@Kaylie Nan mais.... j'hésite entre
et
tellement c'est n'importe quoi.... J'espère qu'après cette année tu ne seras plus dans cette école. Heureusement que chez moi c'est quand même moins pire...
Quand tu dis que "tout le monde se laisse faire", tu remarqueras vite que de manière générale c'est souvent comme ça dans le corps enseignant : quand y'a un truc qui va pas on râle en off et on finit pas obtempérer quand même. Et je m'inclus dans le lot hein...je ne suis loin d'être parfaite, mes élans révolutionnaires bah ils se heurtent souvent à des murs, et je rentre sagement dans le rang les 3/4 du temps après avoir gueulé pendant des jours... C'est difficile dans ce métier parce que s'opposer à son équipe ou du moins se placer à contre-courant, quand on voit les médisances et les jugements dans certaines équipes, ça peut faire peur : peur d'être jugé.e, peur de décevoir, peur de déranger les collègues, sans compter le point de vue des parents, de la hiérarchie, peur des représailles sur la suite de la carrière etc.
J'ai parfois entendu des "on est tou.te.s das le même bateau", mais le souci c'est que ça devient souvent une excuse pour ne rien faire justement, un peu comme si sous prétexte que certain.es s'en contentent, les autres devraient fermer leur gueule.
Je vais élargir un peu, mais en fait c'est le souci avec notre métier : comme ça touche des familles, des enfants, bah on se sent tout de suite très investi, ce qui nous empêche parfois d'établir des priorités claires... Parce que les limites à définir sont très floues. Que choisir entre défendre ses valeurs et continuer à enseigner aux élèves peu importe les conditions ? Privilégier la compréhension envers les familles qui vont se retrouver dans la galère à cause du manque de moyens de garde ou bien la santé physique, affective et psychologique des élèves ? Privilégier l'avancée sur le programme ou encourager les élèves à développer d'autres compétences avec leurs parents (en sachant que beaucoup de famille n'ont ni les moyens financiers ni les compétences ni l'envie pour le proposer à leur enfant) ? Privilégier ses convictions et son bien-être ou faire passer son équipe en premier plan ? Délaisser sa vie sociale et familiale pour se dévouer à ses élèves ou au contraire en faire moins, au risque de passer pour un.e mauvais.e enseignant.e aux yeux des collègues ?
Y'a pas de bonnes réponses, mais vu qu'il y a toujours des gens pour te mettre la pression dans un cas comme dans l'autre, c'est jamais facile de s'imposer...
Bref....
@Hipcherry L'autre jour en réunion mes collègues étaient en mode "nan mais si on reprend perso je pense que je vais arrêter les corrections individualisées et faire uniquement du collectif hein, par contre faudra qu'on fasse toutes pareil". Dans ma tête j'étais en mode "nan mais moi c'est déjà ce que je fais, et puis t'façons il me rendent ou pas, pour ce que ça change... Je regarde vitef et puis voilà. De toutes manières je peux rien y faire s'ils y arrivent pas, donc je vais pas évaluer pour le plaisir."
A un moment faut lâcher du lest... Après je suis pas dans le 2nd degré donc y'a pas les mêmes attendus mais bon...