@Rocksteady Je sais que c'est un peu difficile à concevoir, et moi-même j'ai du mal à l'expliciter correctement, mais je ne me mets effectivement pas vraiment à la place des gens. Je peux comprendre les choses, mais c'est très intellectuel et très peu émotif. Percevoir ce qu'une personne ressent, je trouve ça vague. Quand quelqu'un est en colère, je le perçois si ça se voit. Mais je ne vois pas trop ce que ça aurait à voir avec l'empathie, ou alors je n'ai pas le bon sens de "percevoir".
Si tu veux, lorsque quelqu'un est malheureux et m'en parle, je ne vais pas me sentir mal pour lui, même un peu. Je vais pouvoir comprendre pourquoi il l'est (enfin, pas toujours - parfois, effectivement, mon manque d'empathie joue sur ma compréhension, et il y a beaucoup de choses dont je n'arrive pas à saisir le fonctionnement sans que ça ait à voir avec l'empathie, d'ailleurs). Mais moi, je ne vais pas être malheureuse, même un peu.
En fait, je ne me mets pas à la place des gens. Je les écoute, et je vois les choses sous forme de "schéma" si on veut. Et ça me permet de comprendre, mais sans m'imaginer dans la même situation.
Je ne suis pas sûre d'être très claire. C'est assez difficile à définir, l'empathie (ou son manque). J'ai peu de compassion, mais ça ne m'empêche même pas de réconforter les gens (maintenant que j'ai fini par un peu comprendre comment ça fonctionnait – et il m'a fallu du temps ! parce que, pour le coup, ce n'était pas du tout inné).
Bref, c'est juste que parfois je suis un peu peinée de voir les gens dire "quel manque d'empathie !" quand une personne s'est mal comportée. Parce que manquer d'empathie, ça ne justifie pas de se comporter comme le dernier des connards.