Je ne comprends pas

[Leech]

Je ne comprends pas le processus de recrutement de certaines professions.

Je fais un boulot classique, dans un bureau, derriere un ordinateur, du coup pour mes entretiens c'est assez simple: on me pose des questions sur ce que je sais faire, on verifie que je n'ai pas menti sur mon CV et que je ne suis pas une dangereuse psychopathe et basta.

Mais pour les cuisiniers, medecins, tatoueurs, chauffeurs de bus, avocats, boulangers, pompiers ou profs, comment ca se passe?

Pour les profs tu me fais penser que justement dernièrement j'ai lu dans le bouquin que je lis "Plaidoyer pour l'altruisme", ceci :

"Au Népal, Uttam Sanjel, le fondateur des écoles Samata Shiksha Niketan - qui sont entièrement construites en bambou et abritent chacune jusqu'à deux mille enfants - a eu recours à une méthode peu ordinaire pour recruter des enseignants. Lorsqu'il a eu besoin d'engager cent nouveaux professeurs pour une école nouvellement construite à Pokhora, il a mis une annonce dans le journal, et il a reçu près de 1 000 candidatures. Avec son équipe, il en a présélectionné environ trois cents, puis il a mis à l'essai trois enseignantes par classe, une semaine chacune. Ensuite, il a demandé aux enfants de choisir l'enseignante qui les inspirait le plus, qu'ils comprenaient le mieux et avec laquelle ils avaient le plus envie d'étudier. Nul doute que cette méthode d'évaluation des compétences n'est pas prête à être mise en vigueur en Occident, mais, en l’occurrence, elle semble avoir donné d'excellents résultats. Les classes sont très dynamiques et les enfants dialoguent constamment entre eux et avec les enseignants. Aux examens annuels, les élèves des écoles Samata ont un taux de réussite supérieur à la moyenne."

Je trouve ça plutôt chouette comme initiative car effectivement il est plus logique de choisir un.e enseignant.e avec qui les élèves vont bien s'entendre et vont donc naturellement avoir de l'intérêt pour ce qu'ils vont apprendre, mieux progresser quand ils demanderont plus d'explications, etc.

 

[Titien]

"Au Népal, Uttam Sanjel, le fondateur des écoles Samata Shiksha Niketan - qui sont entièrement construites en bambou et abritent chacune jusqu'à deux mille enfants - a eu recours à une méthode peu ordinaire pour recruter des enseignants. Lorsqu'il a eu besoin d'engager cent nouveaux professeurs pour une école nouvellement construite à Pokhora, il a mis une annonce dans le journal, et il a reçu près de 1 000 candidatures. Avec son équipe, il en a présélectionné environ trois cents, puis il a mis à l'essai trois enseignantes par classe, une semaine chacune. Ensuite, il a demandé aux enfants de choisir l'enseignante qui les inspirait le plus, qu'ils comprenaient le mieux et avec laquelle ils avaient le plus envie d'étudier. Nul doute que cette méthode d'évaluation des compétences n'est pas prête à être mise en vigueur en Occident, mais, en l’occurrence, elle semble avoir donné d'excellents résultats. Les classes sont très dynamiques et les enfants dialoguent constamment entre eux et avec les enseignants. Aux examens annuels, les élèves des écoles Samata ont un taux de réussite supérieur à la moyenne."

C'est trop classe ! Mais effectivement je ne  pense pas que ça fonctionnerait en France, en tout cas pas avant le lycée au moins (et encore...) Je pense qu'il y aurait trop d'élèves pour choisir "le/la gentil(lle)" au détriment du "bon". Je dis "gentil" entre guillemet parce qu'évidemment et heureusement il y a plein de bons profs gentils! Mais un gentil prof pour un collégien c'est un qui donne pas de devoir, qui note large, qui te fait sortir 5 min avant la sonnerie et que t'offre des carambars à Noël.

 

[Pipistrelle.]

Comme le dit @Titien, je ne sais pas si c'est un mode de recrutement qui a vocation à s'exporter... Je trouve important que la classe soit un lieu d'expression et d'autonomisation des élèves, mais de là à les laisser choisir leurs profs c'est peut-être surestimer leur maturité... J'ai une amie qui a enseigné le français dans des écoles privées chinoises très chères, fréquentées par des enfants issus de familles aisées et elle me disait qu'il y a avait un sacré turn-over au niveau des profs parce que si tu as le malheur d'être trop sévère ou ennuyeuse, les élèves se plaignent et tu es virée! En fait, je pense que ça peut marcher dans des milieux où l'école est perçue comme un vecteur d'élévation sociale et où les enfants sont vraiment très désireux de s'y investir.

