@Herenis Je vois bien. Mais justement c'est pas tant sur l'échelle de douleur ressentie, mais bien sur la douleur en elle-même que je me focalise. Tout le monde est différent, certains avec peu de dysphorie auront quand-même besoin d'une chirurgie et autre, d'autres non.
Ensuite, tu confonds encore. Je ne dis pas que les genre NB devraient pas avoir le droit à la transition, je dis que les personnes qui en ont besoin sont celles qui sont dysphorique. Être NB, que ça soit pour échapper au sexisme ou non, que ça soit politique ou non, ça n'a pas d'importance. Ce qui est important c'est la dysphorie et le fait de l'alléger le plus possible. C'est à ça que sert le traitement de transexualisme à la base, à rien d'autre que
ça. Le fait d'aller voir un psy, pour moi est important personnellement car si je pouvais trouver un autre stratagème que hormones + chirurgies, bah je le ferais, mais pas tout le monde est comme ça et dans ton cas c'est peut-être plus logique de simplement se débarrasser de ta poitrine. Je peux pas juger de ça, comme je peux pas juger si les gens qui se disent dysphoriques sont vraiment dysphorique, je suis pas médecin, je connais pas tout sur ça.
Les critères que les médecins/psy utilisent sont mauvais s'il s'agit de tester si tu es assez "homme" ou autre (et dégueulasse, et homophobe, et plein d'autres trucs comme ça ahah), ce qui compte (encore une fois) c'est la dysphorie et seulement ça. Vu que le traitement de transexualisme
sert à alléger ça, c'est seulement ce symptôme qui doit compter pour pouvoir accéder aux chirurgies et/ou hormones. Je pense perso que ça serait bien que chaque personne trans passe par la case psy avant, pour les raisons que j'ai évoqué avant, mais c'est long et compliqué et pour des résultats qu'on ne veut pas forcément faire face (pour moi le "et si j'étais pas vraiment trans ?" est une question assez difficile).
Le problème avec ta dernière phrase, c'est que j'ai rien en commun avec les personnes qui n'ont pas de dysphorie en fait. Le vécu de ma condition est très différente, donc je me sens très éloigné de la supposée communauté dont je suis censé appartenir. Au point de me sentir silencé sur certains moments. Le fait est que j'ai vu par exemple des personnes exprimer que transitionner était cissexiste car on se conforme à l'idée qu'un genre doit ressembler à quelque chose, des trucs comme ça (pas ici exactement, mais j'en ai vu). Beaucoup de personnes Transex sont dans ce problème-là et typiquement, je me sens plus safe dans la plupart des espaces Trans, parce que ma transidentité ne réside pas dans le fait de porter un certain type de vêtement, ou de casser/renforcer les rôles genrés, ni de me sentir un genre.
Dans l'optique que tout ceux qui ne s'identifient pas à leur genre assigné sont Trans, tout le monde serait Trans en fait. Parce que personne ne correspond 100% à leur genre assigné à la naissance, ce qui est tout à fait normal. Bien qu'on peut critiquer le fait que la dysphorie pourrait ne pas être la seule chose qui rend quelqu'un Transex, c'est comme ça que pour l'instant c'est compris par la communauté scientifique, parce que c'est à ça que les traitements servent, pas à autre chose.
@Aqua Je n'ai pas de réponse à ta question car je ne comprends absolument pas non plus de mon côté. J'avais un pote Transex qui, après un an d'hormones, avait hésité à arrêter tellement c'était dur et tellement il flippait des aiguilles et sur les reins et possibles problèmes sur le long terme (même si, de ce que j'ai lu encore une fois, c'est pas trop grave, pas plus qu'un autre médicament), tellement la condition de Transex est compliquée même en France. :/ Et pourtant il est dysphorique, donc, je comprends pas.
EDIT: Une précision s'impose en plus je trouve de tout ce que j'ai dis.
Des personnes non dysphorique m'ont déjà dit, à moi ou à autre Transex que notre dysphorie était un
privilège parce que nous étions pris au sérieux par la communauté scientifique. Je n'ai pas besoin d'expliquer en quoi c'est quelque chose d'à la fois absurde et blessant, de dire à quelqu'un qui a une condition dont il ne peut pas guérir, que c'est un privilège.
Il y a des dizaines de choses comme ça, j'étais très très ouvert et acceptant de toutes les personnes qui se disaient Trans avant. Mis bout à bout cependant, ça devient trop et "ma" communauté en souffre terriblement, parce que non seulement notre voix est étouffée, mais aussi détestée et mise à l'écart de la communauté LGBT+.
La communauté LGB se rend compte que beaucoup de personnes non conforme au genre se disent Trans à présent, ce qui pour eux leur cause du souci par rapport à tout ce qui est thérapie de conversion et la peur que ça devienne comme ça pour toutes les personnes gay non conforme au genre. Donc en réponse à ça, ils nous vire de plus en plus (un slogan très prisé des LGB anti-Trans est "Drop the T").
Attention Transphobie ici. (Je suis bien évidemment pas d'accord avec certains points évoqués dans ce lien notamment pour l'utilisation des toilettes, mais il y a un souci de haine autant du côté Trans que du côté LGB qui est une réaction de peur).
C'est un problème à ne vraiment pas prendre à la légère, qui a l'air d'être moins répandu en France pour le moment, mais qui va très certainement changer.
Alors oui, traitez moi de Transphobe, ça m'est égal parce que mes positions ne changeront pas et ne peuvent simplement
pas changer en sachant ce que je sais.