Je ne supporte pas...

[Vanities]

Je ne supporte pas que certains personnes plus âgées que moi qui sont entrées dans la vie active depuis un petit moment me disent que j'ai de la chance d'être étudiante, parce qu'on a énormément de temps libre et qu'on peut faire tout ce qu'on veut. En fait, ils s'imaginent qu'être en fac, il suffit d'assister aux cours, de réviser quelques fois ses cours avant les partiels et le reste du temps aller à des soirées . C'est vrai que vu comme ça, avec mes 28h de cours par semaine, et mes longues vacances d'été, je peux faire pleins d'activités extra scolaire, sauf que ça c'est seulement vrai pendent les vacances d'été, et encore, si je ne bosse pas l'été. Mais ça ne se passe pas comme ça pendant l'année scolaire, quand on a 3 TD par semaine qui demandent une dissertation chacune sachant que l'on a qu'une seule semaine pour les faire, et qu'à côté, il faut s'organiser un minimum pour ne pas être débordé pendant les semaines de contrôles continus. Avec mes pauvres 28h de cours, il faut ajouter à cela au minimum 3h de travail par jour, ce qui donne environ 21h de travail personnelle en plus des 28h... Merci de ne pas sous estimer le travail d'un étudiant

 

[Shield]

On serait dans une société où les notes ne seraient pas autant sacralisées, peut-être que ça me ferait rien de lire que les profs ne mettent jamais la moyenne à leurs étudiants Mais le choc à encaisser doit être terrible

Voilà, pour moi, c'est plutôt ça le coeur du problème
On ne conçoit pas les notes comme un indicatif numérique indifférent, on a un lien affectif avec elles. Même si on sait rationnellement que la note n'est que le reflet d'un travail avec un barème aléatoire, c'est violent de se prendre un 2 en histoire quand on a passé plus d'une semaine (dont une bonne grosse dizaine d'heures de son week-end) à réviser la politique de Charles X et de Louis-Philippe alors qu'au fond ça ne devrait pas être lié.
Mais peut-être que le problème, c'est qu'on est noté trop tôt dans notre vie scolaire. Je n'ai pas de réponse, je ne me suis pas assez renseignée là-dessus, mais je sais que le principe de notation dans le primaire (et même dans le secondaire) est très largement en débat (il ne s'agit pas de ne plus évaluer, mais de ne plus noter de "note" numérique).
Quelqu'un demandait par ici pourquoi les profs mettent des notes. Je m'apprête à être prof, et on ne me demandera pas mon avis pour mettre des notes, ça sera mon travail parce que ça fait partie du contrat avec l'Education Nationale en quelques sortes. Mais si j'avais le choix, je ne suis pas sûre que je trouverais ça pertinent et motivant de noter en dehors des contextes hyper compétitif comme les prépa aux concours (où de toutes façons, il y aura une note à l'examen puisqu'il s'agit de ne retenir qu'un certain nombre de personnes et qu'il faut bien discriminer).

Mais pour revenir sur mon expérience de prépa, je n'ai pas trouvé ça si difficile de s'adapter au système de notation. Ce que j'ai trouvé vraiment difficile, c'était (et "c'est" encore d'ailleurs, youpi .) de trouver mon rythme de travail. Le principe d'un concours, c'est qu'on doit être particulièrement bon, meilleur que les autres. Et dans les prépa ENS ou agrég, on est en compétition avec des gens qui ont presque tous eu une bonne mention au bac et ont quasiment tous été les meilleurs de leur classe d'un coté, et de l'autre avec des gens qui ont déjà tous un master dans leur discipline. Je ne suis pas quelqu'un de très compétitif à la base, la seule chose qui me motive dans la compétition, c'est la curiosité (est-ce que je peux le faire?), mais comme l'idée de chercher à être la meilleure me répugne vraiment, j'ai du mal à être motivée par cette aspect et je tiens très mal la pression, ça me rend vraiment anxieuse malheureusement.
Mais je ne regrette aucune de mes prépa malgré tout le stress qu'elles m'ont fait subir. Elles m'ont permis d'avoir une culture littéraire étendue qui me reste encore aujourd'hui et qui a forgé une bonne partie de ma personnalité et m'a rendu plus exigeante et plus rigoureuse (surtout les prépa ENS mais même les prépa agrég en anglais).

