@Margay : Perso ça ne me dérange pas non plus, mais parfois quand tu réponds que tu es au chômage, on te regarde comme si tu étais une pauvre petite crotte abandonnée sur le bord d'un trottoir
. Surtout quand c'est du chômage de longue durée (si c'est un mois entre deux contrats ça passe encore). J'ai appris à l'assumer avec le temps, mais je comprends très bien que ça mette mal à l'aise. Disons que c'est une belle façon d'être exposé au classisme. Surtout quand de base, ton domaine pro n'est pas très vendeur.
Idem pour certains jobs, c'est pas facile de révéler devant plusieurs personnes que ta situation est très précaire et que ton taf n'envoie pas du rêve. Quand c'est demandé en privé, avec un intérêt sincère et bienveillant, c'est cool. Mais dans une discussion légère, de groupe, face à des gens que l'on ne connaît pas, ça peut vite devenir gênant. J'ai des souvenirs douloureux de devoir parler de mon ancien taf d'agent d'entretien au milieu d'un groupe de personnes avec des jobs plus prestigieux, et du même âge que moi. Parfois ça crée même un blanc dans la conversation, c'est le pire je crois
. Voire des conseils non sollicités, de la pitié ("oh ma pauvre, tu devrais faire une formation dans X ou postuler à tel truc").
Le pire c'est que j'adore me renseigner sur les projets pro / d'études des autres, ça m'intéresse beaucoup de connaître leur parcours à ce niveau là (le mien a été très chaotique). Mais j'essaye d'amener ça dans un cadre safe, de discuter à 2 max (ou entre personnes clairement non classistes / du même milieu), d'amener mes propres expériences aussi pour briser cette gêne.
Pour moi c'est un peu délicat, c'est comme parler de la famille, on ne sait jamais dans quelle situation la personne se trouve et ce sont des domaines qui peuvent être très douloureux (le travail prend une telle place dans nos vies !).
Idem pour certains jobs, c'est pas facile de révéler devant plusieurs personnes que ta situation est très précaire et que ton taf n'envoie pas du rêve. Quand c'est demandé en privé, avec un intérêt sincère et bienveillant, c'est cool. Mais dans une discussion légère, de groupe, face à des gens que l'on ne connaît pas, ça peut vite devenir gênant. J'ai des souvenirs douloureux de devoir parler de mon ancien taf d'agent d'entretien au milieu d'un groupe de personnes avec des jobs plus prestigieux, et du même âge que moi. Parfois ça crée même un blanc dans la conversation, c'est le pire je crois
. Voire des conseils non sollicités, de la pitié ("oh ma pauvre, tu devrais faire une formation dans X ou postuler à tel truc"). Le pire c'est que j'adore me renseigner sur les projets pro / d'études des autres, ça m'intéresse beaucoup de connaître leur parcours à ce niveau là (le mien a été très chaotique). Mais j'essaye d'amener ça dans un cadre safe, de discuter à 2 max (ou entre personnes clairement non classistes / du même milieu), d'amener mes propres expériences aussi pour briser cette gêne.
Pour moi c'est un peu délicat, c'est comme parler de la famille, on ne sait jamais dans quelle situation la personne se trouve et ce sont des domaines qui peuvent être très douloureux (le travail prend une telle place dans nos vies !).



j'ai conscience que c'est un tic du moment, et que je l'ai attrapé comme on dit, et malgré tout c'est dur de m'en débarrasser
d'autant plus que c'est souvent légitime logiquement. Quand j'y pense, je le remplace par "et donc", "en conséquence", "sinon", en fonction de l'usage.




