Erika75;1606869 a dit :Les couples infertiles ne revendiquent aucun droit à l?enfant. Le désir d?enfant et/ou l?enfant désiré sont des notions qui se sont généralisées au siècle dernier, et qui ont redéfini la parenté sur la base des concepts liberté/responsabilité. Les couples infertiles sont pour ce qui les concerne, les témoins d?un désir d?enfant qui devient souffrance/manque. Ils ont aussi conscience que ce désir se sublime dans l?accueil de l?enfant.
D?autre part, il est constant que de tout temps l?humanité a toujours su développer des savoirs et des techniques pour remédier, en matière de santé, aux fléaux de la nature.
L?infertilité est reconnue par l?Organisation Mondiale de la Santé comme une pathologie, et la GPA comme une technique médicale de lutte contre l?infertilité. Les couples infertiles invoquent le « droit à fonder une famille » (article 16 de la Déclaration Universelle des Droits de l?Homme) et le droit de bénéficier de manière équitable de soins et de la protection de la santé au sens du préambule de la Constitution française, de l?article 11 de la Charte Sociale Européenne, et de la Convention internationale de l?OMS?). Aucun Etat au monde ne « fournit » des enfants sur demande. Dans le meilleur des cas, et même sans limiter le nombre de FIV, la probabilité d?être un jour parents ne dépasse pas 80 %. Dans l?adoption en France, elle ne dépasse pas 6%.
Dans les pays qui ont légalisé la GPA, personne n?a constaté un impact sur les autres voies d?accès à la parenté. Ainsi par exemple, les USA restent toujours le premier pays en nombre d?adoptions internationales au monde.
Dans les débats, la notion du droit à l?enfant est exclusivement opposée par ceux qui condamnent la GPA, voire l?AMP. « Le droit à l?enfant » est de fait invoqué pour interdire d?enfants une catégorie de personnes, les couples qui ne peuvent porter un enfant, au nom de l?intérêt de la société et de l?enfant à ne pas naître. Cependant, si le droit à l?enfant n?existe pas, la puissance publique n?a aucune légitimité pour interdire de parenté des couples ni pour hiérarchiser les parcours pour devenir parents.
Entre le droit à fonder une famille comme tu le présentes et le droit à l'enfant, je ne vois pas grande différence puisque dans cet ordre d'idée , semble-t-il , famille=enfants. Qu'on se base sur des conventions écrites (et non exemptées par les critiques, soit dit en passant,) et largement ratifiées n'y change rien, il est toujours bien question de droit à l'enfant. Enfin si l'enfant et les deux famille le vivent bien, je suppose que je n'ai rien à dire.