Ce n'est pas pour autant que la prison doit être un camp de vacance
Disons que souvent, quand on parle des conditions de détention, on voit apparaître dans le débat ce type d'idées.
Je précise que je ne cible pas ton discours particulier qui a l'air mesuré (de ce que j'ai lu de tes messages), mais plutôt d'un discours général. Notamment récemment avec la proposition d'installer des téléphones fixes dans les cellules (je ne critique absolument pas cette mesure, ni en bien, ni en mal, c'est juste à titre d'exemple, puisque cette mesure a relancé des idées et des fantasmes sur les conditions de détention en France). On a l'impression que si on a des sanitaires propres et séparés, du chauffage et une TV on est au club med ! Surtout, comme tu le dis, la France n'est pas du tout exemplaire dans ce domaine.
Le point sur lequel je ne te suis pas, c'est quand tu sembles dire que la peine du coupable ne doit pas se référer à celle de la victime. Il me semble que c'est justement le principe (la gravité des crimes est précisément supposée être la souffrance ou le dommage causés aux autres) et je ne vois pas vraiment en quoi cette logique ne fonctionne pas (ensuite, les peines ne sont effectivement pas un "calque", mais l'idée derrière reste quand même un concept de proportionnalité).
Mon propos était peut être pas assez précis. J'ai dit que la peine n'était pas calquée sur le dommage, j'aurais dû ajouter qu'elle lui est proportionnée, dans les limites établies par la loi.
On ne tue pas (plus-pas partout) une personne coupable de meurtre, on n'inflige pas de viol à une personne ayant commis un viol, on ne dépouille pas de ses biens une personne coupable de vol...
Quand on a affaire aux crimes les plus graves notamment (meurtres, assassinats, viol, infanticides...) on voit des réaction du type "oui mais dans 20 ans il va sortir de prison, alors que les/la victimes/parents/proches vont souffrir toute leur vie". C'est dans ce sens que la peine infligée n'a pas à se rapporter au dommage des victimes.