Je ne supporte pas quand les gens se foutent de la gueule d'une personne parce qu'elle intellectualise les choses. Je sais qu'il y a quelques mois je suis venue dire que je n'aimais pas sentir le mépris et que j'avais du mal avec les gens qui voulaient toujours caser « oui j'ai lu ça » « oui j'ai vu ça » « oui je connais ça » quand ça n'apportait rien à la conversation et que c'était pour parader.
Mais je suis chiante et contradictoire,et aujourd'hui ce que je déplore c'est les gens qui se moquent de toi quand tu fais une référence trop « intellectuelle » ou que tu te poses des questions trop tordues. Exemple :
On fait le jeu du post-it, la personne dit « est-ce que je suis blanc ? », les gens ne sont pas d'accord pour la réponse, alors je dis « tout dépend ce que tu appelles blanc. Par opposition à noir ? Pour désigner une personne à la peau claire ? Ou bien blanc dans le sens européen ?... » et les gens se moquent de moi genre « oh mais on s'en fout » alors que c'est pas pour emmerder le monde mais pour qu'on soit tous bien d'accord

).
Ou alors on me demande ce que je lis ence moment. Je dis que je ne lis jamais, et puis mon frère sait que j'ai acheté 3 bouquins de Nietzsche alors il me dit « bah si tu lis! » je dis « ouais mais voilà » parce que je sais que les gens vont s'en foutre. Je finis par répondre que je m'intéresse à Nietzsche depuis quelques semaines et que j'ai commencé à lire ses bouquins, et on me répond « oui enfin bon moi je te parlais de lecture de loisir hein ». Mais merde, pourquoi est-ce qu'on passe pour un rabat joie qui veut ramener sa science quand on dit lire un philosophe pour le plaisir ? Ça va dépendre des milieux et des personnalités, mais je trouve ça réducteur et pas très cool. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas lire de la philosophie par plaisir sous prétexte que c'est réputé « déprimant » (alors que tellement pas en plus). Sur le coup j'ai l'impression d'être encore à côté de la plaque, mais bon j'essaie de ne pas bloquer là-dessus sinon ça me gâche le plaisir de l'entrevue avec ces personnes, que j'adore à côté de ça.
C'est marrant comme je peux avoir l'impression d'être une grosse inculte un jour, et le lendemain, si je vais dans un autre milieu, celle d'être une intello coupée de la vie réelle. Parfois je déteste (surtout quand je me sens intello coupée de la réalité, je supporte mieux de me sentir inculte) mais bon j'essaie d'adapter mes attitudes selon les gens avec qui je suis. Sauf que parfois c'est chiant de se sentir en décalage, j'ai tendance à bugger là-dessus et à avoir du mal à me replonger dans la conversation du coup, de peur de trop dénoter. Ou alors je dis ce que je pense et là je sens que je m'enfonce
