Le coeur lourd ? C'est ici.

[Charlie Zola]

Jeudi soir j'ai perdu mon père.

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Voilà désolée pour le pavé, mais si jamais d'autres madz ont connu cette situation..

Je t'écris parce que j'ai aussi perdu mon père. J'avais 22 ans et ça faisait plusieurs années qu'il était malade. Je me souviens du fameux coup de téléphone qui a changé toute ma vie, de l'organisation de l'enterrement, de ma pauvre maman que j'ai vu rentrée la veille avec un sac avec dedans des chaussettes "j'ai acheté des chaussettes pour ton père parce qu'il aime pas avoir des chaussures sans chaussettes. J'espère qu'elle lui iront". Hum j'ai pas osé lui dire que dans le cercueil c'est pas très important mais c'était son devoir d'épouse aimante jusqu'au bout.
ça fait 8 ans maintenant 8 ans maintenant et je peux juste te dire qu'un jour ça fait moins mal. Je pense souvent à lui, au père merveilleux qu'il était et à la chance qu'on a eu de l'avoir mon frère, ma sœur et moi. Et parfois la douleur revient par vague avec des grosses larmes. Je le retrouve dans le sourire de ma sœur, la gestuelle de mon frère, les mêmes fossettes qu'ils ont.
Ce qui est dur aussi c'est qu'il ne m'a pas vu avancer dans la vie, faire le boulot que j'aime, rencontrer mon homme qui me rend si heureuse.
Mais on avance un pied devant l'autre de manière automatique au début, perdue dans un brouillard épais et puis un jour on avance tout simplement. Mon premier noël après a été horrible donc si tu veux parler n'hésite pas en MP
Je te souhaite beaucoup de courage à toi et à ta famille.

@Coton Je suis triste que tu aies été seule à un moment aussi horrible. J'espère que tu trouveras l’apaisement et que ta douleur sera moins violent. Courage à toi aussi.

 

[Remembrance.]

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Je ne comprendrai jamais une telle malhonnêteté, et je ne la pardonnerai sûrement pas non plus.

 

[sol-N]

@coton

Au niveau du soutien je crois que j'ai beaucoup de chance.. que ce soit mes amis, et pas forcément ceux auxquels j'aurais pu penser, ou ma famille (encore plus parce que je suis la petite derniere et que contrairement à mes soeurs je n'ai pas encore fait ma vie j'imagine..), ils sont vraiment derrière moi. Mes amis me changent les idées comme ils peuvent et je fais au mieux pour essayer de reprendre ma vie comme avant, même si dans tous les cas ça ne sera forcément pas pareil puisque je pense à lui tous les jours.
En tout cas je trouve ça dur de la part de tes proches qu'ils ne t'aient pas plus soutenue, si jamais tu as besoin n'hésite pas..
J'avais peur justement de regretter ça aussi, c'est pour ça que j'ai pris mon courage à deux mains pour lui dire tout ça, même en n'étant pas sûre qu'il m'ait entendue, d'habitude je ne suis pas le genre de personne très démonstrative sur mes sentiments, mais depuis qu'on a traversé cette épreuve j'ai beaucoup avancé à ce niveau là.
Oui c'est sûr que ce n'est pas une solution mais on doit aussi penser à nous, je sais que mon père souhaitait le meilleur pour moi et n'aurait sans doute pas voulu que je me démonte, même si c'est très dur sans lui; c'est pour ça que j'essaie de ne plus me laisser aller.
Je me reconnais dans ce que tu dis pour tes études, il faisait exactement pareil pour moi


@charlie-zola
Nous aussi nous avons tenu aux détails comme ça pour ses obsèques. On voulait que tout soit à son image jusqu'au bout
C'est sûr qu'il faut relativiser, je suis fière de toutes les valeurs qu'il m'a transmises, et même si durant mon adolescence je n'ai pas été très proche de lui puisque j'ai été sous la garde de ma mère suite à leur divorce, on s'est énormément rapprochés ces dernières années, notamment durant sa maladie. Le plus dur ça sera de ne plus pouvoir lui parler, sans arrêt je pense à des petites choses et je me dis "il faut que je le dise a papa" ou "ca va bien le faire rire" et puis je réalise que c'est plus possible. On avait beaucoup de ressemblances et points communs, que je n'ai pas forcément avec ma mère..
Je ressens un peu ça comme une injustice le fait qu'il ait pu voir avancer mes soeurs dans la vie et pas moi. Ca parait un peu egoiste, mais j'aurai tellement voulu qu'il soit encore là pour partager ces moments avec lui..
Pour noel je m'accroche à l'idée qu'après je pars à l'étranger, je compte presque les jours, ça va me faire un bien fou.
En tout cas c'est très gentil, merci beaucoup j'hésiterais pas

 

[calamus]

Mes potes de fac trouvent que je suis fermée d'esprit. Et moi j'ai du mal à trouver ma place là-dedans.

La vérité c'est qu'on n'a aucun point commun, si bien que je me demande parfois ce qu'on fait ensemble. On a aucun centre d'intérêt commun, on voit pas la vie de la même façon, et on n'a pas le même mode de vie.

J'ai 18 piges, envie de profiter de ma vie et de la masse de temps libre que me laisse la fac. Je sors à des concerts, à des conférences, à des expos, au théâtre, au cinéma, boire des coups (quand j'ai des thunes), je fais du sport. Je déteste être statique, j'ai besoin d'être constamment en mouvement, de découvrir des nouveaux trucs. Elles, ça ne les intéresse pas, elles trouvent ça stupide de passer la soirée à picoler, discuter et rire avec des ami-e-s. Elles ont déjà leur petit monde fermé centré autour de centres d'intérêts bien spécifique. Aucune curiosité, comme si le changement leur faisait peur.

