliation" et il m'a juste raconté n'importe quoi.

J'ai été bénéficiaire de la CMU jusqu'à mes 19 ans, et après j'ai eu la "chance" d'avoir une ALD reconnue (Affection Longue Durée : en gros tout les frais lié à la maladie sont pris en charge à 100% par la sécu, le VIH fait parti des affections longues durées), du coup c'est quand même des choses que je maîtrise.

C'était pas le cas du faux BG qui ne savait même pas ce que c'était qu'une ALD, et m'a débité des âneries sur la CMU

Du coup maintenant je n'accorde plus aucune crédibilité aux personnes d'ONG qui m'abordent dans la rue.

Et sinon, je me fais bien moins abordée depuis que je m'habille un peu plus classe" que quand j'étais une étudiante hippie (alors qu'on peut deviner que j'ai plus de sous), je dois avoir l'air moins sympa

Sinon le grand mystère: Pourquoi ces gens là se placent-ils devant les gares?
Enfin c'est bien l'endroit où tu as le moins de temps à accorder à une personne (et puis en plus l'excuse "désolé j'ai un train à prendre" est imparable).

 

[Piew]

Votre discussion m'a rappelé un recruteur pour la recherche sur le SIDA qui m'avait culpabilisée à mort il y a 2 ans en me disant que 10€ par mois c'est pas ça qui allait me ruiner et me forcer à manger des pâtes tous les jours. Comme j'étais trop gentille à l'époque j'ai simplement répliqué que j'étais étudiante et que c'était encore mes parents qui subvenaient à mes besoin donc que je ne pouvais pas me le permettre (ce qu'il ne savait pas en plus c'est que je faisais déjà des dons mensuels pour 2 autres associations et que je ne pouvais pas faire plus pour les raisons précédemment citées).
Si ce cas de figure se représentait aujourd'hui je pense qu'il regretterait amèrement sa technique de persuasion 

 

[Esiola]

Ah les gens qui abordent dans la rue 

Je crois que je ne suis pas forcément douée pour dire non dans la rue ! Mais j'ai eu une expérience qui m'a "aidée" par rapport à ça. Je précise que je suis tout à fait consciente du fait que c'est un cas isolé (et heureusement!).
Un jour (je devais avoir 15/16 ans) je marchais tranquillement, ça se voyait que j'étais pas pressée, j'étais en vacances à Paris donc je flânais dans les rues. Bref.
Un type me propose son magazine, je m'en souviens plus très bien c'était un magazine avec des BD de patates je crois . Il étaient un groupe de 5/6 à aborder les gens, avec le tee shirt du magazine etc...
Je dis non, mais il continue de me parler sans me lâcher. Au final, il me dit que je peux donner ce que je veux, même 1€. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, mais j'ai pas osé refuser... J'ai sorti mon portefeuille et j'avais qu'un billet de 5€, donc je lui dis "non désolée j'ai pas de monnaie". Il me dit "mais si regarde là, t'as 5€, allez quoi ça va tu peux te payer des vacances à Paris tu peux bien donner 5€". ET IL A PRIS MON BILLET. Je suis restée sur le cul... . J'ai rien osé dire, et je suis partie avec son foutu magazine.
Je me suis sentie mal ensuite pendant un moment, je fuyais tous les gens qui avaient l'air de proposer quelque chose pendant le reste de mon séjour à Paris.

Je crois que ça m'a endurcie 
Ce n'était pas un recruteur de donateurs comme ceux des ONG, certes, mais maintenant malheureusement je me sens presque agressée/forcée quand on me demande quelque chose, c'est plus fort que moi... Je dis non poliment, mais je suis très mal à l'aise avec l'insistance dont ils font preuve....

Et pour l'anecdote, je suis encore étudiante à 26 ans, et l'autre jour un recruteur d'une ONG m'aborde. Je lui dis que non merci, ça ne sert à rien car je lui ferais perdre son temps, je suis étudiante et je n'ai absolument pas de budget pour ça. Il me répond, super sèchement : "pense à améliorer tes excuses parce que le coup de l'étudiante fauchée, passé un certain âge, ça marche plus hein " (ok merci...).

Mais je remarque quand même que j'en croise aussi des très corrects, qui en effet n'insistent pas quand on dit non et me souhaitent une bonne journée avec le sourire 


NB : et en vous lisant, je comprends un peu mieux les raisons pour lesquelles les ONG procèdent de la sorte. C'est une question que je me suis souvent posée, je me demandais si ça avait un quelconque impact positif pour l'ONG d'utiliser une technique aussi invasive pour recruter des donateurs... Personnellement, et j'essaie de lutter contre ça, ça a tendance à faire beaucoup baisser l'ONG dans mon estime. De ce fait, si un jour je dois donner "de mon plein gré", j'aurai du mal à me tourner vers ces ONG là...

 

[Barya]

Je me fais tout le temps arrêter, même quand je dis non, même quand de manière évidente je suis pressée, ils insistent toujours
Que ce soit à Nantes ou à Paris d'ailleurs.

Maintenant que j'y pense y a que quand je suis avec mon copain ou mon père qu'ils nous laissent tranquilles. Effet de groupe ? Effet "j'ai une tête de bonne poire" ?

Et pareil quand je dis que je suis étudiante ils me font toujours le coup de "mais si tu veux tu peux donner 5€, c'est quoi 5€ dans ton budget hein ?".
Ah oui parce qu'en plus ils me tutoient, j'ai horreur de ça.