 

[Gringo]

Mais pour les cuisiniers, medecins, tatoueurs, chauffeurs de bus, avocats, boulangers, pompiers ou profs, comment ca se passe?

Pour le monde médical c'est souvent du libéral. Dans ce cas quand tu as fini tes études et passée ta thèse tu cherches un endroit où bosser, je pense que souvent tu restes chez celui où tu tu as fais des stages et où ça c'est bien passé. Sinon tu vas voir une banque pour monter ton cabinet ou tu trouves quelqu'un qui a besoin d'un associé.
Mais dans tous les cas tu es libéral, celui qui possèdent les locaux n'a pas à te demander des comptes sur ton boulot, c'est tes patients pas les siens, il faut juste que tu paies les charges du cabinet et ne fasse pas de conneries néfastes pour le patient. Tu peux aussi faire des remplacements, dans ce cas tu reprends pour un court laps de temps la patientèle mais là aussi si tu trouves que le médecin précédent a fait n'importe quoi dans ses prescription tu peux refuser de les renouveler et en proposer d'autres (tout ça en respectant le devoir de confraternité).

Pour l'hôpital aucune idée.

 

[Riley]

@Trigger  : Pour les instituteurs, en Belgique, c'est assez simple. Tu attends de recevoir un coup de fil. Ensuite, on te demande : "Il y a une place libre à tel endroit, pour x temps, en telle année, cela vous dit ?"
Si tu dis oui, tu commences le lendemain, sans autre forme d'entretien.

Je suis curieuse de savoir quelle est la formation nécessaire ? (Combien d'années d'étude, s'il y a un concours comme en France etc.)

 

[Riley]

@Trigger    : Pour les instituteurs, en Belgique, c'est assez simple. Tu attends de recevoir un coup de fil. Ensuite, on te demande : "Il y a une place libre à tel endroit, pour x temps, en telle année, cela vous dit ?"
Si tu dis oui, tu commences le lendemain, sans autre forme d'entretien.

Je suis curieuse de savoir quelle est la formation nécessaire ? (Combien d'années d'étude, s'il y a un concours comme en France etc.)

3 années après l'équivalent du Bac !
Pas de concours (en Belgique, ça n'est pas très répandu )

C'est vraiment intéressant de commencer directement après le Bac ! Ca m'aurait évité de perdre 3 ans pour une licence qui ne me sert à rien

 

[Aribeth]

De mon côté, je ne comprends pas les gens qui n'arrivent pas à se prendre en main.
Chaque fois c'est la croix et la bannière pour se croiser, elle se noie dans un verre d'eau, il faut lui courir après pour avoir une réponse quand on organise une fête, au dernier moment elle nous plante pour des raisons bidons, plus d'une fois on se retrouve au dernier moment à demander si c'est toujours ok et elle nous sort «ah ben non je peux pu», ben ouais ça aurait été cool de nous prévenir au lieu d'attendre qu'on vienne te prendre par la main pour que tu te bouges...

Et au reproche "tu pourrais prévenir", parce que quand on fait une fête il faut bien s'organiser hein, ils répondent systématiquement d'un ton de sur-reproche "oui mais j'avais.. +raison de l'empêchement".

Le problème c'est que c'est pas ça qu'on leur reproche.

Ces gens là se sur-estiment, ils pensent que l'essentiel c'est leur présence, alors qu'en fait c'est leur réponse. Tant pis si on peut pas les voir à chaque fois.

J'en ai enlevé deux comme ça de mes amis. Je les aimait bien, mais c'était des amitiés trop déséquilibrées.

 

[Aribeth]

Pour le fait qu'ils se surestiment c'est tout à fait ça! Au lieu de dire «non, j'ai pas envie», ce qui peut arriver, tout le monde est pas sans arrêt obligé d'avoir envie de venir à une fête ou un week-end, ils te sortent des excuses sorties de nulle part. En général, tu le sais que c'est bidon, parce-que si t'argumentes leur motif, ils ont toujours un «oui mais y a ça aussi» derrière. Sois franc et dis juste que t'as pas envie, c'est pas interdit...

Et même, moi je me contente d'un non !Moi je n'hésite pas à dire non sans plus d'explication ! Ça évite toute argumentation de motif justement.. les gens sont grands, et les gamins.. rayés sans pitié 

 

[Aribeth]

@Madouc non c'est vraiment pas ça, moi c'est plus du genre à faire une contresoirée...

 

[Glouns]

Je ne comprends pas ce tabou autour de l'argent.

Aujourd'hui j'assistais avec mes élèves à la conférence d'un ingénieur à la retraite, qui parlait donc de son métier, sa formation et tout, dans le cadre justement de l'orientation des élèves.

Et donc à un moment un élève lève la main et demande très poliment au monsieur combien il gagnait en dernier. Et le monsieur n'a pas voulu répondre!