D'un autre côté, j'ai des idées politiques très marquées qui déterminent ma façon de faire et d'être avec les autres. Elles, la politique elles n'en ont rien à cirer. Les actualités, ça leur passe à 10 000 lieues au-dessus de la tête. Elles trouvent ça "trop sérieux", "trop adulte" et préfèrent regarder des dessins animés. Du coup, elles me trouvent "austère", "fermée", "pas drôle".

J'ai essayé de m'intéresser à leurs trucs. J'ai regardé certains des films qu'elles aiment, j'ai donné mon point de vue dessus, j'écoute leurs conversations et j'essaye d'y comprendre des trucs... Mais j'ai l'impression que ça ne fonctionne qu'à sens unique (elles, elles ont l'impression du contraire parce que deux d'entre elles sont venues une fois à une projection avec moi à la fac - et encore, elles sont parties avant la fin parce qu'elles avaient peur que le débat soit "trop sérieux").

J'ai rien contre des potes qui n'auraient pas les mêmes centre d'intérêt que moi, mais j'ai besoin qu'il y ait un échange. Je ne peux pas intégrer toute leur culture sans qu'elles fassent quelques pas vers la mienne (au lieu de me couper la parole dès que j'essaie de parler de ce qui m'intéresse). Je ne peux pas me limiter à leur mode de vie quand j'ai l'impression de passer à côté de plein de trucs, et tant pis si elles me reprochent de rentrer tard/un peu éméchée. Là j'ai l'impression que rien ne nous relie, du coup je me demande ce que je fais là et ça me rend un peu triste.

Bien sûr je connais d'autres gens, j'ai d'autres potes mais c'est avec elles que je passe le plus clair de mon temps puisqu'on est dans la même promo de fac...

 

[Kiha]

J'ai vraiment le coeur lourd 

J'ai un ami, ou plutot un sexfriend qui est venu me voir chez moi. C'etait la 1ere fois. C'etait toujours moi qui venait chez lui. Donc j'etais contente. Pour le dire clairement : je ne suis pas amoureuse, mais je tiens beaucoup a lui, je m'inquiete, je l'aide pour ses problemes de frics tout ca.
Sauf que ca c'est tres tres mal passe : son impolitesse d'abord (j'en ai parle dans le topic "je ne supportes pas")
et surtout, le fait que niveau sexe, j'avais pas du tout envie et que je me suis sentie forcee. Du coup, je lui ai fait la gueule, presque 2 jours, a l'ignorer, car je lui en voulais vraiment beaucoup.
Quand il est parti je faisais semblant de dormir, je voulais pas lui parler.
Je sais que c'est nul, mais je suis incapable de dire ce que je ressens en face. c'est comme ca, je me ferme comme huitre. Je sais pas faire.
Du coup, le soir de son depart, je lui ai envoye un sms lui disant que je lui devais des explications, que j'allais lui ecrire ou l'appeler. Et sa reponse m'a choquee : "oublie passe a autre chose".
Mais c'est moi dans l'histoire qui a ete blessee. Je n'ai plus l'impression d'etre consideree avec lui ces derniers temps.

Du coup, je lui ai quand meme envoye un MP sur FB, pour lui expliquer. et je lui ai envoye un sms pour lui dire, et j'ai fini par "maintenant tu as les cles en mains, a toi de jouer".

Et du coup, j'ai plus de nouvelles depuis Jeudi soir en fait. Et je trouve ca pas juste. Parce que c'est de sa faute. Il n'a pas ete a l'ecoute. Et en me repondant meme pas un "ok je vais aller le lire" j'ai l'impression de passer pour la mechante, la fille qui fait la gueule pour rien ou qui fait la gueule pour quelque chose de pas grave.

Mais la, c'est grave il me semble. Et il a l'air de s'en foutre royalement. Ca me tue.

 

[Eva.]

Je l'envie, elle est entourée de toute sa promo. A part elle j'ai presque personne. Pourtant j'ai des amis à la fac mais on ne se voit pas en dehors et vu le changement d'orientation que je prévoie je n'entendrai plus parler d'elles dans quelques temps. Je pensais recommencer à zéro mais au final j'ai régressé.

Foutu timidité et confiance en moi, si je pouvais les jeter à la poubelle. Je suis entrain de tuer ma vie sociale et ça me fait mal, je peux en vouloir qu'à moi même.

J'arrive pas à m'ouvrir, j'ai peur qu'on me juge et qu'on ne m'aime pas pour ce que je suis.

 

[crazy-little-thing]

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Je suis faible, et je déteste ça.

 

[Vaneloppe]

C'est plus ma tête qui est lourde qu'autre chose en ce moment.

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[Ahvana]

J'ai le blues de fin d'année, les fêtes (que je n'aime pas) qui approchent, plus de sorties, je n'ai rien à faire. J'ai juste envie d'hiberner

 

[Remembrance.]

J'ai le cœur drôlement lourd, ces temps-ci, et ni moi, ni les autres ne faisons quoi que ce soit qui arrange les choses...

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[Altahina]

J'en peux plus là...

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[AmeW]

Oui, je comprends ce que tu ressens un peu.

Ca fait trois ans que je vis seule, ça allait très bien mais cette année n'est pas la meilleure (relation irraisonné-taff-éloignement) et du coup la solitude me pèse énormément. J'en deviens malheureuse.