Le topic des profs ou futurs profs !

[cokdebiz]

@Eile : je te comprends... pour moi aussi un des points importants pour être contente de mon métier c'est de l'exercer dans MA classe, avec des collègues. ..
Mais vu ce qu'on était capable de me faire mes collègues de cette année ( et je ne m'étendrai pas, mais c'est très dur à encaisser... et être en arrêt n'est pas suffisant pour...) Je vais quitter mon poste fixe, avec un niveau que j'aimais bien, pour des remplacements... je redoute déjà d'en être malheureuse... mais peut être que ça me fera du bien

@Grenouillette_ accroche toi ! Ça se saurait s'ils tenaient compte lieu de notre stage.. et si tu redouble, essaye de te renseigner auprès de tes collègues de promo pour savoir où les choses se passent mieux pour l'année prochaine (quoique je ne sais pas comment vous êtes affectés sur vos stages...)

A toutes, courage ^^ (oui oui, je n'avais rien dit depuis longtemps, mais je viens lire... un vrai besoin de recul... )

 

[Backstreet]

@Grenouillette_ Ah non mais pour ce qui est de la jalousie, je te comprends entièrement, et pour le sentiment d'injustice aussi, ce que je voulais dire, c'est que malheureusement on ne peut pas faire grand chose par rapport à leur décision finale, à part choisir la façon dont on l'accepte

@cokdebiz Personnellement je n'ai jamais fait de vœux pour mes stages, enfin le premier peut-être mais j'en ai pas souvenir, le 2e c'est sûr que non, surtout vu que je suis en renouvellement, je me souviens avoir reçu un courrier pour me dire que j'étais pas titularisée, puis un autre quelques jours plus tard avec ma nouvelle affectation.
(Edit : et courage à toi aussi )

 

[LiGie]

@Grenouillette_ : Tiens bon, c'est vraiment injuste ce que tu vis. Je ne comprends pas que l'EN n'applique pas à la formation de ses profs la fameuse"bienveillance" avec laquelle on nous bassine à longueur de tps concernant les élèves...
Pour la jalousie par rapport aux stagiaires qui ont de supers conditions de travail, on peut essayer de voir ça d'un autre oeil : en démarrant avec des postes de rêve (qu'on ne pourra oser espérer avoir qu'au bout de 20ans de carrière), de gentils élèves tout propres sur eux et bien élevés, la chute risque d'être rude en neotit. Au moins, tu peux te dire que toi tu es un peu plus préparée à la réalité de ce qui vous attend plus tard (et ce sera d'autant plus facile pour toi que tu n'auras plus la pression de ces c*nnards sur le dos!).
Ma meilleure année d'enseignement reste mon année de stage (même si tout n'a pas été rose non plus, merci l'inspectrice surnommée Voldemort...) et la suite a été dure. Je ne sais pas si je retrouverai un jour ce que j'avais pu trouver là bas et ca me rend triste parfois.
Dis toi que le meilleur est forcément à venir

 

[Afar]

@Grenouillette_ Ne sois pas si dure envers toi même. J'ai eu une expérience similaire durant ma formation et au final ma mentor m'avait dit que elle aussi. Tu n'es pas un cas d'isolé, tu n'es pas la seule à passer par une école pourrie.
Accroche toi et crois moi cette école n'est juste pas pour toi. Après ta titularisation, je te souhaite de trouver une école qui te convient et tu veras que tout aura value la peine.

 

[Polynie]

@Grenouillette_ Tiens bon.

 

[Greenrainbow]

Courage à toutes, j'ai l"impression que c'est pas facile facile en ce moment...

Pour ma part, grosse remise en question...J'ai l'impression que je ne vaux rien en tant que prof, j'ai l'impression que je me suis retrouvée là par hasard... quand je vois mes collègues qui font des trucs supers structurés, qui ont des idées de fou (travail en îlots bonifiés, rituels de début d'heure hypers calés, fiche d'objectifs détaillée pour les élèves...etc.), je me dis que je suis super nulle
Bref. En plus, je me rends compte que j'ai moins en moins de plaisir à enseigner l'anglais, je trouve que c'est très difficile d'enseigner une langue étrangère. En plus, pour moi, l'anglais c'est plus un moyen de faire de l'histoire, de la littérature... que d'enseigner la langue en tant que telle ( je sais pas si ça fait sens ce que je dis).
En gros, le cours où je m'éclate le plus, c'est la littérature en anglais en terminale, car on a plus besoin de se concentrer sur l'aspect "linguistique". Et je pense que j'aimerais bien faire de la DNL aussi.
J'aime beaucoup être devant les élèves, j'aime préparer mes cours, mais je crois que je ne suis pas faite pour enseigner l'anglais.
Alors, comme je vais être amenée à bosser en collège vu que je ne suis pas agrégée, je me demande si je ne pourrais pas changer de discipline, et passer de l'anglais aux lettres modernes. Pensez-vous que ce soit possible avec un master LLCE anglais?
Parmi vous, y a t-il des personnes qui ont effectué un changement de discipline?

 

[Anfhidl°]

@Greenrainbow Si si, ça fait sens ce que tu dis ! Pour ma part, j'ai étudié l'anglais jusqu'à un certain niveau. Je me suis éclatée dans mes études notamment parce que c'était une porte ouverte vers d'autres mondes (histoire, civilisation, littérature, linguistique... tout comme tu dis !). J'ai renoncé aux concours du second degré pour cette raison (et aussi, les mutations ).
Et maintenant, je suis PE et j'adore l'anglais avec mes loulous (on a parlé de l'Irlande en "questionner le monde" avec mes CE1 ).