Je trouve ça vraiment bizarre dans le sens où ces collégiens voulaient juste un renseignement supplémentaire qui leur permettrait d'en savoir plus sur ce métier qu'ils pourraient tout à faire choisir.

Je ne vois vraiment pas à quoi ça sert de le cacher!
Je n'ai aucune gêne à dire combien je gagne ou à parler d'argent avec qui que ce soit. Bon, en tant que fonctionnaire de toute façon mon salaire est public, donc raison de plus, mais vraiment, je vois pas en quoi ça doit rester privé.

 

[Le grand méchant loup]

Je ne comprends pas toutes les blogueuses/youtubeuses beauté qui se vantent d'avoir ENFIN fini un produit comme si c'était une plaie d'avoir eu à les utiliser. Moi j'aimerais tellement que mes produits soient infinis, qu'ils ne se finissent jamais. Je suis toujours triste quand je suis sur le point de finir un produit. C'est un peu comme quand je finis un livre, j'ai la nostalgie qui ressort du fait que je vais bientôt perdre un de mes "compagnons de route" au quotidien. Sauf que le livre n'est pas périssable, je sais que je peux le relire. Je n'ai pas besoin de le racheter.
Du coup j'ai l'impression que ces blogueuses ne profitent pas de leur produit, que le but est seulement de le finir pour pouvoir racheter autre chose. Bon dans le cas où un produit est vraiment horrible et ne leur convient pas, je comprends que l'on soit content de passer à autre chose mais dans ce cas autant le donner ou le revendre plutôt que de le finir juste pour le finir.

 

[Glouns]

Je ne comprends pas les gens que ça fait rigoler de voir quelqu'un tomber.

Au mieux je me sens vaguement gênée pour la personne tombée, au pire je m'inquiète de si elle s'est fait mal, mais à aucun moment je ne trouve ça ne serait-ce qu'un peu amusant. Et je ne dis même pas ça par empathie pour la personne en question, je ne vois juste absolument pas ce qu'il y a de drôle.

Cet après-midi j'étais avec une fille qui racontait que l'année dernière elle avait fait tomber une de ses amies en poussant sa chaise quand elle a voulu s'asseoir (), elle répétait en rigolant que "non mais il faut pas faire ça, ça peut être dangereux, mais c'est tellement drôle ! C'est drôle qu'on soit la personne qui le fait ou la personne à qui on le fait d'ailleurs hein, mais bon c'est dangereux", comme si ça allait complètement de soi, comme si c'était une vérité universelle, et tout le monde semblait d'accord. Alors déjà voir ça arriver à un individu lambda ne me tire pas l'ombre d'un sourire, mais alors si on me faisait le coup clairement je ne risque pas de m'étouffer de rire !

Pourtant j'ai l'impression qu'en effet les chutes font rigoler beaucoup de monde, mais je ne comprends vraiment pas pourquoi.

Sérieusement, il y a plus lourd que les vidéos gag de gens qui tombent ?

Je suis plus ou moins d'accord avec toi mais il faudrait définir la chute précisément. Je veux dire, parfois, certaines chutes sans gravité sont drôles. Je suis la première à être morte de rire quand je tombe/trébuche sans me faire mal.

Après, il y a les chutes "graves" où tu as l'impression que la personne a pu se faire mal, et là, effectivement, il n'y a rien de drôle.

Et alors faire exprès de faire tomber quelqu'un, j'arrive même pas à comprendre comme c'est possible.


Ça me rappelle l'année dernière au ski. Je faisais la queue pour prendre le télésiège, et y avait mon père (en ski) et mes frères (en snowboard) devant moi. Je m'apprête donc à prendre le télésiège toute seule et en fait, le mec à côté de moi ne m'a pas laissé la place de m'asseoir et j'ai mal calculé mon coup quand le siège est arrivé. Du coup, je me suis retrouvée à cheval sur l'accoudoir! Je me suis forcée à tomber du télésiège avant qu'il ne prenne de l'altitude, l'employé m'a aidée à me relever et à prendre le siège suivant, et je suis arrivée en haut. Evidemment mes frères et mon père m'attendaient en haut super inquiets, même si ils m'avaient vu tomber et je leur avait fait signe que je ne m'étais pas fait mal, et un de mes frères m'a montré du doigt le mec responsable de ma chute (mon voisin de télésiège donc), le mec a sûrement compris que c'était moi qui était tombée vu qu'on le regardait et que mes frères et mon père m'ont tout de suite encerclée quand je suis sortie, mais le mec, aucune excuse, même pas un "ça va?". J'ai trouvé ça ahurissant comme attitude, surtout qu'il s'était bien rendu compte que j'étais pas bien assise et ça aurait pu être bien plus grave...