Le coeur lourd ? C'est ici.

[agapanthe7]

Tain. Je suis dans une période pourrie, où mes parents me disent sans cesse de faire le contraire de ce que je veux réellement. Et ils ne comprennent pas que ça m'affecte énormément, toutes ces paroles. Ils craignent que je sois utilisée par les autres, que d'autres profitent de moi mais en réalité j'ai plus l'impression que c'est EUX qui profitent de moi. Fais ça, et ça, et ça puis ça pour elle, pour lui. Je n'en peux plus...

Tu es en droit de leur dire ZUT tu sais. C'est un pas important dans l'âge adulte. Courage, aies foi en toi et tes choix.

 

[NinaPomme]

Je viens de passer les pires moments de ma vie.
Je suis issue d'une famille homoparentale, ma mère, et ma marraine. Ma marraine était la personne la plus importante à mes yeux, mon piller, mon modèle. Une femme forte, généreuse, joyeuse, proche de la nature, toujours prête à aider. Un cœur en or. Il y a un an et demi, le jour de mes 19 ans j'ai appris qu'elle était malade, mélanome, cancer de la peau, nodule au poumon, bref le truc rare mais pris tot, tout va bien se passer.
Cet hiver, la compagne de ma marraine, appelons la S, m'a virée de chez elles, parce que notre relation (entre S et moi) se dégradait, je ne la supportais plus, elle non plus, alors que j'avais toujours une excellente relation avec ma marraine. J'ai pris sur moi, j'ai longuement discuté avec ma marraine, si j'avais été plus jeune elle l'aurait quittée, mais la je venais d'emmenager dans mon appart, et nous etions d'accord pour nous voir comme ça, chez moi. Ca nous a encore plus rapprochées.
Fin décembre, mon papi, le père de ma marraine est décédé.
Une semaine après mes 20 ans ma marraine est hospitalisée. Je vous passe les détails.
Ma chère belle mère S fout la merde, empeche des amis très proches de voir ma marraine pour des causes idiotes, privilégie les gens (sa famille à elle) etc..
Je romps avec ma copine avec qui j'étais depuis plus de 5 ans, qui m'avait éloignée de presque tous mes amis, parce que je me rends compte qu'elle n'est pas fichue de m'épauler dans ce moment difficile.
Ma marraine perds un peu la tete, la notion du temps, la mémoire, ses facultés diminuent, et mon quotidien c'est l'hopital.
Ma coloc est de plus en plus désagréable (j'ai mes torts, je suis bordélique et dans cette période difficile je me laisse vraiment aller). Ma coloc est aussi une de mes meilleures amies mais la pas fichue de me soutenir non plus.
Je suis anéantie, ma rupture est dure et je rencontre un type sur internet. Je le vois et je me fais limite violer. Le lendemain ma coloc appelle mon ex, qui débarque dans ma chambre alors que le mec est encore la.
Tout s'éffondre, et je fais une TS.
A l'hopital je me dis qu'il faudrait peut être que je pense à remonter la pente.
Ma marraine est décédée en Juillet.

Mais j'ai remonté la pente, ça m'a rendue plus forte, et à 20 ans je peux dire que j'ai tout reconstruit, j'ai reconstruit ma vie en quelques mois. Un nouveau coloc adorable, j'ai tourné la page avec mon ex, j'ai une meilleure amie en or, et je me suis fait un nouveau reseau de potes. Ma marraine... J'y pense, tous les jours, mais je lui ai promis de vivre, et si j'ai fait ça, c'est aussi pour elle. Alors à toutes, je vous le dis la vie n'est pas simple, on vit vraiment des moments durs, mais il faut s'accrocher, il faut ouvrir les yeux sur les petites choses de la vie, apprécier des moments simples, et voir ce que l'on a. Et quand on a plus rien, c'est l'occasion d'un nouveau départ. On est fortes, je ne m'en croyais pas capable, mais pour la première fois, j'ai pris ma vie en main, et j'ai décidé que je pouvais être heureuse, alors que je venais de tout perdre. C'est pour toutes nos marraines, toutes les personnes qui nous aiment, mais avant tout c'est pour nous, il suffit de changer notre regard sur le monde, de souffler, d'apprécier d'être en vie, et de ne jamais oublier que les mauvais moments finissent toujours par passer.