 

[c.hachou74]

Bon bah ça je sais pas faire... passons à l'exo 2... ah ça non plus je ne sais pas faire... (...) bon bah je viens de faire tout ce que je pouvais faire, je suis dans la salle depuis une heure, il en reste trois. Que vais-je bien pouvoir faire :o

C'est tellement ça ! Après, tout moyen est bon pour passer le temps, comme observer les personnes à côté de toi qui (elles !) y arrivent

 

[Illusions]

Il fait chaud lalalala.
Purée je l'ai en tête .
Je ne supporte pas me lever avec une chanson en tête de ce style.

 

[Polly Maggoo]

Ça ma rappelle qu'en prépa j'étais tellement mauvaise en maths que j'avais l'impression d'être notée sur 1 Je n'arrivais jamais à dépasser le 1/20, une fois j'ai du avoir 0,8 c'était la fête

 

[leopoldine-4]

Je ne sais pas si je suis un phénomène de foire ou quoi, mais j'étais en prépa de 2009 à 2011 et je n'ai pas vraiment observé ce que vous décrivez

J'étais dans une petite prépa de province (personne n'a jamais intégré l'ENS) et il y avait régulièrement des notes au-dessus de la moyenne, et même au-dessus de 15.

J'imagine que ça dépend pas mal des prépas effectivement! J'étais dans une prépa qui intégrait plusieurs élèves chaque année et avec des profs assez âgés ou qui avaient fait une prépa aussi donc c'était très traditionnel et les notes étaient celles du concours. En plus, c'était juste avant la banque des concours ouvert aux CPGE littéraire et l'augmentation des sous-a aussi, je crois que du coup ils ont augmenté le barème maintenant.

Mais bon c'est vrai qu'on relativise les notes et qu'on se base surtout sur la moyenne de classe, les meilleures et pires notes pour se situer et c'est sans doute plus intelligent que de se référer au 20. D'ailleurs ce qui prime est l'évolution, je me souviens de mon prof de français qui me disait que j'avais bien progressé et c'était ça l'important plutôt que la moyenne en soi.

 

[Félix Nadar.]

Je ne supporte pas que certains personnes plus âgées que moi qui sont entrées dans la vie active depuis un petit moment me disent que j'ai de la chance d'être étudiante, parce qu'on a énormément de temps libre et qu'on peut faire tout ce qu'on veut. 

J'ai juste envie de les lapider avec les manuels que je dois lire ou les étouffer avec mes fiches.

 

[Glouns]

Au sujet des gens qui sont entrés dans la vie active et qui envient les étudiants...ben j'en fais partie!

Dans ma filière, et dans mon cas précis, je foutais clairement pas grand-chose quand j'étais à la fac comparé au boulot que je dois fournir maintenant que j'ai un boulot!

Spoiler

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J'avais plus de vacances (même si je peux pas vraiment me plaindre actuellement concernant mes vacances) et j'étais vachement plus passive qu'aujourd'hui. Le principe d'être étudiant, c'est quand même 80% du temps être assis et écouter le cours...

Et d'une manière général ce que j'appréciais quand j'étais étudiante c'était le sentiment d'avoir tout à portée de main, plein de possibilités différentes. Une vie sociale bien remplie. Le fait de vivre chez mes parents me garantissait une certaine liberté protégée, accompagnée, une vie bien confortable et avec beaucoup moins d'incertitudes qu'aujourd'hui, même si ma profession est stable.

Aujourd'hui que je bosse, j'ai de l'argent mais pas le temps, et quand j'étais étudiante, j'avais plus de temps mais pas d'argent...

 

[Ada or ardor]

Mais parfois on me remercie sur un truc vraiment bateau qui ne nécessite aucun remerciement (comme les exemples que tu donnes), du coup je réponds toujours "oh, merci à toi ! ".

Je réponds avec plusieurs pages de retard 
(pour dire des trucs peu intéressants en plus mais je tiens quand même à répondre)

Je retiens la technique infaillible du "oh, merci à toi ! "  (Ok, il est tard et mon cerveau débouche encore sur un "ça me perturbe".. Mettons que c'est une personne avec qui tu as passé un mauvais moment qui te dit ça, est-ce qu'il faut se forcer à être faux-cul par politesse ..?)

@shinypony Je...ça m'arrive aussi de remercier en pleine action (trop d'émotions, tout ça). Là c'était au moment de me dire au revoir ! Puis je me rappelle pas dans quelles circonstances exactement mais on avait déjà évoqué ce sujet avec ce mec, et je devais savoir à demi-mots quelles étaient les idées cachées derrière ce remerciement (ou alors je lui ai répliqué directement que c'était pas un service donné et que je trouvais ça insultant .. avant d'apprendre de sa bouche quelques semaines plus tard, que pour lui les femmes sont de pures vestales et les hommes de pauvres êtres irrémédiablement troublés par l'appel de la chair..)

