Ah, j'aurais pas dit mieux Nénuphar, j'avais envie de baffer Julien Sorel dans les dernières pages.
A part lui, je vais citer des poncifs, mais enfin Cécile dans les Liaisons Dangereuses est l'archétype de la niaisasse, je la déteste. Oui d'accord c'est fait exprès, mais disons que c'est particulièrement bien réussi: dès la première lettre, on a envie de lui ouvrir les yeux et de lui apprendre à parler, à cette teubé. Pénible.
Lévine dans Anna Karénine m'a souvent agacé aussi, mais il faut dire qu'en comparaison des autres personnages, il est un peu "mou", et c'est parfois lassant de le voir se laisser mener en permanence. J'aurais aimé qu'il se révolte par moment au lieu de s'enfermer dans sa timidité maladive et son honneur qui finalement passe presque pour de la lâcheté (mais bon, je ne lui en veux pas, parce qu'il est intéressant). Dans le même livre, Stepan représente pour moi l'archétype du gros plein de soupe balourd qui embête tout le monde avec ses idées à la noix et ses agissements limites. J'ai eu parfois du mal à trouver la finesse du personnage, enfin ça vient à mesure qu'on avance dans le livre, mais il m'a souvent agacée.