Gros courage à vous dans vos moments difficiles, vous êtes belles, vous êtes fortes, et votre vie vous appartient, ne l'oubliez jamais

 

[agapanthe7]

Je me torture physiquement depuis ma rupture. Je mange jusqu'à en avoir envie de vomir. Je n'y arrive même pas. J'ai constamment mal au ventre, à l'estomac. Je fais ça seulement quand je pense à lui. C'est une façon de me punir, parce-que une fois de plus je me suis attachée à un mec qui ne m'aime pas. Un mec qui a vite tourné la page parce que je n'étais rien à ses yeux. Moi je continue bêtement à l'aimer et espérer un signe de sa part. Je me déteste pour ça d'ailleurs.

Et toi, independamment de ce mec, t'aimes-tu?
Que fais-tu pour te respecter, te sentir fiere de toi ou simplement sereine?
Ce sont des questions qui semblent HS mais d'une certaine maniere ca peut influencer ton rapport au monde...

 

[jusdepomme]

Ça fait maintenant presque deux ans que je rêve d'aller voir un groupe en concert avec ma meilleure, elle elle y allait avec une autre amie (on habite loin l'une de l'autre et je n'ais pas pu y aller), deux ans que des qu'on ce voit on écoute les musiques en boucle. La je lui qu'il refont une tournée et qu'est-ce qu'elle me dit ? Tu vas y aller ? Toi qui en avait tellement envies.
Mais non j'ai pas envie de les voir, j'ai envie de les voir AVEC TOI, sinon ça na aucun sens, vraiment aucun sens . Bordel mais comment tu peux insinué que je pourrais y aller sans toi hein ? COMMENT ???

 

[mymoona]

Je passe du topic joyeux au topic triste... Tout va bien, ma journée commençait à merveille mais ma mère m'a appris que mon père est à l'hôpital. Il a eu un malaise ce matin et des sortes de symptômes ressemblant aux AVC (difficultés de parler, côté gauche du corps ankylosé.) Les prises de sang sont tout à fait normales, la ponction lombaire ne signale rien et il allait bien cet après-midi malgré une seconde petite alerte. Du coup on attend encore les résultats de l'IRM car il y a une "tâche" qu'ils ne savent pas identifier... ça me fait super peur. Je me contrôle pour pas rechercher quoi que ce soit sur internet, il faut juste attendre. C'est peut-être rien de grave, ou soignable.

 

[Keldra]

@Re-Run

Ton message m'a touchée... Je n'en suis pas encore à me punir physiquement, mais je vis la même situation du côté affectif.

Je sais à quel point c'est dur, moi même je n'arrive pas à avancer, et tu as tout mon soutient !

 

[Keldra]

Je vais mal.

Je ne veux pas avoir à me lever demain, revivre la même chose tous les jours, toute seule, tout le temps, ne compter pour personne.

Je n'en peux plus, ça me détruit.

 

[Shield]

Je déteste les dimanches soir. C'est idiot, et irrationnel. L'idée de retourner travailler me dégoûte, pourtant y a pas de raison, mon cours est prêt et tout. Mais ça me tétanise. J'ai l'impression que ma vie professionnelle est totalement détachée de la personne que je suis, que je renonce à ce que je suis quand je prends le RER pour aller enseigner dans mon bled de banlieue.

 

[Corpse]

J'ai appris en sortant du boulot que ma grand mère qui avait Alzheimer était morte. J'ai été soulagée en quelque sorte qu'elle ne souffre plus, mais j'ai appris par la suite qu'elle était morte depuis deux bons mois, et que l'oncle qui s'en occupait ne l'avait dit à personne (merci maman d'avoir été faire l'espionne sur le fb des petits cousins pour voir ce qu'ils devenaient) . Ma mère l’appelait assez souvent pour avoir des nouvelles (on habite à 500km de chez lui) et pas de réponse, il ne rappelait jamais etc... Ma grand mère a donc été enterrée seule, sans personne, parce que même lui n'y est pas allé. Je le hais. J'ai juste envie d'aller dans le Nord pour lui cracher à la gueule. Mes autres oncles et tantes qui en avaient rien à foutre de ma grand-mère et qui je cite , on "hâte qu'elle crève pour toucher l'héritage pour enfin pouvoir s’acheter un pavillon en banlieue" essaye de faire croire à tout le monde qu'ils sont tristes et choqués... mon cul ouais... J'ai vraiment une famille de merde...

 

[Wicachyme]

J'en ai trop marre d'avoir des rapports sociaux d'handicapée sociale. J'entre dans une période sombre comme tous les ans depuis que mon frère aîné est mort. Il y a 6 ans que ça s'est passé mais j'ai l'impression d'en être toujours au même point, durant ces années mon frère en premier (25 ans) ma grand mère, mon grand père (sûrement de chagrin car ils allaient bien) sont tous mort. Mon autre frère aîné a fui il est parti vivre ailleurs et ne communique plus avec moi, je n'ai plus aucune nouvelle de lui et quand j'ai essayé il m'a lâchement laissé tomber. Depuis dans le fond je pense que j'ai pas de valeur, ça a fracassé ma propre estime.