 

[Ada or ardor]

Mais parfois on me remercie sur un truc vraiment bateau qui ne nécessite aucun remerciement (comme les exemples que tu donnes), du coup je réponds toujours "oh, merci à toi ! ".

 (Ok, il est tard et mon cerveau débouche encore sur un "ça me perturbe".. Mettons que c'est une personne avec qui tu as passé un mauvais moment qui te dit ça, est-ce qu'il faut se forcer à être faux-cul par politesse ..?)

Moi j'aime bien être faux-cul par politesse  donc je dirais oui .

Dit comme ça ... 
Mais c'est horrible je trouve, parce que du coup t'envoie des signaux dans un sens, et après tu mets un bon gros râteau à la personne...tu m’apparaît maintenant d'une cruauté sans nom  (tss je cherche le "smiley juste" pour exprimer le sens que je cherche à donner à cette phrase, mais malheureusement c'est un art que je ne maîtrise pas..).
Je suis tellement premier degré dans mes rapports sociaux, je me contente d'exprimer ce que je ressens et à interpréter les signaux des autres de la manière la plus simple possible.. mais cette révélation sur "l'être faux-cul par politesse" m'ouvre une à toute nouvelle lecture du monde social

 

[Aiika]

@autruche-la-autruche

Ça pourrait t'intéresser : http://verybadconsumer.blogspot.fr/2013/03/ma-liberte-de-choses-pour-de-bien-etre.html

J'ai entrepris un "grand nettoyage de vie" () il y a un moment (que je n'ai toujours pas terminé, je prends mon temps). Pendant des années j'ai gardé des vêtements, bijoux, chaussures que je ne portais pas, mais que je gardais car "on sait jamais, ça peut me servir si un jour j'ai tel événement, on me l'a offert ...". Ça ne faisait pas qu'encombrer mes placards, ça occupait aussi mon esprit (parfois je n'achetais pas de vêtements car je me disais que j'en avais déjà plein qu'il faudrait que je mette, mais que je ne mettais finalement pas). Et un jour, j'ai décidé de tout balancer : j'ai mis mes vêtements au Relai, j'ai donné, vendu un peu ... Et ça fait un bien fou ! C'est dur parfois de se séparer de certaines choses, mais au final je ne les regrette pas. Comme dit dans l'article que j'ai mis en lien, si un objet te tient vraiment à cœur, photographie le, comme ça tu l'aura en souvenir
Et maintenant, je suis beaucoup plus raisonnée niveau achat. Je n'ai que le minimum, que ce qui me rend heureuse, et j'ai plus de temps/d'argent pour d'autres activités.

Il est trop bien cet article, ça me donne envie de me débarrasser de tout là maintenant.

Je trouve ça vraiment difficile de faire le vide. Pas plus tard que ce matin, je faisais le ménage dans ma chambre et je regardais certain des objets que j'ai sur mon étagère en me disant que je devrais les jeter. Le 85 % de ma déco consiste en des bibelots que mes amies m'ont offert, mais que je n'aime pas forcément. Et puis je me dis "et si je jette ça et que dans 5 ans je regrette?". Ce qui est stupide, si je n'aime plus ça maintenant, pourquoi dans 5 ans je le voudrais de nouveau?

J'ai l'impression que notre cerveau nous trolle dans ces moments-là, ils nous oblige à trouver plein de prétextes pour garder plein de choses inutiles, alors qu'on sait pertinemment que ça ne sert à rien.

 

[Volver]

Il me semble qu'il y a un principe de rangement du feng shui qui dit quelque chose comme :
- si tu t'en es servi il y a six heures, range-le dans un endroit accessible (genre table de nuit, tiroir de bureau)
- il y a moins de six jours, dans un endroit un peu moins accessible (genre un placard)
- il y a moins de six semaines...
Et ainsi de suite, jusqu'au pallier où on jette (je crois que c'était autour des six mois).
Mais je m'en souviens plus bien et j'arrive pas à remettre la main dessus...
Moi aussi je suis une "gardeuse compulsive", et c'est une maladie familiale. "Ça pourrait servir" est notre devise, notre mantra, notre lema de vida. Y a un placard chez moi, c'est comme le placard de Monica (sauf que mon appart est mal rangé).

Spoiler

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Du coup, si quelqu'un connaît ce truc, ça m'intéresse beaucoup !