 

[Greenrainbow]

@Anfhidl° , t'es choupi merci.
C'est vrai que c'est tellement frustrant, quand tu dis "Hello, How are you" et qu'on te dit "de toutes façons jcomprends pas l'anglais mdame". Ou quand tu donnes un texte de trois lignes et que l'élève n'essaie même pas de le lire
Je ne pensais pas que ce serait si difficile. Et je sais bien qu'enseigner les lettres ça doit pas être évident non plus, mais j'idéalise vachement plus ^^ J'ai l'impression que tu peux être vachement plus proche des élèves, alors qu'en langue étrangère, tu as toujours cette foutue barrière de la langue qui fait que c'est extrêmement difficile d'être toi-même sans perdre la moitié de la classe.
Et puis franchement, espérer pouvoir apprendre l'anglais à des collégiens et lycéens en ne les voyant que deux ou trois heures par semaine... sachant qu'ils sont peu à remanipuler les savoirs à la maison... c'est mission impossible.
Je suis un peu désabusée, pourtant, j'aime mon métier, j'ai hâte de voir les bandes annonces de mes secondes, j'aime être en classe quand on ne m'envoie pas d'objets ou d'insultes à la figure, mais je réalise qu'on a tellement peu de moyens pour faire notre job correctement.

 

[Polynie]

@Greenrainbow J'avais les mêmes sentiments que toi ce matin. Une fois mes deux heures de cours prévues pour demain prêtes, je me suis dis : "Mais c'est archi classique, (étude de documents en histoire), c'est triste, pas innovant...". Et j'ai ouvert les cours qu'un copain m'a passé : ce qu'il est est très classique mais complet et clair.
J'ai essayé de voir les points positifs de mes séances, je les ai trouvés et cela m'a rassuré.

Nous nous mettons nous-mêmes beaucoup la pression, en plus de celle de l'institution (tuteurs variés) et de celle que peuvent nous mettre les élèves (mes 5ème sont pénibles mais excellents et j'ai du mal à les "nourrir" intellectuellement, je sais que certains en sont frustrés). Nous débutons, il est normal de faire simple ou classique, de ne pas toujours avoir des préparations millimétrées (je ne tape par exemple pas toujours les corrections dans mes fiches de prép et pas toujours dans mon diaporama, la plupart du temps, je les écris au tableau). Nous avons beaucoup l'esprit occupé par la gestion de classe et la préparation de base des séances (qu'est-ce que je veux que mes élèves retiennent, quelles compétences travailler, quel volume horaire, quelle étude de cas faire...). Les cours "sexy" que font les collègues, ils ont l'expérience pour les produire !
Et il me semble, que dans mon cas, après un an de M2 et deux d'agrég, mon cerveau a besoin de faire simple.

 

[LiGie]

@Greenrainbow : Je suis prof de lettres modernes, en collège aussi. Je voulais juste préciser qu'en lettres tu devras également faire des cours de langue (orthographe, vocabulaire, conjugaison, grammaire) et c'est bien barbant Perso, ce que je préfère c'est l'étude de textes mais là encore c'est parfois compliqué d'essayer de transmettre quelque chose à des élèves qui ne comprennent pas toujours ce qu'on leur propose (mais quand ça marche, quel pied !). Ce métier, c'est vraiment la frustration incarnée j'ai l'impression ! J'aime être ambitieuse avec mes élèves mais parfois, je me heurte à un mur. Il y a un monde entre les études qu'on fait et le travail qu'on réalise ensuite avec nos élèves. Mais cela dit, si tu penses que tu t'épanouiras plus en lettres, eh bien fonce ! Mon message est là juste pour nuancer et pas du tout te décourager

Bon et sinon, haut les coeurs ! Notre nouveau président va régler tous les problèmes de nos élèves grâce... à du bénévolat
Aha je ris jaune, je suis contente qu'on ait évité un gouvernement FN mais j'ai un peu peur de ce que l'avenir nous réserve quand même...

 

[jorda]

Notre nouveau président va régler tous les problèmes de nos élèves grâce... à du bénévolat

Il a déjà oublié que les assos de quartier s'occupent de ça? O_o Et bien...
Après, il ne faut pas cracher sur le bénévolat non plus. Quand certains élèves sont complètement largués et qu'un prof a pas le temps de faire de la péda différenciée, ça peut aider à maintenir certains élèves à flot... à condition que les bénévoles ne fassent pas trop n'importe quoi bien entendu...

 

[Greenrainbow]

@LiGie , merci pour tes retours
Je crois que la grammaire c'est barbant quelle que soit la langue en fait
Ce qui m'a un peu déprimé cette semaine, c'est quand je suis sortie de mon heure de cours d'anglais avec une de mes classes de 4ème, et en tout et pour tout, j'ai dit "Hello, who's absent today, have a nice day, see you later" en anglais. C'était horriblement frustrant.
En vérité, je me suis retrouvée en licence d'anglais un peu par hasard, quand j'étais au lycée je voulais faire prof de lettres, puis musicienne (l'anglais, je l'ai gardé car c'était la seule licence bi-disciplinaire avec musicologie... et comme ça m'a quand même bien plu, j'ai persévéré ^^ sauf que là, je ne suis plus trop sûre de mes choix. C'est la crise des 25 ans ! )

@Polynie , je suis d'accord avec toi pour tout, merci de me rassurer !
C'est vrai que pour la plupart ici on débute dans le métier, ça ira sûrement mieux dans 4, 5 ans, quand on aura vu plein de niveaux, plein d'établissements différents...

Et pour parler politique, j'ai bien peur aussi de ce que Macron va nous pondre... quoique, il avait pas promis 3000 euros/mois pour ceux qui enseignent en REP?