Je me suis retrouvée toute seule avec des parents aux abonnés absent complétement zombifiés par tout ça. J'avais besoin de quelqu'un éperdument mais il n'y avait personne. L'enfer sur terre. Les seules rencontres que j'ai faites c'était des gens zarbi. J'ai foiré toute mes études d'ailleurs, traîné dans des endroits insensés et à un concert dans une cave j'ai rencontré mon copain.

Sauf que lui aussi il a un problème, première relation foiré alors il veut pas s'engager avec moi pour pas refoiré (trop trop n'imp) il veut pas vivre avec moi car j'ai pas de CDI, (mais genre, quelle excuse à deux balles (?)) me critique sur mes fringues, ne tolère pas ce que je suis> Il sort tout le temps, je suis casanière, j'aime les soirées séries, lui non, il me dit que je suis une grosse feignasse, que je sais pas bouger mon cul, il dit que c'est dans les bars qu'on rencontre les gens, moi j'ai deux amis ça me suffit (Les soirées j'en ai fait le tour terminé maintenant).
Je pense qu'il tient à moi mais ne sait pas aimer, je ne fais que criser et pleurer depuis qu'on est ensemble (5 ans). Je pense que je me fais du mal toute seule en restant avec quelqu'un comme ça, les bons moments ne rattrapent plus les mauvais mais je dois avoir peur de me retrouver seule car je pense que ça ferait remonter tous les morts et toute l'angoisse+solitude+abandon que j'ai ressentie. J'ai peur, je pense qu'on devrait se quitter, il est pas vraiment sympa avec moi, mais j'ai peur j'y arrive pas. Trop l'impression d'être pas assez bien que toutes les autres filles, pas assez bien pour rencontrer quelqu'un qui me plairait et qui serait gentil avec moi...

 

[Little.Monster]

@Wicachyme je me permet de te répondre parce que j'ai vécu des schémas un peu similaires : frangin mort, rapports sociaux chelous, relation avec un mec qui me foutait plus bas que terre...je m'étendrais pas là dessus, mais si je peux me permettre un conseil : fuis ce mec. Je sais que c'est dur. Crois moi, je ne le sais que trop. Mais ton mec est sensé te faire te sentir comme une putain de reine, pas comme une moins que rien. Je comprends ta peur de l'abandon. Mais il ne faut pas que tu aies peur de manquer de force; tu as survécu (ok, tant bien que mal, je me doute) à tout ça, alors tu peux survivre à cette séparation. C'est un peu comme arrêter la clope: oui c'est dur, mais vaut mieux ça que de continuer dans une vie qui te tue à petit feu, qui eteint peu à peu toutes les lumières dans ton ventre et dans ta tête et qui te transforme en carcasse pleine de tristesse et de colère et de haine. (Dixit la meuf qui n'a pas ne serait-ce que l'intention d'arrêter de fumer.)

 

[totoro3]

Je me sens un peu conne de venir dans ce sujet pour "me plaindre" parce que j'ai l'impression que la plupart de vos témoignages racontent des trucs supers durs, touchants... Moi je suis là que pour exprimer un peu l'angoisse qui me tient depuis presque 2 ans maintenant : ma maman a un cancer du sein qui a récidivé, elle suit des traitements mais la situation pourrait être vachement pire. C'est juste que bon, j'ai que 17 ans et voir ma mère ne pas travailler, perdre ses cheveux, son sein, c'est un choc. Mais je sais que le cancer c'est une maladie de plus en plus bénigne, quand j'aborde le sujet autour de moi y a toujours des gens qui ont vécu la même chose dans leur famille. Cette maladie me révolte, on sait pas d'où ça vient, j'ai l'impression qu'une femme sur trois de la génération de ma maman a ou a eu un cancer du sein, c'est fou quand même ! Donc on suspecte des choses comme les pesticides, la pilule, les vaccins, ou que sais-je, qui pourraient être des causes de la maladie, mais au final on n'en sait rien et putain qu'est-ce que c'est chiant cette saloperie. Tu crois que t'es guéri et hop, on détecte une petite cellule cancéreuse qui a pas voulu disparaître et voilàà, c'est reparti pour des chimios... Ma maman n'a plus de sein gauche, mais ça n'a pas suffit, il faut continuer...