@artsamie et les autres qui souffrent, si ça peut vous aider, je vais vous donner des nouvelles.
J'ai l'impression que je n'ai jamais été aussi heureuse et épanouie. Que j'ai pris la meilleure décision de ma vie. Je me réveille le matin avec le sourire, je chante, je danse… Je revis. Littéralement. J'ai 1 000 projets, j'ai deux entretiens la semaine prochaine, j'ai même rencontré une fille, alors que ma vie amoureuse est au point mort depuis un an et demi (même si c'est un peu compliqué). J'ai une amie qui m'a dit que j'étais comme une fleur, qui s'épanouit à nouveau, et c'est l'impression que j'ai aussi. Vraiment.
J'ai aimé le contact avec les élèves. J'ai adoré les voir évoluer, apprendre, s'émerveiller. Je garde plein de bons souvenirs en tête, ils vont me manquer, et je suis triste de ne pas pouvoir leur dire au revoir. Mais bosser pour ma classe était devenu une corvée, une souffrance. Je n'avais plus l'envie, je le faisais parce qu'il fallait, j'allais en classe parce que je devais. Peut être que ça se serait amélioré l'année prochaine. Peut être que ce métier aurait fini par me plaire. Mais ça n'a aucune importance, parce que si vous saviez comme je suis heureuse actuellement, bien plus heureuse, même avec la perspective de vivre avec quasi rien pour quelques mois.
Je suis pas en train de vous pousser à démissionner. Mais, juste, c'est pas normal de souffrir autant dans un boulot. C'est pas normal d'aller au taf la boule au ventre, et de pleurer en rentrant chez soi. Ca peut arriver, mais si c'est quotidien, peut être que vous gagnerez à aller voir ailleurs. Et franchement, c'est plus facile de partir que de continuer à se lever le matin en souffrant. Et une fois qu'on est parti, qu'on est sorti de tout ça, on se demande pourquoi on s'est infligé ça.
Bon courage à vous tou-te-s, prenez soin de vous.