Désolée de vous contredire, mais en fait NON, la morale n'est pas universelle. Dans certaines sociétés, on pratiquait le sacrifice humain (Aztèques et Mayas). Dans d'autres, on pratiquait le cannibalisme (Tupis par ex mais y'en a eu beaucoup d'autres). Dans encore d'autres, l'inceste était acceptée (Iles Trobriand).
Fin j'sais pas encore aujourd'hui y'a des pays où en étant gay tu peux être condamné à mort, et d'autres où tu peux (presque) vivre normalement et disposer des mêmes droits que les hétéros. J'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes.
Je trouve même vos réflexions problématiques, ça fait très occidentalo-centré, la façon dont NOUS vivons va de soit, et pis ceux qui font pas pareil c'est juste des sous-évolués ou des barbares d'abord - qui sont les arguments principaux ayant servi à justifier la colonisation. On peut dire qu'un modèle est plus pérenne qu'un autre (et encore...), on peut dire qu'un modèle est plus conforme à nos valeurs qu'un autre, mais pas qu'il y'a le "bien" et le "mal"...
Bref. En réalité les sociétés ont longtemps pris des évolutions trèèès différentes, le droit variait d'un extrême à l'autre selon le pays, et ça ne s'est uniformisé que récemment avec la mondialisation.
Ce qui fait société, c'est le rapport liberté/sécurité. On passe de l'état de nature à l'état de droit via le contrat social en sacrifiant une part de liberté, pour avoir un minimum de sécurité. Etat de nature = loi du plus fort, état de droit = règles pour vivre ensemble. Le seul principe qui régit cette organisation est la recherche d'une paix relative, pour ne pas que cette société s'auto-détruise. Mais il a existé des milliers et des milliers de modèles de société car selon la culture qui y'est associé y'a pas la même notion du "vivre ensemble". Par exemple, certaines sociétés vont trouver l'esclavage OK, d'autres non. C'est pas une histoire de "les méchants au pouvoir autorisait l'esclavage", dans certaines civilisations c'était réellement admis par la très grande majorité, voir les esclaves eux-mêmes.
Tout ça pour dire que les animaux c'est pareil : certains s'en contrefoutent qu'ils souffrent, d'autres trouvent l'idée insupportable. Toute société essaye d'aller dans l'intérêt du plus grand nombre. Donc, si un jour dans un pays, une large majorité de personnes s'oppose à la consommation de la viande, il est possible que cela devienne interdit. Ou si un jour on admet que la consommation de viande, via les risques écologiques, peut nous détruire, il est possible que ce soit interdit aussi. Mais pour le moment, c'est comme pour le tabac, l'alcool, et d'autres choses : on laisse les gens décider avec leur libre-arbitre. Et tant qu'on estime que ça n'est pas un danger direct pour la stabilité de la société, y'a peu de chances pour que ça change.
Par contre personnellement j'aimerais beaucoup qu'on sensibilise les gens sur les conditions d'élevage pour que y'est plus de gens qui s'indignent et pour que certains Etats contrôlent mieux le truc. Ce serait déjà pas mal...
Fin j'sais pas encore aujourd'hui y'a des pays où en étant gay tu peux être condamné à mort, et d'autres où tu peux (presque) vivre normalement et disposer des mêmes droits que les hétéros. J'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes.
Je trouve même vos réflexions problématiques, ça fait très occidentalo-centré, la façon dont NOUS vivons va de soit, et pis ceux qui font pas pareil c'est juste des sous-évolués ou des barbares d'abord - qui sont les arguments principaux ayant servi à justifier la colonisation. On peut dire qu'un modèle est plus pérenne qu'un autre (et encore...), on peut dire qu'un modèle est plus conforme à nos valeurs qu'un autre, mais pas qu'il y'a le "bien" et le "mal"...
Bref. En réalité les sociétés ont longtemps pris des évolutions trèèès différentes, le droit variait d'un extrême à l'autre selon le pays, et ça ne s'est uniformisé que récemment avec la mondialisation.
Ce qui fait société, c'est le rapport liberté/sécurité. On passe de l'état de nature à l'état de droit via le contrat social en sacrifiant une part de liberté, pour avoir un minimum de sécurité. Etat de nature = loi du plus fort, état de droit = règles pour vivre ensemble. Le seul principe qui régit cette organisation est la recherche d'une paix relative, pour ne pas que cette société s'auto-détruise. Mais il a existé des milliers et des milliers de modèles de société car selon la culture qui y'est associé y'a pas la même notion du "vivre ensemble". Par exemple, certaines sociétés vont trouver l'esclavage OK, d'autres non. C'est pas une histoire de "les méchants au pouvoir autorisait l'esclavage", dans certaines civilisations c'était réellement admis par la très grande majorité, voir les esclaves eux-mêmes.
Tout ça pour dire que les animaux c'est pareil : certains s'en contrefoutent qu'ils souffrent, d'autres trouvent l'idée insupportable. Toute société essaye d'aller dans l'intérêt du plus grand nombre. Donc, si un jour dans un pays, une large majorité de personnes s'oppose à la consommation de la viande, il est possible que cela devienne interdit. Ou si un jour on admet que la consommation de viande, via les risques écologiques, peut nous détruire, il est possible que ce soit interdit aussi. Mais pour le moment, c'est comme pour le tabac, l'alcool, et d'autres choses : on laisse les gens décider avec leur libre-arbitre. Et tant qu'on estime que ça n'est pas un danger direct pour la stabilité de la société, y'a peu de chances pour que ça change.
Par contre personnellement j'aimerais beaucoup qu'on sensibilise les gens sur les conditions d'élevage pour que y'est plus de gens qui s'indignent et pour que certains Etats contrôlent mieux le truc. Ce serait déjà pas mal...