J'avoue tout : j'ai été une FQNAPLF (fille qui n'aime pas les filles). Si vous saviez comme j'en ai honte...

(bon, j'étais jeune, genre en primaire et début de collège... mais c'est déjà trop).
A l'époque, j'avais tendance à croire que
fille = superficiel, et je ne supportais pas l'idée d'être associée à la superficialité. Être intégrée à un groupe de mecs me faisait me sentir spéciale, unique, plus digne de confiance, etc. J'avais l'impression d'entrer dans un club privé et beaucoup plus cool que celui des filles. Que des
conneries 
.
A ma décharge, j'avais pas vraiment d'amis

. Et surtout pas d'ami
es. Je n'étais pas à l'aise avec la plupart des élèves, notamment les filles. Quand elles parlaient d'être amoureuse de tel ou tel garçon, je me rendais compte que je ne me reconnaissais pas du tout là-dedans. Quand je disais la vérité, à savoir que je n'étais (encore) amoureuse de personne, elles ne me croyaient pas. Certaines se moquaient de moi parce que j'étais mal habillée

.
Après, savoir si ça venait globalement d'elles ou de moi, cette non-entente, c'est une autre histoire

. Sûrement les 2.
Dans mon cas, il n'y avait pas du tout le côté harem cela dit, aucune dimension amoureuse. Vraiment pas puisque (hétérocentrée comme je l'étais) je voulais me sentir "mec parmi les mecs" (j'y repense et je facepalme

, à l'heure actuelle je suis cisgenre, c'était totalement artificiel
dans mon cas ce désir d'être un mec). Bon une fois de plus c'est parce que je n'étais pas à l'aise telle que j'étais. Je pense que sans m'en rendre compte ,j'étais déjà victime de pleiiin de sexisme, et je comprenais déjà d'une certaine manière qu'être un mec, c'était échapper à beaucoup de ces problèmes...
Bon pour finir ce racontage de life total, j'ai arrêté d'être une sans-amis ; maintenant je suis amie avec autant de filles que de mecs (enfin je me suis pas amusée à compter parce que je m'en tape

de toute façon c'est hyper binaire comme manière de raisonner) ; j'ai fini par découvrir le sentiment amoureux ; et je ne pense pas que les garçons soient mieux que les filles (ni l'inverse), ni que les filles soient particulièrement superficielles.
Eh ben ça va mieux

.
D'ailleurs, il arrive dans certains groupes de potes ou dans certaines soirées que je sois la seule fille. Je ne le remarque jamais, c'est toujours quelqu'un qui le fait remarquer. Pour moi, c'est une non-information, je fais pas gaffe. Je ne me dis jamais que telle personne est "le seul blond" ou que tel autre est "le seul mince" du groupe ou de la soirée, eh ben là pour moi c'est un peu pareil

.